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Korg M50 61
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Korg M50 61

Workstation de la marque Korg appartenant à la série M50

G. Hagen G. Hagen
Publié le 15/03/09 à 22:29
J’ai acquis depuis deux mois de bonheur intense le Korg M50-61. Il s’agit d’un workstation récente (septembre 2008) comportant :
_ cinq octaves, une polyphonie confortable (mais sans plus) de 80 voix,
_1077 samples répartis sur 608 programmes pré-installés et éditables à volonté,
_32 programmes à élaborer soi-même,
_ 1 banque compatible GM2
_ 48 drumkits
_384 combinaisons extensible à 896
_ 4 potentiomètres assignables (volume, effets, filtres, enveloppes, etc.)
_1 pitch classique ( mais pas de ribbon)
_ 2 switches assignables
_ 4 pads assignables à des accords,
_ 1 drumtrack qui permet l’utilisation de plus de 600 patterns préenregistrées,
_ un arpégiateur
_ 1 séquenceur 16 pistes
_ 170 effets que l’on peut décliner sur 5 effets d’insertion, 2 masters et 1 total,
_ deux prises MIDI, deux sorties audio, une prise casque, deux prises footcontrollers, une prise damper pour pédale de sustain, un lecteur de carte 2 GO, une prise USB
_ Un écran tactile qui facilite la convivialité de la Bête.

UTILISATION

La configuration est simple pour un habitué de korg. En fait, la bête fonctionne comme un ordinateur où chaque écran se décompose en page, avec des onglet. J'ai connu l'époque "cristaux liquides" et je reconnais que le passge à l'écran LCD tactile est un plus incomparable.
Ce n'est pas que l'édition des sons ou des effets soit difficile : c'est que les possibilités sont à ce point démentiel qu'on peut vite s'y perdre. Par exemple, je ne sais pas au bout de deux mois me servir des effets masters et total. Mais en chaînant facilement les cinq effets d'insertion, j'arrive à obtenir du rotary speaker sur l'orgue, de l'exciter sur la batterie (elles en ont besoin), de la disto sur la lead guitar, du chorus sur la guitare rythmique, le tout étant arrosé de réverb. Je n'aurais jamais pu faire ça sur un T1 !
Maintenant, pour ce qui est du manuel d'utilisation, nous abordons la question qui fâche. Le guide fourni sur papier est largement insuffisant. Les quatre cents pages vraiment intéressantes du guide des paramètres est fourni, certes lui aussi, mais sur CD et en anglais ! "ROGNTUDJU !!!" comme aurait dit Prunelle. Un habitué de korg peut s'en passer mais je sens bien que la Bête est encore sous célophane : je ne sais pas en exploiter toutes les innombrables possibilités. Tout cela, parce que nos amis japonais parlent mieux l'anglais que le français...

SONORITÉS

J’ai travaillé d’abord sur le Yamaha PSR 410 puis sur le Korg T3. Au de quinze, j’ai voulu changé pour le Yamaha S 700. J’ai finalement choisi le M50 qui confirme à mes oreilles la supériorité de Korg sur Yamaha en matière de son. Il est vrai que c’est affaire de goût. Mon goût va vers la musique d’orchestre, le rock, le jazz, la pop, la teckno. Et en ces matières, le M50 me semble plus complet et plus capable de générer l’illusion la plus fidèle à la réalité.
_ Les strings, par exemple, sont incroyables parce que nombreux et complémentaires. Le A007 (intimate strings) donne une impression chaleureuse et lyrique alors que les tremolos suscite l’effroi. Il y a au moins deux quatuors à cordes qui me donne des frissons dans le dos tant le vibrato est réaliste.
_ les cuivres m’ont aussi surpris et convaincu. Certes parfois, le vibrato de certains registres tend à l’envahissement. Mais là encore, le nombre et la variété permet d’y retrouver ses petits : la trompette se présente seule, en duo, en section, muette, avec vibrato, sans vibrato. De même, le trombone, le cor, le tuba. Les sections de brass sont aussi nombreuses et diverses, du franchement synthétique jusqu’à la section de cuivres de jazz.
_les pianos, Ah les pianos ! Les acoustiques ont bien progressé : comparez celui propre au M50 (A000) avec celui du M1 (A049) pour constater le chemin parcouru. Les pianos électriques excessivement nombreux (trop à mon goût) sans se répéter.
_ les chœurs : ils sont nombreux à être réussis. Le classical chorus est sombre et sompteux, avec les « mountains voices », on entend les paysannes mener les troupeaux dans les alpages.
_ les orgues liturgiques : enfin un synthétiseur qui fait la différence entre « récit », « positif » , « grand orgue » et « plein jeu » ! Et au moins, l’ensemble ne ressemble pas à un pathétique son d’accordéon survitaminé !
_les orgues électroniques : là encore, il y en a une tripoté, impossible de ne pas y trouver son bonheur. Peut-être l’effet de « rotary speakers » peut-il paraître un brin irréaliste : il est en effet trop rapide. Mais cela peut se corriger dans les paramètres des effets. De l’orgue Hammond au DGWS, tout y passe.
_ les batteries : 48 drumkits, de quoi se satisfaire : certains qui sont spécialisés dans le jazz, d’autre dans le rap, la hip-pop , et la house. La disposition des éléments essentiels (grosse caisse, caisse claire, fûts, crash, cymbales, triangle etc.) reste à peu près la même dans un kit à l’autre et conçue sur le modèle de Yamaha : c’est très pratique pour la mémoire et le jeu. Il existe aussi des kits ethniques (brésilien par exemple) ou orchestraux. A noter la présence d’un gong chinois d’un effet bœuf (à en perdre les cheveux !).
_ les basses : je n’en ai pas encore fait le tour, c’est démentiel. Les infra-basses permettent de parodier le style de Björk sans se couvrir de ridicule. Sur la contre-basse de jazz, on peut entendre les doigts se déplacer sur les cordes !
_ Les guitares acoustiques : leur attaque trop massive constitue bel et bien un problème. Cela posé, la guitare nylon 1 (A004) est de toute beauté. En revanche, toutes les guitars à douze cordes font irrésistiblement penser à un clavecin de supermarché. Cela m’a étonné parce que les guitares avait été le fleuron du T1 de chez Korg. Les guitares électro-rythmiques, heureusement sont meilleures.
_les lead guitars : une grande réussite. Leur diversité me change de mon T3. Possibilité d’imiter les bruits les plus inattendus que peut produire un guitareux.
_les synthés sont répartis entre fast, slow et motions. Je n’en ai pas fait le tour
_Les sfx : avis aux amateurs de bruits surprenants dans un morceau. Chiens, chevaux, voiture, porte, orage, pluie, foudre, train, cris, rires, jungle, oiseau, tout y est ou presque. Car le T1 était capable de roter. Le M50 a gagné en politesse ce qu’il a perdu en sampler (le M3 son grand frère possède un sampler, lui, mais le pris n’est pas le même !). Dommage…
_ Les bois : les flûtes sont chaleureuses (attention ! vibrato envahissant voire fatigant), la clarinette est belle. Le M50 fait la différence entre hautbois, cor anglais et basson, ce que ne faisait pas le T3. Les saxophones (eh oui, ce ne sont pas des cuivres malgré leur apparence) sont réussis dans leur grande majorité : un coup de pitch, est il vous font un grow d’enfer ! Il en est même un où l’on entend le saxophoniste respirer ! Simplement, dans les aigus, on ne reconnaît vite plus grand chose. Précisons que Korg fait la différence entre soprano, alto, ténor (merveilleux) et baryton , et cela se perçoit nettement. Il y a aussi des programmes où les sax jouent par regroupement.
_ Les percussions mélodiques : encore une tripoté incroyable de cloches, clochettes, xylophone, métallophone, vibraphone, kalimba, marimba, célesta en tout genre et de toute forme.

En clair, j'aime le toucher Korg et ses sonorités me conviennent (l'idéal n'étant pas de ce monde).

AVIS GLOBAL

Au bout de deux mois donc, la lune de miel continue et je sens que cela n'est pas près de finir, tant les surprises du M50 sont nombreuses et agréables. Il est léger (moins de sept kilos), esthétique (attention, fragile ! le dessous est en plastique !) et pratique. La particularité que j'aime le plus ? Son générateur de sons puissant, divers et réussi, même s'il n'offre pas de possibilités d'extension (par des cartes PCM par exemple) contrairement au M3. La drumtrack et l'arpégiateur, en revanche, ne sont pas des facteurs qui m'ont poussé à cet achat, mais ils sont performants et pourront peut-être m'inspirer par la suite.
J'étais parti sur l'idée d'un Yamaha S 700 pour remplacer mon T3. J'ai ensuite hésité avec le PA 500 de Korg (des arrangeurs non des workstations). Puis j'ai rencontré le M3... Trop beau, trop pro... et trop cher ! Alors vint le M50, une rencontre de hasard, dès mon premier essai, j'ai su qu'il allait être MON instrument. Aucun regret donc.
Le rapport qualité/prix est imbattable : on a le générateur du M3 sans sampler ni systeme karma ni radias, certes, mais pour environ un mois de SMIG.
J'espère bien qu'il sera de la partie dans toutes mes créations pour les quinze ans à venir !