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Editorial du 21 juin 2025 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 21 juin 2025 : commentaires

Premier gig !Bien des esprits chafouins vous feront remarquer que d’années en années, la fête de la musique est devenue une espèce de blague qui, loin d’illustrer notre passion commune dans toute sa noblesse et sa diversité, n’est plus qu’un prétexte pour charger de décibels la fumée âcre de merguez mi-crues mi-brûlées qu’on trempe dans du pastis tiède aux abords de cafés se contentant de faire hurler une playlist Spotify sur une mauvaise sono poussée dans ses retranchements, laquelle finit par motiver des phrases beaucoup trop longues dans les éditos.

Et ce n’est pas totalement faux.

Mais c’est aussi le premier concert d’un groupe de collégiens qui deviendront peut-être des valeurs sûres de la scène française après quelques centaines d’heures de travail, et c’est encore l’occasion d’écouter, sur un bout de trottoir loin du tumulte, une fille timide qui souffle ses premiers bons textes de rap planquée derrière son SM58, tandis qu’à l’église, un orchestre de chambre rend un bel hommage à Vivaldi. Bref, la fête de la musique, c’est un peu comme les champignons : il faut chercher un peu pour trouver les bons coins…

La fête de la musique, c’est surtout enfin ce qu’on veut bien en faire et comme je vous rappelle que vous êtes musicien, sentez vous le droit de descendre vous exprimer où bon vous semble plutôt que de rester planqué dans votre home studio à lire des newsletters…

Je vous le concède : il fait peut-être bien trop chaud pour s’aventurer dehors là où vous êtes. Du coup, je comprends votre idée première de rester dans la pénombre face au ventilo à lire les articles de la semaine : le test du kit de micro Bluetooth AirMic Pro d’Icon Audio comme celui du Shure Nexadyne 5 ou celui de la chouette réverbe Spaceblender de Soundtoys, ou bien notre dossier sur le moyen de tirer le meilleur d’un sono sous-dimensionnée

Sur ce, bon week, bonne fête et à la semaine prochaine,

Los Teignos
From Ze AudioTeam

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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+1 bel édito :bravo:
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Yo. La musique électronique c'est très varié, et en live, c'est aussi parfois du Deejaying, mais pas que. Séquences, synthés, instruments... Ce n'est pas un job de disc jockey. Amon Tobin, Squarepusher, Afex Twin, Daft Punk, Justice...

Toutes les pratiques sont intéressantes et respectables, l'objectif c'est la musique et la joie, chacun aime ce qu'il veut (si on choisit), et dépendent aussi des situations. C'est bien aussi, les mariages, les baptêmes, les communions et les enterrements. Point trop n'en faut, selon les goûts. 😃

[ Dernière édition du message le 22/06/2025 à 22:52:42 ]

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Citation de patrick_g75 :
(...) En fait, si j'ai bien compris, le travail du DJ consiste à passer des musiques préalablement enregistrées ailleurs, mais en travaillant à leur succession, et à leur rendu sonore en direct ? C'est ça ?
(...)


Hello !
Pour te donner quelques éléments de réponse, et je vais prendre le temps de bien développer ma réponse (désolé si je fais tapisserie dans ce thread, mais autant saisir l'opportunité de répondre à l'offense faite à la discipline en mettant un peu le projo sur la richesse de celle-ci pour la peine ^^), le DJing recouvre tellement de façons différentes de modeler, déconstruire, remodeler... la musique, que je pense que la discipline artistique la plus comparable serait pour moi les arts graphiques, qui eux-mêmes couvrent un spectre de technique allant du collage ("pas de l'art" comme l'ont tant entendu Warhol & co) a la peinture la plus complexe. Car il y a des DJs qui font des choses inconcevablement complexes avec leur matériau sonore.
Jvais prendre trois exemples allant du plus simple et basique, au plus complexe et rare, mais il y a une infinité de pratiques et de résultats qui les relient.

Au niveau "zéro" du DJing (ce qui pour moi n'est ici pas péjoratif), on trouve la lecture d'une playlist, sans enchaînement particulier : un morceau finit, l'autre commence. Pense à l'origine du mot qui a la base désignait les gars qui passaient les disques a la radio :) même si l'effort technique est minimal, il y a déjà moyen de parler d'intention créative dans la constitution d'une playlist : quels morceaux s'enchaînent bien ? Comment guider l'auditeur vers tel ou tel état (excitation, communion, contemplation, rêverie, nostalgie...) ?
Les playlists nocturnes de certaines de stations de Radio France sont des trésors de puissance évocative. Pourtant, ce sont juste des disques à la suite. Mais certaines sont juste des miracles de "guidage émotionnel", je dirais.
Même les gros DJs souvent méprisés du grand public parce qu'ils font ou feraient semblant de mixer (playback avec platines ?) ont un mérite qui les maintient là où ils sont : ils savent captiver et faire danser les foules. Ça peut être balayé de la main, "musique de masse pour moutons", mais c'est pas a la portée de tout le monde de faire danser des moutons pendant plusieurs heures sans voir la salle se vider :mrg:
(...)
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(suite) Pour prendre un niveau de technicité qu'on va dire "intermédiaire", et qui est celui de nombreux DJs en chambre comme celui de nombreux professionnels du milieu de la nuit, on a le DJ qui ne fait pas qu'enchaîner les disques, mais qui va les mélanger. Ca peut aller de transitions relativement simples sur la fin des morceaux, à des mashups (mélange des voix et/ou du lead d'un titre avec la rythmique et/ou les basses d'un autre, écouter DJ Zebra pour la meilleure illustration possible de cette sous-branche du DJing), voire à du mix à plus de 2 morceaux (Carl Cox ayant longtemps été un ambassadeur du mix à 4 platines, sur vinyles, à l'époque où ça supposait d'avoir des oreilles et des bras dans le dos ^^). Ca commence à devenir un peu plus chaud niveau technique, mais pas encore besoin d'un énorme matos : 2 sources de musique, idéalement capables de faire varier les vitesses, un égaliseur basique, et de quoi gérer les volumes (bref une petite mixette ^^). Rien qu'avec ça, si le talent est là, on peut mine de rien révolutionner la musique à l'échelle mondiale (Grandmaster Flash...).
C'est déjà un niveau sur lequel on peut s'amuser et se perfectionner à l'échelle de toute une vie ; à titre perso (DJ en chambre principalement ^^), j'ai commencé sur des platines vinyles et deux amplis pas du tout DJ, et pas de table de mixage, y'a 30 ans, et aujourd'hui je suis en tout numérique sur 4 platines avec séparation des éléments du mixage du morceau (stems) et je m'amuse toujours comme au premier jour. Le talent n'y est très certainement pas ^^ mais le plaisir de construire un mix bien à soi d'une heure de morceaux qu'on adore, ou de construire un morceau inédit mélangeant les éléments de morceaux qui n'avaient à la base rien à voir, c'est intense !
Si tu as envie d'écouter un peu ce que peut donner le mélange et la déconstruction de différents morceaux qui donne à l'arrivée quelquechose qui a une identité très personnelle, je te conseillerais de jeter une oreille à "As heard on Radio Soulwax part 2" des 2 Many DJ's. RIen que l'intro qui mélange le Peter Gunn Theme et des vocals de Basement Jaxx file des frissons, et la suite part tellement dans tous les sens que c'est euphorisant. Et j'ai parfois eu du mal à croire que ce que j'écoutais était un mélange d'éléments de deux morceaux que je connaissais pourtant parfaitement séparément à la base !

Bon, à ce stade on peut toujours m'opposer qu'on ne crée pas de la musique, on malaxe (massacre ?) la musique faite par d'autres. Et c'est là qu'on arrive à la catégorie suprême, un terrier de lapin sans fin : les DJs qui arrivent à créer véritablement de la musique avec des platines. Et là va y avoir du très lourd, et contre toute attente, j'ai eu la chance de tomber sur des artistes de ce calibre pendant des fêtes de la musique (et même en province uiui) que je suis pas prêt d'oublier.
(...)

[ Dernière édition du message le 22/06/2025 à 23:54:39 ]

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(suite et fin) Et maintenant le niveau ultime de technicité et d'ambition artistique dans la discipline : ceux qui utilisent leurs platines comme des instruments. Pas d'une façon qu'on pourrait débattre ("si c'est pour passer des samples c'est pas jouer d'un instrument"), mais pour jouer par exemple d'un seul très bref son d'un disque comme d'une note, en modulant la vitesse pour que ce son soit jouée à la hauteur qu'ils veulent quand ils veulent. En ajoutant les cuts qu'ils peuvent utiliser pendant la lecture du bout de son, et en utilisant deux platines ou plus (voire même en s'y mettant à plusieurs chacun avec plusieurs platines) en utilisant une large gamme de sons ou de beats... on peut obtenir des morceaux dont il est parfois impossible de reconnaître le matériau sonore d'origine.
Illustration la plus accessible pour découvrir cette technique : Birdy Nam Nam - Abbesses qui en plus d'être d'une complexité infernale (à 8 mains), sonne monstrueusement bien :) on croirait que c'est uniquement un patchwork de samples longs, mais certains des instruments sont joués note à note à partir d'une seule seconde jouée à différentes hauteurs plusieurs fois par seconde (voir la vidéo où le morceau est joué live en caméra zénithale).

Voilà, entre ces trois "types" et niveaux de DJ, il y a une gamme immense, une grande gamme de techniques qui peuvent se combiner... mixer "in key" pour que jamais le moindre élément d'un morceau ne jure avec un autre, utiliser les pistes séparées des morceaux d'origine (stems), ajouter des éléments musicaux joués live à leurs sets (pour moi le meilleur usage des Pocket Operators, c'est de les inclure dans un mix pour en consolider la rythmique ^^)... y'a toute une gamme explorable à moindre frais ou à grand frais, une variété de résultats qui va de la simple sélection de morceaux (pour reprendre mon analogie avec les arts graphiques, ça reviendrait à monter une exposition simple, ce qui peut déjà avoir un impact énorme pour l'auditeur - un mix comme le Late Night Tales de Royksopp n'a aucune prouesse technique de mix mais a pour moi une puissance évocatrice infinie ^^) à la reconstruction totale d'un morceau complet dont on aurait du mal à imaginer qu'il provient de samples déconstruits jusqu'à l'os pour en revenir à des fragments d'ondes simples modulés en temps réel (si c'est pas la définition de jouer d'un instrument...).
Bien sûr, on ne tombe pas tous les jours sur des virtuoses des decks à la Fête de la Musique locale, il y a à boire et à manger, des démarches sincères et d'autres qui le sont bien moins, mais j'ai la même tendresse pour un gars qui a peaufiné une playlist qui sonne mais ne connaît pas encore la technique et se contente d'enchaîner simplement, que pour un chanteur acapella qui pose une voix chevrotante et pas toujours juste mais qui peut émouvoir. Ca plaît ou ça plaît pas, mais l'intention est de partager de la musique et pour moi plus il y a de variété et de moyens, plus c'est mieux :)
...désolé pour le pavé, j'arrête de squatter ce fil et merci si vous avez enduré mon verbiage jusqu'au bout :mrg:

[ Dernière édition du message le 22/06/2025 à 23:55:55 ]

36
Merci (vraiment) pour cet exposé sûrement complet et précis.
Que je lirais à tête reposée dès que possible.
:bravo:

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

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Avec plaisir :clin:
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J'ai attentivement pris connaissance de ton exposé, El_Nano, aussi attentivement lu qu'il a été attentivement pensé, il me semble, et rédigé. :bravo:
Me voilà donc, ce matin, un peu moins ignorant qu'hier, quant à ce domaine de la pratique musicale.
...
De mon côté, je n'ai aucune velléité polémique. Je ne me sens pas tenu de défendre ou de combattre quelque pratique que ce soit. Tout ce qui m'intéresse (très égoïstement) est de discerner, dans toutes celles dont je peux avoir connaissance, ce qui peut 'alimenter' la mienne.
...
Alors, je suis juste intéressé à bien comprendre. Étant admis que je peux cepen­dant comprendre tout de travers ce que l'on me dit... :facepalm:
...
Ici, ce que j'ai compris, essentiellement, c'est que 'DJ', c'est avant tout un dispositif technique, et non pas une esthétique.
C'est-à-dire : l'usage de ce dispositif technique particulier n'est pas - dans son principe - conçu pour un projet esthétique particulier.
À moins que, peut-être, la danse ?, ou, du moins, celle pratiquée sur les dance-floor, détermine ici cette esthétique particulière ?

Évidemment, à la source de la musique il y a le besoin de danser et le besoin de chanter.
Deux activités qui ne nécessitent aucun autre "instrument" que notre corps.
Quand je dis "à la source", il s'agit autant de celle situable au début de l'humanité, que celle situable en chacun de nous, individuellement, et renouvelée à chaque génération.
Mais je m'égare...
:clin:

*
Donc : un dispositif technique.
La manipulation des platines, et de leur multiplicité, et de leurs multiples fonctions. Etc. Tu as parfaitement exposé le principe de ce dispositif - qui est une façon, parmi d'autres possibles, de "produire des sons". Des objets sonores.
Tous, nous partons de ça : d'objets sonores.
Après, notre business, c'est d'en faire des objets musicaux. Et, la façon dont on passe de l'objet sonore à l'objet musical, c'est très exactement ça : une esthétique.
D'aucuns diront : un "art poétique" qui leur est propre.

Mais, 'faire danser' n'est pas dans mes préoccupations de compositeur.
Par contre, j'ai été très intéressé (disons "comme un chien à l'arrêt qui vient soudain de renifler la présence d'un possible gibier" :bave:) par ça :

Citation de El_Nano :
(suite et fin) Et maintenant le niveau ultime de technicité et d'ambition artistique dans la discipline : ceux qui utilisent leurs platines comme des instruments.
(...)
pour jouer par exemple d'un seul très bref son d'un disque comme d'une note, en modulant la vitesse pour que ce son soit jouée à la hauteur qu'ils veulent quand ils veulent. En ajoutant les cuts qu'ils peuvent utiliser pendant la lecture du bout de son, et en utilisant deux platines ou plus (voire même en s'y mettant à plusieurs chacun avec plusieurs platines) en utilisant une large gamme de sons ou de beats... on peut obtenir des morceaux dont il est parfois impossible de reconnaître le matériau sonore d'origine.


En fait, ça m'a furieusement fait penser à... mes débuts, d'abord dans le tripatouillage de bandes magnétiques (je ne donne pas la date... :8O:), et puis, beaucoup plus tard, à mes premiers essais avec l'informatique, mais sans banques de sons ni séquenceur !, juste avec un éditeur, pour malaxer/mixer des échantillons, découpés soit dans des sons enregistrés "sur le vif", soit repris à des cd.
Bref : l'esthétique du sampler, non ?

Bon, je vois bien l'intérêt "spectaculaire" des batteries de platines : surplombant la piste de danse, et offrant la vue des opérateurs improvisant des musiques neuves en direct.
Par contre, s'il s'agit de "faire de la musique à enregistrer", elles me sembleront un peu trop... encombrantes, pour une plus-value musicale (par rapport à celle assurée par mon dispositif tout-en-un-pc) qui ne me semble pas évidente.
Mais, bon, chaque boulanger est maître de son four !
:mrg:

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

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Description parfaite de ces manifestations où la consommation l'emporte sur la dimension sensuelle, culturelle :
Mauvais son, mauvaise musique...pfff !
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Citation de patrick_g75 :

En fait, ça m'a furieusement fait penser à... mes débuts, d'abord dans le tripatouillage de bandes magnétiques (je ne donne pas la date... :8O:), et puis, beaucoup plus tard, à mes premiers essais avec l'informatique, mais sans banques de sons ni séquenceur !, juste avec un éditeur, pour malaxer/mixer des échantillons, découpés soit dans des sons enregistrés "sur le vif", soit repris à des cd.
Bref : l'esthétique du sampler, non ?


Très heureux de lire tes réflexions Patrick_g75 ! :clin:
Oui tout à fait on peut la plupart du temps rattacher au DJing une esthétique du sampler (les battles DMC par exemple, concours de battles hip-hop, si on les écoute sans regarder ce que les DJs font avec leurs platines, on jurerait qu'ils utilisent intensivement des samplers, en fait non)... On revient même directement aux bandes que tu bidouillais puisque pour lire un son unique plusieurs fois depuis un vinyle, il faut "rembobiner" le disque extrêmement rapidement ^^
Moi perso j'aime beaucoup les mixes qui mélangent finement macro (entrecroisement de morceaux) et micro (manipulations de sons très courts et bruts), parfois d'une façon qui fait qu'il est difficile de retrouver les éléments distincts à la base, peu importe leur longueur ou complexité.

Perso je vois une esthétique de la performance DJ (indépendamment de l'esthétique du dispositif scénique - cf les mixs des Daft Punk - ou de la danse dans le public...) proche de celle des performers en synthétiseurs (a fortiori modulaires) : pour les gens qui ne connaissent pas, Klaus Schulze n'aurait été qu'un électricien câblant son compteur sur scène - mais pour les aficionados de cet artiste (ceux que je connais du moins :) ses manipulations ont une vraie esthétique voire une poésie.
Idem pour Kraftwerk, je pense qu'une bonne part de la fascination pour le groupe vient du spectacle qu'ils offrent en conjonction parfaite avec le son qu'ils produisent :)
Certains DJ (souvent compositeurs ou producteurs également), quoi qu'on pense de leur musique, ont construit une esthétique à eux (spontanément je pense à Danger ou DeadMau5) qui est beaucoup plus qu'un simple branding. D'autres ont une telle virtuosité dans les manipulations (de façon ostentatoire ou non) qu'on est dans une esthétique de la performance : par exemple j'adore regarder DJ Kentaro même si je n'accroche pas du tout à son son, je trouve ses mouvements fascinants ^^

Effectivement jouer de platines comme d'un instrument est un dispositif un chouia encombrant :bravo: et je pense que ceux qui se spécialisent dans cette discipline le font principalement par goût de la performance, et/ou le côté "déconstruction / reconstruction en temps réel et au feeling". Je fais d'ailleurs le rapprochement avec les looper artists, les beatboxeurs... La spontanéité, l'immédiateté, voire même la dimension éphémère de la oerformance :clin: