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Un éditeur, pourquoi faire?

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Sujet de la discussion Un éditeur, pourquoi faire?
Salut à tous !!

j'ai dû plusieurs fois expliquer à mon entourage ce qu'était un éditeur, que les gens confondent souvent avec un label. Du coup, je me suis dit que ça pouvait être intéressant que la communauté Afienne partage son expérience à ce sujet.

En ce qui me concerne, être signé chez un éditeur a été l'une de mes grandes chances, car il est pour moi et mon groupe le soutien principal (infrastructures, avances…) ; il fait aussi office de manager ; c'est lui qui démarche les labels ; etc…

bref, je ne sais comment je ferais sans lui !

Et vous ?

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

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201
le mec fait les 2 ( il est éditeur et aussi maison de productions )

il veux récupérer tous ce qu'on a produit , avoir les éditions , rajouter tout le travail marketing en plus dessus ( clip , nouveau préssage , concert live )

par contre les éditions huummmmm lachez 50% de droits c'est chaud quand même car là c'est à vie que tu les lache ( 70 ans lol aie aie aie ) tu peut plus exploité tes titres comme tu le souhaite à la fin de la durée de vie du contrat passé avec lui . les éditions sont à lui c'est ça ?
202
Eh, oui. Cela dit, en musique, les œuvres encore jouées des années ou surtout des dizaines d'années après leur création c'est quand même une extrême minorité par rapport aux quantités phénoménales de compositions déposées chaque année.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


203
tu m'étonnes John

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

204

Je déterre ce post! icon_bravo.gif

 

Ce qui serait vraiment intéressant c'est que ceux qui on eu affaire concrètement à des éditeurs les citent en donnant leur avis. Pas de jugement de valeur, mais des faits relatifs à leurt expérience perso. Il faudrait que soit précisé également le style musical concerné. Ca ce serait vraiment top, pour aider ceux qui cherchent un bon éditeur.

 

Qu'en pensez-vous?

Album "ERRANCES" sortie imminente!

 

205
je pense que tu as raison, ce serait formidable. Mais que les éditeurs ne prendront jamais la peine de le faire :-D

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

206

Je ne parlais pas des éditeurs mais des utilisateurs!  icon_wink.gif

Album "ERRANCES" sortie imminente!

 

207
Le rôle de l'éditeur est plutôt ingrat. Pour ma part je crois que je n'ai jamais entendu un artiste (dans le domaine de la musique) remercier publiquement son éditeur.

Plusieurs cas de figures :
- Le compositeur ou le parolier qui n'est pas interprète :
- Soit l'éditeur n'a pas réussi à placer ses œuvres : L'auteur déclare partout que son éditeur est nul
- Soit l'éditeur a réussi à placer quelques œuvres : L'auteur est content mais ne parle pas de son éditeur. Après tout il n'a fait que son boulot et touche son (gros) pourcentage pour ça.
- Soit l'éditeur a réussi à ce que l'auteur devienne connu et demandé : L'auteur râle d'être encore lié par un contrat alors que maintenant on vient le chercher directement.

Juste une remarque : Si l'édition c'était si facile, que ça rapportait un max sans rien foutre, tout le monde voudrait devenir éditeur, non?

- Autre situation : Les auteurs-compositeurs qui sont interprètes. A l'heure actuelle la signature d'un contrat avec un label passe presque obligatoirement par une cession de tout ou parties des droits d'édition. Pour la simple raison qu'avec la musique dématérialisée les ventes paient aujourd'hui beaucoup moins que la diffusion (qui rémunère principalement des droits d'auteur), contrairement à ce qui se passait à la grande époque du disque. Par principe ça fait chier l'artiste d'avoir du céder des droits d'auteur et il ne remerciera pas plus son éditeur qu'il ne remercie le fisc d'avoir perçu des impôts pour payer la sécurité sociale.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


208
Citation :
Je ne parlais pas des éditeurs mais des utilisateurs!


ah ben dans ce cas parcours le sujet, il y a moultitude de témoignages!

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

209

Oui mais y'a pas les noms! Y'a des sujets sur "quelles boites pour du mastering", "quels studios"...Etc 

Moi je voudrais un sujet dans lequel les auteurs-compositeurs qui ont travaillé avec un éditeur nous recommandent les bons, en les citant!

Album "ERRANCES" sortie imminente!

 

210
Citation :
Moi je voudrais un sujet dans lequel les auteurs-compositeurs qui ont travaillé avec un éditeur nous recommandent les bons, en les citant!


ça existe pas ça mec personne va lacher de blazes comme ça lol:mdr::lol: sache juste qu'un éditeur dans la zic c'est un vampire et que personne les aiment, c'est ultra rare les cas ou cela ce passe super bien avec ses intermédiaires là ( avec ou sans succès )
211

Bah, ça doit quand même exister! Dans toutes les professions il y a des mecs super, des passionnés! Les éditeurs doivent aussi en compter dans leurs rangs!

Album "ERRANCES" sortie imminente!

 

212

+1 pour EPE_be

-jeremy-

213
Salut,
Ben moi, les gars, je suis un tout petit éditeur qui vient de faire signer un gros contrat à l'un de mes artistes.
Je ne vais ni pleurer, ni la ramener mais je vais juste vous dire que :

1) Sans le travail que nous avons fait ensemble avec l'artiste, il n'aurait pas signé.
2) Sans mon aide matériel et financière non plus.
3) Sans mon carnet d'adresse encore moins.
4) Vous n'imaginez sans doute pas la difficulté de devenir pro aujourd'hui et de signer.
5) Je n'ai jamais vu un artiste savoir se vendre à un label sauf miracle.

L'éditeur indépendant est une passerelle entre l'artiste et l'industrie musicale et qui doit avoir des ressources matérielles et/ou financière. Si c'est pas ça, partez en courant, là d'accord.

Par contre, je vous garantie que tout seul avec votre bout de zik qui sort de la cave, vous avez approximativement une chance sur mille de réussir à parler à quelqu'un dans le business et à partir de là une chance sur mille d'interpeller un DA et enfin une chance sur mille de signer.

Je sais, ça fait beaucoup mais, non le monde n'a pas encore complètement changé ! ::8)
@+
214
Citation de noizydon :
Par contre, je vous garantie que tout seul avec votre bout de zik qui sort de la cave, vous avez approximativement une chance sur mille de réussir à parler à quelqu'un dans le business et à partir de là une chance sur mille d'interpeller un DA et enfin une chance sur mille de signer.
Globalement d'accord avec ça. Sauf miracle un artiste n'arrive jamais seul. Aussi doué soit-il, il doit apprendre son métier et surtout à faire preuve d'humilité par rapport au métier. Pour cela il doit être aidé même si celui qui va l'y aider peut être autant un producteur ou un manager qu'un éditeur. Ou tous conjointement.

Je comprends le point de vue des artistes qui font la grimace à la lecture des contrats et des pourcentages qu'il leur reste au final. Mais il faut aussi comprendre que ces éditeurs, producteurs, managers, labels sans lesquels ils ne seraient pas arrivés prennent aussi des risques énormes à miser sur un artiste. Ils investissent en temps, en énergie, en argent, la plupart du temps à perte.

Le parcours de ces professionnels du business musical détestés par les artistes et pourtant presque toujours indispensables est presque celui des joueurs de casino. Les artistes c'est leur passion. Ils misent un peu, beaucoup, perdent, gagnent parfois, rejouent leurs gains. Certains sont ruinés, d'autres s'en sortent plus ou moins bien, quelques-uns gagnent pas mal, et de temps en temps un emporte le jackpot. Mais qu'ils gagnent un peu, beaucoup, ou même qu'ils perdent, ils seront presque toujours considérés comme des escrocs par les artistes sur lesquels ils ont tant investi.

Quitte à faire hurler même les majors regorgent de passionnés. Parce qu'au final c'est toujours un être humain qui va décider "on le signe", parce qu'il croit que le public va apprécier l'artiste. Et s'il se trompe trop souvent c'est la porte et retour à la case départ.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


215
noizydon, ton témoignage est intéressant et c'est super si, grâce à ton travail, un artiste a décroché un contrat chez un label.

Par contre, tu aurais tort de croire que les AFiens sont tous des oies blanches qui ne connaissent rien au business et qui "font de la zik dans leur cave" pour te citer. Voilà justement le type de propos qui décrédibilise totalement ton post, tellement il est grotesquement typique des gens du business qui ignorent comment la musique se fait aujourd'hui, ce qui ne semble pas être ton cas.

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

216
Il s'agissait d'une image, mon canard !! :aime:
@+
217
je l'avais pris comme tel, mon bichon. mais même en temps qu'image, ta phrase est déplacée, voire obsolète.

note que je ne suis pas un canard mais un chat.

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

218
Citation de Peaveycroquette :

Par contre, tu aurais tort de croire que les AFiens sont tous des oies blanches qui ne connaissent rien au business et qui "font de la zik dans leur cave" pour te citer.
Tous, non, mais il en reste beaucoup
Citation :
grotesquement typique des gens du business qui ignorent comment la musique se fait aujourd'hui
Ça aussi c'est un cliché de croire que les "gens du business" sont dans une tour d'ivoire et ignorent tout de l'évolution de la musique. Je rejoins noisydon, fondamentalement rien n'a changé, c'est juste beaucoup plus... difficile aujourd'hui d'amener le public à s'intéresser à un artiste.

S'il y a une époque révolue c'est celle où les artistes ont cru pouvoir cout-circuiter le business, que le public allait les trouver comme ça et les aduler, sans efforts, sans sacrifices, grâce à internet. Et qu'ils allaient gagner beaucoup d'argent tout seuls. Il ne reste plus que quelques naïfs pour y croire, parce que deux ou trois chanceux y sont arrivés.

Sur ce bonne année et plein de succès à tous :-)

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


[ Dernière édition du message le 01/01/2013 à 13:11:08 ]

219
Il semblerait qu'il y a de votre part (EPE_be et Noisydon) un amalgame entre production et succès. Le fameux "vivre de la musique".
On pourrait s'amuser à lister tout un tas d'artistes respectables, signés, reconnus, anglo-saxons ou pas, qui ne vivent pas de la musique. On pourrait faire l'inverse aussi: je connais des musiciens intermittents, qui tournent sans arrêt, sans aucun contrat. Je ne vous apprends rien, là. Si? Mais je m'égare, c'est le sujet d'un autre thread très fameux sur AF.

Citation de EPE_be :
les artistes ont cru pouvoir cout-circuiter le business, que le public allait les trouver comme ça et les aduler, sans efforts, sans sacrifices, grâce à internet.


je me demande de qui tu parles, là. A part un lycéen qui monte son premier groupe, je ne vois pas.

Citation de EPE_be :
il faut aussi comprendre que ces éditeurs, producteurs, managers, labels sans lesquels ils ne seraient pas arrivés prennent aussi des risques énormes à miser sur un artiste.


je ne suis pas d'accord, décidément :mdr:
les risques énormes, c'est fini depuis longtemps. Les coûts de production ont divisé par 10 (20? 30? j'en sais rien, mais en tous cas plus personne de censé ne fout 1000 euros dans une journée de studio), aussi bien pour la réalisation du disque que pour le tournage d'un clip. Parfois, les artistes font tout tous seuls, à leurs frais. De plus en plus de 'producteurs' comptent là-dessus, d'ailleurs.
Les éditeurs ne prennent aucun risque sauf celui de perdre leur temps et éventuellement le montant de l'avance.
Les managers travaillent avec plusieurs artistes et prennent un pourcentage sur... tout.

Bon, je ne prétends pas détenir la vérité, mais ça fait quelques années que je bourlingue dans ce milieu (vingt en fait :((( ) et j'ai à peu près connu toutes les situations, des répet' dans les caves ;) à la signature en major, des concerts dans des rades aux gros festoches estivaux.
Les seules personnes qui me semblent prendre les vrais risques, ce sont les artistes eux-mêmes. Les seules personnes indispensables, ce sont eux. Tout le barnum autour aurait plutôt tendance à auto-justifier son existence.
Attention, je ne dis pas qu'un artiste n'a pas besoin de partenaire. Je dis juste que c'est un réflexe courant de se croire plus important et indispensable parce qu'à un moment donné on lui consacre un peu de temps/pognon/réseau.


 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

[ Dernière édition du message le 01/01/2013 à 13:49:56 ]

220
Citation de Peaveycroquette :
les risques énormes, c'est fini depuis longtemps. Les coûts de production ont divisé par 10
Les ventes sensées les amortir aussi. Et les coûts de promotion multipliés d'autant.
Citation :
j'en sais rien, mais en tous cas plus personne de censé ne fout 1000 euros dans une journée de studio)
Tu serais bien étonné. Mais c'est vrai que beaucoup préfèrent investir les mêmes sommes dans du matériel home studio dont ils ne savent pas se servir, se passer d'ingé son digne de ce nom, de direction artistique, de musiciens de studio, d'attaché de presse, etc tout ça pour ne les mener nulle part.

Tout ça pour dire que le self-made production/édition/promotion/distribution, oui, aujourd'hui c'est possible. En théorie. En pratique les résultats sont quasi nuls. Mais pour les artistes qui n'ont d'autre ambition que sortir leur album, sans espoir de toucher un large public et d'en vivre, c'est très bien. On n'a jamais forcé personne à signer un contrat avec un revolver sur la tempe.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


221
mmmm, tout le monde n'a pas vocation de faire la tournée des zéniths. C'est une obsession, le large public?
Hors des sentiers battus, point de salut?

Avant de vouloir toucher 'un large public', il vaut mieux d'abord s'intéresser à la vitalité de la création musicale, sur internet effet, que tu as l'air de bien sous-estimer (bizarre pour un modérateur d'AF) mais aussi sur toutes les scènes.
Surtout, on aurait bien tort de se poser en donneur de leçons ou à regarder les 'petits' artistes de haut.

Il semble y avoir confusion entre produire et réussir.

bon moi ce que j'en dis, après... surtout qu'étant l'auteur du thread (relis les premiers posts) je me posais plutôt en défenseur des éditeurs, au départ. Mais quand je lis certains discours sur les caves et autres poncifs....1946150.gif

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

[ Dernière édition du message le 01/01/2013 à 19:08:02 ]

222
Je suis très étonné.

Derrière un artiste il y a toujours, il y a toujours eu et il y aura toujours une équipe de gens compétents et passionnés. Sans ça, je veux dire l'intelligence du travail d'équipe, je pense que les choses ne se font pas.
D'ailleurs, qu'est-ce qu'un label gros ou petit, ou encore un tourneur si ce n'est une équipe qui se met au service et qui défend ses artistes ?

Il faut bien que l'argent circule et que les gens s'y retrouvent tout de même.
De plus, ce sont plus les contrats de production qui "coûtent cher à l'artiste" pas tant les éditions en fait,
Les gros artistes qui marchent gagnent beaucoup d'argent et ne se plaignent que très rarement de leur éditeur qui est un métier très spécifique que peu de gens comprennent bien.

Pour finir, en ce qui me concerne je dois reconnaître que j'ai une approche assez mainstream, c'est ça qui me parle depuis toujours. Mais, moi aussi camarade, ça fait vingt piges que je bosse plus que les autres et que je monte un studio et que je tisse un réseau et que je reste cool quand on me dis des trucs armoires.

L'industrie musicale est quelque chose de très spécial.
Refuser d'y être connecté d'une manière ou d'une autre représente un échec pour un artiste, et je sais de quoi je parle. En somme, c'est un peu comme poster un sujet et ne pas être ouvert à la discussion des gens qui répondent...

Mets du vin dans ta cave.

223
Citation de Peaveycroquette :
Avant de vouloir toucher 'un large public', il vaut mieux d'abord s'intéresser à la vitalité de la création musicale, sur internet effet, que tu as l'air de bien sous-estimer (bizarre pour un modérateur d'AF) mais aussi sur toutes les scènes.
Je ne sous-estime rien et je ne regarde personne de haut. Je regrette qu'il n'existe pratiquement plus de modèle économique viable, hors subventions publiques, pour les artistes qui se situent entre l'underground et le mainstream mais c'est une réalité. Si ta question initiale est de demander à quoi sert un éditeur pour ces artistes-là je te réponds franchement : A rien!

Je comprends ton point de vue que la musique n'a pas pour vocation à être rentable, mais ce n'est pas le point de vue de ces "gens du business", sinon ce ne sont plus des éditeurs, producteurs etc mais des mécènes. Et le mécène est plus que rare.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


224
Un sujet que je trouve super interessant et ou j'apprends beaucoup. Pour un label indépendant, ne vaudrait il donc pas mieux qu'il crée ensuite sa propre boite d'edition ? Pour dealer ensuite des co-éditions avec les éditeurs plus gros ?
225
Citation de Blackpapa :
Pour un label indépendant, ne vaudrait il donc pas mieux qu'il crée ensuite sa propre boite d'edition ?


C'est même pratiquement une nécessité. Créer un label aujourd'hui c'est déjà une folie. Créer un label qui ne vivrait que des ventes c'est du suicide.

Mais comme déjà évoqué, un label/éditeur/tourneur etc sérieux doit pouvoir offrir une contre-partie légitime aux artistes signés : Des compétences, des moyens, du travail, des relations,...

Un contrat ce sont des engagements et des obligations de part et d'autre et ils doivent être équilibrés. Il ne s'agit pas de réclamer un important pourcentage des revenus de l'artiste si on n'a ni temps ni argent à lui consacrer. Comme ça se voit malheureusement trop souvent et contribue à la mauvaise réputation du milieu.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016