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réactions au dossier [Bien débuter] Les voicings et les cadences – suite et presque fin

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Les voicings et les cadences – suite et presque fin
Les voicings et les cadences – suite et presque fin
Nous terminons ici l'étude des voicings dans le cadre des cadences, en voyant un peu comment nous pouvons enrichir les accords des cadences que nous avons étudiés dans les articles précédents.

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

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11
Du coup j'avais du mal à comprendre pourquoi vous parliez de 9e avant de me rendre compte que vous décrivez sûrement un accord Cmaj7 dans la main gauche et une note de mélodie donnant la fondamentale à distance d'octave, dites-moi si je me trompe.

Pour moi la dissonance dont vous parlez est une 2de mineure (1/2 ton diatonique, donc très "petit") formé entre la 7e majeure de l'accord et la doublure à l'octave de la fondamentale. Je comprends mieux les choses comme ça parce que l'accord est étagé en disposition groupée, ou fermée (avec les intervalles les plus petits possible). Et ce qui fonctionne ou pas en disposition groupée, souvent, fonctionnera ou pas en disposition ouverte (cf accords dropés), par contre l'inverse n'est pas toujours vrai.

Mais nous parlons bien de la même chose, je chipote!:lol:

C'est très vrai que l'accord 6/9 résoudra bien des problèmes. En tout cas dans des arrangements vocaux ou avec des instruments de même famille de timbre. Mais si vous donnez la mélodie à un saxophone et l'accord à un piano, le problème s'atténue, même en fin de phrase. La clé c'est la variété des timbres.
Quand on ouvre un realbook on voit souvent des accords 6 en début de thème. Mais sur la fin, il y a plein d'exemples de maj7 avec repos sur la fondamentale dans la mélodie, entre autres:
http://www.guitarcats.com/images/JazzStandardCharts/Lover%20Man-224.jpg

Mais c'est vrai que ce n'est pas toujours très joli, et que l'accord 6 adoucit bien les choses!:D:

Pour les plus aventureux, cet accord maj7, très froid, a vu des extensions s'ajouter à lui dans le bop et plus tard le free, avec la fameuse 11e augmentée, (#11), dans un accord noté C6M7#11, quasiment toujours en position ouverte:
Do, Sol, Mi, La, Si, Fa# (du grave à l'aigu)
Remarquez qu'il est noté 6 et pas 13, puisque la note "La" est SOUS la septième.
Un de ses dérivés actuels est Bm7/C (très utilisé en neo-soul et en Gospel), mais ici, le "La" est une 13e.

Désolé, c'est touffu, mais j'essaye d'être précis et complet...

[ Dernière édition du message le 18/01/2018 à 12:52:41 ]

12
Citation de bbarns :

dans un accord noté C6M7#11, quasiment toujours en position ouverte:
Do, Sol, Mi, La, Si, Fa# (du grave à l'aigu)

Waouh, comment jouer cet accord tel quel ? Do, Sol, Mi à la main gauche et La, Si, Fa# à la main droite ? Ca fait une sacrée extension à la MG; il faut passer sous les touches; mon petit doigt est déjà en train de titiller le Ré.
Alors qu'en position renversée Sol, Do, Mi, plus de problème.
13
Oui bien sûr peu importe b9 ou 2nde mineure, les 2 intervalles sont dissonants, et c'est très peu courant à la fin d'un morceau, synonyme généralement de résolution de toutes les tensions.

Attention les real books sont faits par des élèves et sont bourrés d'erreurs, à prendre avec précaution...

On s'éloigne un peu du sujet mais je ne pense pas comme toi :
-Il y a presque des infinités de renversements de chaque accord (et heureusement)
-la différence entre 6 et 13 n'est pas sa position mais la présence ou non de la 7e (ce qui donne un son différent), ce qui nous simplifie bien la vie pour ne lire plus que CM13 au lieu de C6M7
-D'une manière générale, un chiffrage induit un mode, précieuse indication pour le soliste et/ou l'accompagnateur. Je trouve donc superflu d'écrire par exemple C6M7#11, car CM7#11 nous donne tout autant d'indication (avec une rapidité de lecture plus efficace)

Bien entendu je suis ouvert à la discussion :)
14
Je suis bien curieux d'apprendre ce qu'est une erreur dans le jazz...


Non il n'y a pas d'infinité de renversement pour un accord. Il y a par contre beaucoup de dispositions possibles pour un même renversement, surtout si on introduit des doublures. Et non, une 2de et une 9e ce n'est pas la même chose. Ne serait-ce que par ce qui peut se trouver au milieu de la 9e. Et c'est plus compliqué avec une 2de...

Si cela ne vous ennuie pas, je fais une grande différence entre 6 et 13, au moins du point de vue analytique, mais c'est vrai que dans la pratique on sous-entend accord 6 sans 7e, et accord 13 avec. Je vous l'accorde bien volontiers, et les raccourcis de lecture sont les bienvenus, vous avez raison.
Mais c'est une imprécision qui empêche beaucoup de gens d'écrire de façon équilibrée un quintet à cordes avec des accords complexes par exemple (Stravinsky n'a pas ce problème). Pour moi, un accord 6/7 ne sonne pas comme un accord 7/13, vraiment.

Les notations complètes ne sont pas superflues quand il s'agit d'expliquer son point de vue. Partir du postulat que notre interlocuteur derrière son clavier va prendre en compte les notes sous-entendues dans l'accord et le ou les modes induits est pour le moins ambitieux, m'est avis.
Bach et ses contemporains notaient les chiffrages complets dans les continuos, c'est exigeant à lire, je vous le cède, mais c'est précis. Alors ce n'est pas du jazz, soit, mais au moins on comprend! :D:
15
Citation de Frajean :

Waouh, comment jouer cet accord tel quel ? Do, Sol, Mi à la main gauche et La, Si, Fa# à la main droite ? Ca fait une sacrée extension à la MG; il faut passer sous les touches; mon petit doigt est déjà en train de titiller le Ré.
Alors qu'en position renversée Sol, Do, Mi, plus de problème.


Ah, si vous voulez jouer comme les Shaun Martin ou Aaron Linsdey il va falloir vous mettre aux écarts de 10e mon ami! ;)


Et puis, il en a plein Chopin et Liszt!;)
16
Tous bêtement une erreur de relevé (chiffrage, thème, langage desuet... ) ;)

Nous parlons bien de la même chose, les "dispositions" sont nombreuses effectivement.. Je n'ai pas dit qu'une 2nde et une 9e était la même chose, mais que la dissonance était présente dans les 2 cas.

Bien sûr que chaque disposition fait un son différent, et c'est bien la toute la magie de la musique, la palette est généreuse. Et chaque type de chiffrage a ses avantages et inconvénients... Le classique est plus précis mais moins pratique dans des accords complexes, et inversement pour le jazz. Et pour ma part j'ai toujours une grande réflexion à ce niveau là dans mes arrangements.
On m'a donné une méthode dans mes études qui m'a convaincu pour l'instant : Si le chiffrage de l'accord devient trop long car trop précis, il vaut mieux écrire soit même le voicing, ça sera plus facile à lire.
17
Tout à fait révélateur ces petits débats sur le chiffrage - où chacun d'ailleurs "a raison", parce que chacun "a ses raisons", et peut voir la même chose, mais pas du même point (de vue).
Le chiffrage 'classique' n'a de sens qu'au regard des fonctions tonales (celles affectées aux degrés sur lesquels s'appuient les accords). Et, suivant les styles bien entendus, les prétendues dissonances ne sont essentiellement que "de passage", toujours à comprendre en fonction du flux entre des points de tensions et de détente conventionnellement identifiées (et assez facilement identifiables)
Le chiffrage "jazz" n'est, lui, utile, que dans le contexte des différentes manifestations du jazz... Et de quelques autres styles actuels, plus ou moins dérivés. Pourquoi ?
Essentiellement parce que les accords n'y sont plus les supports des fonctions tonales, dynamiques, mais comme des objets
sonores entendus pour eux-mêmes, comme objets "en soi", chacun pour sa "couleur" particulière.






"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

18
Ces articles sur la conduite des voix sont intéressants en théorie, mais en pratique ils sont beaucoup plus pertinents pour le piano que pour la guitare : les contraintes propres à ses 6 cordes espacées à la quarte, arrêtées par seulement quatre doigts (cinq dans le meilleur des cas) qui ne doivent pas se faire de nœuds sur les enchaînements, réduisent considérablement les degrés de liberté. C'est à la puissance 10 la contrainte d'écart au clavier évoquée par Frajean (n°12). On tient la ligne mélodique (même si obligée parfois de plonger), on rebondit sur la ligne de basses, et le reste doit suivre au mieux du possible.
On arrive à s'en sortir en changeant de tonalité-doigté, tout en revenant à la tonalité désirée par transposition capodastre … les accords possibles ouvrent alors différemment.
L'art de déjouer les contraintes étant un moteur puissant de la créativité, la guitare est un instrument merveilleux.

Ὁ βίος βραχὺς, ἡ δὲ τέχνη μακρὴ

[ Dernière édition du message le 21/04/2020 à 18:28:16 ]