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Sujet Faire sonner sa fretless comme une contrebasse ?

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1 Faire sonner sa fretless comme une contrebasse ?
Je suis un contrebassiste frustré, et pour x raisons que je vous épargnerais je joue de la basse fretless plutôt que de la contrebasse. Suis-je le seul ?

Toujours est-il que j'essaie de m'approcher le plus possible du son de la contrebasse et je dois avouer que quand ma basse (une JB fender US fretless) est débranchée j'en apprécie assez le timbre acoustique, mon grand malheur étant que le charme se rompt dès que je la branche. Le son devient trop épais, électrique en somme et perd son côté "boisé".

Alors voilà, je fais appel à ceux qui ont cherché et trouvé des astuces pour sonner contrebasse avec leur fretless, des trucs d'amplification, des effets, des moyens détournés par les micros ou n'importe quoi d'autre, ça m'intéresse.

Je vous laisse la parole et merci d'avance très chers AFiens!

:bravo:
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Et un des plus encombrant aussi...
En fait, je pense qu'il y a moyen de s'en rapprocher assez bien, mais il faut y mettre le prix :
Une Rob Allen Mouse + excellent ampli à lampe ( Alessandro Basset Hound ) + très bon baffle généreux en dynamique et en grave.
Perso, je n'ai pas encore ma propre petite "Mouse", mais j'arrive déjà à approcher le timbre d'une contrebasse avec ma Gretsch G6073B Electrotone ; Elle est équipée de cordes à filet plat Pyramid, et en sélectionnant le micros manche seul, mais en attaquant les cordes très fort au niveau du chevalet, en plus de gonfler les graves sur l'ampli ( le potard à 15H maxi ), le résultat est très proche d'une contrebasse ( d'étude ) branchée dans le même ampli.
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Citation de gravitude :
Et un des plus encombrant aussi...

Boah, pas tant que ça, j'ai juste l'impression de me transformer en tortue lorsque je la transporte!:-D
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Salut,

Perso, la contrebasse c'est pas pour moi, je m'y suis essayé mais il y a tout un apprentissage physique à reprendre. A force d'avoir mal au dos et des problèmes de tendinite au poignet une fois une basse entre les mains, j'ai abandonné la chose...
Je préfère la basse électrique et j'ai du faire un choix...Avec assez peu de regrets je dois l'avouer.
Je continue donc à la Fretless en SI grave. A une époque, j'aimais bien le coté bas-médium de la fretless, façon Pasto. Et puis avec le temps et maintenant que je ne joue plus de Fusion mais que j'accompagne une artiste en chanson française, on me demande de plus en plus de poser des lignes à la cool, donc en fretless. J'adopte donc une nouvelle manière de jouer, en pinçant moins les cordes près du chevalet mais plus sur la touche, pour m'approcher le plus possible d'un grain de grand-mère en faisant growler la touche...
Je rejoins toutefois l'avis d'UrbanKoala, on ne peut pas reproduire le son d'une contrebasse sur une électrique... On peut cependant s'en approcher et faire illusion dans l'oreille d'un néophyte.
Pour cela, il s'agit surtout selon moi d'une technique de jeu plus que de n'importe quel accessoire musical.
Un seul micro simple posé en aigu me suffit et ma main se pose en bas de touche. Il faut un peu de travail et une fretless correcte. Je sais, je suis hors-sujet. Je n'indique pas comment avoir un son de fretless après avoir fait la prise de son...
Tout simplement parcequ'à part coller une simulation sur le signal, pour aboutir à un résultat que je trouve la plupart du temps très laid, cette entreprise me parait un sacré challenge.

Pour exemple je vous laisse un extrait d'un brouillon Garage Band :

00:0000:00


Matériel : Une Mayones BE5 (montée avec un jeu de Labella à filet plat) plantée directement dans la carte son, une compression logicielle et une égalisation légèrement creuse...

[ Dernière édition du message le 22/04/2012 à 17:12:16 ]

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c'est vrai qu'on est très loin du son d'une contre, je vous rejoins les gars, pour avoir un son de contre, il en faut une, y'a pas à tortiller du c* pour chier droit, c'est peine perdu

Le travail et l'abnégation te réveleront le côté obscur de la force

 

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Je compatis David, j'en chie aussi. Tout est à réapprendre avec cet instrument.
Ma grand-mère m'a même appris qu'on pouvait cumuler trois ampoules superposées au même endroit. Pleines de sang, évidemment.
Du coup, j'ai choisi de devenir maso.:oops2:
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Je pense pas qu'on puisse reproduire le timbre d'une contrebasse avec une solid-body : Même si on attaque les cordes au niveau du manche pour avoir des graves amples, le timbre en reste tout de même très éloigné. Je pense qu'il faut au minimum une hollow-body fretless équipée d'un chevalet flottant et des cordes à filet plat ( voir mieux : En nylon )
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Reproduire, non...
De souvenir, la Leduc Ubass le faisait bien.
Il y a aussi la Carvin AC50

http://www.youjotube.com/watch/1FbppVj3SoA

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L'essentiel a déjà été dit, mais je rajoute mon grain de sel: il y a maintenant plus de 20 ans que je joue de la contrebasse, en plus de la basse électrique. Je suis passé à la contrebasse après avoir entendu les pianistes que j'accompagnais me répéter "mais non, la fretless, ça ne remplace pas une contrebasse!" alors que je soutenais le contraire, la basse électrique, c'était moderne, la CB, c'était le passé, et on pouvait tout faire avec une basse électrique, même simuler une CB, alors que l'inverse n'était pas vrai...
Et puis je m'y suis mis. Et là, je suis allé vers l'orthodoxie du jazz, jouer des walking-bass puissantes, Paul Chambers étant mon modèle. Je n'en ai pas pour autant jeté la basse électrique comme d'autres, pour moi les deux sont complémentaires, deux façons d'aborder la construction d'une ligne de basse, tant dans la technique que dans le son, et dans l'intention aussi: lorqu'on joue une walking sur une basse électrique, on la joue près du manche, du bout des doigts et en jouant des lignes aux notes conjointes (intervalles le plus réduits possibles entre deux notes consécutives) en croyant se rapprocher du feeling de la CB. Lorsqu'on joue une walking sur une CB, on attaque pleinement avec le gras du doigt pour avoir autant d'attaque que d'ampleur de son, et ce naturellement, l'amplification n'étant qu'une commodité, pas une partie intégrante de l'instrument comme pour la basse électrique. Quand aux intervalles, la aussi, la conception du phrasé est entièrement changée. Ce faisant, quand on a appris à faire sonner pleinement une CB, on aborde la basse électrique de manière différente après, en privilégiant le son des doigts à celui de l'ampli et des micros. Sur la CB, l'enjeu est de mettre en vibration des cordes beaucoup plus longues et épaisses (et différentes de nature) mais pas seulement: il faut faire vibrer tout l'instrument, et le volume d'air qu'il y a dedans. Le changement d'approche est aussi du à l'attaque plus longue, et au registre qui sera utilisé différemment: on ne joue finalement la corde grave (le mi) guère plus souvent que le si d'une basse 5 cordes, et on monte moins et moins souvent dans l'extrême aigüe, plus difficile techniquement, et pas le coeur du son de l'instrument.
Jouant des deux et les défendant pleinement pour leurs qualités respectives, je joue l'une ou l'autre selon les musiques, voire les morceaux à jouer: en jazz, il n'y a pas de discussion possible! en funk non plus, d'ailleurs...pour le brésilien, sauf quelques bossas à la CB (quoique, avec la 5 cordes j'aime beaucoup) je joue électrique, besoin d'attaque nerveuse. Pour l'afro-cubain, sauf Timba, je joue CB.
Pour en revenir au sujet principal: une fretless, c'est fait pour jouer de la basse électrique fretless, et c'est très bien, mais pas pour jouer de la CB. Pour sonner CB, il faut jouer de la CB, ou plus exactement être contrebassiste, ç-à-d s'être lancé vraiment à fond dans l'instrument, ses différences et sa culture, et non pas sortir la CB au bon moment comme un gadget, comme font depuis peu certains bassistes parisiens en vue pour faire genre, qui avouent par ailleurs faute d'investissement qu'ils ont encore du mal à sentir leur CB. Quand ce phénomène est arrivé, ça m'a d'ailleurs bien fait marrer, je les avais précédé de longtemps, mais pas pour faire semblant et jouer "jazzy". Cet instrument ne supporte pas d'être galvaudé.
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et voilà tout est dit, on est bien sur 2 instruments distincts aux sonorités distinctes et non reproductibles, c'est comme vouloir remplacer la basse électrique par le clavier, ça marché pas.

Le travail et l'abnégation te réveleront le côté obscur de la force

 

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Pourtant un paquet de groupes l'ont fait durant la New-age des années 80.
Attention, je dis pas que c'était de bon goût (perso je trouve ça vilain) mais ça empechait pas les gens d'acheter des disques...
N'oublions pas que le public landa se fout presque un peu de tout ça. Pour le péquin de base, une ligne de basse est une ligne de basse tant qu'elle est grave. :-p

[ Dernière édition du message le 23/04/2012 à 15:34:28 ]