réactions au dossier Musiciens et endorsement : le meilleur du pire

Nana Mouskouri
Automatiquement j'ai ça en tête...

Citation :

Par contre les AFiens... le coup de la TV “moi je connais pas” ca ma fait bien sourire !!
Non pas que je ne vous crois pas, bien au contraire, j’aime à vous croire et comment pourrais je prouver l’inverse...
Mais vous oubliez que la TV est un formidable vecteur additionnel de savoir. Sa diabolisation m’exaspère, on laisse son spectre aux vilains producteurs Gripsou qui n’en font qu’un mirroir de nos basses envies...

Ca devient presque Snob pour tout vous dire sans méchanceté.

Pas de snobisme là-dedans, je t'assure. J'ai regardé la télé jusqu'à plus soif pendant trente ans et je vois bien qu'en ne l'ayant pas, je perds non seulement une certaine connexion avec le monde (ne pas savoir de quoi parlent certains collègues le lundi matin à la machine à café) et que je loupe aussi des choses : ce truc génial où tu zappes et tu tombes sur quelque chose d'intéressant que tu n'aurais jamais regardé. Seulement voilà, en déménageant il y a 10 ans, j'ai eu la flemme de reconnecter la box et me suis rendu compte à quel point je respirais mieux de ne plus subir ni la bêtise de certaines émissions (Pernaut, Nagui, Cauet, Arthur, Hanouna, la téléréalité), ni le propos délibérément anxiogène de certaines autres (ces pseudo reportages où l'on t'explique qu'il y a très probablement des terroristes juste en bas de chez toi, prêts à t'égorger), ni le matraquage de certains lobbys (que ce soit la pub pour le shampoing, le nouveau disque de Florent Pagny, le nouveau film de super héros ou des propos plus politiques). Et s'abstraire de cela vaut selon moi le sacrifice de manquer des choses, d'autant que j'ai un petit garçon à élever et que je peux m'arranger pour qu'il voit plein de choses qui valent le coup d'être vues sans pour autant le livrer en pâture à la carnassière et pédophage machine télévisuelle. D'autant que je demeure un gros consommateur d'écrans. C'est juste que désormais, je choisis ce que je regarde plus activement, ce qui a des effets vicieux (on découvre moins de choses par hasard) mais aussi des avantages (on voit des choses qui ne seraient jamais programmées sur la télé comme un podcast sur Youtube qui t'explique enfin à quoi servent les nombres complexes en maths). J'évite surtout de retomber dans une dépendance que j'ai connue toute une partie de ma vie : regarder ce qu'il y a de moins pire plutôt que d'avoir la force d'éteindre le téléviseur. Et ce n'est qu'en vacances, lorsque je loue un gîte et qu'il y a une télé dedans, que je me reconnecte à ce monde pour me rendre compte qu'il n'a pas changé. Bref, il y a moins de snobisme là-dedans que de préservation de moi et de mon garçon.