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réactions au dossier Les registres mécaniques de la voix

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Sujet de la discussion Les registres mécaniques de la voix
Les registres mécaniques de la voix
Que vous soyez féru de chant lyrique, de jazz ou de chant moderne pop, soul, R’N’B... etc., les chanteurs sont tous, indépendamment du style musical, soumis aux lois aérodynamiques, mécaniques, et acoustiques. Dans cet article, nous allons nous intéresser à la mécanique de l’organe vibrateur, aux différents mouvements des cartilages et actions musculaires qui entrent en jeu pendant la phonation, et plus spécifiquement aux différentes configurations des registres vocaux.

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Bonjour,

Je reprends ce post à la volée...

Evidemment, je trouve cet article très intéressant. Une approche simple et claire pour bien faire entendre les principes de base de la phonation saine. Evidemment, je lui trouve aussi des lacunes mais il n'y aurait pas assez de mille pages pour épuiser le sujet.

L'aspect anatomique permet de garder un oeil sur ce qui se passe vraiment: c'est indispensable pour se représenter sa voix comme un phénomène physique dont nous avons les clefs.

On a coutume de poser 3 grands étages dans une phonation saine : le souffle, le vibrateur et les résonateurs. Chaque étage doit être équilibré avec les deux autres.

Pour contrôler sa voix, on utilise naturellement le feed-back auditif. Nous nous écoutons chanter et nous récupérons les modifications corporelles à mettre en place des informations entendues. C'est pour cela que lorsque nous avons des images anatomiques plutôt que "sophrologiques" en tête, les ajustements tendent à être plus précis et efficaces.

Le feed-back auditif provient des boucles audio-phonatoires. Elles sont au nombre de trois.
- Il y a la plus courte, qui passe par les vibrations internes de la face.
- La moyenne, de la bouche à l'oreille.
- la plus longue, qui part de la bouche, le son rebondit sur les parois extérieures et revient vers l'oreille.

Cela d'un point de vue purement acoustique. Et là, je rejoins ce constat que les techniques vocales du chant lyrique et du chant amplifié peuvent avoir un terrain commun mais sont très différentes. Lorsque nous chantons sur scène, nous n'avons plus ces boucles audio-phonatoires "acoustiques". Elles sont artificiellement recréées par l'ingé-son dans les retours. Si en plus, on s'amuse à rajouter de la réverb', on joue encore sur la spatialisation du son (car implicitement la réverb' nous dit si nous sommes dans une pièce grande ou petite, avec des hauts plafonds, etc. Cf la troisième boucle audio-phonatoire).

De même, en studio, avec le retour au casque. Lorsqu'on ré-écoute la prise, on n'a pas les informations classiques, acoustiques, de quand on s'était entraîné chez soi. Il est donc indispensable d'intégrer ces notions pour être le plus confortable dans son chant. Sinon, on va courir après des sensations qui n'existent pas et on va demander des réglages paradoxaux à l'ingé. Prise de tête assurée !

Enfin, les phonèmes, les sons constituant le langage, sont formés de plusieurs harmoniques qui permettent de les différencier (en tous cas, pour les voyelles). Cela est dû aux différentes configurations des résonateurs. Par un système complexe d'atténuation ou d'amplification de certaines fréquences, la position des organes articulatoires vont mettre en avant certaines fréquences du fondamental, créer des F1/F2/F3.. et permettre de distinguer à l'oreille un d'un [o]. Ceci dit, ces composés formatiques ont tendance à "s'écraser" dans les aigus, on a plus de mal à les distinguer. Nous allons plus nous appuyer sur les consonnes pour comprendre le discours. L'articulation de ces consonnes est donc indispensable pour être bien intelligible. Encore une fois, quelques données anatomiques ne sont pas superflues pour bien comprendre comment on "articule".
Marianne TONDAT
Orthophoniste
Master sciences du langage
Technicienne son
 
Rééducation vocale et technique d'enregistrement
http://www.orthoson.fr

Portable: 06.63.82.06.56