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Concentré de Gotharman
Publié le 25/01/23 à 12:00Je possède le LD3 depuis deux ans maintenant. L'occasion faisant le larron, j'ai pu mettre la main sur une version "boostée" du petit déformateur, à la liste de specs juste étonnantes au regard de l'offre sur ce segment de machines.
Jugés plutôt :
-...…
Je possède le LD3 depuis deux ans maintenant. L'occasion faisant le larron, j'ai pu mettre la main sur une version "boostée" du petit déformateur, à la liste de specs juste étonnantes au regard de l'offre sur ce segment de machines.
Jugés plutôt :
- presque 1 go de RAM super rapide
- 6 entrées / sorties
- 2 filtres analogiques
- 4 entrées / sorties CV
- license "drum synth"
à rajouter aux specs "classiques" de la machine :
- séquenceur midi / synthétiseur / sampler
- 16 pistes (parts) librement assignables (synthé / sampler / midi / audio)
de 64 pas avec résolution et longueur paramétrables par piste
- Enregistrement en live (entendre par là sans coupure) de pistes audio avec fonction auto-chop (limité à 128 pas)
- lecteur d'échantillon, pas de limite de longueur de sample, 4 slots d'échantillon par pistes, non empilables mais "intervertissables" via séquenceur ou tout autres source de modulation
-fonction WaveChop qui permet de transformer le sampler en synthé à table d'onde en mettant bout à bout des tranches de samples
- 8 voix de polyphonie, allocation dynamique
- 2 layers de paramètres par pattern, morphables (on peut passer de l'un à l'autre un peu à la manière des scènes d'un Octatrack via un knob, ou en tant que destination de modulation)
- synthé polyphonique à forme d'onde morphable, PWM, FM, portamento ect...
- 16 LFO, morphables eux aussi, syncables et "retriggerables"
- 16 enveloppes librement assignables + 16 enveloppes de VCA
- 32 pistes de modulation (controller tracks) de 128 pas avec résolution et longueur paramétrables par piste
- 8 bus de mixage qui permettent le routage flexible des différentes sources sonores vers les effets d'insert ou "master" et les sorties individuelles
- à choisir parmi 24 effets d'insert + 12 effets "master", 1 effet d'insert par bus (soit 8 effets d'inserts au total ) et 2 effets "master".
- 1 liste de source et de destination et de modulation juste incroyable (je vous invite à aller les checker sur le manuel, flemme de compter...)
-2 filtres digitaux par parts, utilisable en parallèle (steeereeeooo) ou en série.
Le LD3 dans sa version MK1, c'est une boite de la taille d'un digitakt, en alu, consistant en 2 profils extrudés intégrant fond et front panel, fermés par deux flasques acier + plastique. Ce sont des type de boitier standard dans l'industrie, ce qui rajoute au feeling un peu DIY / craftmanship habituel des instrument Gotharman.
L'ensemble est très léger (- de 1kg), les potards sont de bonne qualité et l'écran tactile est de très bonne facture, de grade industriel. lumineux et réactif.les boutons sont eux aussi très agréable, le toucher et le retour sont plutôt satisfaisant, et ils ont l'air de pouvoir bien encaisser.
Sur le MK1, à la manière d'un LD2, les connectiques sont placées sur les côtés. A gauche les entrées / sorties audio et entrées / sorties CV. A droite, interrupteur, port USB, la sortie main (le left-out fait office de sortie casque), les entrées / sortie midi.
Le temps de boot est très rapide (- de 5 sec) et on commence sur l'écran principal affichant tempo, nom du pattern (ou preset dans le jargon "gotharmanien"), un compteur de Bar, le bouton pour sélection des presets, un bouton d'accès aux paramètres, et un ersatz de clavier redimensionnable et transposable.
les boutons du step sequencer, utilisés conjointement avec le bouton "function", permettent la navigation rapide dans les différents étages du LD3. navigation qui peut également se faire par le biais de l'écran tactile.
En pratique, on part avec un son initial de l'ordre de la grosse dent de scie bien forte et bien sale. on clique sur main, on rentre dans OSC et là on peut éditer le son (formes d'ondes morphables, FM, PWM, portamento ect...). C'est ici également que l'on choisira le type de génération du son (synth / sample / sample choppé / permutation de sample selon les 4 choisis pour la part) ainsi que les différentes sources de modulation sur les nombreux paramètres de synthèse, le tout au travers de 4 pages à sélectionner sur l'écran.
Les oscillateurs sonnent vraiment de manière franche et massive. ce n'est clairement pas analogique, mais ça empreinte à ce type de technologie quelque chose de l'ordre de l'épaisseur et de la chaleur, mais sans molesse...Digital, sans l'aspect froid et clinique, mais clairement cinglant.
On suit le trajet du signal, en retournant sous le menu main et l'on sélectionne les filtres. Ici, gros choix de filtres; allant du LP (X2) au HP (X3) en passant par le BP (X4), le lo-fi, le FAT, ainsi qu'un florilège de state variable filters.
les filtres digitaux sont assez dingue dans leur rendu, pouvant tamiser ou au contraire mettre en valeur le caractère assez définitif des oscillos. leur mode de dosage est particulier. on dose l'injection du signal et la quantité de son filtré, à réinjecter dans le signal original. Déroutant mais une fois maitrisé, c'est compliqué de retourner sur un filtre avec juste un cut-off et une résonance. là encore, tous les paramètres sont modulable, et la simple utilisation d'une ou plusieurs enveloppes en tant que sources de modulation ouvre de nombreuse et très précises possibilités quand à la sculpture du rendu.
En ce qui concerne le son, pas de "steping" audible, attention au gain, aka la réinjection du signal, des volumes trop important peuvent vite faire partir le son dans des territoires inconnus et flippants
On continue nos pérégrinations, doucement vers l'étage d'amplification.
C'est ici que se trouve l'enveloppe associée à notre part. Un ADSR classique et modulable, dont on peut choisir la courbe de réponse (linéaire, logarithmique, avec quelques modes permettant de quadrupler la longueur d'enveloppe ou de rendre celle-ci plus smooth si besoin). A noter un réglage drone, qui ouvre complètement le VCA, et qui est nécessaire d'être cranké quand on lit un sample sortant de la "temporalité" couverte par l'enveloppe.
C'est sous cette page que l'on choisit également le BUS vers lequel est routé la part.
La page de sélections des bus, justement. centre névralgique si il en est. c'est ici que l'on choisit la destination finale du son, à savoir vers les master effects, ou vers les différentes sorties.
plusieurs onglets sont disponibles, notamment la page dédié à l'enveloppe follower lié au bus, qui permettra, en tant que source de modulation, des effets de type sidechain, ou encore de doser finement la quantité d'un effet vers un autre bus, par exemple. On peut régler sur trois onglets le temps de release de l'enveloppe follower, son niveau relatif ainsi que la destination de cette enveloppe (vers un bus associé à un effet "master", par exemple).
Bon, plat de résistance, j'espère que vous avez encore un peu faim... bienvenue dans le section effet.
il y a donc effet d'insert et effet "master". Beaucoup plus d'effet d'insert, mais reverb et gros algos mythiques de chez Gotharman se trouvent uniquement dan sla section Master. En pratique, on selectionne sous l'onglet main la section FX, ou l'on enclenche Func, on sélectionne FX sur le step seq, et on sélectionne son slot comme on sélectionnerait une part.
Les effets sont l'ADN même de Gotharman, à base de re sampling en direct du bus associé. des effets de déconstruction audio qui feront entrer la machine dans le territoire granulaire. Aux appellations standard, Gotharman nous livre sa vision très nouvelle cuisine. Des algos type Delay permettent effectivement le delay, mais vous n'avez jamais entendu ça ailleurs. Les paramètres influent (pour vous donner une idée) sur le dosage de l'effet, la profondeur de l'effet (la quantité de répétition du son samplé) , le temps de delay (aka la longueur de la zone samplée), l’interpolation des répétitions entre elle (permet de rendre l'ensemble plus smooth, moins tranché, en scannant finement la zone de répétition afin de limiter les clics) et la quantité de feeback (réinjection douce ou sauvage). A l'arrivée on a un delay qui peut être très long ou au contraire très court, proche de ce qui ressemblerait à un chorus granulaire lo-fi. Au final ce n'est pas le genre de delay que l'on utiliserait pour donner un groove supplémentaire à une piste de drum, par ex. ça peut fonctionner mais le résultat sera très différent d'un bucket brigade.
Ce n'est qu'un exemple, mais que l'on peut appliquer à tous les effets dispos.
Et c'est surement ce qui rend cette machine aussi excitante en terme de génération sonore. Les paramètres sont très fins (511 valeurs, la plupart du temps bipolaires), et peuvent changer le son du tout au tout. Le potentiel de sound design est juste exceptionnel. Et imaginez le potentiel de tous ces paramètres modulés et inter-modulés.
En revanche, et j'insiste là dessus, si la signature sonore du LD3 est assez fabuleuse, le son est également très différenciant. Entendre par là qu'une track produite uniquement sur le LD3 sonnera très Gotharman. difficile de faire du "Vanilla" ou du "bread and butter". On est très loin du rendu policé et de l'esthétique sonore des instruments actuels.
A noter également que des filtres supplémentaires sont implémentés en tant qu'effet, ce qui permet à la machine de filtrer des signaux ext., ce qui est plutot cool.
Je fais un retour en arrière pour vous parler routine d'importation du son, sampling et chops.
le LD3 possède une section d'importation/édition de sample qui fonctionne en parallèle du "moteur central" du LD3. Dans cette section, vous pouvez choisir la source à sampler (entrées main ou individuelles, resampling, sampling mono ou stereo), la banque de sauvegarde, le gain à appliquer.
de la même manière, vous pouvez choisir le sample à importer dans l'éditeur... et procéder à l'édition.
Début du sample, édition fine du début du sample, longeur du sample, édition fine de la longueur du sample. Accessible également, un menu permettant de chopper son sample de manière automatique ou avec des valeurs numérique, mais également un menu avec représentation graphique. Ici, comme sur un bitbox, on peut utiliser potard ou doigt pour placer ses chops manuellement. Ne pas oublier de sauvegarder ensuite le sample.
Et de le rappeller dans la section OSC de la part, en pensant bien à activer le mode sampler / chopped keyboard (qui permet de rejouer les slices sur son clavier) ou Xfade mode ( qui permet la sélection par modulation des 4 samples chargés dans les 4 slots de la part)
Vous pouvez classiquement choisir ici les points de fin et de début de sample (réglages sauvegardé dans le pattern, le sample n'est pas modifié) le loop on/off ou trig (pas de mode reverse...) le pitch relatif, le chop à rejouer, et le nombre de chop à rejouer lorsque l'on trig le sample (parfait pour de la D'n'B) Il y a également un réglage du FM amount.... en gros, si tu choisis un bus comme étant signal audio porteur, celui-ci modulera le pitch du sample en fonction de la quantité de FM appliquée... c'est assez fou quand on y pense.
Bon bien sur, tous ces paramètres peuvent être modulés...
Voilà voilà... le séquenceur.
grosse partie si il en est.
Step séquenceur de 16 pistes pour 16 parts. 64 pas max, mais résolution descendant jusqu'à 1/4 soit 1 step qui équivaut à 1 ronde au lieu d'une noire, soit longueur relative de 256 pas
en pratique, on pose ses trigs sur le step sequenceur, et on édite les valeurs de note / leur durée sur l'écran, en tactile ou via les potards (on peut bien evidemment jouer sa séquence en live, via le clavier de l'écran ou via un clavier midi). C'est assez rapide et assez ergonomique. il y a un randomizer ainsi qu'un quantifier à preset, permettant la création de séquence à la volée, assez sympa pour du live.
il y a également des subtracks, permettant de changer l'ordre des notes dans une séquence, et de gérer le swing de la piste, swing qui est malheureusement assez rigide et robotique (3 valeurs de réglage par step, on est loin du microtiming Elektron). A contrebalancer avec la capacité de la machine à suivre un swing général qui est une destination de modulation... entendre par là LFO (par exemple) qui module le groove de la bécane... assez étonnant et inédit.
J'en profite pour parler des layers de paramètres. Par pattern (preset dans le language de Gotharman) on dispose de 2 layers de paramètres qui peuvent s'interpoller (morpher dans le language de Gotharman).
Il y a 2 types de morphing. le morphing des paramètres de son, et le morphing de séquences. chacun accessible via un potard dédié en façade, ou encore une fois en tant que destination de modulation. je vous laisse imaginer le délire
chaque layer est copiable et collable. les valeurs de morphing intermédiaires peuvent même être déterminés comme point de départ d'un layer, si d'aventure, en tournant le potard de morph, vous trouvez un réglage qui vous botte.
Deplus, les paramêtres de morph étant modulable, avec l'extension CV, elle peuvent être drivées avec un LFO externe. si ce LFO est une enveloppe qui boucle, déclenché par un trig lui même généré par quelques steps de séquenceur issues d'une séquence du LD3... je vous laisse imaginer le potentiel en terme de cross patching, rythme auto-génératifs ect.
Parlant de génératif, noter que le LD3 dispose de modulateur générateur de random. Encore un truc qu'il est unique dans une groovebox et qui permet quelques joyeusetés bien perchées :D
Bon, Alors, le LD3 est-ce que c'est la groovebox ultime?
Pros :
- qualité de fabrication et sentiment d'utiliser un instrument à part, confectionné par des mimines expertes et un vrai amour pour la question. On est loin des considérations marketing de certains gros groupes.
- l'ergonomie plutôt très au point, rapide, sans bug majeurs, ou du moins, bugs corrigés très rapidement.
- suivi de la machine totale, de nombreuse améliorations apportées, et communication très simple avec le créateur.
- le son unique et très à l'aise dans les domaines expérimentaux. Demande un peu plus d'expérience pour pouvoir le faire sonner de manière plus conventionnelle. Je dirais que à la rigueur, il y a d'autres machine pour ça.
- le concept "deformer" unique
- des possibilités énormes pour le prix pourtant conséquent, mais on en a pour son argent.
- l'auto-chop très bien implémenté et efficace. quelques finesses à maitriser en ce qui concerne la réduction des clicks dans les sons choppés, mais dans l'ensemble ça fonctionne très bien.
- les filtres digitaux énormes et super précis
- le mode song simple et complet
- la portabilité, possibilité d'utiliser une power bank pour l'alimenter.
- le principe du morphing de paramètres et de séquence. génial!
- la stabilité
Cons
Difficile de dire du mal de cette bécane, tant il s'agit d'un instrument qui reflète la vision unique de son créateur. Pourtant, en la comparant avec son prédécesseur, je trouve (et cela n'engage que moi) que le LD3 en fait un peu trop. Trop d'enveloppe, trop de LFO, trop de FX, trop de filtres, trop de capacités de modulation, trop de pistes de contrôle. je n'en utilise jamais plus que le 5ème... ça parait bizarre de dire cela, mais je ne lui trouve pas autant de charme que le LD2, pourtant infiniment plus limité ; mais certainement plus direct en terme de résultat, de groove, de patine. Avec le LD3 on tentera de faire des choses infiniment plus compliqué, et le résultat ne sera peut-être pas à la hauteur de l'investissement personnel
Ne me méprenez pas, j'adore ce LD3, d'autant que celui-ci permet la communication bi-directionnelle avec mon modulaire. Et pourtant. Je vais reprendre un analogie que j'avais déjà formulé je ne sais plus où. ça me fait penser à un groupe de rock garage qui aurait trouvé le succès avec un premier album enregistré dans une cave, et qui enregistre le second album dans un studio pro. on perd en urgence et en évidence. c'est un peu ça avec le LD3. Le son et l'esprit sont toujours là. mais à vouloir se mesurer aux caractéristiques des ténors, il y a quelque chose de l'ordre la lisibilité qui se retrouve un poil brouillé.
Bon, maintenant, c'est mon point de vue d'utilisateur des deux machines....
maintenant, et pour finir, les points négatifs "objectifs"
- le son, particulier à tordre afin qu'il sonne "poli"
- pas de reverse de sample... contournable via les effets qui disposent d'un mode "backward" mais c'est plus compliqué à utiliser et vachement spécial comme résultat.
- pas d'algo de timestretch, existe en tant q'effet, même remarque que plus haut, pas simple à mettre en oeuvre, pour un résultat lo-fi. mais ça a son charme. En revanche,
- l'enregistrement des automotions internes un peu quirky et compliqué à saisir
- le swing assez robotique, en tout cas difficilement musical.
- les fx, vraiment particuliers, avec des sweets spots compliqués à obtenir en mode "statique" (entendre par là qu'il faut moduler pour que ça sonne de manière intéressante)
- des aspirations de workstation, pour une machine à base de step sequencer, difficile de cerner l'entre-deux.. et puis merde, 8 voix de polyphonie.... bon, on peu resampler en interne...
- le tarif conséquent... cependant le Tiny LD est 30 pourcent moins cher... pour les mêmes possibilités, avec moins de switch, de potard et de mémoire...
Qualité sonore élevée et possibilités infinies!
Publié le 28/06/19 à 10:53Cette LD3 m'a paru intimidante au premier allumage. Puis, doc en main, les choses ont évoluées très vite. L'ergonomie est très bien pensée. L'écran tactile est très efficace. Ce qui me surprend car je ne les aime pas en général. Je préfère ma souris et mon clavier. Là, il est vraiment réactif. L'interface est bien faite et je peux, sans erreur, atteindre ce que je veux malgré mes gros doigts peu habiles.
Ça apporte un réel avantage à cette machine car ses possibilités sont...…
Cette LD3 m'a paru intimidante au premier allumage. Puis, doc en main, les choses ont évoluées très vite. L'ergonomie est très bien pensée. L'écran tactile est très efficace. Ce qui me surprend car je ne les aime pas en général. Je préfère ma souris et mon clavier. Là, il est vraiment réactif. L'interface est bien faite et je peux, sans erreur, atteindre ce que je veux malgré mes gros doigts peu habiles.
Ça apporte un réel avantage à cette machine car ses possibilités sont énormes. Y accéder via une multitude de menu, sous menu et sous-sous-menu serait pénible.
On a un séquenceur très puissant. Avec une approche à la xoxbox via les pads et un mode visuel avec soit des barres graphiques (affichant aussi les valeurs) et un mode grille avec un ligne par note et une colonne par pas. Un peu façon STAN.
Il y a deux type de piste. Les pistes de note et les pistes de contrôle. Les pistes de note sont divisées en sous pistes. Une pour la note. Une pour le gate. Une pour la vélocité, une pour la position et une pour la sous position (micro-timing).
La sous piste de position permet de faire jouer un pas sur autre position. Par exemple, le pas numéro 3 sera joué en même temps que le 1. Ça permet de faire des accord. Bien pratique. Surtout que la valeur de position peut être modulée comme n'importe quel autre paramètre modulable! Il y a une démo d'un arpégiateur fait ainsi. Vraiment surprenant! Il y a aussi un paramètre "strum" qui permet de décaler chaque note d'un même pas comme si on grattais les cordes d'une guitare.
Il y a un système de template. Pour les pistes Note/Gate/Vélocité, on a des possibilités comme le crescendo (dans les deux sens), aléatoire, milieu, zéro et maxi. Avec un pourcentage d'influence.
Ces templates offrent diverses options pour les positions. Avant, arrière, aléatoire, etc.
Pour les pistes de contrôles, elles permettent d'agir sur un MIDI CC et/ou pour moduler le synthé/sampleur/séquenceur interne.
Toutes les pistes, quelles qu'elles soient, peuvent avoir différentes longueur. Les pistes de note sont limités à 64 pas maxi et les pistes de contrôle à 128 pas.
Le synthé n'a qu'un seul oscillateur qui peut se transformer progressivement (morphing) de sinus à pulse en passant pas triangle et saw.
Je suis de plus en plus étonné par les possibilités de ce synthé, pourtant avec un oscillateur unique.
À la place de l'oscillateur, on peut choisir un sample. Avec 4 samples maxi par piste (on peut le choisir et moduler ce choix mais on ne peut pas faire de layering). On a aussi un générateur de bruit et une toute nouvelle fonction xfade qui permet de faire un morphing entre deux samples.
Alors on ne retrouve pas les "sample lock" de l'Octatrack mais on a toujours jusqu'à 4 samples par piste. Le choix du sample peut être modulé. Ce qui est impossible sur l'Octatrack. On peut y remédier par les chaînes d'échantillon (sample chain) mais là aussi, chacun des 4 samples de la piste peuvent contenir une chaîne et le "slice" peut aussi être modulé. Ce qui permet d'aller très loin dans les délires expérimentaux. Bien que l'on puisse aussi le faire de manière programmée et donc figée.
Les filtres et effets sont puissants, profonds, inhabituels et très sensibles (on peut obtenir des résultats très propre à très crade). Ils ne sont pas toujours évident à maîtriser. Il faut être prudent. Mais ils sont globalement excellents. C'est la raison d'être de cette machine. Malgré qu'elle se soit transformée en workstation depuis sa première version.
Il y a 8 bus audio. On peut envoyer autant de piste que l'on veut (enfin 8 maxi) sur un bus et s'en servir comme un synthé à multiple oscillateur dont sampleur et échantillonner la sortie de se bus. Ça, c'est juste énorme. On peut aussi faire du sample layering de cette manière.
La grande force de la machine vient de ses possibilités de modulation. Presque tout peut moduler presque tout. Un peu à la manière d'un synthé/séquenceur modulaire.
Le potard "Morph" permet, pour chaque piste, d'avoir deux variantes des paramètres (tout ce qui est paramétrable) et on peut faire un morphing entre les deux positions. Comme les scènes et le crossfader de l'Octatrack.
On retrouve la même chose pour les séquences avec le potard "Morph Seq". Toujours par piste, on a deux variantes et on peut faire un morphing entre les deux séquences. Je viens juste de découvrir que les deux séquences A et B pouvaient avoir deux tempo différent (global pour toutes les pistes) ainsi qu'une longueur de piste et signature différente.
En jouant avec ces deux potards, on peut faire varier la séquence et le son de manière impressionnante. On peut aller vers des choses très propres ou totalement expérimentales.
La qualité échantillonnage est vraiment excellente. Encore meilleur que l'Octatrack!
Il n'y a pas de temps de chargement entre les différents presets. On peut ainsi les changer à la volée, pendant le jeu.
Un mode song est présent permettant de programmer ses enchaînements. Je n'ai pas encore essayé ni lu la doc à ce sujet.
Parlons maintenant de son plus gros défaut. Le seul qui m'ait un peu gêné au début mais pour lequel j'ai trouvé une parade assez simple.
La gestion des samples. Dans la mémoire de la machine (c'est une flash très rapide), il n'y a pas de hiérarchie pour les samples. Pas de dossier ni sous dossier. Seulement 4 banques A, B, C et D. Ça demande un peu d'organisation.
La pré-écoute des samples depuis une clé USB est lente. En effet, contrairement à l'Octatrack qui peut jouer les samples au fil de la lacture (stream), la LD3 charge le sample en mémoire ET le joue ensuite. Ce n'est donc pas instantané.
Les noms des samples est aussi limité à 8 caractères (comme sous DOS!).
La parade a été simple chez moi. J'ai commencé par renommer tous mes samples de la manière suivante:
Les deux premières lettres pour définir l'instrument dont BD = BassDrum, SD = SnareDrum, CL = Clap, HH = Hat, FX = SoundFX, ...
Les trois lettres suivantes définissent l'origine du sample (banques, ...) sous forme abrégée.
Un trait de soulignement _ et un numéro à deux chiffres.
Comme je suis sous linux, il y a une commande "rename" qui permet de faire ça très facilement et très rapidement. J'ai renommé plus de 8000 samples en moins de 3 heures.
Sur la clé USB et sur l'ordi, je l'es ai laissé avec une hiérarchie pour faciliter la recherche. Une fois dans la LD3, seul le nom est disponible mais ainsi je peu très facilement retrouver l'origine d'un sample.
Pour palier à la "lenteur" de la pré-écoute, j'ai avec moi une Raspberry PI avec un mini clavier et un écran 7 pouces. Le lecteur audio très basique "cplay" m'affiche l'arborescence de ma clé USB (copié sur la sd de la raspberry pi). La sortie audio de la raspberry dans une entrée de la LD3. Je me déplace dans la hiérarchie avec les flèches du clavier et la touche "Entrée" pour l'écoute. Ainsi la pré-écoute est instantanée. Et directement dans la LD3. Avec ses effets ou sans. Pendant l'écoute du morceau en cours de compo ou non.
Ça me permet aussi, et très rapidement, de convertir les samples incompatibles avec la LD3. Elle affiche "PCM" quand elle ne peut les lires. Je les retrouve ainsi très vite sur la raspberry pi et cplay peut lancer des scripts via des raccourcis clavier. Dont un qui me convertit le sample sélectionné dans le bon format via SoX. Un second script peut, de la même manière convertir tous les samples d'un dossier. Ça me fait deux raccourcis à connaître. Ça va vite. Très vite.
Ensuite je fais une copie "mirroir" des samples depuis la raspberry vers la clé USB avec l'utilitaire "rsync".
Évidemment, tout ça est faisable tout aussi facilement sur mac, dans son terminal. Avec windows ce doit être un peu différent. Sauf avec W10 qui a une souscouche de compatibilité avec Linux. À moins qu'il n'existe des logiciels adaptés à ce genre de besoin mais je n'utilise pas ses systèmes donc je ne sais pas.
Dans tous les cas, la LD3 peut très bien lire dans samples dont le nom fait plus de 8 caractères. C'est moins lisible car la fin du nom est remplacé par des caractères comme ~#2 et raccourcis à 8. Peu lisible.
La pré-écoute sur la machine est possible. La contrainte n'est pas insurmontable, loin de là. Mais je suis habitué (merci Linux) à des choses très rapides et concises.
Dernier point, la suppression d'un sample ne peut pas se faire directement. Une astuce consiste à exporter les samples d'une banque sur la clé USB, supprimer celui/ceux désiré(s) et les réimporter. Sinon on efface toute la banque.
En échange, les samples contenu dans la mémoire sont directement accessible. Sans temps de chargement puisque la mémoire de la LD3 est aussi sa RAM. Mais une RAM qui ne s'efface pas quand on éteint la machine.
Pas de temps de chargement pour les samples ni pour les presets. On peut donc composer et jouer en live pendant des heures sans coupure. Donc c'est un mal pour un bien.
Conclusion
Une machine vraiment impressionnante. Un séquenceur parmi les meilleurs, un son de très bonne qualité, des effets puissants, des possibilités de modulation digne d'un modulaire, une taille de guêpe et une fabrication qui semble assez robuste.
Avec ça, le créateur est très sympa.
Une machine qui trouvera toujours sa place et son public. Méconnue et souvent critiquée en mal car le son des démos ne plaît pas à tous.
Quand j'avais l'Octatrack, je me sentais un peu obligé de la coupler avec un processeur MIDI (avec une raspberry pi). La Little deFormer 3 n'en a pas besoin. Tout ou presque est modulable. Même la valeur des notes de chaque pas peut être modulé. Ça va vraiment très loin.
Je vais continuer son apprentissage car, comme un instrument, c'est en jouant que l'on avance.
Je l'utilise un peu tous le jours depuis l'acquisition. Et franchement, j'ai une nouvelle surprise chaque fois. Jusque là elles sont toujours bonnes voire même excellentes.
J'ajouterai quand même un dernier défaut. Si l'Octatrack me fatiguait les neurones au début, la LD3 m'emporte toujours plus loin. Elle est chronophage, agréable et offre un plaisir quasi instantané à chaque allumage. Enfin on ne peut pas vraiment considérer ça comme un défaut .
Cet avis n'est qu'un très cour résumé de ses possibilités. Pour en savoir plus, lisez la doc ou posez des questions sur le forum.
Une workstation quasi-parfaite !!
Publié le 20/12/18 à 15:24I. Qu'est ce que le little deformer 3 :
Le LD3 est une workstation complète. On peut s'en servir comme un synthé polyphonique stéréo (16 part pour 8 voies stéreo au total), sampleur, sequenceur (interne, midi, CV/gate en option), un générateur d'effet bizarre .... Bref on peut vraiment faire ce qu'on veut avec le LD3 !
II. Hardware customisable
Il est possible de customiser son LD3 : la version de base offre 2 entrée audio et 2 sortie. Il est possible d'ajouter des E/S audio supplémentaire, 8 E/S...…
I. Qu'est ce que le little deformer 3 :
Le LD3 est une workstation complète. On peut s'en servir comme un synthé polyphonique stéréo (16 part pour 8 voies stéreo au total), sampleur, sequenceur (interne, midi, CV/gate en option), un générateur d'effet bizarre .... Bref on peut vraiment faire ce qu'on veut avec le LD3 !
II. Hardware customisable
Il est possible de customiser son LD3 : la version de base offre 2 entrée audio et 2 sortie. Il est possible d'ajouter des E/S audio supplémentaire, 8 E/S CV/Gate, de doubler la mémoire interne, remplacer des leds rouges par des bleus. Et surtout on peut y ajouter des filtres analogique pour se faire un sampleur hybride ... Bref tout est possible au royaume de Gotharman.
III. Interface :
Je trouve le LD3 très bien construit. On sent qu'il est solide. L'inteface est vraiment chouette : on a un écran tactile + 8 potentiomètres (et non pas 4 comme sur les photos d'AF!) pour éditer les paramètres afficher à l'écran + 3 potentiomètres pour le volume et les fonctions "morph" et "seq morph". L'écran tactile est très réactif et lisible.
J'avais un peu peur d'utiliser un écran tactile au début. Je pensais que j'aurais l'impresssion d'utiliser une tablette en moins bien. En fait pas du tout : c'est hyper pratique. Je trouve que l'interface avec son look minimaliste a un coté vraiment fascinant !
IV. Organisation interne du LD3 :
Le LD3 stoque 2 types d'information :
- les samples : ils sont regroupés dans 4 banques A,B,C,D pour un total de 93 minutes de samples mono ou la moitié en stéréo.
- les presets : il s'agit de pattern comportant 16 pistes audio/midi, les réglages de chaque son, du séuqenceur etc.
Et c'est tout ! De fait l'organisation interne est vraiment simple : chaque pattern peut accéder instantanément à tous les samples. Un mode "song" permet d'enchainer les patterns.
Je trouve cette façon de travailler plus simple que celle des machines elektron qui force l'utilisateur à travailler dans une structure projet/bank/pattern/kit
De plus tout est stocké dans une RAM qui persiste lorsqu'on éteint la machine : de fait il n'est pas nécessaire d'importer des samples avant de pouvoir les utiliser, et il n'y a aucun de temps de chargement lorsqu'on change de sample/pattern. On peut parfaitement manipuler des samples de plusieurs minutes sans souci.
V. Synthèse sonore :
Chaque pattern contient 16 pistes audio (part) contenant :
- une source sonore : 1 oscillateur à forme d'onde continue +PWM, ou 1 sample ou une source de bruit
- 2 filtres multimodes en série ou parallèle. Ils peuvent etre groupés pour former un filtre stéréo.
- 2 enveloppes ADSR, une enveloppe 1 segment, et un VCA
En plus on a :
- 16 LFOs globaux utilisable pour chaque part
- 32 pistes de sequenceur pour controller n'importe quel paramètre (filtre, vca,...) de n'importe quelle part.
- 8 bus d'effet mono sur lequel on peut répartir jusqu'à 8 effets. Les bus d'effet peuvent être groupés par deux pour former un bus stéréo. Les 16 pistes audio peuvent etre routés librement vers 2 bus d'effet stereo au choix.
- des enveloppes follower
- On peut de plus router les bus d'effet vers deux effets MASTER (reverb/delay).
Je rentre un peu plus dans le détail :
1. Chaque piste a deux layer A et B. Ces deux layers contiennent chacun des réglages sonores différent. On a donc deux sons A et B, et on peut morpher entre les deux via le boutton "morph". Par défaut il est controlé par la mod-wheel. La fonction morph est globale, c'est à dire que les 16 parts morphent en même temps. C'est une super façon de rendre un son ou un pattern expressif et de faire des jolis découvertes accidentelles. !
1. les oscillateur ont des formes d'onde continue et un PWM. Donc on peut les voir comme des oscillateurs à table d'onde 2D. Vraiment chouette. De plus il est possible de faire de la FM : une piste peut moduler la fréquence d'une autre piste.
2. La partie sample est intéressante : on peut manipuler des samples court ou de plusieurs minutes de long, les découper en morceaux (chop) en utilisant différents algorithmes. On peut boucler les samples de différentes manières. Toutefois, pour l'instant on ne peut pas les jouer à l'envers,
ou faire des boucles "ping-pong". Peut-etre lors d'une mise à jour futur ? Il n'y pas non de support de multisample.
Par contre on peut utiliser des samples stéréo. Il est possible de moduler le "start point" d'un sample ou la longueur lu, pour faire des effets granulaire. Super !
3. Les deux filtres multimode ont 16 modes de filtrage différent. On trouve plusieurs filtre LP, HP, BP, mais aussi des filtre "LowFi", "Fat" etc. Ces filtres sont géniaux ! On peut régler en plus de la fréquence de coupure et de la résonance, le gain, un paramètre "Nrw" qui change la réponse du filtre (je sais pas ce que cela fait en terme de traitement du signal), et "boost" qui augment la saturation des filtres et "low" pour augmenter les bass. Ca fait qu'on peut adapater le grain des filtres à ses besoins.
Il y'a 5 filtres passe-bas. Ils forment un ensemble intéressant : le LP1 est le plus "neutre", le LP2 est celui qui met les bass le plus en relief mais sans auto-oscillation. En allant vers le LP3 et LP4, la résonance est de plus en plus prononcée et va jusqu'à l'auto-oscillation, mais les basses sont atténués.
Les filtres sont assez non-linéaires : selon le gain d'entrée il peuvent être assez propre ou au contraire saturer et se comporter bizarrement voir partir en sucette. C'est une des forces du LD3 : ca peut sonner clean ou crade.
3. Les 16 LFOs globaux ont des formes d'onde continue, ce qui est vraiment utile à l'usage !L'amplitude et la fréquence des LFOs sont modulables.
4. La section effet est très étrange : on peut répartir 8 effets sur les 8 bus. Le terme "effet" n'a pas grand chose à voir avec ce qu'on trouve sur d'autres synthés. En générale les effets sont là pour embellir un son ou lui donner un grain. Ici ils permettent surtout de partir dans une autre direction. On trouve pas mal d'effet du type "glitchshifter" des "pitchshifter", "lowfi (reduction du sampling rate + bitcrusher), un chorus qui ne sonne pas vraiment comme un chorus. J'ai mis un certain temps à apprécier ces effets, mais au fur et à mesure je les trouve de plus en plus utile.
5. Sur la section master on trouve essentiel, des delay et reverb. La encore les reverbs/delay sont très originales et permettent des effets granulaires. Vraiment intéressant.
Au début j'ai mis un peut de temps à apprécier le son du LD3. Mais au bout de quelques jours, j'ai commencé à comprendre la machine à acquérir les bons réflexes et depuis je l'apprécie de plus en plus.
V) Resampling
Comme sur l'octatrack, il est possible de resampler facilement des sons et des patterns. Il y'a un mode génial qui permet de sampler une source externe, ou un pattern, de slicer et rejoue le sample automatiquement : donc on peut jouer une mesure depuis un synthé et dès qu'on a fini, le LD3 le rejoue automatiquement.
On peut ensuite remixer le pattern en changeant l'ordre des slices etc.
VI) The sequencer
Le séquencer est exceptionnelle est justifie à lui seul le LD3.
On a donc 16 pistes mélodiques qui peuvent piloter le LD3 ou un synthé externe en midi. On en plus 32 "controller track" qui peuvent etre assigné à n'importe quel paramètre (fréquence de coupure des filtres ,...)
Chaque piste peut avoir un nombre de pas différent, et une vitesse différente (clock divider/multiplier).
Maintenant il y'a des trucs qui font du LD3 un séquencer vraiment hors-norme :
- Les pistes mélodiques ont plusieurs sous-piste : une pour les notes, une pour la longueur des notes (gate), la vélocité (vel), une qui permet de changer l'odre des pas (position). On a en plus des template et la possibilité de moduler les paramètre du séquenceur par les LFOs, les enveloppes,...
- Chaque piste contient deux séquences A et B. Le boutton "sequencer morph" permet d'aller progressivement de la séquence A à la séquence B ! On peut donc aller progressivement d'une mélodie à une autre (!). Avec le boutton "Morph" qui permet d'aller d'un son A vers un son B on peut très rapidement obtenir des patterns très vivant !
- Comme sur d'autre séquenceur, les pistes peuvent etre joué à l'endroit, à l'envers, aléatoirement ou en mode ping-pong.
- Mais le LD3 permet aussi de jouer les pas de la séquence dans n'importe quel ordre grace à la position track !!
- Mais la on cela devient fou, c'est qu'on a des template, et qu'on peut aller progressivement d'un template à l'autre : par exemple lorsqu'on manipule la "position track", avec le template "forward" le séquencer joue la séquence à l'endroit. Si on prend le template "backward", la séquence jouera à l'envers. On a comme ça différent templates, et on peut aller progressivement de l'un à l'autre (!). C'est un moyen extraordinaire d'explorer des mélodies.
- Chaque pas ne peut contenir qu'une seule note. Mais comme on peut jouer plusieurs pas en même temps, le séquenceur est bien polyphonique.
Conclusion :
Bref le LD3 est une machine complètement hors norme ! Comme toutes les workstation il a ses défauts : pour l'instant on ne peut pas jouer de sample à l'envers. L'implémentation midi n'est pas très complète. L'interface pourrait bénéficier de raccourci supplémentaire, les LFOs pourraient être plus complets , ...
Mais en meme temps, le LD3 est une machine extraordinaire qui n'a aucun équivalent. C'est une machine exceptionnelle pour explorer des sons, des samples, des mélodies, .... On peut vraiment s'en servir comme on veut (polysynth pour faire des nappes, monosynth, drum machine, sequencer midi/gv/gate), et faire des choses simple qui sonne bien tout de suite ou au contraire complètement barrées. Pour moi c'est vraiment la machine qui permet de se passer d'ordinateur au quotidien.
Mais là on cela devient légendaire, et que derrière Gotharman se cache une unique personne ! L'OS du LD3 est écrit directement en assembleur et ne s'appuie sur aucun OS existant (c'est pas un linux!). Et le pire c'est que ça marche : le LD3 démarre en 2s, il n'y a pas de bug genant, c'est hyper stable. Et en plus on customiser son LD3, ajouter des filtres analogiques.
Gotharman a réussi à faire seul, ce que les grosses marques n'ont jamais faits. C'est un peut le Robert Moog des workstations/sampler !
Fiche technique
- Fabricant : Gotharman's
- Modèle : Little deFormer 3
- Catégorie : Workstations
- Fiche créée le : 26/06/2018
3e génération de la workstation granulaire matérielle compacte de 16 parties et 8 voix stéréo avec séquenceur intégré
-16 parts
-8 stereo voices
-One oscillator per part, that can either be a multi-waveform oscillator, a stereo sampler, a noise generator, one audio input or both audio inputs.
-2 filters per voice. 16 filter types.
-Cross fading chop playback system for ultra smooth transitions between chops -See the XXX7 video for a demo.
-16 Audio Tracks (only 8 can play back at a time at the moment). Chops while recording. Playback starts immediately when recording stops, and chops can be rearranged and re-pitched (again: See XXX7 video).
-Sample time: Either 94 minutes (477MB) or 194 minutes (977MB) of mono sampling (half in stereo), kept in super reliable NOR FLASH memory. Samplings and audio tracks are immediately available when turning on -No loading time.
-8 busses, on which insert effects and optional analog filters can be placed.
-8 Insert effects, that can be placed on any audio bus.
-2 output effects.
-16 sequencer note tracks.
-32 sequencer controller tracks.
-Morph Knob.
USB: Connect a USB drive for importing and exporting of wav samplings, presets and songs, and for updating the firmware.
Audio: Stereo in and out. Left output also functions as a headphone connector.
MIDI: In and out.
Size: 23 x 16 x 6 cm
Weight: (without analogs) 1.0 KG
Optional Analog Board (Planned -Not yet made):
-2 slots for Anamono X series analog filterboards. Each filter can be individually placed on any of the 8 audio busses.
-4 x CV/Gate in.
-4 x CV/Gate out.
-4 extra Audio inputs and outputs -Stereo jacks: Tip = input, ring = output.
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Autres dénominations : little de former 3, littledeformer3, little deformer3