Un éditeur, pourquoi faire?
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Peaveycroquette

j'ai dû plusieurs fois expliquer à mon entourage ce qu'était un éditeur, que les gens confondent souvent avec un label. Du coup, je me suis dit que ça pouvait être intéressant que la communauté Afienne partage son expérience à ce sujet.
En ce qui me concerne, être signé chez un éditeur a été l'une de mes grandes chances, car il est pour moi et mon groupe le soutien principal (infrastructures, avances…) ; il fait aussi office de manager ; c'est lui qui démarche les labels ; etc…
bref, je ne sais comment je ferais sans lui !
Et vous ?

pierrotlepiednoir

il veux récupérer tous ce qu'on a produit , avoir les éditions , rajouter tout le travail marketing en plus dessus ( clip , nouveau préssage , concert live )
par contre les éditions huummmmm lachez 50% de droits c'est chaud quand même car là c'est à vie que tu les lache ( 70 ans lol aie aie aie ) tu peut plus exploité tes titres comme tu le souhaite à la fin de la durée de vie du contrat passé avec lui . les éditions sont à lui c'est ça ?

#Houba

Ex-producteur retraité de la musique en 2016

Peaveycroquette


solo84

Je déterre ce post!
Ce qui serait vraiment intéressant c'est que ceux qui on eu affaire concrètement à des éditeurs les citent en donnant leur avis. Pas de jugement de valeur, mais des faits relatifs à leurt expérience perso. Il faudrait que soit précisé également le style musical concerné. Ca ce serait vraiment top, pour aider ceux qui cherchent un bon éditeur.
Qu'en pensez-vous?

Peaveycroquette



solo84


#Houba

Plusieurs cas de figures :
- Le compositeur ou le parolier qui n'est pas interprète :
- Soit l'éditeur n'a pas réussi à placer ses œuvres : L'auteur déclare partout que son éditeur est nul
- Soit l'éditeur a réussi à placer quelques œuvres : L'auteur est content mais ne parle pas de son éditeur. Après tout il n'a fait que son boulot et touche son (gros) pourcentage pour ça.
- Soit l'éditeur a réussi à ce que l'auteur devienne connu et demandé : L'auteur râle d'être encore lié par un contrat alors que maintenant on vient le chercher directement.
Juste une remarque : Si l'édition c'était si facile, que ça rapportait un max sans rien foutre, tout le monde voudrait devenir éditeur, non?
- Autre situation : Les auteurs-compositeurs qui sont interprètes. A l'heure actuelle la signature d'un contrat avec un label passe presque obligatoirement par une cession de tout ou parties des droits d'édition. Pour la simple raison qu'avec la musique dématérialisée les ventes paient aujourd'hui beaucoup moins que la diffusion (qui rémunère principalement des droits d'auteur), contrairement à ce qui se passait à la grande époque du disque. Par principe ça fait chier l'artiste d'avoir du céder des droits d'auteur et il ne remerciera pas plus son éditeur qu'il ne remercie le fisc d'avoir perçu des impôts pour payer la sécurité sociale.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016

Peaveycroquette

Je ne parlais pas des éditeurs mais des utilisateurs!
ah ben dans ce cas parcours le sujet, il y a moultitude de témoignages!

solo84


pierrotlepiednoir

Moi je voudrais un sujet dans lequel les auteurs-compositeurs qui ont travaillé avec un éditeur nous recommandent les bons, en les citant!
ça existe pas ça mec personne va lacher de blazes comme ça lol



solo84


vivalazik

+1 pour EPE_be
-jeremy-

noizydon

Ben moi, les gars, je suis un tout petit éditeur qui vient de faire signer un gros contrat à l'un de mes artistes.
Je ne vais ni pleurer, ni la ramener mais je vais juste vous dire que :
1) Sans le travail que nous avons fait ensemble avec l'artiste, il n'aurait pas signé.
2) Sans mon aide matériel et financière non plus.
3) Sans mon carnet d'adresse encore moins.
4) Vous n'imaginez sans doute pas la difficulté de devenir pro aujourd'hui et de signer.
5) Je n'ai jamais vu un artiste savoir se vendre à un label sauf miracle.
L'éditeur indépendant est une passerelle entre l'artiste et l'industrie musicale et qui doit avoir des ressources matérielles et/ou financière. Si c'est pas ça, partez en courant, là d'accord.
Par contre, je vous garantie que tout seul avec votre bout de zik qui sort de la cave, vous avez approximativement une chance sur mille de réussir à parler à quelqu'un dans le business et à partir de là une chance sur mille d'interpeller un DA et enfin une chance sur mille de signer.
Je sais, ça fait beaucoup mais, non le monde n'a pas encore complètement changé ! :

@+

#Houba

Par contre, je vous garantie que tout seul avec votre bout de zik qui sort de la cave, vous avez approximativement une chance sur mille de réussir à parler à quelqu'un dans le business et à partir de là une chance sur mille d'interpeller un DA et enfin une chance sur mille de signer.
Je comprends le point de vue des artistes qui font la grimace à la lecture des contrats et des pourcentages qu'il leur reste au final. Mais il faut aussi comprendre que ces éditeurs, producteurs, managers, labels sans lesquels ils ne seraient pas arrivés prennent aussi des risques énormes à miser sur un artiste. Ils investissent en temps, en énergie, en argent, la plupart du temps à perte.
Le parcours de ces professionnels du business musical détestés par les artistes et pourtant presque toujours indispensables est presque celui des joueurs de casino. Les artistes c'est leur passion. Ils misent un peu, beaucoup, perdent, gagnent parfois, rejouent leurs gains. Certains sont ruinés, d'autres s'en sortent plus ou moins bien, quelques-uns gagnent pas mal, et de temps en temps un emporte le jackpot. Mais qu'ils gagnent un peu, beaucoup, ou même qu'ils perdent, ils seront presque toujours considérés comme des escrocs par les artistes sur lesquels ils ont tant investi.
Quitte à faire hurler même les majors regorgent de passionnés. Parce qu'au final c'est toujours un être humain qui va décider "on le signe", parce qu'il croit que le public va apprécier l'artiste. Et s'il se trompe trop souvent c'est la porte et retour à la case départ.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016

Peaveycroquette

Par contre, tu aurais tort de croire que les AFiens sont tous des oies blanches qui ne connaissent rien au business et qui "font de la zik dans leur cave" pour te citer. Voilà justement le type de propos qui décrédibilise totalement ton post, tellement il est grotesquement typique des gens du business qui ignorent comment la musique se fait aujourd'hui, ce qui ne semble pas être ton cas.

noizydon


@+

Peaveycroquette

note que je ne suis pas un canard mais un chat.

#Houba

Par contre, tu aurais tort de croire que les AFiens sont tous des oies blanches qui ne connaissent rien au business et qui "font de la zik dans leur cave" pour te citer.
grotesquement typique des gens du business qui ignorent comment la musique se fait aujourd'hui
S'il y a une époque révolue c'est celle où les artistes ont cru pouvoir cout-circuiter le business, que le public allait les trouver comme ça et les aduler, sans efforts, sans sacrifices, grâce à internet. Et qu'ils allaient gagner beaucoup d'argent tout seuls. Il ne reste plus que quelques naïfs pour y croire, parce que deux ou trois chanceux y sont arrivés.
Sur ce bonne année et plein de succès à tous

Ex-producteur retraité de la musique en 2016
[ Dernière édition du message le 01/01/2013 à 13:11:08 ]

Peaveycroquette

On pourrait s'amuser à lister tout un tas d'artistes respectables, signés, reconnus, anglo-saxons ou pas, qui ne vivent pas de la musique. On pourrait faire l'inverse aussi: je connais des musiciens intermittents, qui tournent sans arrêt, sans aucun contrat. Je ne vous apprends rien, là. Si? Mais je m'égare, c'est le sujet d'un autre thread très fameux sur AF.
les artistes ont cru pouvoir cout-circuiter le business, que le public allait les trouver comme ça et les aduler, sans efforts, sans sacrifices, grâce à internet.
je me demande de qui tu parles, là. A part un lycéen qui monte son premier groupe, je ne vois pas.
il faut aussi comprendre que ces éditeurs, producteurs, managers, labels sans lesquels ils ne seraient pas arrivés prennent aussi des risques énormes à miser sur un artiste.
je ne suis pas d'accord, décidément

les risques énormes, c'est fini depuis longtemps. Les coûts de production ont divisé par 10 (20? 30? j'en sais rien, mais en tous cas plus personne de censé ne fout 1000 euros dans une journée de studio), aussi bien pour la réalisation du disque que pour le tournage d'un clip. Parfois, les artistes font tout tous seuls, à leurs frais. De plus en plus de 'producteurs' comptent là-dessus, d'ailleurs.
Les éditeurs ne prennent aucun risque sauf celui de perdre leur temps et éventuellement le montant de l'avance.
Les managers travaillent avec plusieurs artistes et prennent un pourcentage sur... tout.
Bon, je ne prétends pas détenir la vérité, mais ça fait quelques années que je bourlingue dans ce milieu (vingt en fait


Les seules personnes qui me semblent prendre les vrais risques, ce sont les artistes eux-mêmes. Les seules personnes indispensables, ce sont eux. Tout le barnum autour aurait plutôt tendance à auto-justifier son existence.
Attention, je ne dis pas qu'un artiste n'a pas besoin de partenaire. Je dis juste que c'est un réflexe courant de se croire plus important et indispensable parce qu'à un moment donné on lui consacre un peu de temps/pognon/réseau.
[ Dernière édition du message le 01/01/2013 à 13:49:56 ]

#Houba

les risques énormes, c'est fini depuis longtemps. Les coûts de production ont divisé par 10
j'en sais rien, mais en tous cas plus personne de censé ne fout 1000 euros dans une journée de studio)
Tout ça pour dire que le self-made production/édition/promotion/distribution, oui, aujourd'hui c'est possible. En théorie. En pratique les résultats sont quasi nuls. Mais pour les artistes qui n'ont d'autre ambition que sortir leur album, sans espoir de toucher un large public et d'en vivre, c'est très bien. On n'a jamais forcé personne à signer un contrat avec un revolver sur la tempe.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016

Peaveycroquette

Hors des sentiers battus, point de salut?
Avant de vouloir toucher 'un large public', il vaut mieux d'abord s'intéresser à la vitalité de la création musicale, sur internet effet, que tu as l'air de bien sous-estimer (bizarre pour un modérateur d'AF) mais aussi sur toutes les scènes.
Surtout, on aurait bien tort de se poser en donneur de leçons ou à regarder les 'petits' artistes de haut.
Il semble y avoir confusion entre produire et réussir.
bon moi ce que j'en dis, après... surtout qu'étant l'auteur du thread (relis les premiers posts) je me posais plutôt en défenseur des éditeurs, au départ. Mais quand je lis certains discours sur les caves et autres poncifs....

[ Dernière édition du message le 01/01/2013 à 19:08:02 ]

noizydon

Derrière un artiste il y a toujours, il y a toujours eu et il y aura toujours une équipe de gens compétents et passionnés. Sans ça, je veux dire l'intelligence du travail d'équipe, je pense que les choses ne se font pas.
D'ailleurs, qu'est-ce qu'un label gros ou petit, ou encore un tourneur si ce n'est une équipe qui se met au service et qui défend ses artistes ?
Il faut bien que l'argent circule et que les gens s'y retrouvent tout de même.
De plus, ce sont plus les contrats de production qui "coûtent cher à l'artiste" pas tant les éditions en fait,
Les gros artistes qui marchent gagnent beaucoup d'argent et ne se plaignent que très rarement de leur éditeur qui est un métier très spécifique que peu de gens comprennent bien.
Pour finir, en ce qui me concerne je dois reconnaître que j'ai une approche assez mainstream, c'est ça qui me parle depuis toujours. Mais, moi aussi camarade, ça fait vingt piges que je bosse plus que les autres et que je monte un studio et que je tisse un réseau et que je reste cool quand on me dis des trucs armoires.
L'industrie musicale est quelque chose de très spécial.
Refuser d'y être connecté d'une manière ou d'une autre représente un échec pour un artiste, et je sais de quoi je parle. En somme, c'est un peu comme poster un sujet et ne pas être ouvert à la discussion des gens qui répondent...
Mets du vin dans ta cave.

#Houba

Avant de vouloir toucher 'un large public', il vaut mieux d'abord s'intéresser à la vitalité de la création musicale, sur internet effet, que tu as l'air de bien sous-estimer (bizarre pour un modérateur d'AF) mais aussi sur toutes les scènes.
Je comprends ton point de vue que la musique n'a pas pour vocation à être rentable, mais ce n'est pas le point de vue de ces "gens du business", sinon ce ne sont plus des éditeurs, producteurs etc mais des mécènes. Et le mécène est plus que rare.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016

Blackpapa


#Houba

Pour un label indépendant, ne vaudrait il donc pas mieux qu'il crée ensuite sa propre boite d'edition ?
C'est même pratiquement une nécessité. Créer un label aujourd'hui c'est déjà une folie. Créer un label qui ne vivrait que des ventes c'est du suicide.
Mais comme déjà évoqué, un label/éditeur/tourneur etc sérieux doit pouvoir offrir une contre-partie légitime aux artistes signés : Des compétences, des moyens, du travail, des relations,...
Un contrat ce sont des engagements et des obligations de part et d'autre et ils doivent être équilibrés. Il ne s'agit pas de réclamer un important pourcentage des revenus de l'artiste si on n'a ni temps ni argent à lui consacrer. Comme ça se voit malheureusement trop souvent et contribue à la mauvaise réputation du milieu.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
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