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Sujet Bach se posait-il vraiment la question du pourquoi et comment en composant ça?

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Sujet de la discussion Bach se posait-il vraiment la question du pourquoi et comment en composant ça?
Zub37 ( de la musique avant toute chose et pour cela préfère l'impair )
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Bonjour,

Bach ne se posait certainement pas cette question. Ses compositions baroques sont le résultat d'années de travail, d'analyse des partitions de ses contemporains. Pour assimiler le contrepoint, il recopiait les partitions des grands maitres de l'orgue du nord de l'Allemagne pendant des jours et des nuits.
En effet je ne crois pas aux classes de composition, la seule école efficace étant l'analyse des partitions majeures de l'histoire de la musique avant de se forger un langage personnel.
Pour répondre à un autre message, je ne pense pas que l'on puisse improviser une fugue à 5 voix, ni bach ni aucun autre. Un prélude, une toccata oui. Les grandes fugues de "l'art de la fugue" sont d'une architecture travaillées et écrites et non le résultat de l'improvisation..
Autre remarque, Bach n'a pas inventé le tempérament égal et donc la tonalité, il l'a théorisé.. grande différence ! la tonalité naissante s'est faite progressivement depuis la fin du moyen âge et la renaissance ou les langages tonal et modal coexistaient déjà ( écouter les messes de Palestrina par exemple.
Enfin, j'ai rencontré les plus grands musiciens comme des personnes autodidactes n'ayant jamais mis les pieds dans une classe de conservatoire, mais ayant analysés les oeuvres maitresse de la musique. Pour d'autres l'étude de la théorie musicale dans son ensemble est nécessaire ( tout le monde n'a pas ce don ).
Perso, je suis fan de la grande messe en Si mineur et particulièrement du Kirie https://www.musiclassroom.com/fr/videos/selections-videos/classique/j-s-bach écriture que l'on retrouve dans la grande messe de Mozart en Ut mineur. En effet tous les compositeurs qui ont suivi J.S Bach ont pris modèle sur le Cantor de Leipzig en matière de contrepoint. Bach en est resté le Maître absolu jusqu'à ce jour.:D:
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Citation :
, Bach n'a pas inventé le tempérament égal et donc la tonalité, il l'a théorisé..

l'existance des gammes à la base du principe de tonalité remonte à la nuit des temps.
la nécessité de faire un choix universel (qui s'est donc porté sur le tempérament égal )s'est fait effectivement au 18eme siecle avec la participation active de Bach. je pense que la raison fondamentale de ce choix vient plus du probleme de battements provoqué par des instrumrnts accordés sur des gammes différentes que sur la différence des fréquences qui est extremement faible et difficile à discerner.

voici un fichier qui exprime ce phénomène :
https://www.4shared.com/audio/TMKBDx8S/gam_tot.html
il y a 3 gammes : gamme naturelle, gamme de pythagore, tempérament égal
on les entend d'abord chacune séparement, puis avec l'enchainement de 3 notes de chaque gamme et finalement les 3 gammes superposées ou on ressent le phénomène de battement.


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Citation :
je pense que la raison fondamentale de ce choix vient plus du probleme de battements provoqué par des instrumrnts accordés sur des gammes différentes que sur la différence des fréquences qui est extremement faible et difficile à discerner.


la raison c'est de pouvoir transposer ou moduler dans toutes les tons de façon à ce que ça sonne bien dans tous les tons
cette question se pose avec un instrument jouant seul comme le piano par exemple


pour voir ce que ça donne il faudrait par exemple créer une gamme naturelle avec les notes diatoniques de do, ajouter les notes chromatiques, et jouer un truc en lab majeur en conservant les mêmes fréquences.

[ Dernière édition du message le 15/11/2011 à 14:42:32 ]

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je ne suis pas convaincu qu'on puisse etre sensible à la différence entre les gammes d'une manière absolue.
il y a une experience interessante à faire : comparer des quintes.
on ecoute en boucle pendant un moment des quintes justes. puis au bout d'un moment on ecoute une quinte tempérée. elle parait insuportable à ecouter tellemnt elle parait fausse. mais si on fait l'inverse, c'est la quinte juste qui parait fausse. ça montre que la perception est plus subjevtive qu'absolue et que le cerveau peut s'adapter pour definir la justesse des sons (dans certaines limites probablement)
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C'est bien pour ça que le tempérament égal fonctionne, c'est parcequ'on a certain seuil de tolérance.
Mais le tempérament égal est issu d'une recherche d'un vrai compromis.

Si on accorde un piano en tempérament naturel en do majeur, les tonalités autres que do majeur n'auront rien d'un compromis, certaines seront peut être mieux que le tempérament égal, mais il y aura des tonalités qui sonneront de façons encore moins acceptables que le tempérament égal.

La problématique complète c'est la combinaison des intervalles créés à partir des 7 à 12 notes utilisées dans un contexte musical, on peut rien déduire avec juste 2 notes hors de tout contexte.

[ Dernière édition du message le 15/11/2011 à 17:25:46 ]