Il ne faut pas se leurrer : si le Juno 1 a la taille d'un synthé "pour enfants", il n'en reste pas moins qu'il a des gros sons dignes des meilleurs synthés analogiques, comme en témoigne le son en MP3 d'une nappe sympathique.
Il ne faut pas se leurrer : si le Juno 1 a la taille d’un synthé « pour enfants », il n’en reste pas moins qu’il a des gros sons dignes des meilleurs synthés analogiques, comme en témoigne le son en MP3 d’une nappe sympathique.
Certes, l’interface est réduite par rapport à celle d’un de ses frères, le Juno 106, et on peut se demander comment la miniaturisation a été possible. C’est en fait très simple : les Juno 1 et 2 n’ont pas de contrôle direct des paramètres. Ainsi, pour changer la fréquence de résonance du filtre, il faut appuyer sur « parameter select », puis tourner la molette alpha, puis appuyer sur « value », puis tourner la molette alpha… Vous allez me dire : mais ça, ce n’est pas convivial du tout ! En fait, contrairement à ce que l’on peut croire, les sons des deux Juno ne sont pas du tout figés, et ce grâce à leur capacité à recevoir le contrôle de la vélocité, au contraire du Juno 106. On peut assigner au contrôle de la vélocité le volume bien sûr, mais aussi la hauteur du filtre. De plus, les Juno reçoivent tous deux les contrôles d’after touch, ce qui contrôle le filtre ou bien le volume, ou encore le vibrato. Notons au passage que les seules différences entre les Juno 1 et 2 sont le contrôle de la vélocité sur le clavier (pour le 2) qui est absente sur le 1, et le nombre d’octaves (4 pour le Juno 1 et 5 pour le Juno 2). Toute la partie génératrice de son est la même.
Implémentation MIDI et contrôles
Tous les paramètres sont contrôlables en MIDI à l’aide de SysEx propres à Roland. Il s’avère que la molette Alpha, si elle ne permet pas de modifier plusieurs paramètres en même temps, est assez précise pour contrôler un paramètre à la fois, comme le filtre ou la vitesse de largeur de l’onde rectangulaire.
La connectique se résume aux traditionnelles prises MIDI et aux deux Jack, ainsi qu’à trois prises pour pédales, sans oublier les fameuses prises « Tape » qui ne servent plus à la sauvegarde des sons aujourd’hui puisque l’on enregistre ceux-ci sur le séquenceur en dump…
Autres caractéristiques
Les ondes disponibles sur les Juno sont : pulse, saw et sub, chacun divisé en 3,5 et 5 types respectivement, ce qui permet par combinaison de créer des sons intéressants et riches en harmoniques. Une enveloppe ADSR permet de contrôler soit la vélocité, soit le filtre, soit les deux, dans le sens positif ou négatif. En sortie, on trouve un chorus aussi efficace que sur le Juno 106.
Les Juno 1 et 2 possèdent en outre un portamento ainsi qu’une fonction « chord » qui permet de jouer automatiquement un accord avec une seule touche. Bien sûr, la modulation et le pitch bend sont contrôlés par un joystick.
Conclusion : le bon plan
Le juno 1 se vend seulement 1200 à 1500 F, tout en produisant des gros sons. Ce n’est pas un hasard si on le trouve dans de nombreux studios. Il permet de créer rapidement et efficacement des sons de basses amples et agréables. On peut donc pour un prix raisonnable utiliser cette machine à des fins de basse, mais également de nappes, domaine où il excelle également.