comment se rapprocher de ce son?

Pour ce genre de montée du pitch, il suffit d'assigner l'enveloppe au DCO. DCO ENV sur 127 pour une amplitude tonale maximale, ENV T1 sur 127 pour une montée longue (jusqu'à 30 secondes), tous les autres paramètres d'ENV à 127 également sauf T4 (release) à voir. Si tu veux que le son descende plus ou moins longtemps quand tu relâche la touche, règle ce paramètre, sinon mets-le sur 0 ou règle l'ENV MODE du VCA sur gate.

Pour le son que l'on entend, c'est un son assez sale, avec je pense, un LFO très rapide assigné au DCO, du PWM, et un chorus moyen.

Bon, on reprend .

Quand je te parle d'enveloppe, j'imagine que tu penses tout de suite à l'effet qu'elle produit sur le niveau sonore (le VCA), qu'elle permet de différencier un son de piano avec une attaque rapide, et un son long strings avec une attaque lente, ou encore un son de percu avec une attaque très rapide et une coupure du son quasi immédiate même si tu restes appuyer sur la touche. Tu n'as pas tort, mais ça serait trop facile et je sens que l'enveloppe du Juno va te donner la migraine!

En fait l'enveloppe permet de varier le niveau dans la durée. Le niveau sonore (que l'on pourrait mesurer en dB), mais aussi la tonalité (DCO), et le filtre (VCF). Pour assigner l'enveloppe au DCO, il faut que tu règles le paramètre ENV DCO. Sur 0 la tonalité n'est pas affectée, puis de 1 à 127, l'amplitude va varier (le son montera de plusieurs octaves à 127). L'amplitude peut être également réglée avec les niveaux d'enveloppe (L1, L2, L3). L'enveloppe peut également affecter le filtre avec le paramètre VCF ENV. Même mécanisme que pour le DCO ENV, mais là, c'est la brillance du son qui variera en fonction de l'enveloppe.

Pour compliquer un peu, il y a les paramètres ENV MODE des DCO, VCF et VCA. Le mode normal fait varier le son en fonction de l'enveloppe (vers le haut pour le DCO et vers un son plus brillant pour le VCF), le mode inversé fait varier le son dans l'autre sens (vers le bas et plus mat), les modes avec dynamique accentuent ou diminuent effet de l'enveloppe en fonction de la force de frappe sur la touche. Et tu peux combiner les modes : par exemple, gate pour le VCA (pas d'attaque ni de release, c'est du on/off comme sur un orgue), enveloppe inversée sur le DCO, et enveloppe normale sur le VCF. Ça donnera un son qui atteindra instantanément son niveau sonore, dont la tonalité baissera et la brillance augmentera en fonction du temps, et qui se coupera instantanément quand tu relâcheras la touche.

Le LFO est plus facile à gérer : il fait varier cycliquement, plus ou moins rapidement, les valeurs de tonalité du DCO et de filtre du VCF. L'amplitude se règle avec les paramètres DCO LFO et VCF LFO (à 0, pas de variation).

Pour le PWM, on verra plus tard.

Mais je te conseille quand même de lire les 10 pages du manuel consacrées à la synthèse du Juno. Surtout si tu as un PG-300, ça te sera d'autant plus facile de comprendre. Et je te conseille aussi de visualiser les enveloppes des "fabuleux" effets spéciaux du Juno (les sons P et M 81 à 88) avec l'éditeur PC pg300emu, c'est très instructif.

Voila, demain j’interroge

Tu peux partir d'un son comme le preset ChorusGuit (P-16), monter le PWM Rate aux environs de 90/100, jouer un peu sur le niveau de sustain (L3 vers 50) et la durée de release (T4 vers 40), et surtout activer le portamento, et programmer un accord à une ou deux octaves supérieures (Do3-Do4 ou Do3-Do4-Do5 par exemple).