Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Masteriser à -16 LUFS ?

  • 41 réponses
  • 12 participants
  • 12 135 vues
  • 14 followers
Sujet de la discussion Masteriser à -16 LUFS ?
Bonjour,

Je vois par ci et là que Spotify, Deezer, iTunes et d'autres passent leur fichiers à -14, -16 voir -17 LUFS. Connaissant bien la norme pour les mix ciné et également renseigné sur la loudness war, je me demandais donc si mes masters devaient sortir de ma session "à l'ancienne" ou plutot en tenant compte de ces nouvelles normes et en les faisants moduler vers -15/-16 LUFS.


Comment procédez vous ?

Ingénieur du son, Sound Designer

Avid ProTools, Logic Pro, Cubase

Afficher le sujet de la discussion
31
Le rapport est que la valeur LUFS importe peu pourvu que ça sonne. La normalisation répond à une logique industrielle du côté des plateformes de lecture. Si les créateurs doivent être conscients des contraintes de diffusions, appliquer une norme n'a aucun intérêt artistique.
32
La loudness war, évoquée dans le premier post, est l’exemple même d'un état d'esprit faussement libre, en réalité concurrentiel et moutonesque, qui pousse les créateurs de contenu dans un concours de pénis pas spécialement favorable au plan artistique. S'aligner sur -14LUFS revient à se poser une contrainte. C'est très gamin, on s'invente un parent rabat-joie qui fait les gros yeux quand on touche au peak limiter. Ce n'est pas plus gamin que de vouloir sonner plus fort que tout le monde.

"Doit-on masteriser à -14 / -16 LUFS", avec un "doit-on" pris au sens d'une obligation, la réponse est:
- oui si on diffuse vers des plateformes normées (télé, Netflix...)
- non dans le cas contraire (quasiment tout le reste en fait)

"Doit-on masteriser à -14 / -16 LUFS", avec un "doit-on" pris au sens d'une pertinence, la réponse est:
- oui si tu penses que ça t'aide
- non si tu n'en a rien à f***.
33
Une valeur LUFS ne dit rien de la qualité d'un son. Quantité et qualité ne sont pas interchangeables comme le prouve la "loudness war". Il n'y a pas d'obligation à se conformer aux diverses normes des diverses plateformes. Elle se chargent de les imposer. Gojira arrive à produire un gros son dont la qualité restera inchangée quelle que soit la quantité reproduite. Je ne suis pas certain qu'une dynamique plus en conformité avec les normes soit artistiquement profitable à ce titre. Évidemment, un son aussi dense ne convient pas toujours, mais pourquoi s'en priver quand il sert la musique ?
34
L'état des lieux d'où on part, installé depuis 30 ans maintenant, c'est qu'une grosse majorité des productions sont compressées sans aucun lien avec le besoin artistique. On n'est pas dans une situation où il faudrait se libérer du carcan des -14LUFS et s'autoriser à compresser plus fort pour satisfaire à un besoin artistique. On est dans une situation où on compresse à mort, indépendamment de la pertinence artistique.

Si viser -14LUFS t'aide à masteriser de façon plus cohérentes avec ton projet, je ne vois pas de raisons de s'en priver. Ca me parait d'autant plus valable pour quelqu'un de peu expérimenté: avant de t'enquiquiner à chercher comment te débarrasser des artefacts de compression - que si ça se trouve tu n'es pas capable d'identifier vu que tu as peu d'expérience - vises un niveau plus faible, ça te fera moins de travail et tu t'attacheras plus à l'esthétique qu'à "sonner fort".

Citation :
Je ne suis pas certain qu'une dynamique plus en conformité avec les normes soit artistiquement profitable à ce titre.


Ou peut-être que si ? Ca serait très intéressant, justement, d'écouter un autre mixage du même titre, qui chercherait à avoir un gros son, mais qui éviterait de réduire autant les crêtes. Mon ressenti, sur ce titre, c'est que la grosse caisse défonce le thorax comme il faut, ça c'est bien fait. Mais le reste est une peu bouillie sonore. Le gros son n'est un pas une histoire de peak-limiter. Une histoire de compression, certainement (pas que, mais ça joue). Mais ce n'est pas du tout le même type de compression. On ne parle pas de la même "dynamique". Et c'est bien plus une histoire de mixage que de mastering.

[ Dernière édition du message le 11/11/2021 à 14:34:34 ]

35
C'est toujours le client qui décide. Lorsque qu'un nouveau client demande un mastering destiné au streaming, je lui en fournis deux (voire trois si je suis en forme) : une version où je compresse et limite pour que cela sonne au mieux, et une version à la norme-cible. Si l'on est plus haut que la norme-cible, j'invite le client à charger les deux versions en mode privé sur sa plateforme favorite, et de comparer le rendu, sachant qu'à l'écoute, le niveau de sonie sera identique.
36
J'ai compris, peut-être à tort, que la situation de départ est celle de quelqu'un qui masterise ses propres morceaux.
37
Dans ce cas, il est son propre client et peut réaliser autant de versions qu'il le souhaite et les écouter une fois mises en ligne, pour juger de ce qui sonne le mieux.
38
Citation :
Masteriser à -16 LUFS ?


On fait ce qu'on veut pourvu que ça sonne.
39
Citation de laurend :
Citation :
Masteriser à -16 LUFS ?


On fait ce qu'on veut pourvu que ça sonne.


je suis pas tout à fait d'accord, comme pour le Red Book, y'a aussi des contraintes techniques à respecter

Ingénieur du son, Sound Designer

Avid ProTools, Logic Pro, Cubase

40
Citation de Nick :
J'ai compris, peut-être à tort, que la situation de départ est celle de quelqu'un qui masterise ses propres morceaux.


A tord effectivement. Je fais prises de son et mixages, mais refuse les projets de mastering faute de connaissances avancées

Ingénieur du son, Sound Designer

Avid ProTools, Logic Pro, Cubase

[ Dernière édition du message le 26/11/2021 à 02:57:53 ]