réactions au dossier Interview de l'ingénieur du son Haydn Bendall
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Bootz
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Life is a Choice.
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Sonoita
Schizoide
Ny Batteri
Le gars est plutôt sympathique et volubile, et pour une fois on parle bien plus de vécu que de matos. Ça doit être passionnant les Masterclass avec ce genre de personnes
La vraie virtuosité, ce n'est pas plein de notes dans tous les sens, mais plein de sens dans toutes les notes
paladin6169
Ça aurait mérité une vidéo
Nous cronstuisons le son mais ce n'est qu'un début:
https://atome69.bandcamp.com/releases
Sarakyel
Pitié pas d'écriture inclusive dans une aussi belle interview ! argh ça grince un truc pareil : "ton conseil aujourd’hui pour un.e futur.e ingénieur.e ou réalisateur.trice artistique ?" c'est la gastro entérite du langage, très très vilain
Perso au contraire, je trouve que ça retranscrit beaucoup mieux la neutralité de genre inhérente à la langue anglaise. C'est surtout une question d'habitude à prendre pour les francophones natifs. Très bonne initiative, continuez comme ça !
Et cette interview est effectivement passionnante. Par contre je suis resté sur ma faim avec l'album qu'il devait mixer à ARS mais dont les pistes avaient été mal enregistrées à NYC : comment s'en est-il donc dépêtré !?
Edit : et y'a-t-il un jeu de mot dans le titre (Bristish mode) à côté duquel je passe complètement ?
[ Dernière édition du message le 12/04/2022 à 00:00:53 ]
iktomi
Et classe pour les personnes qui revendiquent cette écriture de sous-entendre que c'est à mi-chemin entre le vomi et la chiasse... Comme si l'écriture "normale" tombait du ciel, était apolitique, et forcément immuable, elle... (mort de rigole)
Un gars sain cet homme, émerveillement enfantin qui semble intact, conscient des écueils et des risques de melons, démarche plutôt terre-à-terre, et conscient des chances qu'ils l'ont aidé. Je lui souhaite de garder ce frisson de plaisir des joies simples encore longtemps.
Ça fait du bien des témoignages "illustres" mais simples et honnêtes comme ce sien.
"Ça ça marche bien, mais j'aime pas", "ça c'est peut-être pas le mieux, mais c'est ce que je préfère", "j'utilise ce réglage qui est incroyable, et j'ai trouvé ça au pif !" (et en plus il donne la recette).
Simple et entier.
Merci.
[ Dernière édition du message le 12/04/2022 à 00:21:02 ]
Vince_
c'est une broutille évidemment, c'est intéressant à lire l' ITW, même pour un non-connaisseur ( à la fois du Monsieur et des technques ).
Darkmoon
Je ne sais pas si c’est parce que l’intervieweur a réellement rencontré ou non le mec (il semblerait, selon les photos), mais, là, j’ai dévoré entièrement! C’était passionnant! Sinon, oui, l’Interviewé fait aussi la différence, car, comme déjà mentionné, le mec est extrêmement volubile, sympathique et maîtrise l’art de « raconter ».
Bref, excellente entrevue!
P.S. Concernant l’écriture inclusive, j’ai aussi remarqué, mais cela ne m’a pas trop perturbé. Ajouter des «.e/trice », ça passe encore pour moi. Il existe bien pire, avec des « AEL, iel, ielle, » et consorts où la forme éclipse le fond et où l’on sent trop le « militantisme », plutôt que le respect de la diversité, et, là ça devient franchement désagréables pour moi.
"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou
Karl Bartos
kubrick
Quand on respecte pas la forme, le fond ne l’est pas non plus.
iktomi
Comme tout le monde.
Bin non. Et personne ne t'impose de lire cet article, et encore moins de prier le saint-dogme du radis rouge t'obligeant à quoi que ce soit...
Toi qui parle de forme et de fond, je parlerais bien de paille et de poutre...
Quand on respecte pas la forme, le fond ne l’est pas non plus.
Nieztchhthchzecht ?
[ Dernière édition du message le 12/04/2022 à 12:55:54 ]
Grebz
(et je trouve aussi que l'écriture inclusive ne sert à rien et alourdit le texte inutilement)
3d
Super article mais écriture inclusive désagréable.
kubrick
Toi qui parle de forme et de fond, je parlerais bien de paille et de poutre...«
Inutile d’imposer le tutoiement…le vouvoiement est la forme subtile de l’amabilité.
Je vous invite donc à l’utiliser.
iktomi
Donc on en est là des pseudosciences et des complotismes aujourd'hui ? Les "tu" et les ".e" font mal aux yeux des gens ?
[ Dernière édition du message le 12/04/2022 à 16:32:40 ]
Schizoide
Sonoita
Donc on en est là des pseudosciences et des complotismes aujourd'hui ?
Iktomi, il s'agit de beauté, pas de complotisme : la langue est belle, sa sonorité, sa graphie. Le hoquet de ce rafistolage inclusif (qu'on aura probablement oublié dans 10 ans) vient heurter la graphie à l'écrit, la sonorité à l'oral (la musique de la langue quoi... puisque c'est un peu le sujet ici).
Mais le sens c'est important aussi, tu as raison, et de ce point de vue je préfèrerais que l'on féminise tout ce qui a été trop longtemps uniquement masculinisé, sincèrement ça me conviendrait très bien. Ici cela donnerait : "ton conseil aujourd’hui pour une future ingénieure ou réalisatrice artistique ?", ça sonne quand même mieux, non ?
Mais oui, sur le fond de cette interview passionnante je retiens la modestie et la sincérité du bonhomme : il faut avoir sa réputation pour admettre que l'on préfère mixer "in the box", pas forcément tendance, pas spécialement vendeur, mais c'est assez rassurant pour ceux qui ne pourront jamais aligner les racks de preamps et compresseurs à lampes.
AlienizeD
C'est fascinant ce parcours qui traverse une bonne part de l'histoire de la musique enregistrée, avec modestie comme le dit Sonoita, sans a priori ni conservatisme.
... Et d'ailleurs, pour dire deux mots de l'autre grand sujet qui ressort (voire prend le dessus) dans les commentaires...
"Pour que vous aimiez quelque chose, il faut que vous l'ayez vu ou entendu depuis longtemps" (Picabia).
Ca marche pour la musique, mais aussi pour la langue ! On aime la langue telle qu'elle est parce que c'est ainsi qu'on la connaît, qu'elle nous est familière. C'est rassurant en quelque sorte.
La "beauté" de la langue française telle que nous la connaissons aujourd'hui, c'est une construction, héritée principalement du 17ème siècle, où la création de l'académie française accompagne une masculinisation de la langue, la généralisation de la règle du masculin qui "l'emporte" sur le féminin, la mise au ban de l'accord de proximité, ainsi que des noms de profession féminisés existants, mais dont les femmes sont jugées indignes (autrice, chirurgienne,...).
La grammaire scolaire aux 19ème et 20ème siècle a repris et inculqué ces "règles" (tout à fait arbitraires, souvent contestables, parfois complètement délirantes : "au coiffeur" / "chez le coiffeur"...) à des générations d'écoliers, dont nous avons été.
Mais les temps changent, la langue aussi, toujours, elle est "vivante", jamais figée, sans quoi elle mourrait précisément !
On peut être dérouté par l'écriture inclusive car elle nous est inhabituelle (tout comme le mixage "in the box" a pu dérouter des ingés son au crépuscule du 20ème siècle). Il me semble néanmoins que c'est un outil nécessaire, qui se cherche encore sans doute, trouvera sa forme peut-être... mais n'est en aucun cas rédhibitoire pour qui est prêt à faire un petit effort (nous parlons français : nous avons fait l'effort d'apprendre des centaines de prononciations de mots plus arbitraires et délirantes les unes que les autres !)
(Je conseille à tou.te.s l'excellent livre Le français est à nous, de Maria Candea et Laelia Véron, respectivement professeure et maîtresse de conférence en linguistique, qui démystifie de manière très claire et accessible les débats et conservatismes autour de la langue)
[ Dernière édition du message le 13/04/2022 à 02:14:17 ]
Snowfall
Maria Candea propose le féminin comme genre générique, en outre, inverser la tendance et tout accorder au féminin. Son argument : faire comprendre aux hommes le problème. Pour avoir vu et lu des tentatives similaires (du genre festival ouvert qu'aux femmes entre 16 heures et 17 heures, pour "montrer ce que ça fait"), ça ne fonctionne pas, c'est même l'inverse. Au passage, les pays avec des langues non / moins genrées que le français ne donnent pas des sociétés moins sexistes que la notre, ça donne à réfléchir. De plus, beaucoup s'accordent à dire que la solution du pronom de proximité fonctionne très bien. Dernière chose, la linguistique c'est comme l'économie, y a pas une vérité, ça ne sert à rien de citer des linguistes à longueur de temps, on trouvera toujours des linguistes qui pensent l'inverse de ceux que l'on cite.
Merci pour l'interview, vraiment intéressante à suivre.
AlienizeD
Bien sûr Snowfall, la langue, et donc la linguistique, sont politiques, comme l'a dit d'emblée iktomi. Ceci étant dit, il y a une fracture générationnelle assez nette en linguistique, qui correspond à celle de la société dans son ensemble, concernant la question du genre. Je me retrouve bien davantage dans les analyses de Maria Candéa ou Julie Neveux que dans celles de Franck Neveu dans l'article ci-dessous, où les deux linguistes débattent (le Figaro, une fois n'est pas coutume !)
https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/pour-ou-contre-l-ecriture-inclusive-deux-linguistes-debattent-20210330
Le féminin générique n'est ni plus ni moins arbitraire que le masculin générique (que certains vont tenter d'appeler "neutre" mais cela n'a aucune assise linguistiquement parlant). Donc, au-delà de l'habitude, il n'y a pas de raison d'utiliser l'un plus que l'autre. On pourrait se dire que les personnes se définissant en tant que femmes auraient, sans cette norme qui leur a été imposée inconsciemment, tendance à utiliser le féminin générique ?
En tout cas, avant le 17ème siècle, on accordait un peu comme on voulait, et les gens se comprenaient très bien. C'est une question d'habitude, ça demande un peu d'efforts au début et après il n'y paraît plus !
La question du lien entre langue et société genrées est complexe... Je trouve notre société française encore très sexiste, certainement moins que d'autres, mais si une réflexion sur la langue peut faire avancer les choses ici, je ne suis pas contre...
Quant à la non mixité (dans des réunions, des concerts,...), si c'est une étape d'un processus de réparation / compensation, je n'y vois pas d'inconvénient. En tout état de cause, l'effet, l'impact de telles expérimentations est très, mais vraiment très compliqué à analyser, à la croisée de la sociologie et de la psychologie.
Je crois au final qu'on a tou.te.s le nez dans le guidon de l'après #metoo, qu'on expérimente, qu'on est parfois excessif.ve, mais je garde espoir qu'on en ressortira tou.te.s grandi.e.s (ouais OK je provoque, là, désolé Sonoita !) ) Et que surtout, on aura beau essayer de dire à la langue (et à celles et ceux qui la parlent) qu'elle doit être comme ceci ou comme cela, elle n'en fera qu'à sa tête !
Pour finir : tous les commentaires sous l'article ont été, sauf erreur de ma part (et sans préjuger de la façon dont chacun se définit), par des hommes. Je serai curieux de connaître les stats de répartition h/f de membres d'Audiofanzine, mais j'imagine que c'est très très frappant !
[ Dernière édition du message le 13/04/2022 à 11:46:10 ]
Sarakyel
Citation de Snowfall :Au passage, les pays avec des langues non / moins genrées que le français ne donnent pas des sociétés moins sexistes que la notre
Quelles sont les sources qui te permettent d'affirmer ça ? Parce que la majorité des études sérieuses (donc avec un protocol potable et des tailles d'échantillons acceptables) que j'ai vu passer concluent assez nettement du contraire.
Par exemple The Gendering of Language: A Comparison of Gender Equality in Countries with Gendered, Natural Gender, and Genderless Languages (J. L. Prewitt-Freilino, T. A. Caswell & E. K. Laakso )
Citation :Of the 111 countries investigated, our findings suggest that countries where gendered languages are spoken evidence less gender equality compared to countries with other grammatical gender systems. Furthermore, countries where natural gender languages are spoken demonstrate greater gender equality, which may be due to the ease of creating gender symmetric revisions to instances of sexist language.
Et pour les non-anglophones, une très bonne synthèse présentée en vidéo :
Bon, maintenant ce serait peut-être bien d'en revenir au fond de cette interview plutôt que de s'arrêter sur la forme, non ?
iktomi
Iktomi, il s'agit de beauté
Apparemment ce n'est pas le sujet réel de cet anti-changement de langue
la volonté de ce « journaliste » de vouloir imposer sa volonté aux autres.
Le hoquet de ce rafistolage inclusif (qu'on aura probablement oublié dans 10 ans)
Les tournures méprisantes (et la méconnaissance du sujet) en attestent à chaque fois qu'une personne ne s'en tient pas à "je n'aime pas".
J'employais "complotiste" comme une boutade volontairement caricaturale
Comme presque toujours, ce n'est pas la préférence qui pose problème (certaines formes ne me plaisent pas non plus, sauf que je le garde pour moi), ce sont les arguments avancés sensés l'étayer qui deviennent discutables (alors que ça se passe de justifications normalement).
J'en revient à cette habitude, que je n'ai jamais comprise, d'en appeler à l'argument du grand nombre pour asseoir son opinion personnelle. La langue a toujours évolué, mais comme c'est à une échelle presque plus grande que celle d'une vie, "les gens" (en gros) ont la vague impression qu'elle est immuable et ne devrait pas bouger... de ce qu'elle était quand elles l'ont apprise finalement. (oui au fait, "gens" c'est féminin
PS : l'écriture inclusive dans la forme (de réflexion) qu'on connait actuellement concerne des travaux qui ont débuté dans les années 70. C'est un peu plus pérenne que la tecktonik.
PS2 : belle synthèse Alienized
PS3 : console has been.
[ Dernière édition du message le 13/04/2022 à 16:20:17 ]
AlienizeD
Citation :C'est un peu plus pérenne que la tecktonik.
Ha ha, bien joué iktoni, ça faisait longtemps que je n'avais plus entendu ce mot, grâce à toi nous réactivons un vocabulaire dormant dont il aurait été dommage qu'il disparût ! (et bim ! un subjonctif imparfait !)
Merci Sarakyel pour le lien. Une affirmation sans source, c'est comme un Moog Taurus avec un coupe-bas à 500Hz : ça ne vaut rien !
Au-delà de ce qu'on peut penser du point médian, qui semble cristalliser tout le débat et masquer les enjeux, je recommande à nouveau Le français est à nous ! qui permet de beaucoup démystifier et de dépassionner un peu les discussions.
iktomi
Quand je peux rendre service et mon petit déjeuner, je ne me prive jamais.
(et hop, un zeugma sémantique offert)
[ Dernière édition du message le 13/04/2022 à 16:34:38 ]
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