Analyse harmo Countdown, de Coltrane
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rrrrh
40
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 16 ans
Sujet de la discussion Posté le 01/09/2008 à 22:27:54Analyse harmo Countdown, de Coltrane
Bonsoir/bonjour!
j'éprouve de sérieuses difficultés à analyser, et donc à trouver des impros cohérentes, sur countdown de Coltrane.
vlà la grille (en si bémol, saxophoniste oblige, mais ça change pas grand chose...) pour ceux qui la connaissent pas:
F#-7 G7 / CMaj7 Eb7 / AbMaj7 B7 / EMaj7
E-7 F7 / BbMaj7 C#7 / F#Maj7 A7 / DMaj7
D-7 Eb7 / AbMaj7 B7/ EMaj7 G7 / Cmaj7
F#-7 / G7 / CMaj7 / F7
pour moi, pauvre musicien qui n'a point bénéficier de cours d'harmonie poussés, c'est vachement coton d'analyser ça. donc j'essaie de suivre les accords, improviser selon chaque, et donc changer de gamme à chaque accord, mais le morceau est joué environ à 120 à la blanche, et les " / " que j'ai noté sont les barres de mesure. de fait, on a 2 accords par mesure, qui restent à peine 1 secondes. pas le temps de dire grand chose quoi. et puis c'est une sacrée gymnastique pour les neurones et les doigts.
donc voilà, si quelqu'un à une analyse pertinente et interessante sur cette grille, ce serait sympa de m'en faire part!
j'éprouve de sérieuses difficultés à analyser, et donc à trouver des impros cohérentes, sur countdown de Coltrane.
vlà la grille (en si bémol, saxophoniste oblige, mais ça change pas grand chose...) pour ceux qui la connaissent pas:
F#-7 G7 / CMaj7 Eb7 / AbMaj7 B7 / EMaj7
E-7 F7 / BbMaj7 C#7 / F#Maj7 A7 / DMaj7
D-7 Eb7 / AbMaj7 B7/ EMaj7 G7 / Cmaj7
F#-7 / G7 / CMaj7 / F7
pour moi, pauvre musicien qui n'a point bénéficier de cours d'harmonie poussés, c'est vachement coton d'analyser ça. donc j'essaie de suivre les accords, improviser selon chaque, et donc changer de gamme à chaque accord, mais le morceau est joué environ à 120 à la blanche, et les " / " que j'ai noté sont les barres de mesure. de fait, on a 2 accords par mesure, qui restent à peine 1 secondes. pas le temps de dire grand chose quoi. et puis c'est une sacrée gymnastique pour les neurones et les doigts.
donc voilà, si quelqu'un à une analyse pertinente et interessante sur cette grille, ce serait sympa de m'en faire part!
_d j a n g o
15395
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 18 ans
21 Posté le 01/10/2008 à 11:25:52
J'assume !
Merci pour l'exlication ! En fait c'est juste la basse quoi ! Ca n'interdit pas de jouer la quinte, et les Tierces, et Septiemes, j'imagine.
Résultats du questionnaire écolo :
Anonyme
471
22 Posté le 01/10/2008 à 11:30:58
On peut mettre ce qu'on veut sur une pédale de basse. La preuve : Naima
Anonyme
471
23 Posté le 01/10/2008 à 11:35:20
Citation : Naima : c'est vrai que c'est coton ! Effectivement je vois pas vraiment de tona. Si y en a une ce serait Bb majeur, non ?
Sur la partie A, c'est du Eb et du Bb sur le B (pour moi).
_d j a n g o
15395
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 18 ans
24 Posté le 01/10/2008 à 15:32:24
De toute façon avec ce genre de grille, quoique tu joues, c'est "out" donc, bon, la tona...
Résultats du questionnaire écolo :
_d j a n g o
15395
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 18 ans
26 Posté le 01/10/2008 à 15:41:18
J'ai pas dit que j'y arrivais... T'as pas vu, je confond encore un Bb6 avec un Db7/Bb.
Résultats du questionnaire écolo :
Anonyme
471
27 Posté le 02/10/2008 à 08:50:03
Concernant Naima, sur les mesures 5 à 8, si tu zappes la pédale de basse de Bb, tu peux faire BM7#11 et considérer le G/E comme un E7#9. Tu as alors une cadence du genre IM7#11 | IV7#9 mais c'est pas vraiment l'esprit du morceau (à cause de la pédale de basse).
Remarque qu'il est plus simple d'improviser sur des cadences de ce type que sur des accords alambiqués comme j'ai donné plus haut.
Remarque qu'il est plus simple d'improviser sur des cadences de ce type que sur des accords alambiqués comme j'ai donné plus haut.
_d j a n g o
15395
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 18 ans
28 Posté le 02/10/2008 à 11:10:05
Certes.
Bon il vient lire sa réponse, Kloug ?
Bon il vient lire sa réponse, Kloug ?
Résultats du questionnaire écolo :
Ça c'est kloug
14376
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
29 Posté le 03/10/2008 à 23:01:55
Là, c'est lu.
Merci AdT pour cet éclairage. Je pense que ça demande de l'implication.
Je me demandais si, à l'instar de Giant Steps, Naima était aussi un cas d'école connu.
J'ai vu que tu expliquais que la saveur du morceau était dû à la polymodalité étant l'explication, donc exit le chiffrage espéré.
J'imagine que de tous les jazzmen, Coltrane est un des rares dont il reste encore des facettes de sa musique à comprendre.
Il force au respect le bonhomme.
AdT, ton analyse par la pédale montre bien d'où tu viens : de la contrebasse.
Quand à l'analyse de la pédale de Django montre d'où il vient : du rock and roll
(sans rancune hein ? C'était tenant )
Indigne gratteux, je prends l'impro en me disant que si les accords se superposent bien sur la pédale, je pourrai toujours y superposer les arpèges qui les constituent.
Vision simpliste, mais ça peut dépanner.
"Une pédale à la contrebasse ? Ah oui, je me disais bien qu'il y avait comme un bruit sourd au fond !"
Django > Sur ce lien qui suit, à 2:45, Coltrane tourne autour de 2 séries (le terme de triade n'est peut-être pas approprié dans l'usage de Trane) : ré-sol-si et ré-sol-la.
Il expose chacune d'elles dans en montant.
Il les répète en mettant l'accent sur une des notes.
Puis les rejoue en faisant une approche chromatique sur le si de la première série. Puis un approche diatonique sur le la de l'autre.
Puis il superpose une tierce au dessus de la première série pour atteindre le Ré.
Puis fait de même sur la seconde pour atteindre le Do.
Ré devient la note significative de la première série, do celle de la seconde.
Puis décline la première série au sein d'un phrasé-réponse. Puis c'est au tour de la seconde.
Il crée ainsi une sorte d'atmosphère contemplative.
-> Solo de Trane sur So What
Bien sûr on peut analyser le chorus en notant qu'il joue Dorien.
Mais ça ne me semble pas suffisant, parce que du peu que j'ai pigé en jazz, ce sont moins le choix des notes qui compte mais les raisons qui amènent à les jouer. Parce que c'est de là que vient la façon de les amener, c'est ça qui donne une logique au phrasé même s'il contient les notes les plus out.
C'est à dire qu'en jazz, tu peux exploiter toutes les notes de la gamme chromatique sur un seul accord mais pas dans n'importe quel ordre. Et c'est ça qui me semble important : les raisons du discours.
Dans un interview vers la fin de sa vie (donc dans la période la plus free), un journaliste demandait à Coltrane s'il avait rejoint le mouvement free.
Il a répondu qu'il s'en sentait bien incapable, et que lui continuait toujours à jouer des accords !!!
Il était vraiment barré ce Trane.
Merci AdT pour cet éclairage. Je pense que ça demande de l'implication.
Je me demandais si, à l'instar de Giant Steps, Naima était aussi un cas d'école connu.
J'ai vu que tu expliquais que la saveur du morceau était dû à la polymodalité étant l'explication, donc exit le chiffrage espéré.
J'imagine que de tous les jazzmen, Coltrane est un des rares dont il reste encore des facettes de sa musique à comprendre.
Il force au respect le bonhomme.
AdT, ton analyse par la pédale montre bien d'où tu viens : de la contrebasse.
Quand à l'analyse de la pédale de Django montre d'où il vient : du rock and roll
(sans rancune hein ? C'était tenant )
Indigne gratteux, je prends l'impro en me disant que si les accords se superposent bien sur la pédale, je pourrai toujours y superposer les arpèges qui les constituent.
Vision simpliste, mais ça peut dépanner.
"Une pédale à la contrebasse ? Ah oui, je me disais bien qu'il y avait comme un bruit sourd au fond !"
Django > Sur ce lien qui suit, à 2:45, Coltrane tourne autour de 2 séries (le terme de triade n'est peut-être pas approprié dans l'usage de Trane) : ré-sol-si et ré-sol-la.
Il expose chacune d'elles dans en montant.
Il les répète en mettant l'accent sur une des notes.
Puis les rejoue en faisant une approche chromatique sur le si de la première série. Puis un approche diatonique sur le la de l'autre.
Puis il superpose une tierce au dessus de la première série pour atteindre le Ré.
Puis fait de même sur la seconde pour atteindre le Do.
Ré devient la note significative de la première série, do celle de la seconde.
Puis décline la première série au sein d'un phrasé-réponse. Puis c'est au tour de la seconde.
Il crée ainsi une sorte d'atmosphère contemplative.
-> Solo de Trane sur So What
Bien sûr on peut analyser le chorus en notant qu'il joue Dorien.
Mais ça ne me semble pas suffisant, parce que du peu que j'ai pigé en jazz, ce sont moins le choix des notes qui compte mais les raisons qui amènent à les jouer. Parce que c'est de là que vient la façon de les amener, c'est ça qui donne une logique au phrasé même s'il contient les notes les plus out.
C'est à dire qu'en jazz, tu peux exploiter toutes les notes de la gamme chromatique sur un seul accord mais pas dans n'importe quel ordre. Et c'est ça qui me semble important : les raisons du discours.
Citation : De toute façon avec ce genre de grille, quoique tu joues, c'est "out" donc, bon, la tona...
Dans un interview vers la fin de sa vie (donc dans la période la plus free), un journaliste demandait à Coltrane s'il avait rejoint le mouvement free.
Il a répondu qu'il s'en sentait bien incapable, et que lui continuait toujours à jouer des accords !!!
Il était vraiment barré ce Trane.
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