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réactions au dossier Quand Fab parle d'enregistrement

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Sujet de la discussion Quand Fab parle d'enregistrement
Quand Fab parle d'enregistrement
Fab Dupont est l'un des producteurs et ingés son les plus en vue à l'heure actuelle. Aussi impressionnante qu'éclectique, sa liste de crédits comporte des noms tels que ceux de Shakira, Jennifer Lopez, David Crosby, Snarky Puppy, Bon Jovi, Queen Latifah, Marc Anthony, Babyface, Brazilian Girls, Nat King Cole, Bebel Gilberto, Toots and the Maytals et bien d'autres. Et avec déjà quatre Grammy Awards à son compteur, rien ne semble pouvoir arrêter son ascension. Audiofanzine a eu l'opportunité de s'entretenir avec lui, et il a accepté de répondre à un certain nombre de questions en lien avec la production d'une manière à la fois directe et pleine d'enseignements.

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Il y a des règles mais on peut donc s'en affranchir et sortir des sentier battus, comme en cuisine, le tout étant de faire de la qualité.

Vous ne pouvez pas dire à la fois qu'il y a des standards à respecter et d'un autre côté qu'on peut affirmer une identité propre, c'est contradictoire.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

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L'identité, ce n'est pas le n'importe nawak, elle se construit avec des références solides. Si tu veux savoir où aller, il faut savoir d'où tu viens. Bon, on s'éloigne un peu du sujet à philosopher comme ça quand même.
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Citation :
Vous ne pouvez pas dire à la fois qu'il y a des standards à respecter et d'un autre côté qu'on peut affirmer une identité propre, c'est contradictoire.


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Citation de Silos :
Vous ne pouvez pas dire à la fois qu'il y a des standards à respecter et d'un autre côté qu'on peut affirmer une identité propre, c'est contradictoire.

Si, c'est paradoxal mais pas contradictoire. On ne va pas faire un cours d'esthétique ici, mais si tu regardes le parcours des grands créateurs, tu verras qu'ils ont d'abord été de très bons élèves (au sens large, pas forcément scolaire), qu'ils ont totalement assimilé les canons esthétiques de leur époque avant de les dépasser. Si tu ne comprends pas les contraintes fondamentales de la musique ou de l'art du mixage, ça ne donnera rien. Si tu ne comprends pas les standards de production de l'industrie musicale, tu n'y feras jamais carrière. Et tu boufferas des Bolino toute ta vie ;)
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Certains ont pourtant parfois fait le contraire de ce qui était admis (Spector, Page, Hannett) et il me semble qu'ils ont fait carrière...

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 23/05/2017 à 15:28:01 ]

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Tu veux qu'on gratte un peu ? Si tu parles de Jimmy Page, il a été requin de studio avant d'être guitar hero. J'imagine que les autres ont fait pareil... Il faudrait nous trouver des Douanier Rousseau de la mixette pour ta démonstration :lol: Problème : ce type de profil est rare et généralement, ils sont très moqués de leur vivant. Remarque : un tas de grands artistes crevaient littéralement de faim au début de leur carrère (sinon toute leur vie).
137
Je n'ai pas dit qu'ils n'avaient pas d'expérience, j'ai dit qu'ils sont sortis des sentiers battus, qu'ils ont expérimenté des choses nouvelles, qu'ils sont allés vers l'inconnu. S'il n'y avait pas ce type d'approche allant contre les pratiques admises et approuvées (et éprouvées) on écouterait encore de la musique mixée comme dans les années 50. Or tout évolue, donc il faut bien (et il y en a toujours) des gens qui cassent les codes. Et bien-sûr il faut de l'expérience et du talent pour faire de la qualité. Je n'ai pas dit qu'il s'agissait de faire n'importe-quoi. Malheureusement en art le n'importe-quoi passe facilement pour du chef d’œuvre mais en matière de production on est quand-même dans des choses où la technique est prépondérante, même s'il y a un aspect artistique il ne peut s'affranchir de la contrainte technique.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 23/05/2017 à 20:57:15 ]

138
Pour revenir à la méthode top down dont parle Reno et d'autres entre les pages 5 et 7, j'ai testé cela sur un de mes vieux morceaux que j'ai repris. J'avais une dizaine de pistes guitares acoustiques, électriques, certaines avec ou sans effet à la prise.

En partant donc des groupes où j'ai mis un comp et un équa également, j'ai eu moins de mal effectivement à
retoucher les pistes qui le méritaient. J'ai pu assez vite me rendre compte de celles qui ne servaient pas à grand chose et que j'ai muté définitivement sur le mix final. Sur le groupe drum (Ez Drummer), pareil.

Bref, quand on a un projet avec pas mal de pistes, je trouve cette méthode plutôt intéressante. Maintenant, sur mes compos récentes, je fais plusieurs prises, je ne fais pas de coupage/montage car les prises ont souvent des intensité, intention, attaque différentes que je perçois. Je garde donc les meilleures prises d'un bout à l'autre, même s'il reste des petits défauts, je privilégie l'aspect artistique plutôt que technique.

Mais même en limitant ainsi le nombre de pistes du mix, je pense que je réitérerai cette méthode top down. J'ai constaté que cela me forcerait (c'est déjà le cas, là il s'agit d'une vieille maquette) à travailler la technique instrument (guitare, basse, chant), la qualité de la prise de son et aussi à me retenir sur les réglages de comp et d'équa des groupes. C'est à dire, pour préciser un peu plus ma pensée, à avoir, même inconsciemment en tête, une approche peut-être (je l'espère), plus cohérente, d'ensemble, du morceau à exécuter et enregistrer. J'ai senti aussi qu'on pouvait perdre un peu d'une "liberté" artistique d'action qui fait qu'une prise qui peut sembler à l'arrache, trop ou pas assez énergique, peut trouver quand même sa place. Bref, c'est là toute la difficulté de faire une compo tout seul de bout en bout en visant une cohérence qui ferait que tout ne semble pas trop "cloisonné", et ce même si les prises des différentes parties ne sont pas faites le même jour, ce qui peut aussi diluer, disperser "l'esprit" du morceau.

Y a-t-il déjà un thread "top down" ou bien serait-il intéressant d'en créer un alimenté par les expériences des uns et des autres ?

Merci. Béñat.

"L'imagination est plus importante que le savoir" A. Einstein

"Et non, Platon n'a pas joué n°10 à la Juventus de Turin, non !"

[ Dernière édition du message le 27/05/2017 à 18:43:51 ]

139
Plus d'infos sur le top-down mixing (c'est là que j'en ai entendu parler en premier) :
https://www.recordingrevolution.com/tag/top-down-mixing/
(3 articles dont 2 vidéos)

L'idée générale est de cibler très vite les principaux problèmes, la vue globale, afin de garder les oreilles fraîches (ce qu'on n'a plus du tout après 3h passées à compresser un kick). Ensuite on peut rentrer dans les détails, mais le gros du boulot est déjà fait. C'est un workflow qui permet de se concentrer sur l'essentiel, d'utiliser moins de plug-ins, et d'avoir un résultat plus naturel ... tout en bossant plus vite.

Le point important c'est que plus on est en haut de la hiérarchie des pistes, plus il faut faire les traitements avec doigté et parcimonie. Il ne s'agit pas de faire le mastering avant le mix (on ne cherche pas à ce que ca tape fort avec un limiteur sur le master), mais plutôt de factoriser plein de traitements qu'on aurait fait sur les pistes individuelles.
140
c'est clair Jimbass. Et peut être aussi utiliser des traitements seulement à certain moment du mix, en retirer, monter/descendre leur niveau histoire d'équilibrer le mix. ça peut être aussi utile (voire plus) que se faire suer avec l'automation de volume qui, au final, reste limitée et non linéaire dans une seule compo.

Citation :
En partant donc des groupes où j'ai mis un comp et un équa également, j'ai eu moins de mal effectivement à
retoucher les pistes qui le méritaient. J'ai pu assez vite me rendre compte de celles qui ne servaient pas à grand chose et que j'ai muté définitivement sur le mix final. Sur le groupe drum (Ez Drummer), pareil.


d'une manière générale, trop de doublages , ou trop de choses différentes mal abouties finissent par transformer une idée en bouillie inaudible. Quand on a du chargé, il faut que ce soit écrit au millimètre pour sonner histoire que le mix sonne un minimum aéré quand même. On peut aussi jouer sur des contraires absolus qui, du coup, se mettent mutuellement en valeur par leur contraste, deux instruments solistes en opposition sur un passage, ça marche aussi.

[ Dernière édition du message le 27/05/2017 à 21:29:31 ]