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Editorial du 5 janvier 2019 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 5 janvier 2019 : commentaires

Ayé ! L’année 2019 est officiellement là, accompagnée de son usuel cortège de voeux et de bonnes résolutions. Pour ce premier édito de l’année, l’heure sera toutefois au bilan pour l’industrie du disque qui semblerait proche de dire au revoir à la vente de musique sur supports physiques comme dématérialisés. En 2018, une étude nous informe que les ventes d’albums aux USA se seraient effondrées de 18,2%, tandis que celles des morceaux auraient chuté de 28,8%. En vis-à-vis de cela, la consommation de musique en streaming aurait augmenté de 35,4% sur la même période. Bref, le cercueil n’est sans doute pas encore complètement cloué, mais il semble bien que dans la musique comme dans le cinéma ou le monde du logiciel, on passe d’une consommation de produits à une consommation de services.

Fort heureusement pour nous, les instruments sont encore bien réels, même si les baffles se dématérialisent eux-aussi. La preuve avec la pédale BluGuitar en test cette semaine, une petite boîte bleue qui a plus d’un cabinet sous le capot.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Citation de Grebz :
C'est la grande question... Tout le monde a bien le droit de faire de la musique, mais plus il y a de musiciens, plus l'espoir de pouvoir en vivre s'amenuise.
Je fais de la musique pour moi d'abord, parce que j'y prends du plaisir.....
Je m'en fous, je fais ce que j'aime, je le fais du mieux que je peux, parfois c'est bien et parfois c'est raté.
...........


Je suis, évidemment, comme beaucoup d'entre nous ici, tout à fait 'en phase' avec ce que tu dis-là.
La question est : qu'appelle-t-on 'vivre de' (la musique, la peinture, l'écriture, etc.) ?
Certes, je ne peux pas vivre 'de' la musique (etc.), mais je ne conçois pas que je pourrais pleinement 'vivre' sans faire de la musique. (Etc.)

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

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Citation de Myazomoth :
Calvin Russell a sorti son premier disque à plus de 40 ans, par ex.

Calvin Russel, désolé je ne connais que de nom. Il est peut-être génial (je ne remets pas cela en cause, ce n'est pas ironique) mais si tu demandes à des gens dans la rue au hasard s'ils connaissent Calvin Russel, je ne suis pas sûr qu'on te réponde "oui". Bien sûr qu'on peut commencer une carrière sur le tard, mais ça reste extrêmement rare.
La dictature de la jeunesse et de la beauté est ultra-majoritaire. Pour avoir du succès, le talent est secondaire, il vaut mieux avoir une belle gueule, un marketing bien étudié et agressif, et une maison de disques qui pousse vos morceaux sur les ondes jusqu'à l'écœurement. Un succès de masse, j'entends, pas un succès de niche.

[ Dernière édition du message le 05/01/2019 à 13:57:10 ]

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Oui mais il ne s'agit plus de musique alors. Il a une belle gueule Thom Yorke ?
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Citation de patrick_g75 :
Je suis, évidemment, comme beaucoup d'entre nous ici, tout à fait 'en phase' avec ce que tu dis-là.
La question est : qu'appelle-t-on 'vivre de' (la musique, la peinture, l'écriture, etc.) ?
Certes, je ne peux pas vivre 'de' la musique (etc.), mais je ne conçois pas que je pourrais pleinement 'vivre' sans faire de la musique. (Etc.)


Vivre de la musique : avoir des revenus suffisants grâce à sa musique pour pouvoir assurer ses dépenses du quotidien (logement, nourriture, santé, transports, etc.).

Je ne considère pas la musique comme un "travail". Je veux dire que cela doit d'abord être une passion. On fait de la musique pour le plaisir de faire de la musique, et si ensuite on peut en vivre et en faire son unique métier, c'est génial. Mais c'est d'abord une passion (certains parlent de "besoin").
Mais faire de la musique pour devenir riche et célèbre sans en être passionné, je trouve que c'est de la triche. Un peu comme un commercial qui va vendre n'importe quel produit et faire croire à son futur employeur lors de son entretien d'embauche qu'il "rêve de faire partie des forces vives" d'une entreprise qui vend des clous et des boulons... Ça ou autre chose, tant qu'il y a un chèque à la fin du mois...
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Bien entendu, Grebz, j'avais bien entendu comment tu comprenais "vivre de", vivre d'une activité : gagner assez de sous grâce à elle, pour subsister au moins, et plus si affinités. C'était juste pour jouer avec les sens du verbe "vivre"...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

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Meilleurs vœux à tous,

Tiens, ca faisait longtemps que je n'avais pas acheté autan de vinyle qu'en 2018 :lol:
La musique dématérialisé (comme la VOD)a été inventé pour lutter contre le piratage. Quoi de plus simple que de pouvoir écouter/regarder tout ce qu'on veut si simplement. Mais, c'est ce principe même qui à fait chuter la vente des supports physiques. Depuis 5 ans, le vinyle fait son grand retour. Du coup, son prix ne cesse d'augmenter. Je voulais m'acheter le dernier Kravitz, 40€ le vinyle contre 10€ le cd (sans dec... "Ah, tiens, on vends plus de disques !" ).

Il y a 30 ans, les artistes faisaient des concerts pour se faire connaitre et vendre leurs albums et les billets restaient abordable. Aujourd'hui, c'est le seul moyens pour gagner sa vie, du coup, les prix d'un billet s’envolent.

En MAO, idem. on émule tout et n'importe quoi (et en plus, on le fait bien) pour des prix dérisoires. Il suffit de lire le dernier test AF sur la "BluGuitar": 16 cab dans un boitier à moins de 300 balles.

On explique à monsieur tout le monde comment mixer et masteriser sa musique soi-même et on s'étonne que les ingé-son n'ont plus de boulot. Et le plus dramatique dans l'histoire c'est que, bien souvent, ce sont ces mêmes ingé-son qui explique comment faire leur boulot.

Je suis photographe et depuis le numérique souvent on me demande: " Vous pouvez m'expliquer comment faire?".
Ben non, je suis allé à l'école, acquis mon expérience sur des années de pratiques, je ne vais pas t'expliquer comment faire mon taf.
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Citation de Frederic93 :

...........

On explique à monsieur tout le monde comment mixer et masteriser sa musique soi-même et on s'étonne que les ingé-son n'ont plus de boulot. Et le plus dramatique dans l'histoire c'est que, bien souvent, ce sont ces mêmes ingé-son qui explique comment faire leur boulot.

Je suis photographe et depuis le numérique souvent on me demande: " Vous pouvez m'expliquer comment faire?".
Ben non, je suis allé à l'école, acquis mon expérience sur des années de pratiques, je ne vais pas t'expliquer comment faire mon taf.


Je suppose, Frédéric, que tu as payé ton école ? (Où les cours t'ont été dispensés par des formateurs qui avaient de l'expérience, etc.)
Alors, oui, ça serait terrible de devoir répondre à 'monsieur tout le monde' sans être rémunéré pour tous ces bons conseils...

Pour tout dire : j'ai été enseignant et même 'formateur', et j'ai assez bien "vécu" de ces activités - qui demandent effort et compétences, et techniques et pédagogiques. Donc, je trouve ça tout à fait normal d'être rétribué pour ça.
Cependant, je reste un petit peu dubitatif devant l'usage, ici, de l'expression "monsieur tout le monde"...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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[ Dernière édition du message le 05/01/2019 à 15:11:38 ]

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Personnellement j'achète que de la musique physique et n'ai aucun abonnement à du streaming, car j'ai encore besoin d'un support physique, d'une pochette qui illustrera mes souvenirs comme certaines lorsque j'étais ado (Korn, Nirvana, Smashing Pumpkins etc) et je complète ma collection régulièrement car je peux m'offrir des albums que je ne pouvais acheter à l'époque (j'ai redécouvert Audioslave par exemple et pris une claque énorme) ...
Donc le streaming, BOF, c'est pas pour moi !
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Bonjour,
Désolé, mais en ce qui me concerne, pour la musique, que ce soit pour mes basses ou mes guitare et j’en passe par des pédales d’effet qui génère un effet Chacune et cela après les avoir testé et complètement abandonné (et revendus)toute simulation de tout poil.
Et je reste violemment attaché, à ma chaîne hi-fi (ampli Marantz p.m. 45 , HP Celestion Ditton 4,bon,1 lecteur CD je l’avoue, mais surtout un ReVox B 77)
Mes oreilles, ainsi que ma sensibilité ne sauraient trouver leur compte, ailleurs.
Bonne année à tous, et bonne musique…
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Citation :
Je ne sais pas si c'est une plaisanterie ou pas car je suis très naïf mais bon, au cas où, je réponds :
Le numérique est écrêté dans le bas et le haut au niveau fréquences à cause de la compression.


C’est une plaisanterie ? :-D

La bande passante et la dynamique du CD sont nettement supérieurs. C’est une erreur de penser que le vinyle a une bande passante infinie parce-que c’est un système analogique. Et ça se dégrade encore quand on s’approche du centre du disque vinyle.

Ensuite la séparation stéréo du vinyle est très faible (20dB). Le rapport signal bruit est faible.

Et tout ça se dégrade avec l’usure.

Bref, on peut préférer le vinyle pour sa sonorité, mais pas pour ses performances supérieures. Et on peut recopier un vinyle vers du numérique sans perte ; l’inverse n’est absolument pas vrai.

Rien qu’en comparant les contraintes de mastering entre numérique et vinyle, on voit déjà pas mal de limitations. Juste un exemple dans une discussion hier :
https://fr.audiofanzine.com/mastering/forums/t.423836,question-mastering-vinyle,post.9844213.html
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Citation de Before_ :
Personnellement j'achète que de la musique physique et n'ai aucun abonnement à du streaming, car j'ai encore besoin d'un support physique,


Pareil... et j'ai connu l'époque du 33 tours. J'y ai gagné, des disques avec des paroles écrites sur les pochettes, j'étais curieux j'avais le dico à côté de moi pour la traduction... ça m'a servi des années plus tard en voyageant, merci aux Beatles, Pink Floyd, King Crimson et tant d'autres que j'écoutais à l'époque. Les crédits, musiciens, ingés sons, producteurs etc etc, ça m'a ouvert, en dehors de la musique en elle même c'est les crédits inscrits sur la pochette des Blues Brothers qui m'ont donné envie de découvrir un peu plus la Soul et le Blues.... avec Deezer, j'suis pas sûr que j'aurai la même curiosité...
38
Et bien moi, je ne cherche surtout pas à vivre de ma musique car lier le fric et la musique est juste impossible...
Si je dois faire un lien entre ma créativité et un rendement pécuniaire cela va tourner vite au vinaigre car j'en suis complètement incapable.
Cela deviendrait une contrainte et donc, ce ne sera plus un plaisir !

Je sais, on s'en tape de mon avis mais je le donne quand même !!!!


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Citation de Musella :

Je ne suis pas d'accord avec ce qui se dessine !
On veut nous orienter vers ce système car il est le plus rentable pour eux !

On va louer de la musique, de la vidéo, du logiciel que l'on ne pourra plus écouter comme l'on veut car nous ne possédons pas, physiquement, le support

Pas souvent d'accord avec ce que tu dis, mais sur ce coup, je pense la même chose.
Les services type abonnement sont bien plus rentables et on perd les avantages de l'objet physique, le disque qu'on peut prêter, copier pour faire découvrir, le livret pour lire les paroles, etc.

Encore que, dans le genre dématérialisé, bandcamp n'est pas si mal, au moins on peut acheter l'album directement a l'artiste sans devoir attendre qu'il passe (éventuellement) en concert pas loin.

Citation de Musella :

J'imagine la bibliothèque du futur : une boîte à chaussure, remplie de cartes mémoire, collée sur le mur avec des LEDs clignotantes !

Plutôt un service (payant mensuellement) pour stocker sur le cloud les albums qu'on achète en version dématerialisée, non?

Resistance is not futile... it's voltage divided by current

40
Citation de Musella :
Et bien moi, je ne cherche surtout pas à vivre de ma musique car lier le fric et la musique est juste impossible...
Si je dois faire un lien entre ma créativité et un rendement pécuniaire cela va tourner vite au vinaigre car j'en suis complètement incapable.
Cela deviendrait une contrainte et donc, ce ne sera plus un plaisir !

Je sais, on s'en tape de mon avis mais je le donne quand même !!!!




Mais non, Musella ! on ne s'en tape pas de ton avis. Je veux dire d'abord : il ne faut jamais, jamais, se dénigrer. Surtout en public : en général, il y en a toujours assez, dans le public, qui s'en chargeront, de te dénigrer. Pas la peine d'en rajouter...
;)

Ceci étant dit, tout avis, je veux dire 'opinion', reste contestable, par sa nature d'opinion. Sauf qu'ici, dans ce que tu dis, il s'agit plus d'un 'sentiment' que d'une 'opinion', justement. Et, pour le coup, tout 'sentiment' est, par nature, incontestable. Je veux dire que (hors expression mensongère bien sûr), on ne peut rien opposer de raisonné à celui qui exprime juste son sentiment. Celui qui le ressent est le seul à en avoir, en lui-même et pour lui-même, la vraie raison.
Donc, toi, tu ne pourrais pas faire de la musique et en même temps être payé pour la faire. Il n'y a rien à opposer à cela. On peut juste être heureux que tous ces musiciens (à succès ou bien confidentiels), que nous aimons, ne se sont pas retenus, eux, de "musiquer" parce qu'ils auraient été "payés pour".

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

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Cette histoire de dématérialisation m'intéresse au plus haut point, surtout en ce qui concerne la musique qui est un art, par essence-même, de courants d'air(s), donc immatériel. Quel que soit le support que nous avons en face de nous, musiciens en live, disque (peu importe l'époque), radio ou télé, le résultat ne sera toujours et en définitive que des sons flottant dans l'air. Parmi tous les arts, majeurs ou mineurs, c'est bien le seul qui ne vit que dans son immatérialité. Posséder un bon vieux vinyle d'un côté et la meilleure chaîne du monde de l'autre, ne produiront leur effet qu'au moment où la musique en sortira.
À partir du moment où la musique a commencé à être pensée par un compositeur pour être transmise via un support (partition, MAO ou autre), elle a été nécessairement matérialisée puis rematérialisée en live ou enregistrement physique pour redevenir ce qu'elle était à sa source, un courant d'air.
C'est ce qu'exprime à merveille cette histoire (j'en ai oublié la source) du premier enregistrement vocal enfermé et transporté à toute allure dans une boîte pour être ouverte devant son royal destinataire. Évidemment, à l'ouverture, seul le silence en est sorti.
J'évite prudemment de parler (un peu quand même) de la représentation graphique, quel qu'en soit le support, de ce que nous voyons. En effet, il y a bien aussi dématérialisation de l'objet lui-même. Jusqu'à lui voler son âme, comme disaient les Indiens d'Amérique. Si on peut toucher la photo d'une personne, on est bien d'accord que ce n'est pas la personne elle-même que l'on touche. Et pourtant, cette représentation (son âme ?) peut nous toucher.
Pour conclure, comme disait Musset : "Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse".

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Citation de patrick_g75 :
Citation de Musella :
Et bien moi, je ne cherche surtout pas à vivre de ma musique car lier le fric et la musique est juste impossible...
Si je dois faire un lien entre ma créativité et un rendement pécuniaire cela va tourner vite au vinaigre car j'en suis complètement incapable.
Cela deviendrait une contrainte et donc, ce ne sera plus un plaisir !

Je sais, on s'en tape de mon avis mais je le donne quand même !!!!




Mais non, Musella ! on ne s'en tape pas de ton avis. Je veux dire d'abord : il ne faut jamais, jamais, se dénigrer. Surtout en public : en général, il y en a toujours assez, dans le public, qui s'en chargeront, de te dénigrer. Pas la peine d'en rajouter...
;)

Ceci étant dit, tout avis, je veux dire 'opinion', reste contestable, par sa nature d'opinion. Sauf qu'ici, dans ce que tu dis, il s'agit plus d'un 'sentiment' que d'une 'opinion', justement. Et, pour le coup, tout 'sentiment' est, par nature, incontestable. Je veux dire que (hors expression mensongère bien sûr), on ne peut rien opposer de raisonné à celui qui exprime juste son sentiment. Celui qui le ressent est le seul à en avoir, en lui-même et pour lui-même, la vraie raison.
Donc, toi, tu ne pourrais pas faire de la musique et en même temps être payé pour la faire. Il n'y a rien à opposer à cela. On peut juste être heureux que tous ces musiciens (à succès ou bien confidentiels), que nous aimons, ne se sont pas retenus, eux, de "musiquer" parce qu'ils auraient été "payés pour".



Oui, tu as parfaitement raison mais c'est que je suis totalement incapable d'intégrer la notion de fric dans une passion parce que, cela tue la passion !
Pour moi, le meilleur moyen de continuer à faire de la musique, c'est justement de n'en tirer aucun argent !
C'est bizarre, très certainement, mais je ne sais pas faire autrement !

Quand aux "sentiments", tu as parfaitement raison.
C'est pour cela que je n'ai pas pu exercer en psychologie. Je mettais trop de coeur à ma tâche et c'est pas bon du tout, surtout, dans ce domaine !
C'est pour cela aussi que je me suis mis à mon compte, parce que tous mes patrons successifs me reprochaient de trop bien faire, d'être perfectionniste.

C'est pour cela que lorsque je parle d'un sujet ici ou ailleurs, je précise tout le temps : "je pense que, pour ma part etc..." je ne dis pas avoir raison et je n'impose jamais mon avis sauf en terme de maltraitance animale.


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En gros ce que je pourrais dire c'est que dans cette histoire de "dématérialisation" on veut faire de nous des vaches à lait.
Une entreprise qui peut s'organiser à faire entrer son fric par mensualisation est bien plus prévisible et crédible qu'une entreprise qui vendrait des objets car justement, dans ce cas, la vente n'est pas faite et reste souvent incertaine et imprévisible.
Encourager ces mensualisations, ne peut qu'être néfaste pour nous parce que l'on donne du pouvoir à des groupes industriels qui ne cesseront de vouloir grandir et d'imposer des idées en inadéquation avec nos intérêts d'une vie meilleure.
Forcement à un moment, il y a dérapage car l'appât du fric devient trop présent alors soit il n'y a plus de services, soit il n'y a plus de dialogue, d'interlocuteurs etc...
On peut prendre un exemple : les fournisseurs d'accès Internet : ils n'entretiennent jamais les lignes convenablement mais ils prennent le fric des gens quand même. En cas de panne ils vont rafistoler plutôt que de réparer pour gagner encore plus de fric.
Ils ont pourtant obligation de changer les lignes, de réparer convenablement mais s'ils devaient réparer tout ce qui ne va pas, ils gagneraient moins de fric et ce n'est pas ce que les actionnaires veulent.
La ligne physique est là, ammortie depuis des lustres et grassement payées par les impôts... ils y font passer des tas de "datas", tous les jours et leur intérêt est justement de tirer aux max et dépenser moins en réparation pour se remplir la panse !

Quelle différence entre fabriquer un vinyle, un CD et vendre un fichier dématérialisé ?
On s’acquitte de gaspiller du fric en matière première et on gagne encore du fric en vendant, revendant encore et encore le même fichier stocker sur un serveur !

Maintenant, si on regarde de plus près : Deezer. Tu payes pour écouter mais à aucun moment tu ne possèdes un fichier de tes chansons, encore moins un support physique. Cela veut dire que lorsque soit tu n'as plus internet soit plus de batterie dans ton Android ou Apple, ou tout simplement plus d'Android ou d'ordinateur, ben ta musique, tu peux te la glisser derrière l'oreille ! Tu payes pour de l'air, du vent.

Et là, je ne suis pas d'accord !

Avec un vinyle ou un CD, je peux écouter quand je veux et même si je n'ai plus l'appareil pour écouter, j'ai le support, bien sagement gardé dans un endroit !

C'est une notion de propriété, c'est vrai, mais il ne faut pas oublié qu'à la base, on a payé pour quelque chose, pas pour rien !

[ Dernière édition du message le 06/01/2019 à 02:40:43 ]

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Hors sujet :
J'ai une idée sordide qui me vient à l'esprit et qui vient argumenter l'idée que les industriels sont prêt à tout pour gagner encore plus de fric, même au delà du raisonnable !
Les industriel de la viande animale : Pour ne rien perdre du tout et faire du fric à tous les niveaux, ils vont broyer les os, la peau, les sabots, les becs des poulets, les crête, les pattes etc.. pour en faire une mélasse qu'ils vont transformer en nuggets, en steak hachés, en préparation culinaire...
Si ce n'est pas un bel exemple d'un dérapage orienté pognon, il n'y a plus rien à dire !


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Hors sujet :
IL parait même qu'ils voudraient nous faire bouffer des insectes au prix du caviar :volatil:
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Citation :
Maintenant, si on regarde de plus près : Deezer. Tu payes pour écouter mais à aucun moment tu ne possèdes un fichier de tes chansons, encore moins un support physique. Cela veut dire que lorsque soit tu n'as plus internet soit plus de batterie dans ton Android ou Apple, ou tout simplement plus d'Android ou d'ordinateur, ben ta musique, tu peux te la glisser derrière l'oreille ! Tu payes pour de l'air, du vent.


Voilà ! D'ailleurs on va bientôt payer pour de l'air...
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Ah mais c'est déjà payant, éco taxe toussa...
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Myazomoth,
Citation :
Voilà ! D'ailleurs on va bientôt payer pour de l'air...

C'est bien ce que je disais, non ? La musique, ce n'est que du vent !

Musella,
qu'on nous prenne pour des vaches à lait, quoi de neuf sous les topics ? C'est le principe de toute économie, non ? Sans producteur, pas de consommateur, et vice versa.

Citation :
Pour moi, le meilleur moyen de continuer à faire de la musique, c'est justement de n'en tirer aucun argent !

Est-ce qu'enseigner la musique — mon cas depuis 36 ans — et donc en vivre, est faire de la musique ? C'est une vraie question. Peut-on avoir choisi cette voie sans un minimum de passion ?

Citation :
Quelle différence entre fabriquer un vinyle, un CD et vendre un fichier dématérialisé ?
On s’acquitte de gaspiller du fric en matière première et on gagne encore du fric en vendant, revendant encore et encore le même fichier stocké sur un serveur !

Alors, que penser des œuvres "stockées" depuis des centaines d'années sur des partitions et qu'on nous revend à longueur de concert de musique classique ? La matière première, le papier, quand elle n'est pas lue directement sur tablette, a été depuis longtemps amortie. Plus aucun droit d'auteur. On ne paie que la prestation des musiciens et les frais de la salle. Là aussi, il y a producteurs et consommateurs. Les concerts gratuits style flashmob ou ceux du 21 juin ne peuvent exister que parce que, par ailleurs, les musiciens sont rémunérés. Tout se vend, même le vent.
Là où il peut y avoir écœurement dans le domaine, c'est quant à la répartition des gains dans l'industrie musicale. Mais somme toute, pas différemment des gains d'un Carlos Gohsn alors que ce n'est pas lui qui travaille sur les chaînes d'assemblages. Les lois de l'économie sont strictement les mêmes partout où il y a vente et achat. Si "Le bon coin" existe, c'est qu'on préfère tirer un bénéfice, aussi minime soit-il, du moindre objet vendu. Ou alors, il y a Emmaüs. Mais si on peut donner, c'est qu'on peut déjà se le permettre. Je ne voix pas un mendiant y aller donner son maigre pécule juste par charité chrétienne.
Qu'on n'aille pas croire que je fais l'apologie de cette société de con-sommation. Ceux qui m'ont lu en connaissent mon aversion. Mais, comment faire autrement ? Soit on remet tout par terre, on refait 89 (mais en beaucoup mieux car, franchement, ça na pas été une réussite), avec ou sans gilets jaunes, soit on accepte d'en faire partie en achetant nos instruments, logiciels et tout matériel musical qui alimente cette industrie, soit on descend dans la rue, sans gilet (en hiver, c'est quand même préférable) et on pousse la goualante en espérant une divine obole.
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Citation de Myazomoth :
Citation :
Maintenant, si on regarde de plus près : Deezer. Tu payes pour écouter mais à aucun moment tu ne possèdes un fichier de tes chansons, encore moins un support physique. Cela veut dire que lorsque soit tu n'as plus internet soit plus de batterie dans ton Android ou Apple, ou tout simplement plus d'Android ou d'ordinateur, ben ta musique, tu peux te la glisser derrière l'oreille ! Tu payes pour de l'air, du vent.


Voilà ! D'ailleurs on va bientôt payer pour de l'air...


Hummm....
Justement deezer propose de « synchroniser » la musique que l’on veut pouvoir écouter hors-ligne, donc quand tu n’as plus internet tu peux tjs écouter les titres que tu as choisi de « garder » sur ton tel/tablette/ordi.
Le probleme commence le jour ou tu arretes ton abonnement.
Et pour ce qui est du probleme de ne plus avoir de batterie ou plus de tablette sous la main, j’avais le même probleme avec mon walkman dans les 90´s, quand j’avais plus de piles ou quand je l’oubliais chez moi je pouvais pas écouter de musique... pourtant j’avais bien acheté mes K7 « matérielles »

Bref, je suis d’accord à 150% avec vous sur les derives du streaming mais là vos arguments sont moyens.
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Copier des K7 pour le walkman ça va tout seul... Par contre copier sur un support durable spotify, deezer et autre source numérique on sent rapidement la limite des vieux :-D
Bon je vais évité de parler du bluetooth qui évite de trimbaler des 45 tours dans la bagnole, sous la douche, ou a côté du barbecue, on est carrément dans le future :8O:

[ Dernière édition du message le 06/01/2019 à 09:41:47 ]