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La musique gratuite : un crime ?

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Sujet de la discussion La musique gratuite : un crime ?
C'est vraiment pas mon genre de lancer des polémiques pasteurisée, d'ailleurs ça n'est pas du tout le but en tous cas, mais là j'avoue que j'ai eu une réaction épidermique en matant ce spot :
http://www.promusicfrance.com/offline/Video/batteur.rm
dont la conclusion est "télécharger gratuitement de la musique sur internet, c'est réduire au silence ceux qui la font" (désolé si ça a déjà fait le tour de la planète, j'ai pas la télé ;) )

dont le portail porteur balance des slogans géniaux comme "Utiliser un site légale c'est payant" , une interview de points de vue d'étudiants de la brit school en anglais non soustitrée, et surtout des liens vers tous les portails qui se sont probablement regroupés et associés au SNEP (qui a le doigt long) et consorts pour signer tout ça.

je suis le premier à encourager la musique "légale" (on dirait un discours sarkozien...) et à trouver naze de passer son temps à piller des mp3, mais ce genre de racourcis "télécharger + réduite au silence = voler" ou "legal = payant" ça va à l'encontre d'aà peu près 90% de mes principes. d'autant qu'en tant que gars qui fait de la musique et la distribue gratuitement par choix, je refuse qu'on associe un caractère illégal à ce qui n'est pas payant.

oui, voler les gens qui vendent c'est leur faire perdre de l'argent, mais prendre ce qui est offert ça doit rester naturel et légal, on appelle ça la générosité :boire:
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Et puis je crois qu'il y a un amalgame entre "carrière artistique" et "métier" aussi.
certes, sans carrières artistiques musicales, pas de métiers de la musique, mais en même temps si il y a autant de boulot (par rapport à 10 ou 20 ans y'en a beaucoup plus) dans le son, c'est aussi parce qu'il y a eu une industrialisation de la musique.

Alors dire que si on ne consomme pas des produits industriels les industriels vont licencier, ça on s'en doute c'est un euphémisme, mais les gens qui font des yahourt (aucune analogie hein) vont pas venir te faire culpabiliser si t'en mange pas assez, ils vont faire de la pub pour le nouveau yahourt à la bastérie d'intestin de nouveau né (bifidus).

après pour les gens qui font de " " " l'art " " " c'est autre chose.
je vois pas pourquoi je devrais culpabiliser d'en faire tout seul dans ma cave ou mon grenier.
et de le refiler gratos à qui je veux.
honnêtement vous pensez qu'il y a beaucoup de musiciens qui vivent de leur musique, et plus et mieux qu'avant ?
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Citation : honnêtement vous pensez qu'il y a beaucoup de musiciens qui vivent de leur musique, et plus et mieux qu'avant ?



C'est quand "avant"?

PS : bien joué LCL, tu as lancé le thread de la journée, miam!

Affiliation : Dirigeant Fondateur d'Orosys - Two notes Audio Engineering

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Citation : La musique est un art... et le re-deviendra...



Rah quelle belle phrase :bise:

C'est clair, il y a plein de gens ici qui ne jure que par "sortir un album, vendre des cd's, faire de la promotion, etc..."

Pour ceux qui veulent se faire de l'argent avec la musique, je vous conseille de changer de métier ou alors:

> être le petit frère de Madonna
> Etre blonde, puleuse et savoir danser (autotune fera le reste)
> Commencer d'ores et déja à produire des kilomètres d'instrus R'nB
> kidnapper la fille de Pascal Nègre
> Vous réincarner en Aphex Twin

...

que l'art reste de l'art!

(ok, la musique sert aussi à se faire des meufs) :diable:
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Je tiens à prendre mon courage à demain et dire, au risque de me faire des ennemis sur audiofanzine, que je n'ai aucun avis sur la question! :mdr:

Non, sérieusement, moi, je ne télécharge plus de musique sur internet, parce que j'apprécie vraiment de collectionner les cédés originaux, et puis, je me dis que dans 20 ans ça vaudra une fortune, et que je regagnerai surement les sous que j'ai perdu en les achetant, mdr. Et on dira, "ce que le son des cd était bon"....
Mais en même temps, on peut le faire sans etre un consomateur naif. Je n'achete pas n'importe quoi et je les écoute avant... Et je pense que les musiciens ont besoin de répertoire en même temps, et j'ai découvert pleins de choses en téléchargeant (d'ailleurs, j'ai acheté pleins de choses ensuite)
Je suis absolument sur que le téléchargement gratuit n'est pas la raison de la baisse des ventes. Il y en a toujours eu. Quand j'étais au collège on se copiait toutes nos cassettes... Et puis, tout le monde aime avoir un beau cd original...
La baisse des ventes vient du fait que l'on a moins de sous, que les plus jeunes écoutent beaucoup moins de musiques, étant donné qu'ils écoutent de plus en plus les mêmes choses... Elle vient aussi du dvd, on dépense des sous pour les films maintenant, avant, on regardait la télé... Et puis, on écoute de plus en plus de vieux trucs.
D'ailleurs, selon leur logique, le téléchargement de musiques d'artistes décédés devrait être légal....
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Lu sur la newsletter de MusicReporter
(ça casse!)

Bruno Lion répond au Nouvel Observateur
Parmi de nombreuses réactions déclenchées par le dossier publié par le Nouvel Observateur de vendredi dernier et la publication de leur manifeste “Nous sommes tous des pirates”, (Music Reporter du 4/02/2005), Music Reporter vous propose de prendre connaissance de la réponse faite à l’hebdomadaire par Bruno Lion (gérant de SEMI-Peer Music) et par la-même de sa position sur ce dossier.
Vos commentaires sont reçus sur press@musicreporter.com

« Messieurs, Dommage que votre campagne sur un vrai sujet soit aussi réductrice, irresponsable, et même irrespectueuse des artistes : Entre autres, si vous aviez simplement pris le temps de regarder (voire écouter) l’album de Sportès, vous auriez évité de reproduire sa photo (p.19) aux côtés de propos qui ne sont pas les siens. Peut-être sont-ils ceux de Nicolas Kantorowicz (DJ Kantès) avec qui ils forment par ailleurs le duo Sporto Kantès (Sans DJ) qui d’ailleurs a pour tradition de ne jamais s’afficher démasqué. Que de subtilités, me direz-vous, pour respecter le droit à l’image des artistes.
Est-ce à cause de cette bourde que des extraits de l’interview de Sportès à un autre journal (non cité) sont reproduits sur votre site : au moins au Nouvel Obs c’est clair les droits d’auteurs d’un journaliste du Figaro ne semblent pas valoir plus chers que ceux d’un musicien. Manque de respect, manque de recul, c’est ce qui gène profondément votre campagne. Si le texte de votre « Appel » rappelle le bien fondé des droits d’auteurs, nulle part votre article ne juge utile de le faire. Vous instruisez à charge, en vous contentant du petit bout de la lorgnette.
Vous dites « Industrie Musicale », pour la stigmatiser au travers de deux de ses ténors, mais de quoi s’agit-il ? D’un secteur qui, tout confondu, pèse (en chiffre d’affaires comme en effectif) moins que la Samaritaine. C’est ce tout petit monde, artisanal, qui selon vous « n’ose pas aller prendre l’argent là où il se trouve, chez les fournisseurs d’accès à internet ». C’est facile d’entretenir le mythe de « la toute puissante Sacem », mais il serait plus juste de dire la vérité des rapports de force : même les grands de la musique sont des nains face aux industriels de l’informatique et d’internet. Non le principal enjeu n’est pas la répartition des droits d’auteurs, mais leur avenir concret. En prônant l’abandon des poursuites vous les enterrez de facto, et faites ainsi un jeu que vous auriez sans doute résumé d’une formule comme « Perdriel / AOL, même combat ! ».
Dommage encore que vous repreniez ce slogan « contre le tout-repressif » qui relève de la désinformation (vous l’expliquez vous-même quand on vous lit). Remarquable d’objectivité aussi votre affirmation : « Une taxe d’un euro par mois rapporterait 80 millions ! » La belle affaire ! Outre le fait que ce serait illégal (mais vous la Loi...), il s’agirait juste de diviser par 15 au moins les revenus de la musique enregistrée. Et vous soutenez que la « diversité culturelle et les consommateurs y gagneront » ? Les 30.000 membres de la Sacem qui déjà aujourd’hui gagnent moins que le SMIC apprécieront.
Et cela aurait sans doute trop compliqué le débat que de rappeler que la CFDT a clairement pris position contre cette fausse solution. Mais que les majors et la CFDT culture aient - sur ce point - la même position, vous ça ne vous interpelle pas ?
Allez, Chiche ! Vous aussi « libérez-vous » ! Lancez un appel au téléchargement du Nouvel Obs, gratuit et sans publicité, bien sûr !
Peut-être nous retrouverons-nous un jour sur les vrais débats (vous en soulevez certains) qui traversent le monde de la musique. Mais permettez que pour l’avenir des métiers du droit d’auteur (en musique, en cinéma, ou à l’écrit... des journalistes !) et de leur place dans notre société, on préfère poser les enjeux de manière moins irresponsable.
Votre campagne démago-jeuniste ultra-libertaire revient aujourd’hui hélas à faire le jeu ultra-libéral des forces qui affaiblissent chaque jour la diversité culturelle. Ca n’appelle pas le respect. Merci de rectifier pour Sportès dès votre prochain numéro. »
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On n'est jamais très objectif dans les conflits d'intérêts... :demon:
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Citation : D’un secteur qui, tout confondu, pèse (en chiffre d’affaires comme en effectif) moins que la Samaritaine.





Citation : même les grands de la musique sont des nains face aux industriels de l’informatique et d’internet.



Qu-est ce qu'y faut pas dire comme conneries...

Dire que les droits Sacem de Madonna permettraient de financer annuellement une région ou deux en Inde
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Citation :
même les grands de la musique sont des nains face aux industriels de l’informatique et d’internet.



CLair, sony, c'est un nain, j'ai failli marcher sur leur batiment la semaine derniere a Osaka.

Sinon, les ventes de CD ont augmente l'annee derniere aux US

http://news.bbc.co.uk/2/hi/entertainment/4150747.stm
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(lu sur la newsletter de MusicReporter)

Alain Chamfort : pourquoi n’a-t-il pas signé la pétition de l’Obs ?

« Je me suis refusé à signer cette pétition, parce qu’en tant qu’auteur, et membre du Conseil d’administration de la SACEM, je me dois de défendre les intérêts de tous les auteurs compositeurs qui ne sont pas interprètes », a confié vendredi dernier Alain Chamfort lors d’un chat en ligne organisé par la SACEM, sur le thème “Création musicale et liberté sur Internet”.

Il s’exprimait sur le texte “Nous sommes tous des pirates” publié dans le Nouvel Observateur et paraphé par plusieurs artistes connus (Mickey 3D, Jean-Louis Aubert, Bénabar, etc.).

« Je ne pense pas que cette action serve l’intérêt des auteurs compositeurs, bien au contraire », répond-t-il à un participant.
Que pensez-vous d’un artiste comme Sinclair qui prétend que la musique est faite pour être téléchargée et que la vraie valeur d’un artiste se mesure sur scène ?, demande un autre. « C’est un point de vue qui le regarde, mais il oublie que nombre d’auteurs compositeurs eux ne sont pas sur scène », répond Alain.

Après avoir été “limogé” par sa maison de disques, à qui en veut-il le plus : aux pirates du net ou à la politique marketing des majors ? « Je pense que les deux ont contribué à la situation que l’on rencontre actuellement », dit-il.

Et de confirmer que la baisse de ses droits d’auteur coïncide avec le développement du haut débit et du peer-to-peer. « Une chose est claire, le revenu global des auteurs compositeurs provenant des ventes de disques a chuté de 24% en 2004 », indique Bernard Miyet, président du directoire de la SACEM, l’autre interlocuteur de ce Chat.

Alain Chamfort n’exclut pas d’autoproduire son prochain album et voit dans Internet « une chance pour faire connaître ses oeuvres à un maximum de gens ». « Mais il faut que ce soit fait dans un cadre qui permette aux auteurs d’en tirer un revenu », précise-t-il.
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en parlant de chiffres

quand aux articles demegopétitionnaires de magazines qui ne valent pas beaucoup mieux que les gens sur lesquels ils crachent, j'en parle même pas :beurk:
on va pas pleurer non plus !
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Citation : Vous dites « Industrie Musicale », pour la stigmatiser au travers de deux de ses ténors, mais de quoi s’agit-il ? D’un secteur qui, tout confondu, pèse (en chiffre d’affaires comme en effectif) moins que la Samaritaine.



:ptdr: :pong: :ptdr:

j'imagine bien les petites mains d'Universal qui plient le CD dans le papier allu, les livreurs qui chargent les caissettes en bois avec amour pour les porter à l'épicier du quartier :°)

si on ajouter les activités "CD+LP" au secteur musical Radio et Télé, les participations de tous les acteurs du secteur, les produits dérivés, on reste bien dans le musical, et là je pense qu'on peut décemment parler d'industrie.

et puis c'est peut être pas un hasard si on parle d'industrie musicale aussi, au lieu de création musicale. Ca tombe sous le sens pour tout le monde je crois... question d'apparence déjà..
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Mon avis c'est que je télécharge, pasque merde sur les 20€ d'un cd yen a ptêtre 5 qui vont a l'artistebet ça ça me dégoute, moi j'veux pas donner de tunes a la fnac et aux maisons d'disque pour le travail qu'elle font. Autrement dit en achetant un cd d'un groupe qui n'est pas a la mode on paye les pubs qui nous innondent pour des groupes de merde a la mode qui nous innondent aussi. Et franchement je ne veux pas financer ça, qu'on me propose un moyen de rétribuer directement un artiste qui le mérite et j'en serais très heureux.
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Parlant de chiffre,tout est question de budget les prod de supermarché ça coute pas cher à faire, mais alors cela coute cher en pub :oo:
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Citation : même les grands de la musique sont des nains face aux industriels de l’informatique et d’internet.



Y en a pas certains qui jouent sur les 2 tableaux ? (indus. music ET info/net)
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Citation : les prod de supermarché ça coute pas cher à produire,


ah bon ?
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@ Sol Carlus
Sans rien y connaitre, il me parait évident que la quète du "son", à coup de millions d'euros, n'est pas la priorité des disques jetables "vus à la TV"...

Alors un auteur/compo presque inconnu, un album vite torché dans un petit studio, un clip tourné en 5 jours (qui sert de base à la pub TV), et roule...

Affiliation : Dirigeant Fondateur d'Orosys - Two notes Audio Engineering

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La quete du son, ce n'ets pas une affaire de producteur (donc de label) mais de musicien.
A mon avis ça coute terriblement cher de produire un disque jetable. Ni plus ni moins qu'un disque pas jetable.
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ptdr

fabuleux :ptdr:
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Si si, sol carlus

on est loin des prods ou il fallait reunir en live 40 musiciens + le/la chanteur(euse) pour faire des prises sur un minimum de pistes, et meme au niveau du matos un 48 pistes aujourdhui cela ne coute plus le prix de 3 appartements de l'epoque.
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La musique téléchargeable gratuitement n'est pas illégale, loin de là. Ca s'appelle le copyleft. Et beaucoup de gens sont en train de faire bouger les choses à ce niveau-là.
Plus d'infos: http://artlibre.org/


Pour ce qui est du téléchargement d'artistes sous copyright, quand j'aime vraiment un artiste, j'ai envie d'acheter son CD. Je télécharge mais c'est plus pour découvrir des choses, mais au final si j'aime bien je vais finir par acheter l'original. Quand on est un vrai amoureux de musique, il y a un rapport à l'objet qui est important et qu'on ne retrouvera jamais avec une poignée de Mo sur son disque dur.... mais j'ai bien peur que de moins en moins de gens pensent comme ça. :??:
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Citation : Mon avis c'est que je télécharge, pasque merde sur les 20€ d'un cd yen a ptêtre 5 qui vont a l'artistebet ça ça me dégoute, moi j'veux pas donner de tunes a la fnac et aux maisons d'disque pour le travail qu'elle font. Autrement dit en achetant un cd d'un groupe qui n'est pas a la mode on paye les pubs qui nous innondent pour des groupes de merde a la mode qui nous innondent aussi. Et franchement je ne veux pas financer ça, qu'on me propose un moyen de rétribuer directement un artiste qui le mérite et j'en serais très heureux.

Désolé d'avance de ce que je vais dire, mais c'est ce que j'appelle un argument en carton ! Ce n'est pas un avis, c'est une excuse ; nuance. Tu télécharges parce que c'est possible, n'essaie pas d'en faire une démarche idéologique a posteriori.
Quand tu fais des courses au supermarché, tu aimerais peut-être que l'argent de ta boite de petits pois aille directement dans la poche de l'agriculteur qui les a faits pousser. Mais vu que ça ne se passe pas comme ça, tu fais quoi ? Tu voles les petits pois ? Tu n'en manges pas ?
Le pire, c'est que je comprends ce que tu veux dire, mais tu le dis tellement mal... je ne pouvais que relever :noidea:
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:bravo:
orco moi g ton avis ossi

:???: mais après faut faire gaffe a pas trop griffer ces cd's :(((
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Slow pulse ben je vais te dire que ici a lg ya des cooperatives d'achat de nourriture chez le producteur et tant que possible j'achète là.
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Citation : La quete du son, ce n'ets pas une affaire de producteur (donc de label) mais de musicien.
A mon avis ça coute terriblement cher de produire un disque jetable. Ni plus ni moins qu'un disque pas jetable.



Ecoute, c'est juste mon sentiment, hein.. Mais ce qui coûte cher dans la prod c'est quoi?

Si tu comptes la pub, alors OUI, un disque jetable coûte horriblement cher. Moi je pensais plutôt aux heures de studio, payer le compositeur, un VRAI interprète, des bons musiciens cotés, etc...

Affiliation : Dirigeant Fondateur d'Orosys - Two notes Audio Engineering

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Citation : Ca s'appelle le copyleft. Et beaucoup de gens sont en train de faire bouger les choses à ce niveau-là


tu plaisantes? cites-moi un artiste connu, sous licence copyleft!