Loi Hadopi : La création sacrifiée - Position de cd1d.com et de labels indépendants
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Darquandier
Loi HADOPI : La création sacrifiée
Lors de la 1ère édition des rencontres profesionnelles du MaMa à Bourges, les 21 et 22 avril 2009, les labels indépendants membres de cd1d.com (fédération professionnelle nationale de plus de 100 labels) se sont réunis et ont élaboré un texte collectif afin de faire entendre leur position singulière, largement ignorée dans tous les débats qui animent le monde de la musique (Loi Hadopi, nouveaux modes de répartition, etc). Ainsi, au travers des différentes fédérations, régionales et nationales, que nous sommes (cd1d, FEPPIA, Phonopaca, Ferarock, Fedurock...), ces acteurs indépendants ont décidé de se faire entendre et d'imaginer, ensemble, les collaborations susceptibles d'imposer davantage les réalités et les urgences de nos structures, nos équipes et les artistes que nous soutenons.
On vous l'avait bien dit... L'indépendance s'organise !
Nous avons ouvert un post sur le forum pour que chacun d'entre vous puissiez vous exprimer et échanger sur ce texte et cette loi :
http://www.cd1d.com/forum.php?topic=534
Lettre ouverte à Mesdames et Messieurs les Députés.
Hadopi : la création sacrifiée
Alors que la Loi « Création et Internet » revient très prochainement au Parlement, nous, producteurs indépendants de musique, voulons vous interpeller en apportant un éclairage radicalement différent de celui généralement promu par les grandes compagnies du disque.
Les Producteurs Indépendants de musique (communément aussi appelé Labels Indépendants) sont aujourd'hui plus de 600 en France et cumulent plus de 3 000 productions par an. Ils sont très souvent de toutes petites structures (sarl, scoop, association) comportant de 0 à 5 salariés en moyenne. Pour paraphraser le Syndicat de l'Artisanat, ils sont aujourd'hui la plus grande maison de disques de France, produisant 90% de création originale, soit généralement les première, seconde ou troisième œuvres d'artistes de tous horizons et de toutes esthétiques musicales. Très souvent hors des sentiers battus, ils représentent la véritable diversité culturelle que ce pays se flatte à raison de défendre. Sans eux, les Dominique A, Yann Tiersen, Ogres de Barback, High Tone... n'auraient jamais débuté (la liste pouvant être longue). Aujourd'hui, cette liberté de créer est menacée, car la majorité de ces structures indépendantes est au bord de l'asphyxie.
Les labels indépendants sont partagés quant à cette Loi. Pourquoi ? Parce qu'au fond, si elle rappelle le droit inaliénable des ayant droits à être rémunérés, elle en oublie la réalité vécue par des milliers d'artistes et de producteurs, en même temps qu'elle pose de vraies questions sur les libertés individuelles.
Pour les acteurs indépendants, les conditions de travail n'ont jamais été faciles et idéales, crise ou non. Mais la dévalorisation constante de la musique orchestrée par les majors a rendu ces conditions difficilement tenables aujourd'hui. Dès 2006, la mort annoncée (pour 2010) du CD, par une presse n'écoutant que les poids lourds de l'industrie musicale, a précipité cette chute du marché et conforté un large public dans la totale dévalorisation du support. Non seulement il n'en est rien, mais encore aujourd'hui, le physique représente près de 90% des ressources des producteurs indépendants. Mais dans un pays qui a laissé détruire son réseau traditionnel de disquaires au profit de chaînes omnipotentes, ces ressources traditionnelles chutent désormais, sans que le numérique vienne à les compenser. Et il y a, malheureusement, fort à parier qu'il n'en sera jamais ainsi.
La politique de fuite en avant des majors a très largement contribué à la dévalorisation de la musique. Par un discours inique contre le public, désigné comme voleur potentiel avant d'être amateur de musique, les majors ont radicalisé le phénomène, en développant en même temps une politique de prix cassé qui cherche à condamner le physique (moins rentable pour eux que le numérique). Après avoir bradé leur catalogue dans des offres parfois aberrantes (accès à l'ensemble d'un catalogue à volonté pour le détenteur de telle carte bancaire par exemple), les majors adoubent des sites de streaming tel Deezer.
Deezer est non seulement une escroquerie, mais surtout le dernier degré de la dévalorisation de la musique.
- Deezer a fondé son succès sur la gratuité totale d'écoute de musique piratée. Il est paradoxal que les majors du disque aient depuis tant d'années vilipendées les internautes pour adouber une société commerciale qui aujourd'hui encore propose du contenu piraté.
- Deezer n'est pas une radio. En effet, avec Deezer, vous choisissez d'écouter ce que vous voulez, quand vous voulez, autant de fois que vous voulez, là où vous le souhaitez. C'est une discothèque à distance écoutable depuis n'importe quel ordinateur ou téléphone mobile (type Iphone). Contrairement à une radio qui diffuse un programme choisie par ses soins.
- La rémunération de Deezer aux producteurs est ridicule et inadmissible : 24 185 écoutes = 22,85 euros.
- Mais surtout Deezer avalise auprès du public l'idée que la valeur de la musique est égale à 0. Et c'est peut-être cela le plus grave car rien ne le justifie.
- Si l'internaute grâce à Deezer peut se construire gratuitement sa propre discothèque consultable à volonté, pourquoi dès lors achèterait-il de la musique sur les sites de téléchargement légaux ?
- Enfin, on propage l'idée que Deezer favorise la découverte par l'internaute de nouveaux artistes. Il n'en est rien dans la grande majorité des cas. Aujourd'hui, les producteurs indépendants vendent toujours moins de disques et ne constatent pas une augmentation du public venant voir leurs artistes en concerts. Il y a bien d'autres moyens de découvrir de la musique via par exemple les réseaux sociaux type Myspace.
Avec Deezer, les majors du disque abattent la valeur de la musique au profit d'une rentabilité à court terme (combien Deezer a-t'il acheté sa « légalisation » par Universal ? Quel est la rémunération de Universal et quelle en est la répartition Universal / artiste Universal ? Les majors du disque construisent leur rentabilité de groupe puissant sur le dos des producteurs indépendants que nous sommes et dont ils font peu de cas.
A cela, nous devons remarquer qu'à aucun moment il n'est fait état de la responsabilité lourde que portent les Fournisseurs d'Accès à Internet (FAI) dans la situation actuelle. Les FAI ont construit leurs réseaux, communiqué dans leurs campagnes publicitaires et acquis leur clientèle grâce à un contenu musical qui ne leur appartenait pas. Car à quoi bon souscrire du haut débit pour recevoir de simples courriels ? De télévision on ne parlait pas il y a encore quelques mois de cela, c'est donc bel et bien essentiellement la musique qui, avec le cinéma, a été le terreau du développement de l'internet commercial. Ces fournisseurs d'accès n'ont, à ce jour, jamais reversé le moindre centime à la musique. Au contraire, ce sont les chaînes de télévision publiques qui sont désormais en partie financées par une taxe versée par les FAI, par la grâce d'une décision politique.
Le débat doit aujourd'hui changer de nature et poser les vraies questions.
- assigner en justice de façon systématique (et collective) les sites faisant commerce de nos contenus en toute illégalité,
- créer une redevance prélevée sur le chiffre d'affaires des FAI destinée à la création,
- éliminer définitivement les problèmes d'interopérabilité matérielle et donner la libre utilisation des fichiers acquis légalement, dans la limite de son cercle d'amis,
- interpeller la sacem sur la nécessité d'adapter son système de perception et de répartition aux nouveaux modèles technologiques,
- favoriser l'émergence de modèles économiques alternatifs aux grands conglomérats (qu'ils se définissent comme des majors ou des indépendants),
- réintroduire et développer le réseau de diffusion du disque physique, loin d'être mort, avec les disquaires ainsi que d'autres commerces de proximité tels les libraires, salles de concerts...
- lutter contre l'atrophie actuelle de l'offre physique dans les chaînes de magasins ; le disque est un objet culturel, pas un baril de lessive,
- intégrer plus largement les producteurs et labels indépendants dans toutes les discussions, réflexions et prise de décisions concernant la filière musique.
Il n'existe pas une solution miracle mais un ensemble d'actions concrètes à mettre en place qui puisse tout à la fois permettre tant aux internautes, qu'aux artistes et producteurs de redonner sa véritable place à la musique et sa pleine dimension artistique. Il est grand temps de s'y mettre, en laissant de côté ces combats stériles qui, on le voit bien, ne mènent décidément à rien. Car au rythme où vont les choses, il n'y aura dans quelques années que les majors du disque pour produire la musique et quelques sites adoubés par elles pour la distribuer. Il en sera alors fini des artisans de la musique que nous sommes, défricheurs depuis toujours d'une véritable diversité dans la création. Est-ce là le but recherché ?
De part l'urgence de leur situation, les producteurs indépendants que nous représentons par nos signatures, s'organisent enfin pour faire reconnaître et entendre leurs problématiques et leur importance primordiale dans la création. Nous sommes aujourd'hui prêts à prêter notre expertise et contribuer à construire enfin une vraie politique en faveur de la création, de la rémunération juste et équitable des artistes et producteurs, et d'un dialogue renforcé et constructif avec les internautes dont la grande majorité est toujours prêt à payer pour écouter de la musique.
Philippe Couderc
Président de la Feppia, fédération des Producteurs et Editeurs Indépendants d'Aquitaine (22 labels adhérents)
Eric Petrotto
Président de CD1D, fédération professionnelle de labels indépendants (100 labels adhérents)
Les premiers labels signataires : 6AM / AILISSAM / ALBA CARMA / AMOR FATI / AZA ID / BANZAI LAB / BEE RDS / CLAPPING MUSIC / LA CHAUDIERE PRODUCTION / COLLECTIF CA-I / COMPOSIT MUSIC / CRASH DISQUES / CRISTAL MUSIQUE / CRYPTOHYTE / DAQUI / DIAMOND TRAXX / DA SKUD REKORDZ / FACTO RDS / ICI D'AILLEURS / IOT / IRFAN [LE LABEL] / JARRING EFFECTS / HORSNORMES ! / KIUI PROD / MARABI / MARV / MEDIATONE / MILLE MILLIARDS / NEURONEXION / ODETTE PRODUCTIONS / PATCHWORK / PLATINUM RDS / PRIKOSNOVENIE / SO YOUZ / SYNCOPE / TALITRES / TER A TERRE / TROISQUATRE8 / VAÏ LA BOT / VICIOUS CIRCLE / VOLVOX MUSIC / ZONE FRANCHE ainsi que les fédérations CD1D et FEPPIA.
Si vous désirez vous associer à ce texte, écrivez à : contact@feppia.org / 06 16 98 85 07 // promo@cd1d.com / 06 10 42 53 30
Nous avons ouvert un post sur le forum pour que chacun d'entre vous puissiez vous exprimer et échanger sur ce texte et cette loi :
http://www.cd1d.com/forum.php?topic=534[b]
Mesyc
Citation : Hors sujet :
je me permet de vous expliquer un peu ce que touche un artiste sur un CD vendu par un label indépendant aujourd'hui en France. Il perçoit entre 7% et 15% (beau contrat!) sur le prix de vente en gros hors taxe (moins 9% puis moins 10% appelé BASE BIEM)
soit quelques centimes d'euros
(tous ces chiffres viennent des contrats proposés et signés par certains labels de la liste qui figure à la fin cet article)
prix de vente HT = 12 € (soit prix de vente TTC en magasin supérieur à 15 €
-9% = 10, 92
-10% = 9, 83
reviens donc à l'artiste sur cette part entre 7% et 15% soit entre 0,69 € et 1,47€
Coté label, un prix de vente HT de 12 euros représente entre 7,2€ et 5,4€ (le distributeur gardant entre 40% et 60% de cette somme, afin de permettre la vente de cd en magasin)
La répartition entre label et artiste de la somme réellement générée par la vente d'un album est donc de l'ordre de (en faisant une moyenne) :
redevance moyenne perçu par l'artiste : ( 0,69+1,47) / 2 = 1, 08 €
Revenu moyen par album : (5,4+7,2)/2 = 6, 30€
La répartition moyenne est donc d'environ 17 % pour l'artiste et logiquement 83% pour le label...
pour un artiste "débutant" (entendez par là qui ne génère pas encore d'argent) il faut plutôt voir ces chiffres comme suit :
redevance de l'artiste 0,69
Revenu par album : 6, 80 euros
soit une répartition moyenne de 10% pour l'artiste et 90% pour le label.
Ces taux qui font peur sont souvent expliqué par l'investissement financier des labels (produire un disque coute de l'argent!), qui les justifies au travers des "risques" si l'artiste ne vend pas de disque. Bref chacun y verra ici les fondements et les travers du capitalisme : L'argent va aux investisseurs plutôt qu'aux créateurs !
Je tiens également à préciser que de nombreux "labels indépendants" sont en partie financées par des aides publiques (ville, département, région, DRAC...)
Bon le point sur la situation étant fait, je vous considère VOUS lecteur, comme un peu plus éclairé sur le sujet de l'industrie du disque vu par les indépendants. Je vous laisse donc maintenant lire la lettre ouverte porposé par CD1D et FEPPIA au députés concernant la loi HADOPI... Vous comprendrez pourquoi c'est internet le DEMON, Deezer SATAN en personne mais que EUX, "labels indépendants" (indépendant d'on ne sait plus trop quoi d'ailleurs) ne sont surtout pas à remettre en question dans leurs fonctionnement propre !!!!
Vous noterez par ailleurs comment producteurs et éditeurs se tiennent par la main quand il s'agit de prendre l'argent (qui pourrait aussi être à l'artiste, finalement il n'y a que lui d'irremplaçable...)
Je ne suis pas là pour ouvrir une guerre, juste pour soulever la question que je pense primordiale de la place que l'on donne aux artistes dans cette industrie ! Certes avec ces 5 € ton artistes va se payer un steack (et toi tu reste redevable de 9995€ ) mais cette déduction c'est oublier (ou en tout cas ne pas tenir compte) que l'artiste à probablement dépenser aussi beaucoup de temps, surement aussi de l'argent, et qu'on oublie ce fait au moment de la signature du contrat !
Personne ne dit label = caca, je crois que les principaux "posteurs" bosse dans/pour un label indés... Par contre, la remise en question du fonctionnent de ces derniers me semblent un bonne chose, et je crois plutôt dans le sujet de départ...
ainsi, je commencerai bien par nuancé l'intitulé de ce forum. Loi Hadopi : La création sacrifiée - Position de cd1d.com. Me parait suffisant. Nous sommes nombreux à ne pas ralier ni cette cause, ni cette lettre ouverte...
Non je suis contre HADOPI dans sa globalité ! Déjà rien que le terme Haute Autorité me file des boutons...
Par contre je crois que par exemple Deezer permet de limité le téléchargement, en tout cas, ce fut le cas de mes proches qui ont tous virer leur mules peut de temps après avoir eut un compte sur ce type d'offre. (perso j'ai jamais télécharger quoi que ce soit, j'aime le son, la pochette, les crédits... et j'ai des gouts tellement particulier que je trouve rarement plus de 2 cd qui me plaisent par mois...)
Je n'ai rien non plus contre les FAI, c'est blamer le bâton que de dire que ces leurs fautes. Ils rendent quelques choses possibles, ont surement fait leur pub dessus mais c'est surement pas un flingue qui tue, seulement le pauvre mec qui appuie sur la gâchette ! (d'ailleurs le jour du procès c'est pas le flingue qui fait de la prison)
C'est claire que le marché du disque à pris une claque, le lien directe avec internet est surement existant mais je crois que malgès ça, ce ne sont pas les artiste qui sont amené à disparaitre, mais les labels, les éditeurs, les distributeurs et les revendeurs car l'argent qui va y avoir à se faire sera moins important. Ceux qui faisait ça pour des raisons artistique plutôt que financière resteront là. Ceux qui était pour faire du blé vont se barrer et je trouve que c'est une bonne chose...
pendant l'age d'or du disque, de nombreuses personnes ont monté des structures sans avoir de compétences particulières (en musique, art, sons...) et ont réussi à se faire des petits salaires en pressant la part des artistes. Un consensus très fort de la part des "intermédiaires" de la création ont fini par imposer des règles qui je trouve inacceptable pour les artistes, en verrouillant le marché, les contacts et une bonne partie du savoir.
Je porte moi même la double casquette de producteur (et producer) ainsi que celle d'artiste. On arrive à rentabiliser des albums, même sur des petits tirages, en permettant à des formes artistiques d'exister alors qu'aucun autre label n'y voit de potentiel financier (c'est devenu le seul centre d'intérêt pour beaucoup!) Créer et vivre de sa création est une chose qu'il faut préserver. Si ca passe par la disparition de nombreux labels et éditeurs, je n'y vois personnellement aucun problème...
C'est évident que la plupart des labels, éditeurs, députés, et musiciens même sont complètement largué avec Internet. La collecte des droits sur internet est de l'ordre de l'inexistant, et vu le niveau de performance des organes de redistribution des droits, on en a encore pour un paquet de temps avec que ces derniers ne soient à jour...
Ce qui m'énerve par dessus tout, c'est ce discours de "défenseurs de la création" alors que c'est très claire qu'il s'agit de la "défense de l'argent généré par la création". Ce qui, pour rejoindre mon premier propos, m'exaspère vu comment sont actuellement payé les fameux créateurs !
J'ai entendu comme reproche fait sur deezer (et consort, il y a aussi musicme et ce genre de truc...) que ce n'était pas une radio, que les gens écoutaient ce qu'ils voulaient (c'est même dans la lettre de CD1D)... ca fait flippé les "intéressés par l'argent" car si l'auditeur choisi ce qu'il veux écouter, on se rend vite compte que tout le monde à la même chance de réussite et on ne sait plus comment imposé le petit dernier (qui fait la même chose que celui d'avant mais qui est blond, l'autre était brun!)
C'est la perte de contrôle (et aussi le gain de liberté) qui fait flipper tout ces mecs...
Glaner sur les 5 premières pages, je crois que c'est plutot en rapport avec le sujet et les débats qui en découle maintenant devant cette mauvaise foi, ce serait sympa de parler d'autre chose que je soit pas obliger de ramener des faits et de me justifier sans cesse !
Lance toi Dark, comment te positionne tu ? ah oui trop tard la loi est passé mais sinon ?
nobazz
Citation : Les 50 premiers post parlaient de définition sur les termes de licences, contrat etc... sur lesquels tu es bien calé, mais c'était sans vrai rapport avec le sujet initial...
les contrats, c'est pourtant ce qui vous lie -vous labels- avec les artistes que vous dites défendre sous le terme de "création". On en revient toujours au même, c'est pas de "la création" dont vous souhaitez qu'on parle, mais du bizness (pour sa survie selon votre point de vue, pas le mien) qui se fait en amont...
Peut etre que si dans le sujet de ce thread tu mettais "de certains" devant "labels indépendants" ça créerait une nuance non négligeable, parce que votre point de vue traduit par ce courrier, a vous les labels qui adhérent a CD1D, n'est pas celui de tous les labels indé, en l'occurence pas du mien.
Je suis posé quand je dis ça.
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Will Zégal
Citation : Non il n'y a pas discussion quand tu passes ton temps à essayer de démonter un argumentaire
Ben tu fais quoi, toi, quand tu n'es pas d'accord avec quelqu'un qui te semble avancer des arguments inexacts ?
Pour moi, c'est la définition de la discussion et du débat.
Quant à te faire passer pour un con, ça non. Par contre, une fois de plus, si on a mal compris tes propos, précise les ou reformule les au lieu de nous accuser de façon sous-jacente de mauvaise foi. ;)
nobazz > j'allais être assez intéressé pour discuter avec toi, mais vu la fin de ton post
J'avoue au passage que je ne pige pas du tout cette attitude consistant à lâcher un énorme post (donc, à s'exprimer très largement) et à conclure par "mais je me barre parce qu'on peut pas discuter". J'ajoute que je trouve ça très insultant pour les autres participants qui prennent la peine et le temps de lire la contribution et qui a la fin se retrouvent le bec dans l'eau parce que Môssieur le contributeur a estimé que ses interlocuteurs ne méritaient plus qu'il débatte avec eux.
Pour le moins cavalier, pour ne pas dire autre chose.
nobazz
Citation : J'ajoute que je trouve ça très insultant pour les autres participants qui prennent la peine et le temps de lire la contribution et qui a la fin se retrouvent le bec dans l'eau parce que Môssieur le contributeur a estimé que ses interlocuteurs ne méritaient plus qu'il débatte avec eux.
Pour le moins cavalier, pour ne pas dire autre chose.
premier point (moi?) je n'insulte personne. ceux qui me connaissent ici savent que je respecte leur point de vue et je prend en consideration leur avis. On se retrouve d'ailleurs sur d'autres forums. Je donne aussi de mon temps pour répondre, la tu vois, alors que j'ai dis que -et j'ai le droit de le dire- le debat fait du sur-place en tournant au lynchage. On est pas tenu de rester que je sache, surtout quand on sent que le ton va monter. J'ai la politesse de dire que je pars et d'expliquer pour quelle raison avec un post de 30 lignes, ca me semble pas incorrect vis-a-vis des autres. Cette position me semble meme plus louable que de jouer les absents comme d'autres en attendant que le vent tourne ou qu'on ait noyé le poisson et les questions qui derangent. On a l'occasion avec Darkandier d'avoir l'avis étayé d'une frange des labels indé, ca me semblait interessant. mesyc a bien résumé les questions qu'on se pose nous certains artistes. Dommage que ce soit sans réponse concrete, déja, et qu'ensuite ça tourne au n'importe quoi. Voila c'est tout. Quand ca m'interesse plus je le dis.
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Mesyc
FORMULEZ MOI des questions, je vais y répondre, mais pas si tu recommences à me demander si je pense que les artistes sont des fainéants, si les métiers autours des artistes sont des métiers de "voleurs" ou si je met bien un minimun de 5000 euros pour la com, par ce que c'est vous qui créez le HS là !
Zegal, Comment peux tu me demander pourquoi je colle une citation d'une demi page alors qu'au post précedent on me dit que j'ai pas parlé du sujet du tout ? Tu veux que je laisse Dark mentir tranquillement sur mes propos et que je fasse semblant que c'est pas cavalier pour pas dire autre chose ? Pourquoi tu "modères" pas les propos de Darquandier en lui demandant de relire le reste du thread ? Bah non tu me laisse tout le loisir de pourrir ce sujet par ce que vous me prenez pour "cible" ?
Sérieux tu veux que je fasse quoi ? que je reste tranquille à pas répondre alors que ce qui se dit sur mes propos est faux ?
Et Zegal encore une fois ta dernière citation est fausse, tu prends que le bout qui peux te servir !
J'ai jamais dit : Non il n'y a pas discussion quand tu passes ton temps à essayer de démonter un argumentaire (car oui c'est une des nombreuses formes de discussion)
J'ai dit : Non il n'y a pas discussion quand tu passes ton temps à essayer de démonter un argumentaire en essayant de me faire passer pour un con...
Ce qui est bien différent ! D'ailleurs c'est cette rigueur et cette capacité à nuancer qui fait défaut
Donc tu es gentil mais en guise de donneur de leçon, je t'invite à repasser !
Roycool
Darquandier
Citation : Peut etre que si dans le sujet de ce thread tu mettais "de certains" devant "labels indépendants" ça créerait une nuance non négligeable, parce que votre point de vue traduit par ce courrier, a vous les labels qui adhérent a CD1D, n'est pas celui de tous les labels indé, en l'occurence pas du mien.
effectivement le titres du post est mal formulé, je m'en excuse, will si tu peux le modifier en mettant cd1d et certains labels indé c'est cool !
Citation : les contrats, c'est pourtant ce qui vous lie -vous labels- avec les artistes que vous dites défendre sous le terme de "création". On en revient toujours au même, c'est pas de "la création" dont vous souhaitez qu'on parle, mais du bizness (pour sa survie selon votre point de vue, pas le mien) qui se fait en amont...
de la survie du "bizness" comme tu dit dépend aussi de la survie de la création... ou du moins de la création faites de manière professionnelle (c-à-d en étant payer pour le faire.
Citation :
Lance toi Dark, comment te positionne tu ? ah oui trop tard la loi est passé mais sinon ?
La loi, je m'en fou un peu... elle me gène car c'est une atteintes aux libertés indviduelles plus qu'autre chose. Je doute qu'elle soit mise en application très longtemps vu que c'est techniquement impossible... mais passons.
Mon point de vue je l'ai exprimé à plusieurs reprises. J'estime qu'un artistes à besoin d'une équipe qui l'entoure pour pouvoir l'aider à dvlp son projet.
Aujourd'hui les disques ne se vendent plus et tout le monde s'en fout ! chez cd1d, on tiens au support physique (cd et vinyl) et on a pas envie d'arreter ça du jour au lendemain. c'est pour ça qu'on réfléchi à des alternative.
Les fnac ne veulent plus vendre de cd, les distributeurs ne s'en occupe plus comme avant ok! on a mis en place une plateforme de vente en ligne. 90% du chiffre d'affaires est réalisé par les ventes physiques. 85% des recettes sont reversés aux labels.
Dans mes contrat les pourcentage de ventes sont sur le prix hors taxe pour les ventes en direct mais pour le cas où je commercialise ces produits le montant est sur la somme encaissés. En clair si je vend un cd 10 euros HT via la fnac. J'enlève 30% de part Fnac et 40% de part distributeur il reste 5,50 au pour le label.
avec cd1d le label touche 8,70.
Donc l'artistes y est gagnant autant que le label.
ça c'était un premier point.
Ensuite pour ce qui est de deezer. je trouve aberrant que l'on donne l'impression que la musique est gratuite car pour le coup là c'est insulter les artistes.
Il faut éduquer les gens et leur dire que composer ça prend du temps, que ça coute de l'argent. et que c'est pareil pour le pressage, la création de la pochette etc...
Le mec il allume sont ordi il a de la musique comme il veux va lui dire d'acheter un cd après...
à coté de ça deezer se vante de faire ça légalement mais quand on voit que sur 22000 écoute tu gagne 20euros l'artistes à de quoi déprimer. 22000 écoute ça ferait plus de 1000 albums en physique... ça ferait un peu plus que 20 euros pour l'artiste.
Même la sacem se fait entuber par deezer... le pire c'est que c'est système ne sont pas viable à long terme car malgré leur rentrée d'argent des revenus publicitaires les dettes sont tellement énormes que c'est voué à l'échec. c'est ce qui se passe pour Imem, un deezer like américain...
il y a beaucoup de chose à revoir et Hadopi n'apportera rien. ça va prendre 200000 euros de budget sur le compte du ministère de la culture et pas un euros n'ira aux artistes...
ALM-Studio
Citation : ah oui trop tard la loi est passé mais sinon ?
Je ne suis pas les informations donc du coup je ne suis pas au courant. Pour ceux qui ne sont pas au courant comme moi:
Citation : L'Assemblée nationale a adopté mardi en nouvelle lecture le projet de loi Création et Internet, qui prévoit de sanctionner le téléchargement illégal par une coupure de l'accès Internet en cas de récidive, par 296 voix contre 233
L'adoption définitive du texte est encore soumise au vote du Sénat, prévu mercredi. S'il est adopté, les premiers mails d'avertissement en provenance de la nouvelle Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) devraient être envoyés à l'automne. En cas de récidive, les premières suspensions de l'accès à l'Internet devraient être prononcées début 2010, selon le rapporteur UMP du texte à l'Assemblée, Franck Riester
source: le monde
Donc ca y est, ca devient inquiétant! ?
En me baladant sur wikipedia certaines choses m'ont marquées:
Citation : Des chercheurs américains de l'université de Washington ont démontré cette limitation (ou fonctionnalité, cela dépend du point de vue) du filtrage parprotocole IP en enregistrant des adresses IP d'imprimantes sur des serveurs de P2P, et en recevant des lettres de société traquant les téléchargements illégaux aux États-Unis
Pour réduire sa peine (coupure d'Internet), un internaute devra accepter qu'un programme espion soit installé sur son ordinateur. Les opposants à la loi imaginent aisément les dérives possibles de ces programmes.
Non mais sérieusement c'est un véritable scandale!!
Citation : La SACEM a de son côté mis en ligne une pétition[84] signée par 10 000 auteurs, compositeurs, éditeurs, artistes, producteurs, réalisateurs et acteurs du monde de la musique. Une polémique est apparue autour de cette pétition, présentée par le Ministre de la Culture comme étant composée uniquement d'artistes
Il n'y a donc pas que cd1d qui représente la lutte.
Je pense que c'est grave tout ca. Même si il y a bcp de divergences sur ce forum la majorité des personnes est contre cette lois!!
Ma question: avons nous un moyen de lutter, de changer quelques choses? sachant que les FAC ont été bloquées pendant six moi pour ... rien.
On va faire la grève de la musique ? ou la grève d'internet ?
Sincèrement, comment vont ils définir les pirates ? il n y a pas que du téléchargement illégal sur internet, il vont regarder quoi ? sur quel site on s'est connecté ou simplement la quantité de données téléchargées ?
ca paraît incroyable...
nobazz
Citation : de la survie du "bizness" comme tu dit dépend aussi de la survie de la création...
la creation existait bien avant le bizness sous la forme actuelle, c'est bien la qu'on est pas d'accord.
Citation : La loi, je m'en fou un peu...
(je coupe vontairement le quote lol)Citation : Même la sacem se fait entuber par deezer...
oui d'ailleurs je pense que tu frise la diffamation...
On a deja expliqué ici que Deezer était d'abord un outils promotionnel, bien plus visible que votre plateforme de vente. CD1D existe d'abord grace a son idéologie, pas a son référencement et a ses qualités participative du public... gare de pas vous tirer une balle dans le pied !
Citation : Il faut éduquer les gens et leur dire que composer ça prend du temps, que ça coute de l'argent. et que c'est pareil pour le pressage, la création de la pochette etc...
"eduquer" ca signifie déja que t'as affaire a des incultes. Respecter le public ca serait un bon début, déjà en ne faisant pas l'amalgame entre les gens qui aiment la musique et quelques pirates qui pensent que ca vaut des clous.
En tant que tel, CD1D semble être une corde de plus (why not hin) pour ceux qui distribuent déja par voie classique... Mais voila, si l'arbre meurt, la branche tombe avec. Et faudra bien faire pousser autre chose a la place, avec ou sans vous !
Citation : le pire c'est que c'est système ne sont pas viable à long terme car malgré leur rentré d'argent des revenu publicitaire les dettes sont tellement énorme que c'es voué à l'échec.
allez on prend le pari de celui qui durera le plus longtemps?
Deezer avec leurs dettes, ou les indés avec leur raisonnement rétrograde???
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