réactions au dossier [Bien débuter] Les voicings et les cadences – suite et presque fin
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newjazz
8742
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
Sujet de la discussion Posté le 13/01/2018 à 14:40:13[Bien débuter] Les voicings et les cadences – suite et presque fin
Nous terminons ici l'étude des voicings dans le cadre des cadences, en voyant un peu comment nous pouvons enrichir les accords des cadences que nous avons étudiés dans les articles précédents.
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jeff 7 adore.
2758
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 17 ans
2 Posté le 14/01/2018 à 08:19:24
Bon,ok.Merci.
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J-Luc Fabre
659
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 21 ans
3 Posté le 14/01/2018 à 11:52:03
Petite erreur à corriger sur le deuxième exemple: il est noté Do Maj7 6 13, je suppose que c'était Do Maj7 9 13 (la sixte présente ici étant la 13eme droppée).
x
Hors sujet :Pourquoi employer un chiffrage à moitié anglo-saxon? Maj7 voulant dire "Major seven", (dans une langue latine, ça serait dans l'autre sens) il aurait fallu marquer C Maj7 9 13. A noter que les brésiliens font ce type de mélange, mais différent: ils écrivent "C7M" donc par habitude et réflexe, en lecture on joue C7, et puis là, trop tard, on se rend compte que c'était la 7eme majeure qu'il fallait jouer...
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Frajean
2960
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 10 ans
4 Posté le 15/01/2018 à 10:38:40
Merci newjazz. Toujours très intéressant à suivre. Et c'est très bien d'avoir ajouté le chiffrage des accords, mais autant aller jusqu'au bout avec la notation des lettres de C à B.
Une petite remarque, dans l'accord F7 9 13, c'est un Eb qu'il faut mettre sur la partition, ou chiffrer F Maj7 9 13 si c'est bien un si bécarre.
Une idée d'article : De l'utilisation des accords 6. Je me demande ce qui caractérise le fait que certains morceaux utilisent beaucoup de sixtes au lieu de septièmes.
Une petite remarque, dans l'accord F7 9 13, c'est un Eb qu'il faut mettre sur la partition, ou chiffrer F Maj7 9 13 si c'est bien un si bécarre.
Une idée d'article : De l'utilisation des accords 6. Je me demande ce qui caractérise le fait que certains morceaux utilisent beaucoup de sixtes au lieu de septièmes.
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bbarns
17
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 19 ans
5 Posté le 15/01/2018 à 13:22:32
Les accords 6 sont "stables", c'est une couleur moins transitive que la 7e. Du coup on les utilise sur des accords qui ont la fonction de tonique. Les 7e (mineures) sont en général sur les accords de dominante et de sous-dominante (dynamiques, transitifs) en tout cas dans le jazz dit "tonal" (dont le blues ne fait pas partie, par exemple. Là, les accords sont tous 7, mais pour une raison spécifique)
Les 7e Majeures sont en général stables, elles peuvent être transitives dans le cas d'une marche d'harmonie par exemple:
C6
Fmaj7 (transitif)
Bbmaj7 (transitif)
E°
Am7 (anatole)
Dm7
G7
C6 ou Cmaj7 (stable))
En harmonie tonale "classique", on désigne ces 7e majeures avec le terme de "7e d'espèce", elles sont transitives.
L'accord avec 6te ajoutée n'est en fait qu'un accord de la relative mineure au premier renversement et n'a donc pas la même fonction tonale. (C6 = Am7 renversé)
L'accord avec 13e ajoutée sous entend la présence de la 7e mineure dans l'accord, et est une appoggiature, en général de la quinte de l'accord de dominante dans la cadence parfaite. Schumann, Schubert sont spécialistes, Chopin aussi (plutôt en mineur).
Exemple en tonalité de Fa majeur:
voix 1 : La (13e) - Sol puis Fa
voix 2 : Mi (sensible) puis Fa
voix 3 : Sib (7e) puis La
voix 4 : Do (dominante) puis Fa
Les 7e Majeures sont en général stables, elles peuvent être transitives dans le cas d'une marche d'harmonie par exemple:
C6
Fmaj7 (transitif)
Bbmaj7 (transitif)
E°
Am7 (anatole)
Dm7
G7
C6 ou Cmaj7 (stable))
En harmonie tonale "classique", on désigne ces 7e majeures avec le terme de "7e d'espèce", elles sont transitives.
L'accord avec 6te ajoutée n'est en fait qu'un accord de la relative mineure au premier renversement et n'a donc pas la même fonction tonale. (C6 = Am7 renversé)
L'accord avec 13e ajoutée sous entend la présence de la 7e mineure dans l'accord, et est une appoggiature, en général de la quinte de l'accord de dominante dans la cadence parfaite. Schumann, Schubert sont spécialistes, Chopin aussi (plutôt en mineur).
Exemple en tonalité de Fa majeur:
voix 1 : La (13e) - Sol puis Fa
voix 2 : Mi (sensible) puis Fa
voix 3 : Sib (7e) puis La
voix 4 : Do (dominante) puis Fa
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[ Dernière édition du message le 15/01/2018 à 13:25:42 ]
Frajean
2960
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 10 ans
6 Posté le 15/01/2018 à 13:44:26
Merci de toutes ces explications bbarns; je crois qu'il va me falloir du temps pour intégrer tout cela 
Et sans parler théorie harmonique, quelle est l'idée du compositeur quand il choisit d'utiliser beaucoup d'accords 6 ? Est-ce que cela donne un caractère sonore particulier au morceau ? Ou est-ce juste pour changer de style ?
Et sans parler théorie harmonique, quelle est l'idée du compositeur quand il choisit d'utiliser beaucoup d'accords 6 ? Est-ce que cela donne un caractère sonore particulier au morceau ? Ou est-ce juste pour changer de style ?
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bbarns
17
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 19 ans
7 Posté le 15/01/2018 à 13:56:14
Oui c'est vrai, choisir entre un accord 6 ou maj7 dans un morceau, c'est souvent une question de goût! La couleur, l'ambiance créée est différente, et le compositeur choisi en fonction du contexte. Il y a aussi des modes, des styles et des époques.
L'accord 6 sonne vraiment jazz 50's quand même... C'est aussi un choix d'accord très latino.
Par exemple il disparaît quasiment dans la pop européenne des 80's parce qu'il sonne très "soleil" et que la mode est au froid!
A contrario, on le trouve beaucoup chez Steevie Wonder à la même époque.
L'accord 6 sonne vraiment jazz 50's quand même... C'est aussi un choix d'accord très latino.
Par exemple il disparaît quasiment dans la pop européenne des 80's parce qu'il sonne très "soleil" et que la mode est au froid!
A contrario, on le trouve beaucoup chez Steevie Wonder à la même époque.
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[ Dernière édition du message le 15/01/2018 à 14:02:44 ]
Frajean
2960
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 10 ans
8 Posté le 15/01/2018 à 14:55:54
Un grand merci bbarns. Voilà une réponse très intéressante, que newjazz pourrait enrichir dans le cadre de plusieurs articles. Les types d'accords (je pense notamment aux sus4, diminués, demi-diminués) et les progressions les plus utilisés suivant les époques, les styles musicaux et les compositeurs. Ca c'est du concret, pratique et compréhensible de tous 
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[ Dernière édition du message le 15/01/2018 à 14:58:43 ]
bbarns
17
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 19 ans
9 Posté le 16/01/2018 à 00:14:50
de rien, c'est une bonne idée, j'espère que Newjazz nous lit 
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Broc'olis
4
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 12 ans
10 Posté le 17/01/2018 à 08:39:50
Bonjour,
Je voulais préciser que par rapport aux accords M7, les 6/9 (souvent chiffrés comme ça) empêchent l'intervalle dissonant de b9 avec la mélodie si elle se pose sur la fondamentale.
Ex : mélodie=do et accord=CM7--> la mélodie et la septième de l'accord forment un intervalle de b9
Mélodie=do et accord=C6/9--> Plus de b9
C'est le cas dans bien des standards vocaux, surtout à la fin de la grille !
Je voulais préciser que par rapport aux accords M7, les 6/9 (souvent chiffrés comme ça) empêchent l'intervalle dissonant de b9 avec la mélodie si elle se pose sur la fondamentale.
Ex : mélodie=do et accord=CM7--> la mélodie et la septième de l'accord forment un intervalle de b9
Mélodie=do et accord=C6/9--> Plus de b9
C'est le cas dans bien des standards vocaux, surtout à la fin de la grille !
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bbarns
17
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 19 ans
11 Posté le 18/01/2018 à 12:22:12
Du coup j'avais du mal à comprendre pourquoi vous parliez de 9e avant de me rendre compte que vous décrivez sûrement un accord Cmaj7 dans la main gauche et une note de mélodie donnant la fondamentale à distance d'octave, dites-moi si je me trompe.
Pour moi la dissonance dont vous parlez est une 2de mineure (1/2 ton diatonique, donc très "petit") formé entre la 7e majeure de l'accord et la doublure à l'octave de la fondamentale. Je comprends mieux les choses comme ça parce que l'accord est étagé en disposition groupée, ou fermée (avec les intervalles les plus petits possible). Et ce qui fonctionne ou pas en disposition groupée, souvent, fonctionnera ou pas en disposition ouverte (cf accords dropés), par contre l'inverse n'est pas toujours vrai.
Mais nous parlons bien de la même chose, je chipote!
C'est très vrai que l'accord 6/9 résoudra bien des problèmes. En tout cas dans des arrangements vocaux ou avec des instruments de même famille de timbre. Mais si vous donnez la mélodie à un saxophone et l'accord à un piano, le problème s'atténue, même en fin de phrase. La clé c'est la variété des timbres.
Quand on ouvre un realbook on voit souvent des accords 6 en début de thème. Mais sur la fin, il y a plein d'exemples de maj7 avec repos sur la fondamentale dans la mélodie, entre autres:
http://www.guitarcats.com/images/JazzStandardCharts/Lover%20Man-224.jpg
Mais c'est vrai que ce n'est pas toujours très joli, et que l'accord 6 adoucit bien les choses!
Pour les plus aventureux, cet accord maj7, très froid, a vu des extensions s'ajouter à lui dans le bop et plus tard le free, avec la fameuse 11e augmentée, (#11), dans un accord noté C6M7#11, quasiment toujours en position ouverte:
Do, Sol, Mi, La, Si, Fa# (du grave à l'aigu)
Remarquez qu'il est noté 6 et pas 13, puisque la note "La" est SOUS la septième.
Un de ses dérivés actuels est Bm7/C (très utilisé en neo-soul et en Gospel), mais ici, le "La" est une 13e.
Désolé, c'est touffu, mais j'essaye d'être précis et complet...
Pour moi la dissonance dont vous parlez est une 2de mineure (1/2 ton diatonique, donc très "petit") formé entre la 7e majeure de l'accord et la doublure à l'octave de la fondamentale. Je comprends mieux les choses comme ça parce que l'accord est étagé en disposition groupée, ou fermée (avec les intervalles les plus petits possible). Et ce qui fonctionne ou pas en disposition groupée, souvent, fonctionnera ou pas en disposition ouverte (cf accords dropés), par contre l'inverse n'est pas toujours vrai.
Mais nous parlons bien de la même chose, je chipote!
C'est très vrai que l'accord 6/9 résoudra bien des problèmes. En tout cas dans des arrangements vocaux ou avec des instruments de même famille de timbre. Mais si vous donnez la mélodie à un saxophone et l'accord à un piano, le problème s'atténue, même en fin de phrase. La clé c'est la variété des timbres.
Quand on ouvre un realbook on voit souvent des accords 6 en début de thème. Mais sur la fin, il y a plein d'exemples de maj7 avec repos sur la fondamentale dans la mélodie, entre autres:
http://www.guitarcats.com/images/JazzStandardCharts/Lover%20Man-224.jpg
Mais c'est vrai que ce n'est pas toujours très joli, et que l'accord 6 adoucit bien les choses!
Pour les plus aventureux, cet accord maj7, très froid, a vu des extensions s'ajouter à lui dans le bop et plus tard le free, avec la fameuse 11e augmentée, (#11), dans un accord noté C6M7#11, quasiment toujours en position ouverte:
Do, Sol, Mi, La, Si, Fa# (du grave à l'aigu)
Remarquez qu'il est noté 6 et pas 13, puisque la note "La" est SOUS la septième.
Un de ses dérivés actuels est Bm7/C (très utilisé en neo-soul et en Gospel), mais ici, le "La" est une 13e.
Désolé, c'est touffu, mais j'essaye d'être précis et complet...
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[ Dernière édition du message le 18/01/2018 à 12:52:41 ]
Frajean
2960
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 10 ans
12 Posté le 18/01/2018 à 18:05:03
Citation de bbarns :
dans un accord noté C6M7#11, quasiment toujours en position ouverte:
Do, Sol, Mi, La, Si, Fa# (du grave à l'aigu)
Waouh, comment jouer cet accord tel quel ? Do, Sol, Mi à la main gauche et La, Si, Fa# à la main droite ? Ca fait une sacrée extension à la MG; il faut passer sous les touches; mon petit doigt est déjà en train de titiller le Ré.
Alors qu'en position renversée Sol, Do, Mi, plus de problème.
0
Broc'olis
4
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 12 ans
13 Posté le 18/01/2018 à 21:15:14
Oui bien sûr peu importe b9 ou 2nde mineure, les 2 intervalles sont dissonants, et c'est très peu courant à la fin d'un morceau, synonyme généralement de résolution de toutes les tensions.
Attention les real books sont faits par des élèves et sont bourrés d'erreurs, à prendre avec précaution...
On s'éloigne un peu du sujet mais je ne pense pas comme toi :
-Il y a presque des infinités de renversements de chaque accord (et heureusement)
-la différence entre 6 et 13 n'est pas sa position mais la présence ou non de la 7e (ce qui donne un son différent), ce qui nous simplifie bien la vie pour ne lire plus que CM13 au lieu de C6M7
-D'une manière générale, un chiffrage induit un mode, précieuse indication pour le soliste et/ou l'accompagnateur. Je trouve donc superflu d'écrire par exemple C6M7#11, car CM7#11 nous donne tout autant d'indication (avec une rapidité de lecture plus efficace)
Bien entendu je suis ouvert à la discussion
Attention les real books sont faits par des élèves et sont bourrés d'erreurs, à prendre avec précaution...
On s'éloigne un peu du sujet mais je ne pense pas comme toi :
-Il y a presque des infinités de renversements de chaque accord (et heureusement)
-la différence entre 6 et 13 n'est pas sa position mais la présence ou non de la 7e (ce qui donne un son différent), ce qui nous simplifie bien la vie pour ne lire plus que CM13 au lieu de C6M7
-D'une manière générale, un chiffrage induit un mode, précieuse indication pour le soliste et/ou l'accompagnateur. Je trouve donc superflu d'écrire par exemple C6M7#11, car CM7#11 nous donne tout autant d'indication (avec une rapidité de lecture plus efficace)
Bien entendu je suis ouvert à la discussion
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bbarns
17
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 19 ans
14 Posté le 18/01/2018 à 23:40:31
Je suis bien curieux d'apprendre ce qu'est une erreur dans le jazz...
Non il n'y a pas d'infinité de renversement pour un accord. Il y a par contre beaucoup de dispositions possibles pour un même renversement, surtout si on introduit des doublures. Et non, une 2de et une 9e ce n'est pas la même chose. Ne serait-ce que par ce qui peut se trouver au milieu de la 9e. Et c'est plus compliqué avec une 2de...
Si cela ne vous ennuie pas, je fais une grande différence entre 6 et 13, au moins du point de vue analytique, mais c'est vrai que dans la pratique on sous-entend accord 6 sans 7e, et accord 13 avec. Je vous l'accorde bien volontiers, et les raccourcis de lecture sont les bienvenus, vous avez raison.
Mais c'est une imprécision qui empêche beaucoup de gens d'écrire de façon équilibrée un quintet à cordes avec des accords complexes par exemple (Stravinsky n'a pas ce problème). Pour moi, un accord 6/7 ne sonne pas comme un accord 7/13, vraiment.
Les notations complètes ne sont pas superflues quand il s'agit d'expliquer son point de vue. Partir du postulat que notre interlocuteur derrière son clavier va prendre en compte les notes sous-entendues dans l'accord et le ou les modes induits est pour le moins ambitieux, m'est avis.
Bach et ses contemporains notaient les chiffrages complets dans les continuos, c'est exigeant à lire, je vous le cède, mais c'est précis. Alors ce n'est pas du jazz, soit, mais au moins on comprend!
Non il n'y a pas d'infinité de renversement pour un accord. Il y a par contre beaucoup de dispositions possibles pour un même renversement, surtout si on introduit des doublures. Et non, une 2de et une 9e ce n'est pas la même chose. Ne serait-ce que par ce qui peut se trouver au milieu de la 9e. Et c'est plus compliqué avec une 2de...
Si cela ne vous ennuie pas, je fais une grande différence entre 6 et 13, au moins du point de vue analytique, mais c'est vrai que dans la pratique on sous-entend accord 6 sans 7e, et accord 13 avec. Je vous l'accorde bien volontiers, et les raccourcis de lecture sont les bienvenus, vous avez raison.
Mais c'est une imprécision qui empêche beaucoup de gens d'écrire de façon équilibrée un quintet à cordes avec des accords complexes par exemple (Stravinsky n'a pas ce problème). Pour moi, un accord 6/7 ne sonne pas comme un accord 7/13, vraiment.
Les notations complètes ne sont pas superflues quand il s'agit d'expliquer son point de vue. Partir du postulat que notre interlocuteur derrière son clavier va prendre en compte les notes sous-entendues dans l'accord et le ou les modes induits est pour le moins ambitieux, m'est avis.
Bach et ses contemporains notaient les chiffrages complets dans les continuos, c'est exigeant à lire, je vous le cède, mais c'est précis. Alors ce n'est pas du jazz, soit, mais au moins on comprend!
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bbarns
17
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 19 ans
15 Posté le 18/01/2018 à 23:47:47
Citation de Frajean :
Waouh, comment jouer cet accord tel quel ? Do, Sol, Mi à la main gauche et La, Si, Fa# à la main droite ? Ca fait une sacrée extension à la MG; il faut passer sous les touches; mon petit doigt est déjà en train de titiller le Ré.
Alors qu'en position renversée Sol, Do, Mi, plus de problème.
Ah, si vous voulez jouer comme les Shaun Martin ou Aaron Linsdey il va falloir vous mettre aux écarts de 10e mon ami!
Et puis, il en a plein Chopin et Liszt!
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Broc'olis
4
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 12 ans
16 Posté le 19/01/2018 à 00:29:00
Tous bêtement une erreur de relevé (chiffrage, thème, langage desuet... ) 
Nous parlons bien de la même chose, les "dispositions" sont nombreuses effectivement.. Je n'ai pas dit qu'une 2nde et une 9e était la même chose, mais que la dissonance était présente dans les 2 cas.
Bien sûr que chaque disposition fait un son différent, et c'est bien la toute la magie de la musique, la palette est généreuse. Et chaque type de chiffrage a ses avantages et inconvénients... Le classique est plus précis mais moins pratique dans des accords complexes, et inversement pour le jazz. Et pour ma part j'ai toujours une grande réflexion à ce niveau là dans mes arrangements.
On m'a donné une méthode dans mes études qui m'a convaincu pour l'instant : Si le chiffrage de l'accord devient trop long car trop précis, il vaut mieux écrire soit même le voicing, ça sera plus facile à lire.
Nous parlons bien de la même chose, les "dispositions" sont nombreuses effectivement.. Je n'ai pas dit qu'une 2nde et une 9e était la même chose, mais que la dissonance était présente dans les 2 cas.
Bien sûr que chaque disposition fait un son différent, et c'est bien la toute la magie de la musique, la palette est généreuse. Et chaque type de chiffrage a ses avantages et inconvénients... Le classique est plus précis mais moins pratique dans des accords complexes, et inversement pour le jazz. Et pour ma part j'ai toujours une grande réflexion à ce niveau là dans mes arrangements.
On m'a donné une méthode dans mes études qui m'a convaincu pour l'instant : Si le chiffrage de l'accord devient trop long car trop précis, il vaut mieux écrire soit même le voicing, ça sera plus facile à lire.
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patrick_g75
9390
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
17 Posté le 20/01/2018 à 19:46:26
Tout à fait révélateur ces petits débats sur le chiffrage - où chacun d'ailleurs "a raison", parce que chacun "a ses raisons", et peut voir la même chose, mais pas du même point (de vue).
Le chiffrage 'classique' n'a de sens qu'au regard des fonctions tonales (celles affectées aux degrés sur lesquels s'appuient les accords). Et, suivant les styles bien entendus, les prétendues dissonances ne sont essentiellement que "de passage", toujours à comprendre en fonction du flux entre des points de tensions et de détente conventionnellement identifiées (et assez facilement identifiables)
Le chiffrage "jazz" n'est, lui, utile, que dans le contexte des différentes manifestations du jazz... Et de quelques autres styles actuels, plus ou moins dérivés. Pourquoi ?
Essentiellement parce que les accords n'y sont plus les supports des fonctions tonales, dynamiques, mais comme des objets
sonores entendus pour eux-mêmes, comme objets "en soi", chacun pour sa "couleur" particulière.
Le chiffrage 'classique' n'a de sens qu'au regard des fonctions tonales (celles affectées aux degrés sur lesquels s'appuient les accords). Et, suivant les styles bien entendus, les prétendues dissonances ne sont essentiellement que "de passage", toujours à comprendre en fonction du flux entre des points de tensions et de détente conventionnellement identifiées (et assez facilement identifiables)
Le chiffrage "jazz" n'est, lui, utile, que dans le contexte des différentes manifestations du jazz... Et de quelques autres styles actuels, plus ou moins dérivés. Pourquoi ?
Essentiellement parce que les accords n'y sont plus les supports des fonctions tonales, dynamiques, mais comme des objets
sonores entendus pour eux-mêmes, comme objets "en soi", chacun pour sa "couleur" particulière.
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"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Dominique Jeanjean
6
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 5 ans
18 Posté le 21/04/2020 à 18:27:30
Ces articles sur la conduite des voix sont intéressants en théorie, mais en pratique ils sont beaucoup plus pertinents pour le piano que pour la guitare : les contraintes propres à ses 6 cordes espacées à la quarte, arrêtées par seulement quatre doigts (cinq dans le meilleur des cas) qui ne doivent pas se faire de nœuds sur les enchaînements, réduisent considérablement les degrés de liberté. C'est à la puissance 10 la contrainte d'écart au clavier évoquée par Frajean (n°12). On tient la ligne mélodique (même si obligée parfois de plonger), on rebondit sur la ligne de basses, et le reste doit suivre au mieux du possible.
On arrive à s'en sortir en changeant de tonalité-doigté, tout en revenant à la tonalité désirée par transposition capodastre … les accords possibles ouvrent alors différemment.
L'art de déjouer les contraintes étant un moteur puissant de la créativité, la guitare est un instrument merveilleux.
On arrive à s'en sortir en changeant de tonalité-doigté, tout en revenant à la tonalité désirée par transposition capodastre … les accords possibles ouvrent alors différemment.
L'art de déjouer les contraintes étant un moteur puissant de la créativité, la guitare est un instrument merveilleux.
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Ὁ βίος βραχὺς, ἡ δὲ τέχνη μακρὴ
[ Dernière édition du message le 21/04/2020 à 18:28:16 ]
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