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Editorial du 12 avril 2014 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 12 avril 2014 : commentaires

Lorsqu’à la suite d’un petit blind test organisé dans une chambre d’hôtel, la chercheuse du CNRS Claudia Fritz avait conclu que les fameux violons séculaires stradivarius n’avaient rien de plus que les meilleurs violons de luthiers contemporains, il s’était élevé plus d’une protestation concernant le protocole de l’expérience : allons, ce n’était pas sérieux de faire tester ça à des étudiants en violon… dans une chambre d’hôtel qui plus est… Où va le monde, ma bonne dame !

Loin de se dégonfler, la jolie blonde a donc remis le couvert en soignant le détail. C’est ainsi qu’elle a demandé à 10 des meilleurs violonistes au monde  (Olivier Charlier, Pierre Fouchenneret, Yi-Jia Susanne Hou, Ilya Kaler, Tatsuki Narita, Marie-Annick Nicolas, Elmar Oliveira, Solenne Paidassi, Annick Roussin, Giora Schmidt et Stéphane Tran Ngoc) de tester à l’aveugle, avec leur propre archet et en portant des lunettes de soudeur, 12 violons : 6 modernes fabriqués par des luthiers, et 6 anciens dont 5 stradivarius (stradivarii ?). Le tout pendant deux sessions de 75 minutes, l’une dans une salle de répétition, l’autre dans une salle de concert, chaque participant pouvant être assisté d’une personne de son choix pour l’aider dans son examen.

Et alors ? Et alors, personne dans ces élites qui connaissent les violons mieux que quiconque n’a été en mesure de distinguer avec certitude les violons anciens des violons modernes. Plus intéressant encore : lorsqu’on a demandé aux participants de se prononcer sur leur instrument préféré, 6 des virtuoses ont désigné un violon moderne. Et c’est encore un violon moderne qui, dans la moyenne des classements, arrive bon premier, et de loin, devant les autres…

Qu’en conclure ? Que la prétendue supériorité du vintage, en matière de son, est juste une foutaise, ni plus ni moins. Non qu’un instrument qui a vieilli soit un mauvais instrument, non qu’il soit dépourvu du charme que son histoire lui aura conféré, mais qu’il ne soit pas nécessairement meilleur que les instruments que fabriquent les plus brillants luthiers aujourd’hui, pour 200 à 400 fois moins cher (un alto de 1719 doit être prochainement vendu aux enchères à un montant qui devrait dépasser les 32 millions d’euros). Et cette démonstration sur les violons vaut très probablement pour les pianos, les guitares, les instruments à vent comme les percussions et - j’en mettrais ma main à couper - pour les amplis, les micros, les enceintes et tous les équipements technologiques dont l’excellence ne cesse de bénéficier des avancées de la recherche.

En contrepoint des 32 millions d’euros de ce veau d’or musical, on aura une petite pensée pour les excellents luthiers qu’on pouvait croiser récemment au salon Guitare au Beffroi de Montrouge et dont certains modèles n’avaient pas de mal à faire rougir les plus prestigieuses Martin ou Taylor, en terme de finition comme de son, et une pensée un peu plus appuyée encore pour les gamins du Recycled Orchestra sur lequel un reportage très attendu devrait sortir au mois de juin.

En attendant, on n’hésitera pas à jeter un œil non plus sur le programme de cette semaine : le banc d’essai d’une sympathique Les Paul Melody Maker tombée dans un pot de moutarde, le test de la très attendue interface audio Crimson de SPL et la démonstration de deux contrôleurs révolutionnaires au cours d’un spécial ‘On refait le Patch’ : le capteur de mouvement Leap Motion accompagné du soft Geco, et la bague de contrôle Hot Hand USB.

Je finis en vous donnant rendez-vous le 15 mai prochain, du moins à ceux qui pourront être sur Paris à cette date, puisqu’aux alentours du métro République aura lieu officiellement la première petite grosse soirée Mupiz ET Audiofanzine. Objectif : rencontre de musiciens ou pas, de tous poils, de tous âges, pour passer une bonne soirée ou pour monter un projet, pourquoi pas… Une soirée aussi parce qu’Internet a beau être une invention géniale sans laquelle nous ne nous serions jamais connus, voir les gens en vrai, et leur parler avec sa vraie bouche dans leurs vraies oreilles, c’est tout de même mieux. Surtout quand une guitare traîne dans un coin, qu’une bière traîne dans l’autre, et qu’un canard se charge des deux derniers coins qui restent.

 Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

 

PS : merci à peupeu pour m'avoir rappelé au bon souvenir de Claudia

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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super debat... ^^
c'est comme l'industrie alimentaire, plus on bouffe de la merde, et moins a sait ce que le bon gout est!. Et c'est qu'on nous apprend dès l'ecole!!! :D
Alors, bien sur qu 'il y a de l abus dans certaine 'venerations' du vintage abusivement surcotés, mais il faut pas tout mettre dans le meme sac.
Celui qui ne fait pas la difference entre un le bon vieux U47 Neumann et un M147 actuel, soit disant fabriqué pour le remplacer, dommage..
il y a certains composants electroniques , prenons les condensateurs Mallory par exemple, que les chinois ont eu jusqu'au vice de à racheter le nom !!. Il suffit de comparer, et ainsi, meme pour un novice, d’ouvrir un ancien et un actuel, juste pour voir ;).
Sans parler des lampes de ces memes chinois…

La politique commerciale n'est plus la meme qu'avant, et on sait tous que nous nous retrouvons avec des produits , malgres des techniques avancées, qui n'ont pas les memes qualités en robustesse, et durabilité,et en finesse de l’excecution que nous retrouvions dans le materiel fabriqués par nos anciens, le desir d etre au top afin de satisfaire le client.
PAussi, pourquoi la Nasa utilise t elle encore des bandes analogiques pour archiver leurs données..
Le cd , dvd, disque dur ou n’importe quel support a la pointe de la technologie actuelle n’aurait pas fait ses preuves !? faut croire que non
La technologie a surtout avancé pour faire du buisness au detriment du produit…
L’amour du metier n’est plus là, et sans amour, nous ne faisont rien 
PS, j’utilise bcp de materiel qui ont plus de 50 / 60 ans et qui marchent toujours a merveille, et d’un qualité au moins digne du plus grand haut de gamme actuel, au moins..
Aussi, j'utilise actuel le dernier protools ou du harware haut de gamme actuel qui a mon oreille, sonnent tres bien. mais que je touche au prix fort.. contrairement a certain matos d'epoque haut de gamme qu'on peut trouver encore a des prix defiant toute concurrence.. (si si ...)
On peut allier les deux, tout est une question de ne pas tout melanger et de faire de gros amalgames..



[ Dernière édition du message le 12/04/2014 à 15:47:51 ]

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Non mais vous avez pas compris les gars, cet Edito c'est juste une vanne interne... A chaque fois que je débarque à la rédaction avec ma vieille Jazz Bass, Los Teignos est tout bizarre et il a ce regard à la fois de braise, mais tout de même un peu vitreux dans les yeux, quand il regarde ma basse : un peu comme si un bolchevik matant des diamants pendre au cou d'une baronne. :-D
Il serait difficile, voir impossible, d'entendre toutes les raisons qui fondent une telle attitude, chez un rédacteur. Premièrement, nous n'avons pas les diplômes requis pour se prononcer sur sa psyché et encore moins pour lui donner des noms d'oiseaux (l'ornithologie c'est sur ce site https://www.ornithologies.fr).

Alors je participe au débat vite fait, parceque je sens qu'il va être long et passionné et je suis déjà trop vieux pour participer à une joute du genre.
J'ai deux instrument dit anciens : Un piano pleyel de 1886 et une Jazz Bass de 1966.
Et chose marrante, j'ai aussi une vieille moto japonaise de 1966, vous allez me dire quel est le rapport ? Je vais y venir mes poulets.

Donc vous l'aurez compris, quelque part j'aime les choses anciennes, je prend du plaisir à jouer sur mon vieux matos ou à rouler avec.

J'aime mon pleyel parcequ'il sonne véritablement comme un piano de Saloon, il a une résonance typique qui campe dans les bas médiums ça a un charme fou. MAIS : c'est un vieux cadre en bois, il est donc accordé un ton en dessous (a tension normale, ce vieux piano ne supporterai pas et se plierait en deux, chose confirmée par deux accordeurs). Autre hic, que j'ai lu un peu plus haut dans les posts, le clavier est vraiment vieux et il a mangé, sans parler d'une des pédales qui se coince. Donc pas vraiment au top, mon vieux pleyel.
Cependant, c'est mon outil de base pour composer car il m'inspire et ça, m'voyez, pour un instru, c'est juste le principal à mes yeux.
J'aurai un Kawai, j'aurai un meilleur touché (je veux dire :avec des touches qui s'enfoncent toutes de la même manière), les avantage du numérique, tout ça... Mais sérieusement, ça serait pas la même !

Parlons de ma basse maintenant, qui est mon instrument de prédilection. C'est donc une Jazz basa de 66, dans son jus, tout ça... Un instrument formidable, elle sonne comme une Jbass devrait sonner, elle est légère, elle a du chien, bref c'est le pied.
Si on devait comparer les qualités intrinsèques d'un vieux standard de Fender (jusqu'en 68) à ce que fait la marque sur le standard actuel, on tomberait des nues, rien que sur la qualité des bois, la finition (bah oui, un cellulosique c'est tout de même autre chose qu'une saloperie de polyuréthane) ou même les bobinages : et bien n'importe quel bassiste avec un cerveau et au moins une oreille constaterait que le standard de la marque était tout de même mieux avant (jusqu'a une certaine époque, parcequ'il y a aussi eu des périodes honteuses...). Et à l'époque, les basses n'étaient pas plus chères qu'aujourd'hui, elle ont juste pris de la quote. Il y a bien le radius du manche qui est un peu particulier quand on a l'habitude de jouer sur des manches plus modernes, j'ai eu un peu de mal au début pour certaines formes de jeu mais je m'y suis fait et tout va pour le mieux avec Mamie.
Maintenant que j'ai dit ça, je dois aussi avouer une chose : si je ne suis pas vraiment convaincu par les standards d'aujourd'hui, j'ai quand même trouvé au moins deux instrument neufs qui sonnaient aussi bien (même que ça m'a un peu foutu les boules mais c'est vrai) et pour cinq fois moins cher ! Pourquoi ? Parce que les fabricants ont compris, bien avant cet édito, que les consommateurs de vintage étaient une cible, même sur le marché du neuf. Et ils savent de mieux en mieux reproduire la signature sonore d'un vieil instru, au moins autant que son aspect quelque peu élimé.
Est-ce que je revendrai ma vieille Jazz Bass pour en avoir 5 neuves pour le même prix et qui sonnent aussi bien ???
Bah non, mais alors vraiment pas. Pour une raison simple : c'est pas parcequ'elle sonnent tout aussi bien qu'elle sonneront pareil ;)
Et on a pas du tout les même sensations quand on a une vieille pelle entre les mains qui sent le vécu, qui a pris des coups bien avant qu'elle soit à vous, bref qui a une histoire qui vous dépasse.
C'est très con à dire mais moi ça me donne des émotions particulières.
Les fondement de la musique ne reposeraient t'ils pas là dessus ? le coté émotionnel ?

Je ne joue pas sur du vintage parce que ça sonne mieux ou plus facilement qu'un instrument neuf.
Je joue sur du vintage parce que ça m'inspire, tout simplement.

Je finirais sur ma vieille Honda de 1966, parce qu'à la finale, je trouve que la métaphore illustre bien les choses :
Aucun moteur d'honda actuel ne sonne comme ces vieux bi-cylindres à 4 temps, on a beau sortir du vintage-like pour les bobos, elles sonnent toutes comme des meules à deux balles (évidement il y a aussi les normes actuelles sur les silencieux qui rentre en ligne de compte). J'adore rouler avec cette petite moto en ballade, c'est un vrai kiff. Qu'elle a fière allure avec ces chromes à l'ancienne, sa peinture mat et son look purement sixties, son moteur est increvable et elle démarre au quart de kick.
Mais, elle avance aussi mal qu'elle ne freine, elle fait de l'huile depuis toujours (j'ai beau changer les joints) et parfois, rien que pour faire un plein et trouver de l'essence sans Ethanol, c'est parfois toute une histoire.
Je roule donc peu avec cette moto, si j'en avais une neuve, je ferai certainement plus de km avec.
J'ai donc, comme la plupart des propriétaires de véhicules de collection, une utilisation de ma moto qui est très particulière :
Je ne roule pas avec ma vieille moto parce qu'elle accélère mieux ou freine mieux qu'un scooter à trois roues d'aujourd'hui (qu'elle horreur cette nouvelle mode...), je roule avec juste pour le plaisir. (et oui, parfois bruler bêtement du carburant me procure une certaine satisfaction, n'en déplaise aux écolos les plus exigeants).
On ne roule pas en véhicule ancien pour ses cotés pratiques, mais pour toute l'imagerie que cela génère en nous (souvenirs d'enfance, véhicule du grand-père etc...).

Donc, même si cette chercheuse du CNRS semble avoir trouvé cheval de bataille dans ses recherches et que réunir plusieurs grands musiciens autour de plusieurs bout de bois, de toutes les époques, peut créer de grand débats ; le musicien aficionado du vintage que je suis se moque pas mal du fond de la question :
J'ai vendu des instruments pendants 7 ans de ma vie et je m'interroge encore à savoir en quoi un instrument est meilleur qu'un autre...
Je vois vraiment pas sur quoi on peut se baser pour dire : ta gratte est meilleure que la mienne, mais moins bonne que celle du voisin.
Pour moi il y a des instruments plus ou moins adaptés aux attentes d'un individu, parce que tout le marché repose là dessus : si c'était pas le cas, il n'y aurait pas autant d'offre. Et si il y avait une basse meilleure que les autres, on a beau être simplets comme bassistes, on l'aurait tous à la maison. Si l'individu est complexe le musicien doit l'être encore plus. La preuve en est : on aime parfois un instrument pour ces défauts. C'est dingue mais c'est vrai...

Quant à la pertinence du blind test, je m'interroge un peu. Quand on sait qu'avec les yeux bandés, il est difficile même pour un chef de faire la différence entre un bout de porc, d'agneau, de boeuf et de poulet (essayez à la maison vous verrez...), on peut comprendre que même un grand musicien ne fasse pas la différence entre du vieux et du neuf ;)

Donc dans le fond, je suis assez d'accord pour dire que le vieux ne sonnera pas forcement mieux que le neuf mais ce constat peut bien entendu se faire inversement.


PS : Faut-il encore le préciser : être journaliste c'est avant tout avoir une carte de presse. Sinon ça s'appelle rédacteur...
Il doit y avoir à peine 30% des rédacteurs dans ce pays qui ont une carte officielle et ça n'est pas la cas de l'ensemble des acteurs de la presse spécialisée qui est notre. Nous accuser de ne pas être de bons journalistes, reviendrai à dire à dire à Frederic Taddeï qu'il est mauvais présentateur de JT.
Pour ceux qui ont un problème avec le terme, google est votre ami :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_de_la_carte_d’identité_des_journalistes_professionnels
https://fr.wikipedia.org/wiki/Statut_de_journaliste_professionnel_en_France

Ah oui tiens et ce lien aussi :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Éditorial

Quelques lectures qui à défaut de les rendre plus poli, pourront peut-être en éclairer certains.
Bon Week end à tous !

[ Dernière édition du message le 12/04/2014 à 16:46:39 ]

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C'est vrai que plus un instrument est sensible plus il demande du temps pour "l'apprendre". Donc un test en 75 minutes peut paraître court. Mais les testeurs ne sont pas n'importe qui.

En musique plus qu'ailleurs les fantasmes et les idées reçues foisonnent. Marx disait que le marchandise est un fétiche ... Alors tu penses quand le truc peut te faire "par magie" jouer comme Paganini ou Hendrix ... et que tout le monde dit que c'est le top et que cela coûte des millions de bouzins .... Comme le disait l'autre (que l'autre me pardonne) as-tu essayé le nouveau slip de Roco Siffredi?

Le son et la relation à l'instrument sont par définiront subjective ... Rappelez-vous dans Simbda le marin, Anthony Quin sort un truc grec d'un chiffon le gratouille et le range en disant un truc du genre ... il veut pas jouer aujourd'hui ... ben voilà peut-être que les Stradivarius, ils ne voulaient pas jouer dans un hôtel ...

Au fait quel jour c'était , pas un vendredi j'espère, parce que le vendredi les stradivarius il fonctionnent pas pareil.

Merci los teignos de déchirer gave!

Christian

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Quel est le violon moderne qui a gagné ????
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ça dépend des instruments... un piano ne vieillit pas il s'use, et devient injouable ou innacordable. Les vents s'oxydent par la salive, quelle est la durée de vie d'un haut-bois par exemple?
Pour les violons, c'est différent... plus comliqué, "il" doit être adapté à la personne qui joue, et c'est étonnant de voir l'alchimie que cela représente que l'"accord" entre le violon et l'instrumentiste. Donc un test si court ne peut donner qu'une première impression à confirmer sur le temps...
Il est vrai que la grosse difficulté est la tenue dans le temps, surtout qu'un violon qui n'est pas joué s'endort et sonne de moins en moins jusqu'à ce qu'il soit réveillé (cela peut prendre un mois ou plus) quand on le rejoue.
quand au vieux débat sur le vintage et le moderne....les jeunes: on en reparle dans 30 ans?
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Pour donner mon avis sur les pianos, j'ai à la maison un grand quart de queue Erard de 1913 remis à neuf l'année dernière. C'est le Graal de ma femme, elle en a rêvé longtemps avant de tomber sur celui que nous avons acheté. Pour ma part c'est maintenant un bon instrument. Il a vécu, il sonne, il a un touché bien particulier, plutôt agréable.

Et puis je peux jouer au lycée sur un quart de queue français qui à maintenant 25 ans. Bof. Il ne m'a jamais fait d'effet. Je lui préfère nettement les piano droits d'études à 5000 euros que nous mettons à disposition des élèves.

Et puis nous avons aussi un demi queue de concert Sauter qui a maintenant 4 ans, avec un toucher que j'adore, qui me permet de faire des nuances que je ne peux pas faire avec les autres instruments.

Mardi je pourrais jouer comme chaque année sur un Bösendorfer de concert ancien, qui me plait bien aussi mais ce n'est pas le Sauter...

 

Par contre, mon cor qui a maintenant 25 ans, plein de bosses avec le mib aigu qui à du mal à sortir , avec qui j'ai partagé beaucoup de moments forts de ma vie, je ne l'échangerai pas même si j'en avais les moyens ;-)

 

Je crois vraiment (et là il n'y a rien de scientifique) que choisir un instrument de musique est extrêmement personnel. C'est une adéquation entre un musicien et un instrument à un moment donné. Cette adéquation peut durer longtemps ou pas. et l'instrument choisi par l'un sera considéré comme moins bon par un autre.

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Je suis d'accord. Pour les vieux saxophones par exemple il y a beaucoup à dire. Un instrument ancien peut être resté un excellent instrument mais quand on voit l'état de certains modèles, et ce que certains anciens propriétaires leur ont fait subir (coups de lime sur les cheminées par exemple) on peut légitimement avoir des doutes ! Et les modèles d'aujourd'hui sont à mon humble avis excellents (belle sonorité, réglage stable, facilité de jeu...):d'ailleurs, parmi les instruments modernes d'aujourd'hui se trouvent les vintages que l'on s'arrachera demain. Bravo au passage à Los Teignos : je lis toujours l'éditorial, le contenu est court, riche en infos, intelligent, et c'est bien écrit ! Continuez surtout !!!
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Il voulait nous taquiner alors Los Teignos ca semble avoir fonctionné !! :)
Certains ici possèdent un Pleyel... C'est devenu collector depuis peu, quel dommage...
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Citation de : malhomme

A tapeteaser: quand j'ai démarré la guitare début années 80, pour l'équivalent de 300-400 euros d'aujourd'hui, tu ne trouvais PAS une guitare JUSTE.

Bas de gamme c'était égal à aggloméré (oui oui, ma première guitare, corps en agglo et manche en sapin bien tendre, 750 francs de 81 soit presque 300 euros) ou bois qui ne tenait rien, au mieux, et frettage approximatif. Donc je ne crois pas que la qualité de l'entrée et moyen de gamme a baissé. Je crois même fermement à l'inverse.

 

 Bonjour, c'est assez drole, ce dans les années 80, une guitare d'entrée de gamme ne sonnait meme pas juste etc... j'ai quelques japonaises de fin 70, début 80

1/ elles sonnent justes d'après mes oreilles et mon accordeur en tout cas

2/ elles ne sont pas en agglo, certaines sont memes en acajou avec table érable, et elles ont meme le fameux long ténon ( qu'on ne trouve chez Gibson que dans le custom shop)

3/ pour le bois, il tient toujours, malgré plus de 30 ans

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Certes Ronmo, mais tu sais à quel prix elles se vendaient, les bonnes japs de l'époque? Remets ça en euro constant et tu vas avoir une très grosse surprise. Une RG440 Roadstar II se vendait 4600 francs en 1985, ce qui correspond à 1204 euros d'aujourd'hui, par exemple. Par ailleurs, je confirme qu'à moins de 1000 balles en 1980 (équivalent à 413 euros actuels) il n'y avait que de la grosse énorme bouse en contreplaqué dans le meilleur des cas. Si quelqu'un a encore une Melody imitation strato (avec deux simples, parce que trois c'est trop cher, et un vibrato... comment dire? un truc qui bouge même sans le solliciter, en fait), qui se vendait en gros 1000 balles, ben j'aimerais bien qu'il poste une photo de la rape sans la plaque, qu'on comprenne bien le fond (très fond) du sujet. Et après on décortique un comparatif avec une rape entre 400 et 450 euros de maintenant. Pour les comparaisons de tarif en euros constants, il y a un super outil qui fait perdre pas mal d'illusions sur le site de l'Insee. Je rajouterais qu'étant possesseur d'une Les Paul custom de 1968, s'il n'y a rien à dire sur la qualité des bois et de la lutherie, vernis et peinture c'est carrément une honte qui ne passerait pas un contrôle qualité chez Cort (et si je dis pas trop de conneries, une LP neuve en 68, c'était 5000 francs, soit 5933 euros d'aujourd'hui, ça situe avec quoi il faudrait comparer).
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Une japonaise des années 80, je doute que ca coutait l'équivalent de 2500 euros aujourd'hui, le prix d'une LP standard d'aujourd'hui, qui est loin de sonner comme une bonne Greco par exemple. Pour ce qui est du sujet général du forum, l'exemple des luthiers n'est pas transposable à la production de série, un luthier qui voudrait tirer les prix; il gagne combien de plus à l'année...quelques dizaines ou centaines d'euros, par contre pour une grosse marque, gagner quelques centimes sur les capacités, l'accastillage, le temps de séchage des bois, ca fait gagner des millions sur le volume produit.

Ce qui me fait rebondir sur l'exemple de ta vieille LP, pour avoir l'équivalent aujourd'hui, il suffirait de prendre une custom shop réissue 59 par exemple (avec un cablage qui ne correspond pas à celui de l'époque, des capacités qu'il faut également changer, idem pour les micros qui n'ont rien avoir avec des vieux PAF). On est pile poil sur ce que je viens de dire, maintenant, on essaie de tirer quelques centimes ici et la.

Donc une LP des années 60, ca coutait la meme chose que les prétendues répliques d'aujourd'hui, alors ils se foutent de notre gueule aujourd'hui

 

On peut prendre plein d'autres exemples du meme genre, j'ai essayé des dizaines de répliques Big Muff, et au final, j'ai gardé une vieille Sovtek, je doute que ca coutait l'équivalent de 150/200 euros d'aujourd'hui.

Idem pour les vieux amplis des années, du handwired, pour avoir l'équivalent en qualité de nos jours, il faut mettre combien ?

 

[ Dernière édition du message le 12/04/2014 à 22:38:09 ]

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Ben écoute c'est le tarif que j'ai payé pour la mélody en 80 et pour la RG440 en 1985, sans valoche. J'ai d'autres exemples, si tu veux. Ibanez ST105 d'occase en 1983 2200 francs (654,79 euros constants sur le site de l'insee). Une PR5E Epiphone en 1992 2700 francs (574,60 euros), une G400 en 1993, 2600 francs (542,04 euros), un marshall 4210 en 1984 (1440,95 euros), j'en ai d'autres mais j'ai plus les prix en tête... Je dois encore avoir les factures dans un coin, faudrait que je fouille (mais vu qu'OSEF).
Concernant la "transposabilité" grande série/artisan luthier, je suis tout-à-fait d'accord avec toi, simplement il me paraissait important de défendre le point de vue précédent concernant la qualité du bas de gamme qui a très sérieusement monté depuis, exemple en main (si je puis dire, vu le sujet).
Par contre concernant le travail dit haut de gamme des luthiers, je ne vois pas de raisons pour que la qualité de la production baisse. Ce sont souvent des gens qui sont fiers d'un héritage et qui sont tout aussi fiers de pouvoir le transmettre proprement. Quel que soit le domaine, dés qu'il est question de produits d'exception, ésotérique, hi end, appelez ça comme vous voulez, et dès qu'il faut mettre des tonnes de brouzouf sur la table, la qualité du travail ne baissera jamais. Par contre, fonction des capacités de fourniture en matériaux ad hoc, là c'est autre chose (va demander à Gibson pourquoi il n'ont pas monté de touche ébène ces derniers temps... et on est pas dans le haut de gamme, juste dans de la gratte de renom). Bref, tout ça appliqué aux violons et à leur lutherie me fait dire qu'il n'y a pas de raison pour que le père Stradivari ait été détenteur d'un secret millénaire qu'il aurait, sciemment ou non, refusé de transmettre. Il savait faire des violons d'exception, certes, mais c'est pas le seul. Remarque d'athée: Dieu n'existe pas (et le diable se cache dans les détails quand même). :-)

[ Dernière édition du message le 12/04/2014 à 23:12:38 ]

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On est d'accord sur le haut de gamme de serie.

Pour les grattes des années 80, je n'ai eu que des japonaises, je ne sais pas combien ca coutait, mais cest très souvent de la bonne gratte, voir de la très bonne gratte.

Quand leo fender sortait les premières strat, est ce que ca coutait l'équivalent d'une custom shop aujourd'hui, c'est possible, peut etre que tu as raison et que ca coutait la peau du zob pour avoir du bon martos à l'époque.

 

Je ne sais pas combien ca coutait à l'époque, mais un vieux Carlsbro ou un Selmer, pour avoir l'équivalent en qualité aujourd'hui ou quelques chose qui s'en approche (handwired, qualité des transfos etc...), il faut taper de l'ampli boutique...et encore.

J'ai du mal à croire que des amplis comme ca coutait l'équivalent de 2000/3000 boules, peut etre que je me plante.

J'imagine que ca coutait moins cher de se prendre un bon vieux Selmer (avec composants au top et qui fonctionne encore 50 ans plus tard) que de s'offrir un mesa rectifier par exemple (et le faire upgrader pour 1000 dollars de modif pour avoir la meme chose que les pros), en plus, je doute qu'il aura cette durée de vie

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Je te jure: le prix du matos était exorbitant. La loi du nombre: production réduite = coût prohibitif, quel que soit le niveau de qualité.
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Eh ben, je suis surpris par tant de violence dans les commentaires...
Je fais aussi partie des presque vieux (58) et pour moi le vintage relève surtout de l'affectif.
L'homme de Cro magnon avait le même cerveau et les mêmes capacités intellectuelles que nous. La différence c'est la somme de connaissances accumulées, transmises et enrichies au fil des générations.
Pareil pour les luthiers... Quels que soient les savoir faire des luthiers du 18éme, les luthiers actuels bénéficient des avancées de la science dans la modélisation, la mécanique vibratoire, les matériaux etc. et si on veut s'en donner les moyens, il n'y a pas de raison objective que ce soit "mieux avant".
J'ai d'ailleurs regardé les videos prise à l'expo du Beffroi de Monrrouge et j'ai été complètement bluffé par la sonorité des guitares de Richard Baudry...
Bref, je suis plutôt d'accord avec l’édito, comme d'hab...Continuez les gars !!
Salut à tous
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Je plussoie lourdement!
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Je ne suis pas totalement d'accord avec le fait que les appareils ou instruments actuels soient mieux que ceux d'avant pour des raisons très simple, le pognon, et toujours le pognon

Avant, les artisans ne comptaient par leur heures, c'était prêt lorsque c'était prêt, c'était cher avec des résultat bons ou mauvais et variables, mais il y avait une sincérité dans le processus de fabrication, on avait droit à des innovations empiriques mais intéressantes, d'ou de nombreux produits qui ont fait flop mais qui étaient tenté.

Aujourd'hui, peut importe le niveau et la clientèle visée, c'est le rendement productif qui prime avant tout, on fait et on fabrique un appareil ou un instrument d'après une étude de marché, ya du fric à faire alors ils le font, si ce n'est pas rentable...ben on ne le fait pas, il y a beaucoup moins de flop qu'avant, ils fabriquent que si ça rapporte bien....et les innovations se résument souvent à du réchauffé ou juste une petite amélioration sur de l’existant, ou l'ajout d'une fonction gadget comme un accordeur intégré et la jeune génération se jette dessus comme si c'était devenu indispensable....ce même comportement puéril qui les caractérise tant (j'ai la playstation 3, mais depuis que la playstation 4 est sortie il m'est devenu impossible de jouer sur l'ancienne version....c'est null !, ze veux la 4 sinon rien)...

c'est cliché mais c'est ce qui se passe la plupart du temps, l'iphone 4 fonctionne toujours aussi bien...mais vous comprenez que c'est déjà vintage hein ?!, la version 5 est compatible 4G alors la version 4 qui n'est compatible qu'avec le 3G est hasbeen....oui , sauf qu'en vérité la 3G n'a jamais atteint les débits annoncés et ça va recommencer avec la 4G qui ne tiendra jamais ses promesses....du vent, du vent et encore du vent, et la jeune génération y croit encore en ne tirant aucune leçon du passé...c'est du gâchis, du gaspillage.

La moindre vis, le moindre bout de plastique de maintien est comptabilisé, calculé, étudié, débattu, ce qui a pour effet que des ingénieurs travaillent des mois sur la conception d'un nouveau produit....si au final, le prix de revient dépasse ne serait-ce que de quelques centimes le plafond décider par les dirigeants qui ont fait de grandes études pour faire de grandes conneries, c'est pas compliquer, le projet est mis à la benne purement et simplement !....c'est ça le progrès ?!, des produits uniformisé, aucune prise de risque ?, aucune originalité ?

On en reparle dans 30 ans, nous n'avons pas le recul nécessaire, mais l'histoire l'a déjà démontrer, l'évolution se fait dans la continuité, pas dans le déni de l'héritage, la règle est simple et immuable quoi que vous en pensiez; une génération qui bâti, une génération qui profite, une génération qui décime...à votre avis, quel est la génération actuel qui remet tout en question...étudiez l'histoire mes amis....étudiez l'histoire...c'est un éternel recommencement.

Encore une fois, il ne faut pas être anti-progressiste, il faut faire un best-of de ce qu'il faut garder de l'ancien et adopter du (bon) moderne, l'alliance des deux est le comportement le plus sage.

[ Dernière édition du message le 13/04/2014 à 13:33:06 ]

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On parle pas de la même chose. Quand tu dis "peut importe le niveau et la clientèle visée, c'est le rendement productif qui prime avant tout, on fait et on fabrique un appareil ou un instrument d'après une étude de marché", je trouve que ce n'est pas exact (même si on a un peu divergé sur les productions industrielles qui effectivement sont pile poil dans l'optique de l'analyse que tu fais). On parle d'ultra haut de gamme, et donc justement de gens qui ne peuvent pas produire en masse, de gens qui ont des clients qui peuvent casquer sans rechigner les heures de boulots que réclame l'excellence, de gens pour qui prendre le meilleur du meilleur en bois n'a en définitive que peu d'impact sur le prix de vente. Dans ce registre, on est toujours sur les mêmes critères de qualité depuis des lustres. Maintenant, que la production de masse soit déplaisante, pas apte à produire autre chose que de l'obsolescence programmée n'a rien à voir avec les guitare de Franck Cheval ou Thierry Carel, par exemple (et je suis pas certain d'être dans l'ultra haut de gamme, là, mais ça commence déjà à faire mal au portefeuille, aux doigts et aux yeux).
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sardonicus, tu fait bien de nuancer mes propos, en effet, l'ultra haut de gamme échappe au dicta du capitalisme de masse car c'est souvent du fait main voir dans certain cas du sur mesure, j'ai rencontrer Franck Cheval, il n'est pas loin de chez moi, c'est un luthier d'exception.

Mais justement, ne pense tu pas que la jeune génération actuel ou la prochaine qui débarque ira voir des luthier ou se paiera de l'ultra haut de gamme ?...je vais me faire des ennemies, mais je crains que des enfants élevé à coup de MP3, iphone et de frites MacDo refusant en bloc les produits usités par leur parents juste parce-que c'est vieux même si ça fonctionne du tonnerre, n'iront pas vers ce type de produits, il y a une rupture franche avec la génération Y qui n'a comme obsession de ne rien faire comme leur aînée, quitte à ce que ce soit irrationnel et contre-productif juste histoire de démontrer, envers et contre tout et en dépit du bon sens, que tout ce qui est nouveau est mieux que l'ancien, les chiffres, les mesures et les nouvelles technologies sont devenus leur religion factuel, rien d'autre ne compte.

Si mes craintes se confirment (ce que je ne souhaite absolument pas et je suis sincère en disant cela), qu'en adviendra t'il des artisans et du fait main ?...il y en aura encore tu crois ?...personnellement j'en doute.
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Je sais pas trop... Je me considère comme fin gourmet, pourtant quand j'étais gamin, je me gavais de danino, de boum, j'ai bu du tang et tout un tas de trucs qui sont quand même des vraies pures saloperies estampillées seventies. A contrario, comme le très bas de gamme est de meilleure qualité actuellement (enfin, sur beaucoup de produits en tout cas, et en lutherie c'est indéniable), on peut même en déduire que le saut qualitatif peut se faire plus facilement (au même titre que c'est un bon argument pour dire qu'il se fera d'autant moins). Le souci, c'est pas le produit, ni même le rapport qu'on a à l'objet mais plutôt le fondement de l'idée qu'on s'en fait. En clair, la part de fantasme dans le rapport à l'objet est souvent le premier critère de choix. Si tu n'as jamais bavé en voyant une carte de gastro, il y a peu de chance que ton extase soit totale le jour ou tu te paies la cloche. The chase is better than the catch, comme dit le père Lemmy...

[ Dernière édition du message le 13/04/2014 à 16:08:02 ]

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Bon, le but n'est pas de revenir sur toutes les conneries proférées, j'aime pas m'énerver le dimanche soir.
Mettez vous à ma place. On est samedi midi, peinard, le week end s'annonce bien. Petit checkage de mail, tient, l'édito d'AF, allez pourquoi pas. Je commence à lire, toujours peinard, et la, c'est le drame, mon week end bascule.

Qu’en conclure ? Que la prétendue supériorité du vintage, en matière de son, est juste une foutaise, ni plus ni moins.

Hoo putainnnnn !!!! Mais il est fou lui. Me déclarer la guerre comme ça, le samedi midi, sans prévenir..
Le sujet le plus sensible de ce monde, sacrifié, bafoué comme ça, à l'heure du dessert ?
Non fait quelque chose me dis-je. Tant pis pour la mousse au chocolat,tu ne pourra plus jamais te regarder en face si tu ne combat pas. Et la c'est le massacre, la guerre est déclarée, fini de rire, rien à foutre des conventions de Genève.

Non qu’un instrument qui a vieilli soit un mauvais instrument, non qu’il soit dépourvu du charme que son histoire lui aura conféré, mais qu’il ne soit pas nécessairement meilleur que les instruments que fabriquent les plus brillants luthiers aujourd’hui, pour 200 à 400 fois moins cher (un alto de 1719 doit être prochainement vendu aux enchères à un montant qui devrait dépasser les 32 millions d’euros).

Tu fait donc bien un amalgame complet, tu te sert d'une exception pour faire une généralité.Nul doute que celui qui achète un violon à 32 millions, c'est parce qu'il est de 1719, pas parce qu'il sonne mieux.Comme celui qui à acheté la strat N°1. Ou alors bonne nouvelle, on peut être riche en étant très con.


Et cette démonstration sur les violons vaut très probablement pour les pianos, les guitares, les instruments à vent comme les percussions et - j’en mettrais ma main à couper - pour les amplis, les micros, les enceintes et tous les équipements technologiques dont l’excellence ne cesse de bénéficier des avancées de la recherche.


On est donc bien la dans la généralisation du vintage, on ne parle plus uniquement de violons.
Débattre du vintage vs moderne c'est un peu comme savoir qui est le plus fort entre le bleu et le rouge.... explique pourquoi tu préfère le bleu ok, mais vient pas nous dire pourquoi il est plus fort que le rouge, ça n'a pas de sens.

italic text Je voulais juste pointer du doigt qu'une guitare exceptionnelle fabriquée il y a deux semaines est beaucoup moins chère qu'une guitare exceptionnelle fabriquée il y a 50 ans, sans pour autant être moins bonne

C'est faux et surtout sans fondements.

Le problème est que tu insinue plus ou moins ouvertement que le vintage n'est qu'une fumisterie, une arnaque pour d'obscures crétins fétichistes.
Et ça, bin désolé, mais que ça te (vous) plaise ou pas, c'est pour moi un raisonnement complétement idiot.Et la comparaison avec les frites à tout son sens.

Désolé pour le texte en gras j'ai pas pus l'enlever.

[ Dernière édition du message le 13/04/2014 à 20:41:47 ]

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Jette un oeil un peu plus tot dans les commentaires dans un certain message où Un Afien parle d'une vieille jazzbass ;)
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il y a certainement à prendre et à laisser ou peut être quelques précisions techniques à apporter dans cet éditorial , soit dit sans arrogance .
ce qui est frappant c'est le prix du strad . mais il y aussi le phénomène de la rareté qui joue , ces violons sont rares et ça amplifie encore le prix.

cela dit , je me souviens d'avoir entendu une émission sur la lutherie violons (sur france musique si je me souviens, et ça date de quelques années déjà ) ... les gens présents étaient des experts (expertise des instruments notamment ) mais surtout deux luthiers actuels.

ils parlaient du vieillissement du bois . je me souviens d'une chose , c'est qu'au bout d'un certain temps ,irrémédiablement la sonorité des instruments anciens voire tres anciens va diminuer (ils parlaient de violons, de violoncelles principalement ) .

ce qui fait que les violons du regretté Jean-Baptiste Vuillaume , né le 7 octobre 1798 à Mirecourt et mort le 19 mars 1875 à Paris, luthier français.
seraient aujourd'hui en terme de sonorité en train de dépasser les violons du regretté Antonio Giacomo Stradivari, dit « Stradivarius » (né en 1644 à Cremona, Italie, et mort le 18 décembre 1737 dans sa ville natale, à l'âge de 93 ans), luthier italien .
cela dit ; tres subjectivement .

mais ils affirmaient qu'il y avait actuellement des luthiers contemporains capables de réaliser des instruments dont la sonorité était excellente .compter quand même 35 000 / 50 000 euros pour un violon alto de soliste .

dans mon expérience personnelle et celle de mon prof de flamenco , et comme j'ai acheté il y a 3 ans une guitare à un luthier , neuve , entierement massive , j'ai pu constater qu'au tout début , les aigus ne sonnaient pas , il fallait tirer sur le nylon ...
3 ans plus tard , c'est plus cristallin , et l'équilibre graves / aigues est plus net , je n'ai plus besoin de tirer dessus.
en fait les six premiers mois sont laborieux surtout . en effet , avec la tension exercée par les cordes , les fibres du bois se mettent en tension ,tension continue en plus .
sur la durée il faut tout un temps pour que la guitare se stabilise vraiment à ce niveau là .

quand on a l'occasion de jouer sur des flamencas qui ont entre 10 et 20 ans de service , elles sont généralement plus chantantes que les mêmes fraîchement sorties de chez le luthier .
mais certaines guitares flamencas des années soixantes sont largement surestimées , et elles ne sonnent parfois plus du tout en plus !!! mais peut être elles ne sonnaient pas au départ ... je n'étais pas né , je ne peux rien affirmer .

avec l'expérience, je ne racheterais pas une guitare flamenca neuve . je chercherais une guitare rodée , 10 à 20 ans d'âge environ . car la signature sonore de ces guitares ne se montre vraiment qu'au bout de 3 ans au moins . et le prof de flamenco en a vu défiler des tas entre ses mains pour s'en rendre compte lui aussi .

cela dit , si une guitare est ratée au départ , il y a peu de chances qu'elle s'aùéliore avec le temps .*

cela dit , concernant le prix du strad évalué à 32 millions d'euros , c'est plus une valeur de placement que le prix juste de l'instrument . le probleme des gens qui ont énormément d'argent, c'est qu'en soi, l'argent ne représente rien , il faut qu'il revète une forme particuliere , et pour lui donner une valeur , il peut être par exemple investi dans une toile de Maitre à plusieurs millions d'euros . là , ça constitue une véritable valeur (c'est un peu spécial le monde des gens fortunés ) . un strad peut faire office de "équivalent valeur capital effective" si je puis dire . c'est but le finalement . car peu de violonistes peuvent se les payer en définitive , et ces violons sont donc détenus par des non-violonistes.

le batteur de pink floyd possede une sacrée collection de bagnole dont une ferrari Gto ... elle côte toujours ses 15 millions d'euros disait-il , la derniere vendue chez sothebys a même dépassé cette côte si je me souviens bien.

voila . je ne suis pas luthier , je ne parle que de ma petite expérience , et en plus je ne connais pas spécialement les violons ,je n'en joue pas .

PS : les editoriaux de los teignos sont généralement excellents , il est malvenu je pense de critiquer avec virulence celui-ci - voire quasiment d'insulter - même si il comporte quelques parties sujettes à caution .
je ne permettrais pas cet écart . et ce n'est nullement justifié . bien qu'on puisse marquer son désaccord toutefois .


* jean-pierre coffe dit souvent "si tu congeles de la merde , à postériori , tu décongeleras de la merde" .

à moindre frais on peut aussi se faire plaisir avec un instrument .

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En france on a du pêt drôle , mais on a pas d'idées.

CANIGOU ...C'EST  FOU !!!

un jour ton tour viendra

[ Dernière édition du message le 13/04/2014 à 22:43:27 ]

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Bonsoir,
C'est la première fois que je réponds à un post sur le net. J'adore les éditos de Los Teignos que j'ai d'ailleurs hébergé dans mon studio il y a quelques années (Melodium Studio).
C'est aussi la première fois que je lie autant de bonnes réflexion sur le vintage. Alors oui le vintage ou le c'était mieux avant est omniprésent dans nos vies, je reste toujours ébahi de l'efficacité du vintage en communication. Et en studio ? je mesure depuis une dizaine d'années tous les jours les différences entre instruments récents/vieux, bas de gamme/haut de gamme, plugs/machines etc...

Mais revenons sur l'article de Los Teignos sur le test des violons.
Le test montre que des musiciens expérimentés n'arrivent pas à reconnaître un stradivarius d'un autre violon. Ce test n'affirme qu'une seule chose c'est que les luthiers d'aujourd'hui savent faire un violon qui sonne comme un stradivarius. Que voulez vous dire de plus ? il n'y a aucun débat à avoir, juste à féliciter les luthiers d'aujourd'hui car on peut imaginer qu'il y a bcp de savoir faire dans ces instruments haut de gamme. Quant à demander aux musiciens celui qui sonne le mieux est complètement idiot (pardonnes moi Los Teignos j'adore tes éditos et je continuerai à les lire). On est bien d'accord il n'y a pas de violon qui sonne mieux qu'un autre, mais qu'est-ce que c'est que ces conneries ? Los Teignos, cet édito est une blague pour nous faire réagir ? J'imagine bien qu'il y a des violons plus adaptés à la musique tsigane ou au blue Grass ou pour jouer du Ravel ou de la musique baroque. Oui il n'y a pas de magie dans un instrument, il n'y a que des caractéristiques physiques mesurables qu'on aime plus ou moins. En revanche il y a de la magie dans les êtres humains ou disons une capacité à émouvoir quelqu'un qui est difficilement mesurable et on ne dira pas d'un musicien qu'il joue mieux qu'un autre, il serait plus juste de dire qu'il nous touche plus. Le débat d'un instrument qui sonne mieux qu'un autre, n'a pas de sens, tous les instruments proposent des caractéristiques uniques et lorsqu'ils sont joués par un musicien unique, créent une esthétique unique. Y en a qui doute encore ?

Je cite "La supériorité du vintage est une connerie", oui c'est juste, c'est comme dire c'était mieux avant.
Le résultat du vintage est qu'un jeune artiste passe beaucoup plus de temps à choisir ses fringues qu'à composer une chanson. Il finira tôt ou tard par se rendre compte que c'est sa composition et son interprétation qui sont les éléments les plus importants dans un succès, le reste est secondaire. Les Beatles auraient vendu autant d'albums si ils avaient joué sur des guitares Stagg et chanté dans des micros Behringer, l'esthétique aurait été un peu différente, c'est évident, mais leur force n'est pas dans leurs instruments ou le matériel d'Abbey Road, c'est eux ! Harrison a utilisé une bonne quinzaine de guitares entre 64 et 69, pourtant son style est complètement reconnaissable et c'est ça qu'on aime.
CEPENDANT JE PREFERE LES INSTRUMENTS VINTAGE
Je peux dire tout de même que dans la majorité des cas où j'enregistre un instrument récent, il est d'une fabrication bon marché, avec des caractéristiques sonores très différentes de l'instrument qu'il est censé reproduire et présente des problèmes liés à sa qualité de fabrication, et à l'inverse dans la majeure partie des cas où j'enregistre un instrument vieux (plus de 20 ans), il est d'une fabrication plus solide avec des caractéristiques musicales souvent cohérentes et typées et présente souvent des problèmes d'usure plus ou moins grave qui entrave ses qualités intrinsèques. Sans doute que l'épreuve du temps opère une sélection naturelle et sans doute qu'on fabrique dix fois plus d'instruments cheaps en chine qu'en 1980.
Ce qui nous amène à conclure que les instruments vintage sont mieux que les récents mais en fait ils sont surtout différents des récents, oui c'est pas pareil du tout !!! Différents parce qu'il reste que les instruments qui ont pu tenir l'épreuve du temps, les autres ont disparu, différents parce que les matériaux l'étaient et différents parce que fabriqués en petite série et différents parceque les outils qui les fabriquent le sont.

Sauf si vous mettez le prix cad en moyenne trois fois plus, là il y a bcp d'instruments qui sonnent comme les vieux, ceux qu'on veut émuler.
Voilà je ne me lance pas dans une analyse du matériel de studio car si un instrument doit être un outil d'expression artistique, ce n'est pas du tout comparable à un outil de reproduction sonore dont le but est d'être le plus fidèle à ce que nos oreilles entendent. Donc pardonnes moi encore grand Teignos que j'aime à lire chaque semaine, mais tu dis quand même une grosse connerie quand je cite "Et cette démonstration sur les violons vaut très probablement pour les pianos, les guitares, les instruments à vent comme les percussions et - j’en mettrais ma main à couper - pour les amplis, les micros, les enceintes et tous les équipements technologiques" non non non le vintage est très inférieur au récent et ceci a été démontré des milliers de fois (le magnéto des beatles avait 65 db de rapport signal bruit, le convertisseur d'un petit mac est supérieur à 90db). Les gens confondent sans arrêt la qualité de la reproduction (la fidélité) et leurs gouts. Ca me fait toujours hurler de rire (sic quand même) quand les gens qui me disent que le vinyl ç'est ce qui sonne le mieux quand on sait que leur référence est la Technics SL-1200 MK2 (68db de rapport signal bruit) et qu'ils écoutent leurs titres en MP3 sur des enceintes de PC. On parle pas de qualité de reproduction sonsore, on parle de gouts, ces gens aiment le pleurage, le scintillement, la distortion etc... à moins que ce ne soit l'image de celui qui possède des vinyls. Quand à ceux qui couchent leur mix sur un magnéto après avoir mixé pendant des mois leur album sur pro tools, je hurle de rire encore plus !!!
Pourquoi voulez vous changer l'équilibre de votre mix alors que vous avez passé autant d'heures à trouver le bon équilibre, autant mixer sur un magnéto, non ?
Oui au cas où, j'en profite, il y a une différence entre une sommation analogique et sommation numérique toujours parceque le numérique est exempte de problèmes physiques (électriques), elle est plus fidèle mais les gens préfèrent l'analogique car c'est culturel.
Je suis convaincu qu'on préfère ce qu'on connaît, c'est à dire le passé, cad un son dégradé mais joliment dégradé et dont la dégradation est controlée. Quelques exemples: un U47 a effet de proximité très prononcé, et gonfle un peu le bas, manque un peu de freq très aigu par rapport à la réalité et sa courbe de réponse n'est vraiment pas très linéaire, pourtant c'est le micro le plus cher. Toutes les guitares électriques des années 50 ont des micros à bobinage à la main et donc ne peuvent pas être identiques entre elles ni linéaires sur les freq. La provenance des bois changeaient souvent pour le même modèle selon les années. Pourtant ce sont les plus chères. Les préamplis à lampe des consoles des années début 60 étaient souvent changés dans la journée car ils chauffaient trop et perdaient leur qualité. Heureusement ils ont disparus au profit de meilleurs préamplis à lampe (allemand) mais certains ingé d'Abbey Road les ont regretté car une certaine distortion amenait du caractère ! Ainsi de suite, les exemples sont innombrables, nous préférons les choses non fidèles, les choses joliment dégradées, joliment transformées et contrôlées par des oreilles artistiques.
Aujourd'hui nous sommes habitués à regarder des oeuvres en vidéo HD, des caméra qui peuvent aussi émuler du 35mm ou de la vhs ou du 8MM. Voilà il n'y a pas de débat du meilleur son, il n'y a que des référends esthétiques.