réactions au dossier [Bien débuter] Les cadences modales 1
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newjazz
8740
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
Sujet de la discussion Posté le 10/04/2018 à 16:37:38[Bien débuter] Les cadences modales 1
Durant les 45 premiers articles de ce dossier, essentiellement axés autour du système tonal, il n'y en a quasiment pas eu un seul où je n'ai pas évoqué les cadences.
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rou
515
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 21 ans
11 Posté le 11/04/2018 à 14:17:17
Citation :
Merci > Dorien
1-0 pour l'humour!!
https://soundcloud.com/abbaon
rou
515
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 21 ans
12 Posté le 11/04/2018 à 14:18:33
Et effectivement, conditionnel présent >> résoudrait
https://soundcloud.com/abbaon
J-Luc Fabre
651
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 20 ans
13 Posté le 11/04/2018 à 19:09:25
Citation :
il faudrait écrire la cadence : IV -I ,(Cm- F7- Cm)
Oui, c'est ça, car même si on ne résoud pas de tension ici, la cadence c'est l'accord cadentiel suivi de l'arrivée.
Citation :
Juste la dernière cadence qui m'a moyennement convaincu
En tout cas, elle a bien convaincu Tito Puente, qui a écrit "Oye como va", dont Carlos Santana a fait un tube! C'est A- D7 ad lib, donc A dorien. Et il y a pas mal de trucs tournant sous ces deux accords.
[ Dernière édition du message le 11/04/2018 à 19:10:20 ]
ike06100
156
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 10 ans
14 Posté le 12/04/2018 à 09:02:11
Juste une petite remarque sur les exemples en do dorien... pour plus de clarté et de compréhension des modes pourquoi ne pas mettre l'armure à la clé( 2 bémols ) plutôt que d'altérer les notes sur la portée ,
à fin de bien montrer que ce ne sont pas de altérations passagères ?
à fin de bien montrer que ce ne sont pas de altérations passagères ?
J-Luc Fabre
651
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 20 ans
15 Posté le 12/04/2018 à 13:27:00
En fait, 2b à la clé indique la tonalité de Bb (ou G-), la gamme mère. Mais on si est en C dorien, il faut oublier la gamme mère et considérer ce mode pour ce qu'il est. L'usage est de mettre comme armure, quand on écrit un morceau, la tonalité la plus proche, ici C- soit 3b, quitte à devoir mettre un bécarre sur le La à chaque fois qu'on le rencontre. Le fait de ne pas mettre d'armure indique en principe C ou A-, ou alors qu'on est dans de l'atonal, ou alors qu'il y a plusieurs tonalités dans le morceau, mais que ça bouge tellement et tellement vite qu'on ne peut pas dégager une tonalité principale ou changer d'armure à chaque tonalité constatée.
ike06100
156
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 10 ans
16 Posté le 12/04/2018 à 17:19:08
3 bémols en C dorien , revient à dire qu'il faudrait mettre un bécarre devant le La , dans le dernier exemple de newjazz ? ( Cm-F7 )
En fait, il semble exister deux points de vue pour cet extrait en Do dorien , soit on considère que c'est un mode construit sur le 2°degré de la gamme mère ( 2b)
soit on considère que c'est une "tonalité" altérée de Do mineur naturel (3b)
[ Dernière édition du message le 13/04/2018 à 01:04:42 ]
newjazz
8740
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
17 Posté le 13/04/2018 à 23:52:37
Citation de Los :
Merci > Dorien
Hahaha yes!
Bravo Banshee!
J-Luc Fabre
651
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 20 ans
18 Posté le 14/04/2018 à 17:08:31
@ike06100 Deux accords ne font pas un morceau, et donc pour l'exemple et à titre d'explication, c'est peut-être préférable de ne pas mettre d'armure et de ne mettre que des altérations accidentelles pour ne rien rater de ce qui se passe. Tu peux d'ailleurs remarquer qu'il n'y a pas de chiffres indiquant la mesure (alors qu'il y a des barres de mesure, qui du coup ne sont pas indispensables).
Dans le cas où on écrit un morceau, il est préférable de mettre une armure qui indique la tonalité, ou si ce n'est pas tonal mais modal, la tonalité la plus proche, donc ayant la même fondamentale et le même caractère (mineur ou majeur) afin qu'il n'y ait pas de confusion. Un morceau en Bb (donc avec 2b à la clé) peut très bien commencer par C-.
C'est là qu'il convient de distinguer 2 notions (mais comme c'est newjazz qui s'est chargé de ce taf je vais faire court et juste les évoquer): l'emploi des modes dans leur contexte, ce dont il est question ici, et l'emploi des modes dans le contexte tonal, et dans la tonalité dont ils sont issus. Exemple, tu es en Bb majeur, survient l'accord de C-7: à ce moment-là tu peux jouer le mode C dorien, qui inclue la note mi b. Cette note est la tierce de l'accord, donc no problem, tu ne pourras pas la jouer (ou juste comme note de passage) au moment où on joue l'accord de tonique (sur lequel on pense Bb ionien) car c'est la 4te qui va frotter avec la 3ce majeure. Autre chose: la note caractéristique de C dorien, le La (6xte majeure par rapport à sa fondamentale). En théorie c'est une note qu'on doit éviter, sauf pour l'utiliser en tant que note de passage. Dans la pratique, et dans le contexte modal, ça peut sonner, notamment utilisée en tant que 13eme (8ve+6xte, ou redoublement de la 6xte), dans une phrase utilisant des successions de 3ces (voir, ou plutôt, écouter Coltrane). Mais dans le contexte tonal, sur le C- qui est le degré II et prend la fonction de sous-dominante, ce La est la note qui va arriver sur l'accord suivant (la 3ce du F7), donc si on la joue trop tôt on perd l'intérêt du mouvement. La note qui prépare l'arrivée de ce La est Sib, la 7eme du C-7. Le La sur le F7 est à un triton de la 7eme (mi b), intervalle tendu qu'il faut résoudre ainsi: le La monte vers le Si b pendant que le Mi b descend vers le Ré, sur l'accord de Bb. Le La est la "note sensible" de la tonalité de Bb, en solfège classique on apprend d'ailleurs ça très tôt (sans savoir pourquoi), la sensible monte vers la tonique. (Autre constat au passage, dans la musique modale on a davantage l'idée de stabilité, dans la musique tonale celle de mouvement harmonique, par le jeu des tensions et résolutions).
L'étude des modes dans le contexte tonal sert donc à savoir quelles notes on peut jouer et à quel moment du morceau, car même quand il n'y a pas de modulations internes (cadences vers les différents degrés de la gamme) et donc qu'on utilise rigoureusement les mêmes notes, les conclusions de ce qu'on peut jouer ou pas dépendront de ça. Car un chiffrage d'accord avec 7eme, cela ne définit que 4 notes, et certains accords ont la même structure et formulation (ex II-7, III-7 et VI-7, ou I Maj7 et IV Maj7), un mode ça en définit 7.
Dans le cas où on écrit un morceau, il est préférable de mettre une armure qui indique la tonalité, ou si ce n'est pas tonal mais modal, la tonalité la plus proche, donc ayant la même fondamentale et le même caractère (mineur ou majeur) afin qu'il n'y ait pas de confusion. Un morceau en Bb (donc avec 2b à la clé) peut très bien commencer par C-.
C'est là qu'il convient de distinguer 2 notions (mais comme c'est newjazz qui s'est chargé de ce taf je vais faire court et juste les évoquer): l'emploi des modes dans leur contexte, ce dont il est question ici, et l'emploi des modes dans le contexte tonal, et dans la tonalité dont ils sont issus. Exemple, tu es en Bb majeur, survient l'accord de C-7: à ce moment-là tu peux jouer le mode C dorien, qui inclue la note mi b. Cette note est la tierce de l'accord, donc no problem, tu ne pourras pas la jouer (ou juste comme note de passage) au moment où on joue l'accord de tonique (sur lequel on pense Bb ionien) car c'est la 4te qui va frotter avec la 3ce majeure. Autre chose: la note caractéristique de C dorien, le La (6xte majeure par rapport à sa fondamentale). En théorie c'est une note qu'on doit éviter, sauf pour l'utiliser en tant que note de passage. Dans la pratique, et dans le contexte modal, ça peut sonner, notamment utilisée en tant que 13eme (8ve+6xte, ou redoublement de la 6xte), dans une phrase utilisant des successions de 3ces (voir, ou plutôt, écouter Coltrane). Mais dans le contexte tonal, sur le C- qui est le degré II et prend la fonction de sous-dominante, ce La est la note qui va arriver sur l'accord suivant (la 3ce du F7), donc si on la joue trop tôt on perd l'intérêt du mouvement. La note qui prépare l'arrivée de ce La est Sib, la 7eme du C-7. Le La sur le F7 est à un triton de la 7eme (mi b), intervalle tendu qu'il faut résoudre ainsi: le La monte vers le Si b pendant que le Mi b descend vers le Ré, sur l'accord de Bb. Le La est la "note sensible" de la tonalité de Bb, en solfège classique on apprend d'ailleurs ça très tôt (sans savoir pourquoi), la sensible monte vers la tonique. (Autre constat au passage, dans la musique modale on a davantage l'idée de stabilité, dans la musique tonale celle de mouvement harmonique, par le jeu des tensions et résolutions).
L'étude des modes dans le contexte tonal sert donc à savoir quelles notes on peut jouer et à quel moment du morceau, car même quand il n'y a pas de modulations internes (cadences vers les différents degrés de la gamme) et donc qu'on utilise rigoureusement les mêmes notes, les conclusions de ce qu'on peut jouer ou pas dépendront de ça. Car un chiffrage d'accord avec 7eme, cela ne définit que 4 notes, et certains accords ont la même structure et formulation (ex II-7, III-7 et VI-7, ou I Maj7 et IV Maj7), un mode ça en définit 7.
patrick_g75
8743
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
19 Posté le 16/04/2018 à 22:40:52
Citation de J-Luc :
........
(Autre constat au passage, dans la musique modale on a davantage l'idée de stabilité, dans la musique tonale celle de mouvement harmonique, par le jeu des tensions et résolutions).
.........
C'est le principe même de tout ce binz, qui est ici, modestement, présenté entre parenthèses.
Cela a déjà été dit, mais l'enseignement, c'est la répétition :
- le principe des musiques "modales" traditionnelles est la stabilité - fixée par la permanence d'une gamme (répartition de intervalles) et une seule, à partir d'une tonique et une seule ;
- le principe de la musique "tonale" est le mouvement, d'une tonalité à une autre - donc la multiplicité des toniques, et leur succession ordonnée au moyen de ces articulations tension/détente qui ont été ici assez abondamment détaillées.
Ce qui signifie que, dans le cadre de la musique modale traditionnelle, changer de mode en cours de morceau est une hérésie - ou un non-sens, si vous préférez.
Ceci étant dit, on est tout à fait libre de composer à partir de n'importe quel principe - en espérant que ce soit de façon un peu cohérente.
Il est donc - artistiquement parlant - tout à fait légitime d'utiliser n'importe quelle succession de modes différents (et d'accords déduits) au cours d'un morceau - et sans tenir compte d'autres règles que celles que l'on se sera dictées pour la circonstance, validées par son "sens musical"...
Conséquence ? La musique modale "nouvelle" reste en grande partie à inventer - et en fixer aujourd'hui la théorie définitive ne me semble pas si urgent.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
skarabee.nc
1096
AFicionado·a
Membre depuis 17 ans
20 Posté le 18/04/2018 à 03:19:36
Bien d'accord, et surtout pour la dernière phrase, avec Patrick_g75.
Un jour, j'ai arrêter la sodomisation de drosophile et j'ai commencé à jouer.
Depuis, je ne regarde plus les mouches du même œil, ou plutôt je ne les entends plus de la même oreille...
Un jour, j'ai arrêter la sodomisation de drosophile et j'ai commencé à jouer.
Depuis, je ne regarde plus les mouches du même œil, ou plutôt je ne les entends plus de la même oreille...
...non, rien....
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