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Sujet Editorial du 6 avril 2019 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 6 avril 2019 : commentaires

Fuck you I won't do what you tell me!Tandis que Rammstein doit expliquer de l’autre côté du Rhin que sa chanson Deutschland et son clip adolescent ne servent en rien l’idéologie nazie, en France, c’est le chanteur pour parents Aldebert qui doit se justifier du texte de Pour louper l’école qui, selon des parents d'élèves et un syndicat de police qui porte plainte, « inciterait à commettre un crime ». Autant dire qu’à ce rythme, les textes puissants de Kendji Girac vont bientôt faire figure de modèles pour les chanteurs qui ne veulent pas faire de vagues, même s’il faut bien l’avouer, être artiste, c’est précisément faire des vagues, qu’elles soient drôles, émouvantes, violentes ou engagées. Bref, quelques années après que tout le monde a bien été Charlie avec sa petite bougie à la main, il s’agira de ne pas oublier tout ce qui fut dit alors sur la liberté d’expression, sur son importance, avant d'aller la défendre en chaussant ses in-ears et en empoignant sa guitare pour rentrer dans un ampli Boss ou un simulateur d’ampli logiciel Positive Grid.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Cette chanson n’est pas forcément ma préférée chez Aldebert mais elle m’évoque tout de même bien des souvenirs d’enfants : moi en slip sous la pluie glacée de novembre, dans la cour de notre pavillon de banlieue, et bouffant du dentifrice en espérant avoir de la fièvre pour rater l’école. Plus tard, je me souviens aussi de potes appelant le lycée pour signaler une alerte à la bombe dans l’espoir d’annuler un bac blanc. Bref, c’est un truc d’enfant que de jouer avec les lignes de l’interdit à un moment de la vie où se construit le sens moral et civique, et on ne construit pas ce sens uniquement en disant ce qu’il faut faire mais en évoquant aussi ce qu’il ne faut pas faire, d’autant que l’enfant passe des interdits familiaux à ceux de la société. Si tout cela est fait avec humour comme c'est le cas avec Aldebert, alors c'est d’autant que plus simple de mettre une distance propice à la réflexion.

Et chez Renaud, Pierre Perret, Brassens ou Brel, comme chez tant d’autres, on trouvera ça et là des propos qui n'ont certainement pas pour visée d'être des guides de bonne conduite, bien au contraire. Mon fils a récemment chanté le déserteur de Vian avec sa classe au sein d’un groupement de chansons sur la guerre, une chanson où le narrateur dit ouvertement qu’il va tirer sur des gendarmes, une chanson qui continue de poser problème à certains. Or, j’étais ravi de ce choix au milieu de la Marseillaise, de Mercy de Madame Monsieur : non pas que je veuille l’élever comme un déserteur ou comme un esprit rebelle à toute idée de devoir ou de patriotisme, mais que la chanson a été l’occasion d’une belle conversation sur la guerre en général et les rapports complexes entre un citoyen, un état et ce qui est juste. Je lui ai raconté le pantalon rouge, et cette nuit de Noel où Français et Allemands ont chanté dans les tranchée en 14-18 (ce que l'armée condamne toujours officiellement), nous avons parlé d’Harry Potter par rapport à la France de 1940, et du distinguo souvent difficile à appréhender entre résistance et terrorisme, et forcément de là, nous avons reparlé de l'histoire contemporaine qui imprègne sa vie d'enfant, des gilets jaunes au Bataclan en passant par la Syrie. Voilà, tout cela en partant d'une chanson de Vian qui fait désormais partie de sa culture, non comme une règle morale, mais comme une matière à réflexion. Merci à Vian pour l'avoir écrite, merci à son institutrice pour lui avoir appris.

Mon fils chanterait une chanson où l’on fait pipi sur un policier ? Et alors ? Il le ferait avec la même truculence qu’en détournant gauloisement des chansons d’enfants avec ses copains, comme l'ont fait des millions d'enfant avant lui, ces mêmes chansons qu’on chante depuis la nuit des temps et qui n’ont pourtant rien d’enfantin (relisez les paroles d’Au clair de la lune, des marches du palais). Et alors on pourrait aussi parler du métier de policier. Mais je n’aurais aucune crainte concernant "l’incitation au crime" de la chanson car depuis qu’il est né, je lui ai répété qu’on ne faisait pas pipi n’importe où et encore moins sur quelqu'un. Penser qu'après avoir entendu Aldebert des cohortes d’enfants vont se mettre à pisser sur le forces de l’ordre, c'est donc d’une bêtise ahurissante vu que l’une des premières choses qu'on apprend à un enfant, c'est précisément à contrôler son pipi et son caca, et que c'est bien pour cela que l'évocation des excréments les fait hurler de rire pendant les premières années de leur vie.

Du coup, que cette chanson puisse servir de support pédagogique me semble tout à fait concevable vu qu’il revient aux instituteurs d’assurer l'éducation civique des enfants et qu'un texte listant avec humour quantité d’interdits peut constituer une bonne base de discussion : comprendre les interdits, comprendre ce qui relève du fantasme, c’est aussi appréhender ce qui relève du devoir ou de la réalité. Et je suis effaré de voir des gens monter au créneau sans avoir vu la séquence pédagogique dans laquelle s'insère cette chanson.

C'est pour moi le même procès débile qu'on avait fait à Judas Priest en les accusant d'incitation au suicide, ou aux auteurs d'un jeu vidéo qui aurait incité un gamin à une tuerie dans son collège. Un gamin ne tue pas parce qu'il joue à un jeu vidéo et ne se suicide pas parce qu'il a entendu une chanson : il le fait parce que son éducation l'a amené à ça.

Enfin, il me semble que le procès que l'on fait à la chanson d'Aldebert relève de la même idiotie que la querelle du Cid, du jugement moral qu'on a appliqué à Thérèse Raquin de Zola, ou au Bovary de Flaubert, exigeant de la morale dans l'art alors que les deux n'ont strictement rien à voir. Nous sommes hélas victimes ici des conséquences de l'industrialisation, de la chute des idéaux politiques et d'une évolution particulière du statut de l'artiste au sein de la société à des fins mercantiles. Ce dernier est en effet devenu avec le footballeur un modèle alors qu'il s'est tenu pendant des siècles à la marge de la société et que c'est là qu'était sa vraie place comme la lui attribuait Platon pour d'autres raisons (pour Platon, le poète était un travestisseur de vérité qui ne devait pas intervenir dans la Chose Publique, tandis qu'Aristote a montré l'intérêt social de l'art pour la bonne santé d'un peuple), dans cette distance et cette altitude qui lui permet de s'exprimer librement sans qu'on attende de lui qu'il se comporte comme un guide politique.

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[ Dernière édition du message le 09/04/2019 à 09:53:47 ]

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Plus que l’aseptisation demandée à l'artiste à des fins commerciales, moi j'ai surtout l'impression qu'on est rentré dans une ère victimaire, où se poser en victime donne gratuitement une caisse de résonance dans notre société que tout le monde se sent offusquer juste pour qu'on parle un peu d'eux.
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Citation de Myckaël :

1 ) Est-ce que la chanson pour enfant était à ce point en friche ? C'est vous donner un devoir de ménage dont elle n'avait certes pas besoin.
2) Plaire aussi aux parents. Qui instruit-on : les élèves ou leurs parents ? La vraie question de fond est : qui paie le CD à acheter ? Et nous aurons la réponse de ce besoin commercial de second degré. Je sais bien que les artistes doivent vivre, mais pas au prix de vendre leur âme aux marchands du Temple. Anne Sylvestre a su faire la part des choses avec deux répertoires bien distincts. Un pour enfants plein de poésie, l'autre pour adultes. Jean-Naty Boyer, l'un des pionniers de la chanson pour enfants, a écrit des incontournables toujours au répertoire dans les écoles. Idem pour Henri Dès qui a su remplir des Olympia pendant des années sans aucune chanson racoleuse. Même degré de qualité chez Alain Schneider, Carmen Campagne, Pierre Lozère, Philippe Chatel, Pierre Chêne, l'inénarrable Steve Waring, Hervé Christiani, Graeme Allwright, Michèle Bernard, Mannick et Akepsimas, Baby Boom, Pierre Batt, Yves Duteil, Marie Henchoz, Monsieur Nô, Pierre Perret, Robinson, et bien d'autres. Ah ! quelle friche à raser !
Pardon, mais on ne peut pas se permettre de faire rentrer n'importe quoi dans la tête de nos élèves. La télé s'en charge pour nous.
3 ) "pleine de second degré" et "deux niveaux de lecture" = redondance.
4 ) Comptez sur moi pour vous faire une contre-publicité au catalogue des écoles de la ville de Paris !


Cher Myckaël,

Tant d'assurance et tant de références m'impressionnent, je ne peux que vous vouvoyer. La critique est aisée, contrairement à la création et à la production. Quant à la reconnaissance du public, elle, se construit année après années, sans concession artistique contrairement à vos insinuations, car on ne trompe pas le public. Pour finir, la reconnaissance de ses pairs s'obtient après avoir passé toutes ces épreuves précédentes, dont la plus belle illustration est le prix Sacem reçu l'an dernier, à l'initiative des sociétaires (https://aide-aux-projets.sacem.fr/actualites/concerts/guillaume-aldebert-1er-laureat-du-grand-prix-sacem-du-repertoire-jeune-public). D'ailleurs, ne vous en déplaise, parmi les artistes que vous citez, Anne Sylvestre et Steve Waring nous ont fait l'honneur de participer au premier opus d'enfantillages alors que nous n'étions rien dans le petit monde musical du jeune public. Ce sont d'ailleurs de merveilleux souvenirs de studio pour moi qui ai été bercé par les fabulettes et qui chantait à tue tête "le matou revient' dans mes jeunes années.

Une fois de plus, vous n'aimez pas notre musique, c'est votre plus grand droit et je le respecte... J'espère juste que vous avez fait l'effort d'aller écouter d'autres extraits pour vous faire une idée plus précise, comme j'ai moi même fait l'effort d'écouter plusieurs titres de votre production musicale pour savoir à qui j'avais affaire.

Je n'aime pas les débats sur les forums, pas plus que je n'aime répondre à chaud. Vous êtes probablement une personne charmante et la discussion se passerait certainement différemment autour d'une table.

Bien à vous,
Christophe

[ Dernière édition du message le 09/04/2019 à 14:52:54 ]

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Double félicitations à Zetouf :

D’une part pour la qualité de sa réponse : claire, avec des arguments qui portent...

Et aussi pour venir la partager sur un forum, exercice toujours difficile pour plein de raisons.
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La remise en cause de l'attraction terrestre par Michel Fugain et son "Fais comme l'oiseau" ont provoqué 197831 tentatives de vol humain. Une seule "réussite", un vol de 30 cm depuis un banc du jardin du Luxembourg se soldant par une fracture de la mâchoire.

On ne soulignera jamais assez la dangerosité de la chanson française.
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Effectivement.
On peut penser à ceux qui sont restés "face à la mer" en pleine tempête il y a deux ans. Une chanson affreuse et trois morts. Décidément le punk lituanien est beaucoup moins dangereux que la pop française.

Instruments Kontakt gratuits / FLUIDSHELL Design
Démos Audio / Soundcloud BTSLa chaîne YouTube

"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.

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En plus des 197830 tentatives ratées de vol humain il y eut les victimes collatérales. Ainsi ces 2 bonnes soeurs milanaises venues à Notre Dame de Paris prier devant la relique sacrée du cubitus de St Gérard de Plougastel et écrasées comme des crêpes par un hippie berrichon s'élançant du haut des tours de Notre Dame pour rejoindre Katmandou par la voie des airs sans passer par la case Orly.
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C'est aussi la responsabilité de Tina Arena. Aller plus haut, on voit bien ce que ça donne.
Qu'on apprenne du Patrick Sébastien aux écoliers et il n'y aura pas de problème.

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Démos Audio / Soundcloud BTSLa chaîne YouTube

"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.

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Christophe,

Merci pour votre réponse.

De l'assurance et des références, heureusement que j'en ai après 38 ans de professorat musical. Maintenant, qu'elles soient bonnes est une autre chose...

Non, la critique n'est jamais aisée quand elle est argumentée car il y aura toujours des contre-arguments plus ou moins productifs (souvent moins que plus sur ce forum). Ce que je pense avoir fait et continue de faire sans traiter quiconque d'idiot, de grincheux et autres noms d'oiseaux toujours prompts à s'éloigner du sujet, mais ô combien navrants quant à leur intérêt.

Je n'insinue rien quant aux concessions artistiques. J'affirme qu'il est très facile de tromper un public dès qu'on met un arrangement dans l'air du temps, qui plus est empaqueté par les United Kids, si à la mode puisque, comme pour n'importe quel produit commercial "vu à la télé", cautionné par ce média tout puissant donc forcément fiable. J'en ai la preuve tous les jours. Aux premières mesures d'une chanson, si les élèves n'entendent pas le duo basse-batterie, ils commencent à faire la moue. Et ce, indépendamment de la qualité du texte qu'ils n'ont pas encore entendu et par conséquent de sa mélodie. Les enfants, comme les adultes, sont entièrement conditionnés par tous les médias. Il est très difficile de les ouvrir à d'autres sonorités, mais c'est notre devoir d'enseignant, ingrat certainement, mais nécessaire pour sortir du petit monde du "bien sonnant moderne".
Brassens le disait déjà : "malheureusement, la musique prime sur le texte". Donc avec une musique alléchante, on peut faire passer n'importe quoi.
Se construire un libre arbitre est un chemin ardu, même parmi des gens dits cultivés, tant il est plus facile de crier haro sur le baudet plutôt que d'y regarder à deux fois.

La reconnaissance des pairs est un leurre quand les pairs naviguent dans les mêmes eaux, et donc avec les mêmes intérêts artistico-économiques. Que la SACEM, société privée, mais pas privée d'intérêts, récompense ceux qui la font vivre, voilà qui devrait faire réfléchir sur son objectivité artistique. Hervé Cristiani, a, lui aussi, obtenu un prix SACEM en 1989 pour sa Multiplicato, complètement méconnue aujourd'hui du grand public comme des professionnels. J'ai plein de collègues PE ou professeurs d'éducation musicale qui ne la connaissent pas. Et elle est pourtant une pure merveille tant sur le plan pédagogique que musical. Donc un prix n'est pas gage de pérennité.

Ne vous méprenez pas, je ne critique pas la collection "Enfantillages" qui, par ailleurs propose de très bons titres, ("Aux âmes citoyens" à l'opposé total de "Pour louper l'école"). Et je n'ai rien contre le type de musique qu'on y trouve puisque j'en compose moi-même dans ce goût, mais pas uniquement, comme vous avez pu le constater en ayant intelligemment consulté ma page Soundcloud (je n'y ai mis aucune chanson que je compose pour les enfants). Je sais ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain musical. La polémique vient de la teneur du texte qui, je le soutiens, n'a pas à être chanté dans une école. Le second degré au collège (dans le second degré), d'accord. En élémentaire, c'est une autre affaire. Ce n'est pas qu'il faille considérer les élèves pour des demeurés, mais, par leur fraîcheur, ils sont d'une naïveté fragile. Chanter "une souris verte", ils en voient bien la cocasserie et l'incongruité. Dynamiter une classe et consort, même si je suppose qu'aucun élève ne le fera, cela émet une possibilité future. Faut-il rappeler que les djihadistes français sont sortis des écoles françaises ? Que des élèves d'élémentaire approuvent les attentats du Bataclan et autres de 2015, devrait faire froid dans le dos. Cela montre la fragilité des consciences enfantines dont on doit prendre le plus grand soin. La radicalisation de certains élèves par leurs parents musulmans n'a pas à être corroborée à l'école à quelque degré que ce soit. Et de grâce, qu'on n'aille pas encore ressortir les éternels arguments à la mords-moi le nœud sur la Chine et les bruits de bottes au nom de la liberté d'expression. Ou alors, qu'ils acceptent de se faire canarder à la terrasse d'un café, toujours au nom de cette même liberté d'expression !

Comme je l'ai déjà écrit dans un manuel de pédagogie, les professeurs d'éducation musicale, bien plus que les PE, ont une responsabilité citoyenne encore plus accrue parce qu'une chanson, contrairement à une leçon d'instruction civique plus ou moins bien ficelée, ça reste dans la tête. C'est pour cela que je parlais d'auto-censure. Tous les jours je me demande : quel message fais-je passer en proposant tel texte ? Tout en sachant qu'il reste toujours une part d'aléatoire dans la réception de n'importe quelle leçon, croyez-moi, il faut assumer ce cas de conscience quotidien.
Actuellement, je fais chanter à 8 classes, parce qu'on ma l'a demandé, Carmen, une étoile du cirque, tiré de l'œuvre de Bizet, l'opéra le plus joué au monde. Opéra participatif proposé par le Théâtres des Champs-Élysées. Même si le décor change, le fond reste le même. Un femme libre et volage qui en meurt à la fin. Que montre-t-on aux élèves ? L'infidélité et un assassinat à une époque où la peine de mort n'existe plus ! Où l'on ne parle que du bien vivre ensemble. Eh ! oui, ma conscience citoyenne s'interroge. Bien sûr, l'amour et la mort font partie de la vie. Mais sont-ce les meilleurs vecteurs pour inculquer une morale au fond très bourgeoise : la vilaine femme tuée par son amant trompé ? Quel écho cette histoire peut-elle avoir dans des familles musulmanes ou non ?
Dernièrement, j'ai proposé une chanson qui parlait de suivre les pas de papa et maman jusqu'à devenir grand et s'en détacher. Eh ! bien le texte a été retoqué par deux PE parce que, dans leur classe, un élève avait perdu leur père et que ça risquait de les traumatiser... le texte, pas de perdre son parent ! Allez, comprendre !

À propos, Los Teignos, "Le déserteur" de Vian na va pas tirer sur un gendarme, mais se laisser tirer dessus par eux ! La nuance est de taille. Comment, un homme de ta qualité littéraire, peut-il détourner le sens des paroles qui n'ont, pour le coup, aucun second degré ? D'ailleurs, au passage, Vian n'était pas contre la guerre, mais contre une guerre injuste, celle d'Algérie.
Citation :
Mon fils chanterait une chanson où l’on fait pipi sur un policier ? Et alors ? Il le ferait avec la même truculence qu’en détournant gauloisement des chansons d’enfants avec ses copains,

Il y a un monde entre ce que des enfants peuvent inventer entre eux et qu'ils savent irrespectueux, (et je suis aussi passé par là comme tout enfant), et ce qui vient du maître, qui doit servir de référence. Il ne faut pas tout mélanger !

Citation :
Mais je n’aurais aucune crainte concernant "l’incitation au crime" de la chanson car depuis qu’il est né, je lui ai répété qu’on ne faisait pas pipi n’importe où et encore moins sur quelqu'un.

Pour un parent qui fait son devoir, combien ne le font pas ! Même ceux qui sont parents d'élèves n'ont aucune idée de la difficulté d'enseigner aujourd'hui. Et je ne suis pas le seul enseignant à s'en plaindre.

Citation :
. Penser qu'après avoir entendu Aldebert des cohortes d’enfants vont se mettre à pisser sur le forces de l’ordre, c'est donc d’une bêtise ahurissante vu que l’une des premières choses qu'on apprend à un enfant, c'est précisément à contrôler son pipi et son caca, et que c'est bien pour cela que l'évocation des excréments les fait hurler de rire pendant les premières années de leur vie.

Quel étrange argument ! Pour pisser sur un policier, il faut justement contrôler son pipi et devenir tireur des litres !
Et dans les arguments avancés dans la chanson pour louper l'école, il y a encore un monde entre se faire du mal pour être malade, et là, avec un certain humour, et faire du mal aux autres ! L'enfant ne joue pas avec les interdits, il est prêt à les transgresser avec la caution du maître qui lui donne le feu vert.

C'est bien la première fois sur ce forum qu'on me trouve d'un côté charmant, et d'un autre, idiot du village (même si Los Teignos a la délicatesse de ne pas citer expressément la personne visée malgré la liberté d'expression qu'il réclame). Allez ! J'assume aussi. Après tout, un idiot du village a le droit d'être charmant.

Bien à vous.
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Citation :
il y aura toujours des contre-arguments plus ou moins productifs (souvent moins que plus sur ce forum)


Oui, il y a toujours des gens qui dénigrent les autres en masse.
:-D