John Zorn à la cité de la musique en juin. Qui y va ?
- 38 réponses
- 9 participants
- 1 453 vues
- 9 followers
Will Zégal
75422
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 07/01/2008 à 18:20:03John Zorn à la cité de la musique en juin. Qui y va ?
J'ai réservé des places pour le 24 et 25 juin.
Si d'autres gens y vont, on pourrait en profiter pour se faire un apéro AF- JZ's fans
Si d'autres gens y vont, on pourrait en profiter pour se faire un apéro AF- JZ's fans
Toto
449
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 22 ans
21 Posté le 23/06/2008 à 23:04:41
Et http://www.myspace.com/secretchiefs3 ds leurs potes il ya plein de tarés aussi
Anonyme
17065
22 Posté le 24/06/2008 à 09:59:40
On attends vos impressions sur le concert d'hier et celles que vous aurez sur les concerts à venir
a.k.a
18739
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
23 Posté le 24/06/2008 à 14:22:41
Ouaip, merci de faire partager aux pauvres provinciaux...
Anonyme
14795
25 Posté le 27/06/2008 à 15:37:24
Bon, qui y est allé ?
ça vous a tant laissé sur le cul que vous ne pouvez pas poster un petit commentaire aux pauvres hères qui ne pouvaient pas y être ???
ça vous a tant laissé sur le cul que vous ne pouvez pas poster un petit commentaire aux pauvres hères qui ne pouvaient pas y être ???
Will Zégal
75422
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
26 Posté le 27/06/2008 à 20:19:59
C'est à peu près ça.
Pas eu le temps, en fait.
Concert de mardi : "The Dreamers" avec
- Marc Ribot (guitare)
- Jamie Saft (claviers)
- Kenny Wollensen (vibraphone)
- Trevor Dunn (basse)
- Joey Baron (batterie)
- Cyro Batista (percus)
- John Zorn (direction)
"Placement libre, assis ou debout". On décide de venir tôt pour être bien placés et de se mettre debout dans la fosse. Impec, ça valait l'heure 1/2 d'attente (le cul par terre avec un bon bouquin, ça va) : on se retrouve quasiment collés à la scène, c'est à dire à 2 mètres du maître et 3 de Marc Ribot.
20h00 (et des petites brouettes) Debut du concert. Les deux premiers morceaux, je me demande bien ce que ça va donner : c'est pas top top. La musique, je veux dire, parce que les zicos, rien à dire, sauf peut-être Saft qui me semble à côté. Je me demande dans quelle faille spatio-temporelle je suis tombé pour être passé d'un concert de John Zorn à une espèce de mixture vaguement rock avec quelques accents country.
A partir du 3ème morceau, on retrouve les accents Zorniens (enfin, ceux que j'aime) et là, c'est le pied. C'est parti pour une bonne heure de voyage dans des paysages variés embarqués par des guides qui connaissent le chemin sur le bout des doigts. Ou plutôt les chemins. C'est marrant : le groupe fait penser à un troupeau de chèvres facétieuses qui suivant les ordres du berger Zorn s'égayeraient alternativement dans la nature sur des sentiers plus ou moins balisés ou seraient ramenés au sein du troupeau.
Zorn a vraiment l'air de diriger tout ce beau monde au doigt et à l'oeil. Au point qu'on peut parfois se demander s'il n'est pas ingrat de faire partie de cette "forteresse". Mais apparemment non puisque tout le monde a l'air de prendre un évident plaisir à être là. A voir particulièrement Joey Baron dont la face ne semble disposer que de deux expression : intense concentration (de temps en temps) et sourire réjouis (presque tout le temps). Et bien sûr Cyro Batista qui a toujours l'air de s'amuser comme un petit fou et de chercher quel bruitage marrant il va pouvoir intercaler entre les deux prochaines lignes de percus au groove d'enfer.
Même si j'admire le talent du bonhomme, je ne suis pas un grand fan du style de Marc Ribot. Mais je dois dire que je le trouve toujours très à sa place auprès de John Zorn et que je me suis, sur ce concert, particulièrement régalé.
Jamie Saft m'épate décidément. A ses claviers, il est capable à la fois des bruitismes, voire du n'importe nawak le plus barré (miam), d'un pu... de groove en accompagnement et de merveilleux solis moelleux et émouvants, particulièrement sur les morceaux cools.
Kenny Wollensen semblait au début avoir du mal à trouver sa place et Zorn a semblé le rappeler plusieurs fois à l'ordre, comme un élève surdoué qui aurait décidé de faire ses exercices de math en cours de français et à qui le prof demande de répondre à la question du cours. Puis les choses ont fusionné, peut-être grâce à ce morceau cool où le vibraphone a tenu l'essentiel de la vedette et où Wollensen a ému tout le monde, y compris le maître qui le lui a bien montré.
Sur les un ou deux concerts où je l'avais précédemment vu, je n'avais pas été particulièrement enthousiasmé par Trevor Dunn. Il faut dire que lorsqu'on le découvre après Greg Cohen dans Acoustic Masada, il semble bien inexistant et bien pâle à côté.
Là, j'ai été remis à ma place. Oui, Trevor Dunn est un bassiste plutôt discret (en tous cas dans l'Electric Masada), mais sa discrétion est de bon aloiet complète bien le jeu de Saft. Par contre, il est capable d'envoyer du lourd et de groover comme s'il portait un pantalon brillant à pattes d'ephs et des lunettes en strass.
Ajoutons que Zorn, venu sur scène avec son sax, nous a tout de même gratifié d'une participation sur un morceau. Personnellement, je n'ai pas trouvé ça essentiel, même si le morceau comme son interventions étaient tous deux excellents : le concert n'était en rien décevant sans son sax et c'était bien du John Zorn.
21h00 : fin du concert. Les musiciens s'embrassent et saluent un public déchaîné. Premier rappel: deux morceaux. Second, salut, second rappel : deux morceaux. Troisième rappel : le public s'égosille pour rien. Fin.
Dommage, on en aurait bien repris une louche ou deux, mais bon, on n'a pas franchement été privés ! Disons que ça aurait été comme une succulente sucrerie qu'on prendrait à la fin d'un repas très copieux : on peut l'apprécier, mais on s'en passe sans frustration.
On ressort à 21h20, avec une banane pas possible. Allez ! Au resto. Et surtout au bistro parce que la foule a contribué à transformer la fraîcheur de la salle de la cité de la musique en four industriel à fort tirage.
Après un petit repas mex en terrasse dans la tiédeur du soir, en revenant vers l'hôtel (en plein devant la Cité de la Musique), on tombera nez à nez avec Joey Baron, en short et sandales, arpentant le trottoir d'un pas vif et chaloupé avec toujours un éternel sourire d'allégresse aux lèvres.
Trop dure la vie !
Concert de mercredi au prochain numéro ;)
Pas eu le temps, en fait.
Concert de mardi : "The Dreamers" avec
- Marc Ribot (guitare)
- Jamie Saft (claviers)
- Kenny Wollensen (vibraphone)
- Trevor Dunn (basse)
- Joey Baron (batterie)
- Cyro Batista (percus)
- John Zorn (direction)
"Placement libre, assis ou debout". On décide de venir tôt pour être bien placés et de se mettre debout dans la fosse. Impec, ça valait l'heure 1/2 d'attente (le cul par terre avec un bon bouquin, ça va) : on se retrouve quasiment collés à la scène, c'est à dire à 2 mètres du maître et 3 de Marc Ribot.
20h00 (et des petites brouettes) Debut du concert. Les deux premiers morceaux, je me demande bien ce que ça va donner : c'est pas top top. La musique, je veux dire, parce que les zicos, rien à dire, sauf peut-être Saft qui me semble à côté. Je me demande dans quelle faille spatio-temporelle je suis tombé pour être passé d'un concert de John Zorn à une espèce de mixture vaguement rock avec quelques accents country.
A partir du 3ème morceau, on retrouve les accents Zorniens (enfin, ceux que j'aime) et là, c'est le pied. C'est parti pour une bonne heure de voyage dans des paysages variés embarqués par des guides qui connaissent le chemin sur le bout des doigts. Ou plutôt les chemins. C'est marrant : le groupe fait penser à un troupeau de chèvres facétieuses qui suivant les ordres du berger Zorn s'égayeraient alternativement dans la nature sur des sentiers plus ou moins balisés ou seraient ramenés au sein du troupeau.
Zorn a vraiment l'air de diriger tout ce beau monde au doigt et à l'oeil. Au point qu'on peut parfois se demander s'il n'est pas ingrat de faire partie de cette "forteresse". Mais apparemment non puisque tout le monde a l'air de prendre un évident plaisir à être là. A voir particulièrement Joey Baron dont la face ne semble disposer que de deux expression : intense concentration (de temps en temps) et sourire réjouis (presque tout le temps). Et bien sûr Cyro Batista qui a toujours l'air de s'amuser comme un petit fou et de chercher quel bruitage marrant il va pouvoir intercaler entre les deux prochaines lignes de percus au groove d'enfer.
Même si j'admire le talent du bonhomme, je ne suis pas un grand fan du style de Marc Ribot. Mais je dois dire que je le trouve toujours très à sa place auprès de John Zorn et que je me suis, sur ce concert, particulièrement régalé.
Jamie Saft m'épate décidément. A ses claviers, il est capable à la fois des bruitismes, voire du n'importe nawak le plus barré (miam), d'un pu... de groove en accompagnement et de merveilleux solis moelleux et émouvants, particulièrement sur les morceaux cools.
Kenny Wollensen semblait au début avoir du mal à trouver sa place et Zorn a semblé le rappeler plusieurs fois à l'ordre, comme un élève surdoué qui aurait décidé de faire ses exercices de math en cours de français et à qui le prof demande de répondre à la question du cours. Puis les choses ont fusionné, peut-être grâce à ce morceau cool où le vibraphone a tenu l'essentiel de la vedette et où Wollensen a ému tout le monde, y compris le maître qui le lui a bien montré.
Sur les un ou deux concerts où je l'avais précédemment vu, je n'avais pas été particulièrement enthousiasmé par Trevor Dunn. Il faut dire que lorsqu'on le découvre après Greg Cohen dans Acoustic Masada, il semble bien inexistant et bien pâle à côté.
Là, j'ai été remis à ma place. Oui, Trevor Dunn est un bassiste plutôt discret (en tous cas dans l'Electric Masada), mais sa discrétion est de bon aloiet complète bien le jeu de Saft. Par contre, il est capable d'envoyer du lourd et de groover comme s'il portait un pantalon brillant à pattes d'ephs et des lunettes en strass.
Ajoutons que Zorn, venu sur scène avec son sax, nous a tout de même gratifié d'une participation sur un morceau. Personnellement, je n'ai pas trouvé ça essentiel, même si le morceau comme son interventions étaient tous deux excellents : le concert n'était en rien décevant sans son sax et c'était bien du John Zorn.
21h00 : fin du concert. Les musiciens s'embrassent et saluent un public déchaîné. Premier rappel: deux morceaux. Second, salut, second rappel : deux morceaux. Troisième rappel : le public s'égosille pour rien. Fin.
Dommage, on en aurait bien repris une louche ou deux, mais bon, on n'a pas franchement été privés ! Disons que ça aurait été comme une succulente sucrerie qu'on prendrait à la fin d'un repas très copieux : on peut l'apprécier, mais on s'en passe sans frustration.
On ressort à 21h20, avec une banane pas possible. Allez ! Au resto. Et surtout au bistro parce que la foule a contribué à transformer la fraîcheur de la salle de la cité de la musique en four industriel à fort tirage.
Après un petit repas mex en terrasse dans la tiédeur du soir, en revenant vers l'hôtel (en plein devant la Cité de la Musique), on tombera nez à nez avec Joey Baron, en short et sandales, arpentant le trottoir d'un pas vif et chaloupé avec toujours un éternel sourire d'allégresse aux lèvres.
Trop dure la vie !
Concert de mercredi au prochain numéro ;)
Anonyme
14795
27 Posté le 27/06/2008 à 20:50:43
Merci ! Excellente reviou !
La paire Baptista- Baron, c 'est quand même le panard !!!
La paire Baptista- Baron, c 'est quand même le panard !!!
a.k.a
18739
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
28 Posté le 28/06/2008 à 13:31:44
Merci Will ! On a vraiment envie d'y avoir participé quand tu racontes...
Will Zégal
75422
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
29 Posté le 28/06/2008 à 18:49:15
Concert de mercredi 25 : Essential Cinema.
- Marc Ribot (guitare)
- Jamie Saft (claviers)
- Erik Friedlander (violoncelle)
- Ikue Mori (électronique)
- Trevor Dunn (basse)
- Joey Baron (batterie)
- Kenny Wollensen (batterie)
- Cyro Batista (percus)
- John Zorn (direction, saxo)
Vous l'aurez compris, on retrouve l'équipe d'hier avec Wollensen qui glisse à l'arrière gauche tandis que Ikue Mori vient en millieu de terrain et Freidlander rejoint l'attaque.
John Zorn et son équipe jouent devant 8 courts métrages expérimentaux.
Ce coup-ci, il nous avait semblé préférable d'être assis. A nouveau attente. On se place à l'étage pour accéder plus rapidement au balcon (tout le bas est debout). Mais damned, voilà que les portes du bas sont ouvertes peu avant. Et que tandis que (loi de Murphy oblige) notre ouvreur passe les gens au compte goute à cause de son lecteur de code barre qui rame, on voit les gens du bas se précipiter sur la rampe intérieure qui mène au balcon. Crotte ! 1 h1/2 d'attente pour se faire griller au dernier moment.
En fait, non. On sera assis à une des meilleures places. Ouf !
Et on n'a qu'à s'en féliciter. Tout comme les gens qui sont autour de nous et qui étaient la veille devant la scène, comme nous. En effet, on a largement eu de quoi voir les musiciens en détail hier et là, il va y avoir projection.
Dès le début, le bon choix se confirme puisque, à l'exception des lampes de pupitre, les musiciens sont plongés dans le noir sous le grand écran qui domine la scène.
Encore une fois, début laborieux en ce qui me concerne. Pas côté musique où c'est pas mal du tout, mais côté écran où le premier film ne m'enthousiasme pas. C'est vrai que je suis là surtout pour la musique, mais vu que c'est le noir, si je dois écouter celle-ci en me tapant des films qui ne m'intéressent pas, ça va pas être la fête. Ce n'est d'ailleurs pas tant que le film ne soit pas intéressant, mais que la symbiose avec la musique ne me semble pas vraiment là.
Deuxième film, le sentiment se confirme un peu, même si le film est plutôt intéressant.
A partir du 3ème film, c'est tout bon. Images et musique fusionnent en un tout cohérent et nous voilà plongé dans un univers onirique accompagné de la musique des sphères !
Il en sera ainsi pratiquement jusqu'à la fin. Bon, je n'ai pas tout adoré, mais la plupart du temps, c'était excellent.
J'ai déjà parlé des musiciens d'hier, bien qu'il faille revenir sur Wollensen qui est passé du vibraphone (sauf sur un morceau) à la batterie. Deux batteries ? Ben oui. Les connaisseurs d'Electric Masada savent que Wollensen n'y est pas manchot. On en reparlera plus loin.
Une fois entré dans le spectacle, difficile de dissocier chaque instrument. Contrairement à un concert où l'on va se concentrer parfois sur tel ou tel musicien, on est plutôt portés dans l'atmosphère du film que dans les détails de la musique. L'image qui sollicite notre attention et l'invisibilité des musiciens n'encouragent pas à une écoute dissociée.
J'ai quand même pu m'apercevoir du très beau travail de Erik Friedlander au violoncelle. Un régal que tout ça.
Après une heure, fin du spectacle. Décidément, Zorn nous fait du tarif syndical ! Mais l'ensemble des musiciens sauf Friedlander reviennent pour un rappel, cette fois-ci avec scène éclairée.
Commence alors presque un second concert. Là, ce qui marque le plus quand on connaît déjà l'ensemble, c'est le travail à deux batteries de Wollensen et Baron. On y sent une complémentarité et une complicité vraiment sympa et diablement efficace et enthousiasmante. Est-ce la présence des deux batteries ? Est-ce la tension d'avoir joué calé sur des images ? Est-ce une légère frustration d'avoir accompagné les films de musiques plutôt cool ? Toujours est-il que cette seconde partie pète grave ! On sent que tout le monde a envie d'envoyer du lourd, et ça envoie. Bien sûr, on n'est pas tout le temps à donf. Au contraire. Ces gentlemen de la subtilité savent déployer une dynamique énorme, passant du murmure au barrissement, jusqu'à baguenauder dans des ambiances metal.
Avec comme résultat un public absolument déchaîné, hurlant, sifflant, battant des mains et des pieds entre chaque morceau... et au moins trois ou quatre rappels supplémentaires (dont un alors que la salle a été rallumée).
On sort chancelants. Encore une grosse grosse baffe de la part de John Zorn et ses complices. Il y a certes eu quelques parties que j'ai moins ou peu apprécié, mais le reste du temps, quel trip !
C'est quand qu'ils reviennent, tous ses braves gens ?
- Marc Ribot (guitare)
- Jamie Saft (claviers)
- Erik Friedlander (violoncelle)
- Ikue Mori (électronique)
- Trevor Dunn (basse)
- Joey Baron (batterie)
- Kenny Wollensen (batterie)
- Cyro Batista (percus)
- John Zorn (direction, saxo)
Vous l'aurez compris, on retrouve l'équipe d'hier avec Wollensen qui glisse à l'arrière gauche tandis que Ikue Mori vient en millieu de terrain et Freidlander rejoint l'attaque.
John Zorn et son équipe jouent devant 8 courts métrages expérimentaux.
Ce coup-ci, il nous avait semblé préférable d'être assis. A nouveau attente. On se place à l'étage pour accéder plus rapidement au balcon (tout le bas est debout). Mais damned, voilà que les portes du bas sont ouvertes peu avant. Et que tandis que (loi de Murphy oblige) notre ouvreur passe les gens au compte goute à cause de son lecteur de code barre qui rame, on voit les gens du bas se précipiter sur la rampe intérieure qui mène au balcon. Crotte ! 1 h1/2 d'attente pour se faire griller au dernier moment.
En fait, non. On sera assis à une des meilleures places. Ouf !
Et on n'a qu'à s'en féliciter. Tout comme les gens qui sont autour de nous et qui étaient la veille devant la scène, comme nous. En effet, on a largement eu de quoi voir les musiciens en détail hier et là, il va y avoir projection.
Dès le début, le bon choix se confirme puisque, à l'exception des lampes de pupitre, les musiciens sont plongés dans le noir sous le grand écran qui domine la scène.
Encore une fois, début laborieux en ce qui me concerne. Pas côté musique où c'est pas mal du tout, mais côté écran où le premier film ne m'enthousiasme pas. C'est vrai que je suis là surtout pour la musique, mais vu que c'est le noir, si je dois écouter celle-ci en me tapant des films qui ne m'intéressent pas, ça va pas être la fête. Ce n'est d'ailleurs pas tant que le film ne soit pas intéressant, mais que la symbiose avec la musique ne me semble pas vraiment là.
Deuxième film, le sentiment se confirme un peu, même si le film est plutôt intéressant.
A partir du 3ème film, c'est tout bon. Images et musique fusionnent en un tout cohérent et nous voilà plongé dans un univers onirique accompagné de la musique des sphères !
Il en sera ainsi pratiquement jusqu'à la fin. Bon, je n'ai pas tout adoré, mais la plupart du temps, c'était excellent.
J'ai déjà parlé des musiciens d'hier, bien qu'il faille revenir sur Wollensen qui est passé du vibraphone (sauf sur un morceau) à la batterie. Deux batteries ? Ben oui. Les connaisseurs d'Electric Masada savent que Wollensen n'y est pas manchot. On en reparlera plus loin.
Une fois entré dans le spectacle, difficile de dissocier chaque instrument. Contrairement à un concert où l'on va se concentrer parfois sur tel ou tel musicien, on est plutôt portés dans l'atmosphère du film que dans les détails de la musique. L'image qui sollicite notre attention et l'invisibilité des musiciens n'encouragent pas à une écoute dissociée.
J'ai quand même pu m'apercevoir du très beau travail de Erik Friedlander au violoncelle. Un régal que tout ça.
Après une heure, fin du spectacle. Décidément, Zorn nous fait du tarif syndical ! Mais l'ensemble des musiciens sauf Friedlander reviennent pour un rappel, cette fois-ci avec scène éclairée.
Commence alors presque un second concert. Là, ce qui marque le plus quand on connaît déjà l'ensemble, c'est le travail à deux batteries de Wollensen et Baron. On y sent une complémentarité et une complicité vraiment sympa et diablement efficace et enthousiasmante. Est-ce la présence des deux batteries ? Est-ce la tension d'avoir joué calé sur des images ? Est-ce une légère frustration d'avoir accompagné les films de musiques plutôt cool ? Toujours est-il que cette seconde partie pète grave ! On sent que tout le monde a envie d'envoyer du lourd, et ça envoie. Bien sûr, on n'est pas tout le temps à donf. Au contraire. Ces gentlemen de la subtilité savent déployer une dynamique énorme, passant du murmure au barrissement, jusqu'à baguenauder dans des ambiances metal.
Avec comme résultat un public absolument déchaîné, hurlant, sifflant, battant des mains et des pieds entre chaque morceau... et au moins trois ou quatre rappels supplémentaires (dont un alors que la salle a été rallumée).
On sort chancelants. Encore une grosse grosse baffe de la part de John Zorn et ses complices. Il y a certes eu quelques parties que j'ai moins ou peu apprécié, mais le reste du temps, quel trip !
C'est quand qu'ils reviennent, tous ses braves gens ?
a.k.a
18739
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
30 Posté le 29/06/2008 à 10:23:04
Rho putain...
- < Liste des sujets
- Charte