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[BLOG] Ma progression en harmonie.

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Sujet de la discussion [BLOG] Ma progression en harmonie.
Bon alors pourquoi dans l'espace "théorie musicale" plutôt qu'"espace compos" ?

Tout simplement parce que je n'ai pas la prétention d'appeler ça des compositions. C'est plutôt un travail complémentaire que je me suis imposé depuis que j'ai recommencé les études d'harmonie.
Et j'imagine pouvoir recueillir-ici les conseils des personnes qui s'intéresse à la théorie musicale :oops2:

Ma règle est la suivante: Mon professeur m'apprend des fonctions harmoniques pendant la semaine. Mon défi est de les replacer dans des inventions. Le but étant de pratiquer au maximum.

Les choses se passeront de la manière suivante.

I. Mention des nouvelles fonctions apprises en cours.
II. Partition+exemple sonore.
III. Vos avis éclairés sur la question, ou des explications par rapport à mes choix.

Bon je suis tout débutant en harmonie, alors ça ne vole pas très haut.


Et bien allons-y.


J'ai essayé dans celui là de bien sentir la différence entre le degré II et IV pour amener le V. D'utiliser la forme harmonique symétrique I-V V-I pour la mélodie. Et de ne pas avoir peur de la répétition. Et tenté un petit emprunt à la dominante. Je me suis rajouté le VI par gourmandise. Je n'aurai pas du.
Pour l'instant j'ai normalement le droit à I II IV V.

image.php
image.php



Le morceau est construit symétriquement. Une mélodie. Deux harmonisations différentes de celle ci.


( Alors celle-ci était celle de la semaine dernière)


Celle de cette semaine.

Bein en fait j'ai pas vraiment appris de fonction supplémentaire, alors je suis reparti sur un peu sur la même chose. Donc j'ai callé un VdeV, j'aurai aimé un VdeIV mais j'ai oublié, et le temps me manquait. Celui de la semaine prochaine sera plus innovant.

image.php





Et voici- bonne écoute.

J'espère que ce topic pourra être le lieu d'un échange intéressant qui pourrait même intéresser les novices. J'ai tout repris à la base !


edit: ps: Alors le sujet est vachement égo-centré. Mais je trouverai super sympa que d'autre se mette dans la même démarche moi et poste ici même. Par contre la règle est simple. On explique ce qu'on a voulu faire ( plus ou moins longuement), on met la partoche avec tout les chiffrages et un extrait sonore !



[ Dernière édition du message le 29/11/2012 à 00:03:01 ]

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51
Bonne route :bravo: ptain c'que j'aimerais savoir lire, moi
52
jolies phrases.
Citation :
en fait j'ai pas mal galéré, puisque en rajoutant du contrepoint, j'ai rajouté des accords que je ne connaissais pas, et dont j'ignore les résolutions, c'est à l'oreille que j'ai résolu et je suis pas bien fier. Je trouve ça trop bancal

il me semble que le principal probleme tient à la cohésion globale du morceau.
c'est un probleme que je connais bien personnellement : quand on ecrit les phrases sequentiellemnt, on a la sensation de faire de belles choses, mais quand on ecoute l'ensemble, on se rend compte que l'on a introduit des ruptures harmoniques ou des ruptures de tension qui nuisent à l'equilibre du morceau.

pour donner un exemple concret, dans ton passage en mineur, tu demarres sur une superbe mesure d'introduction,mais des la seconde mesure tu es passé dans une phase de tension qui ne correspond pas à ce qu'on attend, et à partir de la troisieme tu nous place dans une phase de conclusion totalement inattendue avec un decoupage rythmique qui à mon avis ne colle pas avec le decoupage harmonique

il est sur que dans un exercice ou l'on s'impose des contraintes techniques, c'est particulièrement delicat de gerer tous ces elements, mais à mon avis, c'est la que se trouvent les grandes difficulyés de la composition.

il est bien entendu que ce que je dis n'est qu'un avis d'un amateur plongé dans les memes difficultés et pas celui d'un prof qui explique ce qu'il faut faire (ou ne pas faire).
53
Merci beaucoup pour ce super commentaire !:-)
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J'approfondirai plus tard, mais je ne sais pour quel raison on a effectivement envie d'entendre une petite mélodie conclusive d'une mesure. Alors que moi j'étais dans le développement d'un truc sur trois mesures ( cf. Les degrés harmoniques.) Mais effectivement on attend une réponse direct à la mise en suspension et ça vient pas !

Je sais c'est a cause des deux derniers temps de la mélodie de la mesure 2 du mineur. Comme je procède par immitation du thème majeur, j'aurai du conserver son rythme.
Dans quasiment tout les cas le rythme prime sur la mélodie !
55
C'est pas ça le principe de la demi cadence et de la cadence? Où techniquement la demi cadence découle automatiquement de la résolution? C'est une question sérieuse hein.

Le plus dur c'est pas la chute... C'est l'impact!!!! 

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Bein en fait, la cadence parfaite, c'est les accords non renversé V puis I, dont I tombe sur un temps fort de la mesure, arrivé à la mélodie sur la tonique de la gamme. Si c'est pas le cas elle n'est pas conclusive. Parce que des V I, tu en as partout. Beaucoup de morceau de variété ne sont d'ailleurs que des enchaînements de V et de I.

Je parlais moi d'un rouage harmonique assez connu lui aussi qui procède par inversion.

En gros I V tu ouvres une mélodie V I tu refermes la mélodie. Mais ça peut-être aussi I I I V et du coup la réponse ça sera V V V I.

Genre en DOM, tentez un peu l'éxercice en impro vocal. Vous tapez DOM (I) ( sur 4 temps) puis SOLM ou SOL7 (V)( sur 4 temps). La mélodie ne pourra que "s'ouvrir", ensuite faite l'inverse pour continuer la mélodie, ça à dire SOLM ou 7 (V) puis DOM (I), en continuant à improviser, la mélodie se referme.
Vous pouvez continuez en faisant I I V / V V l, vous verez le principe est le même. Et ça c'est partout dans la variété. Ca marche bien en plus, c'est très intuitif.


x
Hors sujet :
Ceci dit, j'ai réécouté, la seconde mesure ne me choque pas en fait. Le retard ( dissonance), créer une attente dont j'ai besoin pour la suite en fait. De toute façon, la mélodie écrite, n'est pas forcément la mieux. Je les improvise plus ou moins. Mais je pense que si j'avais procédé par homorythmie du thème majeur, on s'y retrouverai mieux quand même.

[ Dernière édition du message le 23/01/2013 à 23:27:57 ]

57
Voici mon dernier, je mettrai la partition demain, il me faut utiliser le scanner du boulot pour ça :oops2:




Bon écoute !
58
Super topic mec... Continue et bon courage avec Bach.

https://soundcloud.com/abbaon

 

59
Merci beaucoup à toi !

Je me permet au passage de relevé une erreur monumentale dans mon invention du post 45.

Mesure 3, la sensible est doublée, ce qui est formellement interdit, normalement sur ce type de cadence on double la basse !:bravo:

edit:

Après réécoute, il y a un truc incroyablement bancale entre 22 et 30 sec. Les harmonies s'enchaînent sans doute un peu vite, et on comprend pas bien. Ca doit aussi être un problème de réalisation du devoir. Je vais tenter d'élucider ça. Car quand je le joue au piano, avec donc, plus de retenu ( rubato) et de tendresse, ça passe beaucoup mieux.

[ Dernière édition du message le 13/02/2013 à 01:15:39 ]

60
Sinon j'ai résolu cequi cloche, enfin je crois,une nouvelle version ce soir, avec partition. C'est un bête manque de repère qui empêche d'imaginer quand setermine la phrase musicale !
61
Voici donc la V2.

La problème est ( était ) celui-ci je crois:

Le soucis vient du fait que la mélodie du début dure 4 mesures, la suivante 8 et la dernière 4. Du coup à partir du milieu de la seconde on ne comprend pas pourquoi ça ne fini pas, surtout que la fin n'est pas très clair. J'ai gardé la même mélodie de 8 mesures, mais j'ai changé la dernière mesure et la fait terminer beaucoup plus franchement. Ainsi ça permet d'admettre ce qui c'est passé avant !
Et je reprogrammerai l'interprétation et entre autres les temps fort du rythme harmonique afin que l'oreille ne soit pas trop perdu. C'est un peu trop a bloc de vélocité la....

Du coup, j'ai baissé un peu les mélodies centrales afin qu'on capte mieux la basse et la mélodie. Et j'ai changé la mélodie de la cadence du troisième système.





Voici donc la partition !

image.php
62
Alors des petits trucs et astuces.

Je remarque qu'en tonalité majeur, petit résumé des enchaînements harmoniques qui marchent bien pour faire des mini emprunts.

Au ton de la dominante II (1rev) -> VdeV (1rev)-> V (état fondamental)
Au ton de su-tonique I ( état fondamental) -> VdeII ( 1rev) -> II (état fondamental)
Au ton de la su-dominante V ( état fondamental) -> VdeVI ( 1rev) -> VI (état fondamental)
Au ton de la sous-dominante II ( état fondamental) V de IV ( 1rev) -> IV (état fondamental)

Pour ceux à la traine.

Au ton de la dominante -> C'est la tonalité majeur juste après dans l'ordre des #
Au ton de su-tonique -> Tonalité du mineur relatif de la tonalité juste avant en suivant l'ordre des #
Au ton de la su-dominante -> Tonalité du mineur relatif de la tonalité dans laquelle on est
Au ton de la sous-dominante-> Tonalité majeur juste avant dans l'ordre des #

L'idée en fait la dedans c'est d'apporter la couleur d'une tonalité voisine, en créant un accord avec un fort potentiel de résolution sur l'un des accords de la gamme.
Cet accord c'est la 7 de dominante. Il est utilisé dans son premier renversement, car il permet d'avoir la sensible à la basse, qui va se résoudre sur la basse fondamentale de l'accord de la gamme. Créant une sorte de virtualité d'autre tonalité, une couleur.

En gros pour simplifier.

En doM, les accords, sont DOM Rém Mim FaM SOLM Lam SI dim

Ca veut dire qu'en restant dans doM, vous pouvez apporter, les couleurs de toutes ces tonalités ( sauf Sidim), l'air de rien, pouf comme ça sans prise de tête.
Il suffit d'imaginer que l'accord qui donnera la couleur, devient l'accord principal.

Nous somme toujours en DOM, et nous voulons la couleur de SOLM, donc du V eme degré.

Et bien on va chercher l'accord de dominante de SOLM ( on le nomme VdeV, ou dominante de dominante), c'est Ré7.
Il ne reste plus qu'à amener Ré7, et la rien de plus simple vous suivez le plan du dessus.

On a donc dit II ( 1rev) donc Rém6 ( Fa à la basse)--> le VdeV (1rev), donc Ré7, avec F# à la basse--> Et on fini sur le V de DOM, donc SOL ( état fondamental et donc SOl à la basse).

On remarque le chromatisme que fait la basse . Fa->Fa#->Sol, et c'est ça qui est cool, c'est pour celà qu'on le renverse par ce que ça colore tellement qu'il n'y a pas de doute harmonique pour l'auditeur !

Voilà, si vous voulez que je développe des points, à savoir qu'il faut pas déconner je suis nul lol, mais j'ai des trucs à apprendre dans les limites de mes capacités :bravo:
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ptain mais comment que je bite que dalle au post 62, fatche de con ! :8O:
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En gros, pour passer d'une gamme à l'autre on utilise le Veme degré. Les Vde machin, c'est juste, tu balances le V eme degré de l'une des tonalités "voisines", et tu résouds sur l'accord auquel il correspond dans le ton principal. Après tu peux continuer dans le ton principal comme si de rien n'était.
Les tonalités voisines sont celle qui ont +1# ou +1b par rapport au ton dans lequel tu es, ainsi que leurs gammes relatives.
Ainsi les tons voisins de DOM sont: SOLM(1#), Mim (relatif), FAM(1b) Rém(relatif) ainsi que Lam relatif de DOM.

Les tons voisins ont l'accord qui leurs correspond dans la tonalité principale (voir schéma de fin), c'est pour ça que les mini-emprunt Vde machin sont pratiques, ça permet de se balader partout, sans vrai s'éloigner !
Ce qui est important c'est de résoudre le Vde mahcin sur l'accord correpondant. Par exemple tu veux partir en Rém, bah tu balance le V de rém, qui est donc La7, après tu balances le Rém, et tu peux continuer en DOM tranquilou.

DoM Rém Mim FAM SOLM LAm
I II III IV V VI

[ Dernière édition du message le 15/02/2013 à 13:44:29 ]

65
FLAAAAAAAAAAAAG AH QUE POURQUOI J'AI PAS FLAGUÉ PLUS TÔT?

#ALAPLAJ L'été n'est pas fini partout!

66
On m'a appris tout ça, mais,... comme tu le dis au début du thread, avant de l'apprendre faut le ressentir.
Alors au début, effectivement c'est simple ( quand on cloture en IV V I , etc... ). Mais après, en improvisant, j'me suis aperçu que tout ça m'encombrait la tête. Je dirais que d'instinct je sais ce que je veux, je l'entends avant de jouer. Même si je suis incapable de te dire quel enchainement je viens de réaliser...
L'harmonie, c'est pratique si tu n'as pas d'instrument,.. et encore, je dirais : si tu n'as pas de piano ( pour moi ), pour écrire...
Mais ce savoir, ne peut-il pas s'apprendre en écoutant énormément de musique ? on peut retenir tout ça de façon auditive, non ?
67
Citation :
Mais ce savoir, ne peut-il pas s'apprendre en écoutant énormément de musique ? on peut retenir tout ça de façon auditive, non ?

Bravo, tu viens de comprendre la différence entre apprendre à parler et apprendre à écrire :bave:

#ALAPLAJ L'été n'est pas fini partout!

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Ce que je cherche à dire, c'est que je suis d'accord avec ce que tu semblais en partie dire au début du thread : à savoir qu'apprendre sans sentir, en musique c'est un peu vain... Sinon, les meilleurs compositeurs seraient ceux qui étudient le plus ( le mieux ). Et que ce savoir, peu également être 'assimilé' de façon instinctive...
J'ai étudié l'harmonie ( et je ne le regrette absolument pas ), mais cela me posa un énorme problème lorsque je commençais à improviser, puisque j'étais bloqué par une analyse mentale permanente de ce qui venait. J'avais tué mon instinct...
Après m'être libéré, je me sers de l'harmonie pour analyser à postériori, et pour communiquer avec d'autre musicien.
Ce que tu sembles insinuer, c'est qu'il est impossible de composer pour plusieurs voix, sans connaitre les règles d'harmonies.

Lors des improvisations ( keith jarrett par exemple ), n'est pas du tout en train de penser ses renversements, ses enchainements,... il fait ça d'instinct, ( même s'il connait les règles d'harmonies ).

il n'empêche que je trouve ce savoir utile, mais non indispensable pour composer.
69
+1 ; ca permet quand même de debloquer une compo quand tu coinces sur quelquechose que ton oreille seule ou ton instinct ne permet pas de résoudre.

https://soundcloud.com/abbaon

 

[ Dernière édition du message le 11/07/2013 à 12:03:36 ]

70
L'idée à travers l'apprentissage de l'harmonie est de créer un terreau d'expériences musicales, fertile d'idée et de différents style afin que ton esprit aille piocher dedans au moment du "lâché prise".

Citation :
Ce que tu sembles insinuer, c'est qu'il est impossible de composer pour plusieurs voix, sans connaitre les règles d'harmonies.


Bein avant c'est comme ça que l'on faisait. On nomme ça la polymélodie. Donc ça ne me semble pas impossible, même plutôt naturel à vrai dire.

[ Dernière édition du message le 11/07/2013 à 12:24:08 ]

71
Citation :
il fait ça d'instinct, ( même s'il connait les règles d'harmonies ).

¨Pour avoir parlé avec plusieurs improvisteurs "classiques" (organistes, ou simplement un pianiste qui t'improvise tranquillou une sonate dans le style de) globalement, c'est simplement qu'à force de travail, les règles sont "rentrées" dans l'instinct.
Disons que le plus gros du travail est d'associer une sensation à un schéma théorique. Pour ma part je ne pense pas qu'il soit judicieux de vouloir détacher les 2 aspects. (après c'est sur qu'apprendre par coeur toutes les règles d'harmonie et de contrepoint sans rien sentir c'est pas super utile, ou a la limite comme le dit rou ça peut permettre de débloquer de temps en temps)
En tout cas j'ai remarqué que travailler l'harmonie, même de manière super mathématique, m'a permis d'améliorer mon oreille bien plus que n'importe quel cours de FM.

#ALAPLAJ L'été n'est pas fini partout!

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Citation de Minstr_L :
L'idée en fait la dedans c'est d'apporter la couleur d'une tonalité voisine, en créant un accord avec un fort potentiel de résolution sur l'un des accords de la gamme.
Cet accord c'est la 7 de dominante. Il est utilisé dans son premier renversement, car il permet d'avoir la sensible à la basse, qui va se résoudre sur la basse fondamentale de l'accord de la gamme. Créant une sorte de virtualité d'autre tonalité, une couleur.


Mouef je trouve ça bien trop vague et foutraque cette histoire de couleur.

Le but des dominants secondaire est de toniciser.

En gros en musique, 99% de la musique, on aime avoir un référent stable, auquel on aime revenir, c'est la tonique, et c'est ça qui est le socle de la tonalité.

Donc déjà à la base ce concept de point de retour à un point stable et fixe, est une sensation qui est en elle même indépendante de l'agencement des autres notes dans l'échelle. Ces autres notes apportent par contre plutôt la couleur, car elles établissent le mode de la tonalité. (hormis dominante et sous dominante qui sont plutôt structurantes et utilitaires que colorantes)

La tonique possède son dominant, le vrai, le degré V.
V I est une cadence simple facile évidente forte.

Un dominant secondaire va en quelque sorte donner très temporairement à un degré la force d'une tonique, et apporter une dynamique de mouvement tension et résolution qui s'approche de celle du V I principal, mais il s'agit que d'une sorte d'imitation, une émulation.

Là dessus le terme d'emprunt est trompeur et a été contesté par le passé.
C'est à dire qu'avec un dominant secondaire on bascule pas temporairement dans une tonalité virtuelle.
Le but est plus l'idée du mouvement et de la dynamique, de l'énergie, que de changer de tonalité.
L'idée c'est un peu comme comprimer un ressort et le laisser exploser pour aller sur le degré suivant.

Concernant les tonalités voisines dont tu parles, ça par contre ça s'applique à la vrai modulation.
Là pour la modulation, on va faire en sorte qu'un degré devienne vraiment une tonique, et soit perçu comme le référent stable.

Et du coup l'idée des tonalités voisines c'est de permettre de changer de ton de façon pas trop détonante justement :bravo:

On peut utiliser des accords "hors tonalité" pour brouiller la tonalité, en rendre la tonique moins évidente, un peu comme un tableau impressionniste semble brouillé et flou par rapport à la netteté d'une photo.

Certains peuvent aussi jouer en considérant qu'ils sont dans une autre tonalité, ça donne biensur des effets très intéressants.

Ce que je veux dire c'est qu'a mon sens il y a plusieurs niveau, et que parler de couleurs c'est trop vague pour expliquer ce qui est fait ou ce qui est entendu.

Parfois les choses sont un peu plus simples que ce qu'on pense à mon avis, mais le plus dur est de le voir sous le bon angle.

my 2 cents :bravo:
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Citation :
Mais ce savoir, ne peut-il pas s'apprendre en écoutant énormément de musique ? on peut retenir tout ça de façon auditive, non ?

on doit aussi pouvoir devenir chirurgien en faisant "enormement" d'opérations.
personnellement, je prefere m'adresser à un chirurgien qui a appris son métier par la voie classique.
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La musique est avant tout un art auditif. On peut entendre une quinte sans avoir eut le temps de la nommer...
Je ne suis pas certains que Thelonius Monk se posait en permanence des questions d'harmonie lorsqu'il composait..
75
Citation de blackbollocks :
Citation :
Mais ce savoir, ne peut-il pas s'apprendre en écoutant énormément de musique ? on peut retenir tout ça de façon auditive, non ?

Bravo, tu viens de comprendre la différence entre apprendre à parler et apprendre à écrire :bave:


Quand on écrit du texte, on ne prend pas des règles de grammaire et des mots qu'on assemble en espérant que ça veuille dire quelque chose.
On pense d'abord à une phrase et ensuite on l'écrit.

Ca c'est le fond en quelque sorte, et après on peut aller plus loin et améliorer la forme, en bossant le vocabulaire, le style, les figures de styles, des formules rhétoriques pour être capable d'exprimer du fond avec une forme plus plaisante artistiquement.

Je pense que ce qui permet de bosser le fond, c'est tout ce qui est apprentissage et développement de ce qui est la base pour l'audition, avec la lecture chantée, les dictées.
Et la forme c'est le reste.

J'ai le sentiment qu'une erreur qu'on fait souvent avec la théorie, c'est de se lancer dans l'étude de la forme, avant d'avoir suffisamment bossé le fond.

[ Dernière édition du message le 12/07/2013 à 11:51:35 ]