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Sujet Editorial du 5 janvier 2019 : commentaires

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1 Editorial du 5 janvier 2019 : commentaires

Ayé ! L’année 2019 est officiellement là, accompagnée de son usuel cortège de voeux et de bonnes résolutions. Pour ce premier édito de l’année, l’heure sera toutefois au bilan pour l’industrie du disque qui semblerait proche de dire au revoir à la vente de musique sur supports physiques comme dématérialisés. En 2018, une étude nous informe que les ventes d’albums aux USA se seraient effondrées de 18,2%, tandis que celles des morceaux auraient chuté de 28,8%. En vis-à-vis de cela, la consommation de musique en streaming aurait augmenté de 35,4% sur la même période. Bref, le cercueil n’est sans doute pas encore complètement cloué, mais il semble bien que dans la musique comme dans le cinéma ou le monde du logiciel, on passe d’une consommation de produits à une consommation de services.

Fort heureusement pour nous, les instruments sont encore bien réels, même si les baffles se dématérialisent eux-aussi. La preuve avec la pédale BluGuitar en test cette semaine, une petite boîte bleue qui a plus d’un cabinet sous le capot.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Cette histoire de dématérialisation m'intéresse au plus haut point, surtout en ce qui concerne la musique qui est un art, par essence-même, de courants d'air(s), donc immatériel. Quel que soit le support que nous avons en face de nous, musiciens en live, disque (peu importe l'époque), radio ou télé, le résultat ne sera toujours et en définitive que des sons flottant dans l'air. Parmi tous les arts, majeurs ou mineurs, c'est bien le seul qui ne vit que dans son immatérialité. Posséder un bon vieux vinyle d'un côté et la meilleure chaîne du monde de l'autre, ne produiront leur effet qu'au moment où la musique en sortira.
À partir du moment où la musique a commencé à être pensée par un compositeur pour être transmise via un support (partition, MAO ou autre), elle a été nécessairement matérialisée puis rematérialisée en live ou enregistrement physique pour redevenir ce qu'elle était à sa source, un courant d'air.
C'est ce qu'exprime à merveille cette histoire (j'en ai oublié la source) du premier enregistrement vocal enfermé et transporté à toute allure dans une boîte pour être ouverte devant son royal destinataire. Évidemment, à l'ouverture, seul le silence en est sorti.
J'évite prudemment de parler (un peu quand même) de la représentation graphique, quel qu'en soit le support, de ce que nous voyons. En effet, il y a bien aussi dématérialisation de l'objet lui-même. Jusqu'à lui voler son âme, comme disaient les Indiens d'Amérique. Si on peut toucher la photo d'une personne, on est bien d'accord que ce n'est pas la personne elle-même que l'on touche. Et pourtant, cette représentation (son âme ?) peut nous toucher.
Pour conclure, comme disait Musset : "Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse".

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Citation de patrick_g75 :
Citation de Musella :
Et bien moi, je ne cherche surtout pas à vivre de ma musique car lier le fric et la musique est juste impossible...
Si je dois faire un lien entre ma créativité et un rendement pécuniaire cela va tourner vite au vinaigre car j'en suis complètement incapable.
Cela deviendrait une contrainte et donc, ce ne sera plus un plaisir !

Je sais, on s'en tape de mon avis mais je le donne quand même !!!!




Mais non, Musella ! on ne s'en tape pas de ton avis. Je veux dire d'abord : il ne faut jamais, jamais, se dénigrer. Surtout en public : en général, il y en a toujours assez, dans le public, qui s'en chargeront, de te dénigrer. Pas la peine d'en rajouter...
;)

Ceci étant dit, tout avis, je veux dire 'opinion', reste contestable, par sa nature d'opinion. Sauf qu'ici, dans ce que tu dis, il s'agit plus d'un 'sentiment' que d'une 'opinion', justement. Et, pour le coup, tout 'sentiment' est, par nature, incontestable. Je veux dire que (hors expression mensongère bien sûr), on ne peut rien opposer de raisonné à celui qui exprime juste son sentiment. Celui qui le ressent est le seul à en avoir, en lui-même et pour lui-même, la vraie raison.
Donc, toi, tu ne pourrais pas faire de la musique et en même temps être payé pour la faire. Il n'y a rien à opposer à cela. On peut juste être heureux que tous ces musiciens (à succès ou bien confidentiels), que nous aimons, ne se sont pas retenus, eux, de "musiquer" parce qu'ils auraient été "payés pour".



Oui, tu as parfaitement raison mais c'est que je suis totalement incapable d'intégrer la notion de fric dans une passion parce que, cela tue la passion !
Pour moi, le meilleur moyen de continuer à faire de la musique, c'est justement de n'en tirer aucun argent !
C'est bizarre, très certainement, mais je ne sais pas faire autrement !

Quand aux "sentiments", tu as parfaitement raison.
C'est pour cela que je n'ai pas pu exercer en psychologie. Je mettais trop de coeur à ma tâche et c'est pas bon du tout, surtout, dans ce domaine !
C'est pour cela aussi que je me suis mis à mon compte, parce que tous mes patrons successifs me reprochaient de trop bien faire, d'être perfectionniste.

C'est pour cela que lorsque je parle d'un sujet ici ou ailleurs, je précise tout le temps : "je pense que, pour ma part etc..." je ne dis pas avoir raison et je n'impose jamais mon avis sauf en terme de maltraitance animale.


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En gros ce que je pourrais dire c'est que dans cette histoire de "dématérialisation" on veut faire de nous des vaches à lait.
Une entreprise qui peut s'organiser à faire entrer son fric par mensualisation est bien plus prévisible et crédible qu'une entreprise qui vendrait des objets car justement, dans ce cas, la vente n'est pas faite et reste souvent incertaine et imprévisible.
Encourager ces mensualisations, ne peut qu'être néfaste pour nous parce que l'on donne du pouvoir à des groupes industriels qui ne cesseront de vouloir grandir et d'imposer des idées en inadéquation avec nos intérêts d'une vie meilleure.
Forcement à un moment, il y a dérapage car l'appât du fric devient trop présent alors soit il n'y a plus de services, soit il n'y a plus de dialogue, d'interlocuteurs etc...
On peut prendre un exemple : les fournisseurs d'accès Internet : ils n'entretiennent jamais les lignes convenablement mais ils prennent le fric des gens quand même. En cas de panne ils vont rafistoler plutôt que de réparer pour gagner encore plus de fric.
Ils ont pourtant obligation de changer les lignes, de réparer convenablement mais s'ils devaient réparer tout ce qui ne va pas, ils gagneraient moins de fric et ce n'est pas ce que les actionnaires veulent.
La ligne physique est là, ammortie depuis des lustres et grassement payées par les impôts... ils y font passer des tas de "datas", tous les jours et leur intérêt est justement de tirer aux max et dépenser moins en réparation pour se remplir la panse !

Quelle différence entre fabriquer un vinyle, un CD et vendre un fichier dématérialisé ?
On s’acquitte de gaspiller du fric en matière première et on gagne encore du fric en vendant, revendant encore et encore le même fichier stocker sur un serveur !

Maintenant, si on regarde de plus près : Deezer. Tu payes pour écouter mais à aucun moment tu ne possèdes un fichier de tes chansons, encore moins un support physique. Cela veut dire que lorsque soit tu n'as plus internet soit plus de batterie dans ton Android ou Apple, ou tout simplement plus d'Android ou d'ordinateur, ben ta musique, tu peux te la glisser derrière l'oreille ! Tu payes pour de l'air, du vent.

Et là, je ne suis pas d'accord !

Avec un vinyle ou un CD, je peux écouter quand je veux et même si je n'ai plus l'appareil pour écouter, j'ai le support, bien sagement gardé dans un endroit !

C'est une notion de propriété, c'est vrai, mais il ne faut pas oublié qu'à la base, on a payé pour quelque chose, pas pour rien !

[ Dernière édition du message le 06/01/2019 à 02:40:43 ]

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Hors sujet :
J'ai une idée sordide qui me vient à l'esprit et qui vient argumenter l'idée que les industriels sont prêt à tout pour gagner encore plus de fric, même au delà du raisonnable !
Les industriel de la viande animale : Pour ne rien perdre du tout et faire du fric à tous les niveaux, ils vont broyer les os, la peau, les sabots, les becs des poulets, les crête, les pattes etc.. pour en faire une mélasse qu'ils vont transformer en nuggets, en steak hachés, en préparation culinaire...
Si ce n'est pas un bel exemple d'un dérapage orienté pognon, il n'y a plus rien à dire !


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Hors sujet :
IL parait même qu'ils voudraient nous faire bouffer des insectes au prix du caviar :volatil:
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Citation :
Maintenant, si on regarde de plus près : Deezer. Tu payes pour écouter mais à aucun moment tu ne possèdes un fichier de tes chansons, encore moins un support physique. Cela veut dire que lorsque soit tu n'as plus internet soit plus de batterie dans ton Android ou Apple, ou tout simplement plus d'Android ou d'ordinateur, ben ta musique, tu peux te la glisser derrière l'oreille ! Tu payes pour de l'air, du vent.


Voilà ! D'ailleurs on va bientôt payer pour de l'air...
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Ah mais c'est déjà payant, éco taxe toussa...
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Myazomoth,
Citation :
Voilà ! D'ailleurs on va bientôt payer pour de l'air...

C'est bien ce que je disais, non ? La musique, ce n'est que du vent !

Musella,
qu'on nous prenne pour des vaches à lait, quoi de neuf sous les topics ? C'est le principe de toute économie, non ? Sans producteur, pas de consommateur, et vice versa.

Citation :
Pour moi, le meilleur moyen de continuer à faire de la musique, c'est justement de n'en tirer aucun argent !

Est-ce qu'enseigner la musique — mon cas depuis 36 ans — et donc en vivre, est faire de la musique ? C'est une vraie question. Peut-on avoir choisi cette voie sans un minimum de passion ?

Citation :
Quelle différence entre fabriquer un vinyle, un CD et vendre un fichier dématérialisé ?
On s’acquitte de gaspiller du fric en matière première et on gagne encore du fric en vendant, revendant encore et encore le même fichier stocké sur un serveur !

Alors, que penser des œuvres "stockées" depuis des centaines d'années sur des partitions et qu'on nous revend à longueur de concert de musique classique ? La matière première, le papier, quand elle n'est pas lue directement sur tablette, a été depuis longtemps amortie. Plus aucun droit d'auteur. On ne paie que la prestation des musiciens et les frais de la salle. Là aussi, il y a producteurs et consommateurs. Les concerts gratuits style flashmob ou ceux du 21 juin ne peuvent exister que parce que, par ailleurs, les musiciens sont rémunérés. Tout se vend, même le vent.
Là où il peut y avoir écœurement dans le domaine, c'est quant à la répartition des gains dans l'industrie musicale. Mais somme toute, pas différemment des gains d'un Carlos Gohsn alors que ce n'est pas lui qui travaille sur les chaînes d'assemblages. Les lois de l'économie sont strictement les mêmes partout où il y a vente et achat. Si "Le bon coin" existe, c'est qu'on préfère tirer un bénéfice, aussi minime soit-il, du moindre objet vendu. Ou alors, il y a Emmaüs. Mais si on peut donner, c'est qu'on peut déjà se le permettre. Je ne voix pas un mendiant y aller donner son maigre pécule juste par charité chrétienne.
Qu'on n'aille pas croire que je fais l'apologie de cette société de con-sommation. Ceux qui m'ont lu en connaissent mon aversion. Mais, comment faire autrement ? Soit on remet tout par terre, on refait 89 (mais en beaucoup mieux car, franchement, ça na pas été une réussite), avec ou sans gilets jaunes, soit on accepte d'en faire partie en achetant nos instruments, logiciels et tout matériel musical qui alimente cette industrie, soit on descend dans la rue, sans gilet (en hiver, c'est quand même préférable) et on pousse la goualante en espérant une divine obole.
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Citation de Myazomoth :
Citation :
Maintenant, si on regarde de plus près : Deezer. Tu payes pour écouter mais à aucun moment tu ne possèdes un fichier de tes chansons, encore moins un support physique. Cela veut dire que lorsque soit tu n'as plus internet soit plus de batterie dans ton Android ou Apple, ou tout simplement plus d'Android ou d'ordinateur, ben ta musique, tu peux te la glisser derrière l'oreille ! Tu payes pour de l'air, du vent.


Voilà ! D'ailleurs on va bientôt payer pour de l'air...


Hummm....
Justement deezer propose de « synchroniser » la musique que l’on veut pouvoir écouter hors-ligne, donc quand tu n’as plus internet tu peux tjs écouter les titres que tu as choisi de « garder » sur ton tel/tablette/ordi.
Le probleme commence le jour ou tu arretes ton abonnement.
Et pour ce qui est du probleme de ne plus avoir de batterie ou plus de tablette sous la main, j’avais le même probleme avec mon walkman dans les 90´s, quand j’avais plus de piles ou quand je l’oubliais chez moi je pouvais pas écouter de musique... pourtant j’avais bien acheté mes K7 « matérielles »

Bref, je suis d’accord à 150% avec vous sur les derives du streaming mais là vos arguments sont moyens.
50
Copier des K7 pour le walkman ça va tout seul... Par contre copier sur un support durable spotify, deezer et autre source numérique on sent rapidement la limite des vieux :-D
Bon je vais évité de parler du bluetooth qui évite de trimbaler des 45 tours dans la bagnole, sous la douche, ou a côté du barbecue, on est carrément dans le future :8O:

[ Dernière édition du message le 06/01/2019 à 09:41:47 ]