réactions au dossier [Bien débuter] Comprendre les enjeux des retombées médias
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Los Teignos
9717
Administrateur·trice du site
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 06/07/2022 à 12:00:01[Bien débuter] Comprendre les enjeux des retombées médias
Les retombées médias et presse ont toujours de l’impact sur votre musique : explications !
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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
vandyck
2224
AFicionado·a
Membre depuis 21 ans
31 Posté le 07/07/2022 à 13:58:42
Citation de Los :
En fait, il faut bien savoir ce qu'on commente ici, et qu'on critique du coup : le contenu de l'article, le fait que par le biais d'un échange de contenus, AF ouvre son espace à un tiers, ou le fait de parler du marketing de la musique. Sachant que nous sommes très ouverts à vos retours.
Merci pour ta réponse, LT . Pure question de forme, pas de contenu : ce que tu appelles pudiquement "AF ouvre son espace" porte aussi le nom de publi-rédactionnel. Cette société a rédigé cet article car elle propose des services en lien. Y'a pas de jugement de valeur pour moi. Je veux juste le savoir : qu'il y ait un signe distinctif, lorsqu'il s'agit de ce type de contenu, svp. D'autres sites que je fréquente, comme lesnumeriques.com ou macg.co, le font très bien par exemple.
LD55
491
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 9 ans
32 Posté le 07/07/2022 à 18:03:13
x
Hors sujet :Citation :Sex Pistols sont l'une des premiers Boys Band de l'histoire, fabriqués pour des raisons complètement mercantiles et de manière extrêmement calculée ; c'est drôle quand on songe que le groupe a pu incarner une rébellion contre l'etablishment, alors que le groupe est précisément le pur produit de ce qu'il "dénonçait".
J'ai pas envie de développer car c'est pas le sujet et que j'ai pas que ça à foutre, mais c'est un cliché, c'est caricatural et ultra simplifié.
[ Dernière édition du message le 07/07/2022 à 18:03:33 ]
Dorian Perron
2
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 2 ans
33 Posté le 08/07/2022 à 00:17:32
Citation de Fluxu :
Faut-il comprendre par là que vous considérez qu’un artiste qui ne saurait pas maîtriser les outils de promotion de notre époque ne serait pas vraiment un artiste?... Bienvenue dans la start up nation!
Je n'ai absolument pas dit ça. Tout dépend de ce que l'artiste recherche. S'il/elle cherche à faire croître son audience, à faire découvrir sa musique à plus de monde, s'intéresser aux médias, radios, playlists pour essayer de se démarquer et créer de nouvelles audiences est assez essentiel aujourd'hui tant il y a de nouveaux morceaux qui sortent chaque jour. Si ce n'est pas son but, alors bien sûr cela n'est pas pertinent. Ça n'a vraiment rien à voir avec la "start up nation".
Citation de Fluxu :
Oui bien sûr, l'article n'est pas explicitement consacré à groover. Mais ne prenez pas non plus les lecteurs pour des neuneus. Il n'aura échappé à personne que le logo de l'entreprise et la description de vos activités servent de préambule à l'article. Et que le dit article traite d'une problématique à laquelle votre entreprise propose d'apporter une solution...
Justement nous ne prénoms absolument pas les lecteurs pour des "neuneus", notre logo et nom est indiqué en préambule et en fin d'article pour indiquer explicitement que nous avons écrit l'article, afin que les lecteurs puissent se faire leur propre opinion et comprendre le contexte dans lequel l'article est écrit et par qui. C'est justement par honnêteté intellectuelle. C'est plutôt l'absence du bandeau et de la signature qui aurait été problématique.
Citation de Zorks :
Pour vous dire, lorsque j'ai lu la news en début d’après-midi, j'ai cherche le triangle jaune pour signaler "publicité deguisée".
Alors vraiment aucun souci pour recevoir des critiques, mais en quoi est-ce déguisé ? Il est très explicitement indiqué que c'est l'équipe de Groover qui a écrit la première mouture. Par contre, la rédaction d'Audiofanzine l'a corrigé à sa guise et adapté.
Citation de sacdesport :
Si vous voulez vous démarquer, composer de bon moreaux car c'est la base, jouez les biens et faites les sonner avec une bonne prod.....TOUT LE RESTE c'est accessoire ou du moins du bonus.....mais en aucuns cas, si les 3 premières conditions ne sont pas remplies, vous pourrez coller au maximum aux "conseils avisés" de Groover ça ne vous ménera à rien !
Je suis complètement d'accord Seulement, énormément d'artistes produisent des morceaux de grande qualité aujourd'hui, il faudrait que vous voyez ce qu'on reçoit sur Groover, ça nous a surpris dès le début de la plateforme il y a 4 ans et encore aujourd'hui. Il n'y a jamais eu autant de nouveaux morceaux... Et il n'y a surtout jamais eu autant de nouveaux morceaux de qualité et très bien produits.
Je suis d'accord que c'est l'essentiel, la base de faire de bons morceaux. Mais si l'objectif est de toucher de nouvelles audiences [encore une fois, aucune obligation que ce soit votre objectif, mais il est malhonnête de nier que ce soit l'objectif d'énormément d'artistes], alors cela ne suffit pas toujours. Il faut pouvoir atteindre les oreilles que l'on souhaite avec son super morceau dans cet embouteillage.
Citation de Calagan :
Tout ça pour dire que malheureusement, les médias sont un mal nécessaire pour exister au milieu de tout ça. Les gens n'écoutent pas de la bonne musique : ils écoutent ce qu'on leur offre, et leur demande est conditionnée par ce qu'on leur propose. Si la radio française passait en priorité du Bach ou du Zappa, je peux vous dire que les "choix libres" des auditeurs français ne seraient pas ce qu'ils sont... J'ai une fille jeune, et je suis affligé de ce à quoi elle est exposée toute la journée avec ses copines ou même à l'école par les surveillants...
Groover offre un service plutôt honnête, et ils offrent précisément ce qu'ils annoncent : un moyen de toucher tel ou tel intermédiaire (sans évidemment que les conséquences soient assurées).
Une radio, un programmateur, un label ou un booker, reçoivent des dizaines, des centaines d'emails chaque jour. Tout simplement parce qu'envoyer un email ne coûte rien d'autre que du temps (et encore, pas beaucoup de temps si on fait ça à l'arrache) et que chaque jour 150 groupes se forment avec d'excellents musiciens et veulent exister sur scène. Du coup le système de groover me semble pertinent : en faisant payer à l'envoyeur l'équivalent du prix d'un timbre (sauf que leur service a augmenté récemment, et là ça devient un peu trop cher), on oblige simplement les artistes à envoyer leur matos à des gens qui sont susceptibles de les apprécier (et pas à tous les contacts de leur carnet d'adresse).
Merci pour ce retour honnête Calagan, ce sont d'excellentes explications et raisons qui nous ont poussé à créer le service. Par contre notre prix est resté le même : 2€ par contact. Une infime minorité (3%) de nouveaux médias & pros qui n'étaient pas encore inscrits auparavant coûtent un peu plus cher (4€) mais c'est parce que ce prix nous a permis de les convaincre d'utiliser Groover régulièrement. À côté de ça nous lançons de plus en plus de tremplins gratuits avec des festivals, des dispositifs, qui sont ouverts à tous Récemment avec l'Elektric Park Festival ou Francoff (le off des Francofolies), cet été avec le MaMA Festival.
Pour Le FAIR, c'est génial, on est d'ailleurs partenaires avec Groover, mais c'est 14 artistes par an (2 sessions de 7) sur plus de 2000 artistes qui candidatent, et encore ce sont ceux qui vont au bout du dossier d'inscription. Pour donner une idée de la quantité vertigineuse d'artistes qui veulent faire avancer leur musique et leur début de carrière...
Snowfall
1562
AFicionado·a
Membre depuis 11 ans
34 Posté le 08/07/2022 à 00:54:31
x
Hors sujet :Citation de Juki :xHors sujet :Citation :Sex Pistols sont l'une des premiers Boys Band de l'histoire, fabriqués pour des raisons complètement mercantiles et de manière extrêmement calculée ; c'est drôle quand on songe que le groupe a pu incarner une rébellion contre l'etablishment, alors que le groupe est précisément le pur produit de ce qu'il "dénonçait".
J'ai pas envie de développer car c'est pas le sujet et que j'ai pas que ça à foutre, mais c'est un cliché, c'est caricatural et ultra simplifié.
Ce blog en parle plutôt bien pour ceux que ça intéresse. Avec le temps j'ai personnellement appris que répéter les mythes que l'on a entendus mille fois sur les groupes était une très mauvaise idée, car souvent bien loin de la réalité (qui du reste n'est pas forcément plus flatteuse).
[ Dernière édition du message le 08/07/2022 à 00:54:46 ]
BBmiX
7726
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
35 Posté le 08/07/2022 à 08:24:01
certains ; il faut porter plainte pour " harcèlement publicitaire " les sensibles ... sérieux, c'est dit dès le début ...
bon compte rendu de Calagan et bonne réponse LT , c'est juste le terme " industrie " qui me gêne, je bosse dans l'industrie ou c'est :
3X8, en bleu de travail à 35 degrés, avec des fours à 800, avec de l'huile et du bruit et les odeurs ...
Le volume de ces métiers mérite peut être ce terme, mais j'y verrait plus business ou gros business ...
bon compte rendu de Calagan et bonne réponse LT , c'est juste le terme " industrie " qui me gêne, je bosse dans l'industrie ou c'est :
3X8, en bleu de travail à 35 degrés, avec des fours à 800, avec de l'huile et du bruit et les odeurs ...
Le volume de ces métiers mérite peut être ce terme, mais j'y verrait plus business ou gros business ...
(-; Be Funky ;-)
Calagan
1075
Modérateur·trice généraliste
Membre depuis 19 ans
36 Posté le 08/07/2022 à 12:23:25
Le terme "industrie" est utilisé parce que ce qu'on appelle les "process" (dans le jargon industriel) sont dans le milieu musical commercial standardisés et optimisés via la collaboration de multiples corps de métier.
Malheureusement, la musique (comme tout ce qui est audiovisuel) est en effet devenue une industrie dans ses manifestations professionnelles les plus "élevées" (câd celles qui ramènent le plus de pognon et qui sont aussi les plus standardisées : r'n'b, rap, musiques urbaines, kpop, pop...) : on y utilise des modèles d'organisation du travail qui sont partout les mêmes, on y reproduit des formes en quantités industrielles (la même structure de morceau, le même type de voix ou le même son d'autotune sur la voix, le même mix XXL inspiré de la révolution hip hop des années 90... etc.) et les personne qui y travaillent ont certes beaucoup plus qu'ailleurs la possibilité de laisser leur marque sur le produit final (comme chez les artisans ou les artistes), mais globalement c'est quand même un aspect qui tend à s'effacer dans les manifestations les plus mercantiles de ce secteur.
Beyoncé est certes une figure charismatique, avec une voix et un corps singuliers, mais chaque morceau qu'elle sort est le produit de la collaboration de dizaines de compositeurs/producteurs/mixeurs au niveau du son, et encore des dizaines d'autres personnes dans les domaines du marketing, de la vidéo ou de que sais-je encore. Beyoncé est donc au final une voix, un corps et (peut-être) des choix artistiques, mais certainement pas une auteure-compositrice-interprète au sens traditionnel du terme... Et personnellement, je trouve dingue que des médias comme Pitchfork (et plein d'autres) accordent à cette nana le moindre crédit artistique, comme si c'était une artiste (je trouve ça bien produit, mais bon). Il paraît aussi qu'elle est féministe (alors qu'elle sexualise le corps féminin à outrance) et progressiste (alors qu'elle est une redoutable business woman). Mystification classique d'un "monde de la culture" qui n'a plus grand chose de "culturel", mais tout d'un business classique...
Et quand on va dans un festival et qu'on assiste à un concert avec 10 000 congénères, à 200m de la scène, avec un concert différent toutes les 90mn et souvent même plusieurs concerts en même temps, des basses monstrueuses et confuses et un son qui semble quasi identique d'un artiste à l'autre (à cause du mix abominable), je ne peux pas m'empêcher de penser à chaque fois à l'industrie. J'ai l'impression d'être un poulet de batterie, ou un simple boulon dans une chaîne de montage. Franchement, je n'arrive même pas à comprendre comment les gens peuvent payer (souvent très cher) pour ce type d'expérience...
Personnellement ça n'est pas la musique que j'apprécie, et j'évite généralement ce type de manifestations (qui plaisent tant à la plupart des "amateurs de musique" et rapportent tant d'argent). Mais c'est très clairement la forme dominante de la musique commerciale dans notre société : une forme industrielle.
Cela dit, je conçois que l'usage de ce terme choque, et je trouve même ça très sain.
J'aimerais même que ça choque plus de gens et qu'il se déplacent plutôt dans des salles petites (type club de jazz) ou moyennes (type SMAC de 1000 places) plutôt que dans ces festivals...
Malheureusement, la musique (comme tout ce qui est audiovisuel) est en effet devenue une industrie dans ses manifestations professionnelles les plus "élevées" (câd celles qui ramènent le plus de pognon et qui sont aussi les plus standardisées : r'n'b, rap, musiques urbaines, kpop, pop...) : on y utilise des modèles d'organisation du travail qui sont partout les mêmes, on y reproduit des formes en quantités industrielles (la même structure de morceau, le même type de voix ou le même son d'autotune sur la voix, le même mix XXL inspiré de la révolution hip hop des années 90... etc.) et les personne qui y travaillent ont certes beaucoup plus qu'ailleurs la possibilité de laisser leur marque sur le produit final (comme chez les artisans ou les artistes), mais globalement c'est quand même un aspect qui tend à s'effacer dans les manifestations les plus mercantiles de ce secteur.
Beyoncé est certes une figure charismatique, avec une voix et un corps singuliers, mais chaque morceau qu'elle sort est le produit de la collaboration de dizaines de compositeurs/producteurs/mixeurs au niveau du son, et encore des dizaines d'autres personnes dans les domaines du marketing, de la vidéo ou de que sais-je encore. Beyoncé est donc au final une voix, un corps et (peut-être) des choix artistiques, mais certainement pas une auteure-compositrice-interprète au sens traditionnel du terme... Et personnellement, je trouve dingue que des médias comme Pitchfork (et plein d'autres) accordent à cette nana le moindre crédit artistique, comme si c'était une artiste (je trouve ça bien produit, mais bon). Il paraît aussi qu'elle est féministe (alors qu'elle sexualise le corps féminin à outrance) et progressiste (alors qu'elle est une redoutable business woman). Mystification classique d'un "monde de la culture" qui n'a plus grand chose de "culturel", mais tout d'un business classique...
Et quand on va dans un festival et qu'on assiste à un concert avec 10 000 congénères, à 200m de la scène, avec un concert différent toutes les 90mn et souvent même plusieurs concerts en même temps, des basses monstrueuses et confuses et un son qui semble quasi identique d'un artiste à l'autre (à cause du mix abominable), je ne peux pas m'empêcher de penser à chaque fois à l'industrie. J'ai l'impression d'être un poulet de batterie, ou un simple boulon dans une chaîne de montage. Franchement, je n'arrive même pas à comprendre comment les gens peuvent payer (souvent très cher) pour ce type d'expérience...
Personnellement ça n'est pas la musique que j'apprécie, et j'évite généralement ce type de manifestations (qui plaisent tant à la plupart des "amateurs de musique" et rapportent tant d'argent). Mais c'est très clairement la forme dominante de la musique commerciale dans notre société : une forme industrielle.
Cela dit, je conçois que l'usage de ce terme choque, et je trouve même ça très sain.
J'aimerais même que ça choque plus de gens et qu'il se déplacent plutôt dans des salles petites (type club de jazz) ou moyennes (type SMAC de 1000 places) plutôt que dans ces festivals...
Anonyme
37 Posté le 08/07/2022 à 13:00:23
Citation :
Malheureusement, la musique (comme tout ce qui est audiovisuel) est en effet devenue une industrie dans ses manifestations professionnelles les plus "élevées" (câd celles qui ramènent le plus de pognon et qui sont aussi les plus standardisées : r'n'b, rap, musiques urbaines, kpop, pop...) : on y utilise des modèles d'organisation du travail qui sont partout les mêmes, on y reproduit des formes en quantités industrielles
heu... la Motown ? qui a fait de la soupe et des trucs un peu vachement bien.
en tant que "consommateur" de musique, on peut aussi se responsabiliser vis à vis de l'industrie et lorgner du côté des groupes locaux. ou des artistes croisés sur... ce site. j'ai encore acheté un EP d'un afien tout récemment.
Prodd
1110
AFicionado·a
Membre depuis 5 ans
38 Posté le 08/07/2022 à 21:34:05
Citation :
ce cirque. Mais alors il faut être clair, les moyens d'en vivre, s'ils existent, sont bien moins évidents...
Citation :
proposer toujours plus de nouveauté à un public qui écoute bizarrement toujours le même morceau en boucle, sauf qu'il est joué par des personnes différentes d'une année à l'autre
Tout est dit.
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