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Test de la FR2620 d'Ibanez - Tele sauce Ibanez

C’est en 2008 que les premières guitares «FR» voient le jour chez Ibanez. Avec un look se rapprochant d’une Telecaster, des micros doubles CCR, un corps en frêne et un chevalet «Tight-End», elles ne manquent pas d’arguments pour séduire les guitaristes. Revue en détail de la six cordes.



Ibanez FR2620
La FR2620 fait partie de la gamme « Pres­tige » d’Iba­nez, et qui dit pres­tige, dit guitare de qualité supé­rieure. Cela se voit dès la récep­tion du colis : point de carton ou d’étui souple ici, mais un très joli flight­case noir et rectan­gu­laire frappé des logos Ibanez et Pres­tige et fourré de velours rouge. C’est doux, c’est neuf et ça sent bon le Japon, la guitare étant estam­pillée « Team J-Craft », ce qui signi­fie que l’ins­tru­ment a été fabriqué dans l’usine de Fuji­gen au pays du soleil levant. Avec un prix avoi­si­nant les 1300€, le doute n’est plus possible, nous sommes bien devant une Ibanez haut de gamme.

Du bois


Ibanez FR2620Et cela se sent dès que l’ont prend l’ins­tru­ment dans les mains : la fini­tion est irré­pro­chable. Le corps est dans le style Tele­cas­ter revi­si­tée, fait d’une seule pièce de frêne, avec une très jolie fini­tion « Dark Brown Sunburst », un pick­guard tortoise et un accas­tillage chromé. Pour les aller­giques au sunburst, sachez que la guitare existe aussi en fini­tion natu­relle, très réus­sie. Un très joli binding perlé fait tout le tour du corps et le manche est fait de 5 pièces en érable et noyer. Il est surmonté de 24 frettes jumbos et d’une touche en palis­sandre. Le diapa­son est de 648 mm (comme les RG et les Fender, donc), la largeur du manche est de 43 mm au niveau du sillet et 58 mm au niveau de la dernière frette. Le manche est très fin et très doux au toucher grâce à son vernis satiné, son épais­seur est de 18 mm à la première case et 20 mm à la 12e. Enfin, le radius est de 430 mm. On est donc à mille lieues d’une Tele­cas­ter avec un manche moderne, fin et plutôt large, qui se destine plus à une posi­tion acadé­mique (pouce derrière le manche), les petites mains auront du mal à passer le pouce par-dessus la corde mi grave. Les repères placés sur la touche du manche sont de type « dot » et leur nacré en jette pas mal. Le poids de l’ins­tru­ment est moyen (ce n’est pas un poids plume) et la guitare reste bien équi­li­brée lorsqu’elle est jouée en posi­tion assise. En bref, on dispose d’un instru­ment très agréable à jouer, avec un manche qui invite à la célé­rité, un corps clas­sique et sans reproche.

Passons main­te­nant à l’élec­tro­nique et l’ac­cas­tilla­ge…

Du chrome


Ibanez FR2620L’ac­cas­tillage de la guitare est entiè­re­ment chromé et se marie plutôt bien avec la fini­tion du bois. Le cheva­let est un modèle spécial dénommé « Tight-End » et ses pontets sont ferme­ment ancrés et bloqués dans le cheva­let pour augmen­ter la vibra­tion des cordes et donc le sustain. L’ajus­te­ment de l’in­to­na­tion se fait au niveau de chaque pontet avec un petit tour­ne­vis cruci­forme et les cordes traversent le corps de part en part. La hauteur des pontets peut aussi se régler indi­vi­duel­le­ment et cerise sur le gâteau : aucune aspé­rité ne dépasse du cheva­let et sa fini­tion est très lisse, il sera donc diffi­cile de se bles­ser même en matraquant la guitare avec sa main droite. Mention très bien ! Enfin, la jonc­tion corps/manche se fait via 4 vis instal­lées de manière asymé­trique, donnant un très bon accès aux aigus, même jusqu’à la 24e case.

Les méca­niques sont à bain d’huile, signées Gotoh et la guitare a très bien tenu l’ac­cord pendant toute la durée du test. Les deux potards (un pour le volume et un pour la tona­lité) sont rugueux et ne glissent pas entre les doigts, leur résis­tance est parfaite et donne vrai­ment le senti­ment d’avoir une guitare haut de gamme entre les mains. Enfin, on retrouve un sélec­teur 5 posi­tions permet­tant de split­ter les deux micros doubles et de mélan­ger leur split dans la posi­tion du milieu. Il sera possible d’ac­cé­der à l’élec­tro­nique (potards, sélec­teur et prise jack) au dos de la guitare via deux trappes en plas­tique noir.

Ibanez FR2620
Pour ce qui est des micros, Ibanez a installé sur la FR2620 une paire de micros double bobi­nage Alnico dénom­més CCR (Calm Crusher, évoca­teur non ?) qui, d’après le construc­teur, n’ont pas la chaleur des micros céra­miques, mais ont la même faculté à percer un mix. On aura un son plutôt médium et un niveau de sortie assez élevé. À vide, la guitare sonne déjà très équi­li­brée et résonne très bien, ce qui laisse présa­ger le meilleur… Mais la FR2620 sera-t-elle à l’aise dans tous les styles de musiques ? C’est ce que nous allons voir dans la prochaine partie…

Du son


Pas trop de surprises niveau son lorsque l’on branche l’ins­tru­ment à son ampli, ça sonne très très bien. Les deux micros doubles CCR alliés au corps en frêne donnent un son qui convien­dra parfai­te­ment aux styles comme le rock, le métal pas trop méchant, ou encore le jazz. Le son a pas mal de médiums, des aigus cris­tal­lins et précis et chaque posi­tion de micro est utili­sable. La guitare permet d’en­voyer la sauce avec les posi­tions extrêmes manche ou cheva­let avec les deux micros doubles. Les micros split­tés sonnent aussi très bien et pour­ront être utili­sés sur des sons clairs ou crunch. La posi­tion inter­mé­diaire est aussi très inté­res­sante et donne une couleur supplé­men­taire à la guitare. En résumé, il n’y a rien à jeter et l’ins­tru­ment est assez poly­va­lent tout en restant très simple d’uti­li­sa­tion.

Ibanez FR2620
Les aimants des micros CCR sont des Alnico VIII et donnent un niveau de sortie rela­ti­ve­ment élevé, un son puis­sant et gorgé de médium qui permet­tront de percer faci­le­ment un mix. Le son est assez gras et chaud, notam­ment grâce à la touche en palis­sandre. Le sustain est aussi très bon, cela est dû au corps en frêne (une seule pièce) et au cheva­let/cordier déci­dé­ment très bon. La guitare se destine donc plutôt au bon gros rock qui tache ou au métal pas trop violent avec quelques embar­dées possibles vers le jazz ou la pop.

Quelques sons sont dispo­nibles dans le test du Line6 Spider IV 15 paru la semaine dernière et en voici d’autres réali­sés avec un M88 placé devant la gamelle d’un Peavey Clas­sic 30 :

clean micro manche

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clean posi­tion 2

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clean posi­tion inter­mé­diaire

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clean posi­tion 4

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clean (qui crunche bien!) posi­tion cheva­let

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saturé cheva­let

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saturé manche

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saturé posi­tion 4

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Conclu­sion



Ibanez FR2620
Ibanez nous livre une guitare haut de gamme dans un très bel étui. La fini­tion est parfaite et donne le senti­ment d’avoir un instru­ment d’ex­cep­tion. Rien n’a été oublié et on voit qu’il y a eu le souci du détail. Il est en effet diffi­cile de trou­ver des défauts à l’ins­tru­ment. Les micros CCR se marient très bien avec le corps en frêne et la touche en palis­sandre de la FR2620, la poly­va­lence est de mise même si la guitare se destine plutôt aux musiques deman­dant de la puis­sance comme le rock ou le métal old-school. L’ins­tru­ment est très plai­sant à jouer et simple d’uti­li­sa­tion. Certains pour­ront ne pas aimer les choix esthé­tiques ou encore le profil du manche, mais il est certain que la FR2620 trou­vera son public, prêt à payer 1300€ (envi­ron) pour un instru­ment à la fini­tion irré­pro­chable et à la person­na­lité désin­hi­bée.


  • Qualité de finition
  • Flightcase parfait
  • Micros CCR
  • Accastillage sans faille
  • Chevalet Tight-End
  • Son
  • made in Japan
  • Split des micros
  • Manche agréable
  • Esthétique qui plaira...
  • Ou pas
  • Et c’est tout

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