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Sujet Aide pour lier les maths à un processus numérique

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1 Aide pour lier les maths à un processus numérique
Bonjour à tous ! :mdr:

Etant en classe de Terminale j'ai un oral à préparer en fin d'année et j'ai besoin de vous pour m'éclaircir sur certaines choses.
Vous avez déjà peut-être entendu parler de ce dernier intitulé "Le Grand Oral", crée par l'Education Nationale pour la réforme du bac 2021.

J'ai donc déjà commencé à me préparer pour cet oral et j'ai déjà fait 2 entraînements par 2 professeurs différents afin qu'ils me disent quels sont les points négatifs de mon oral. Les 2 m'ont donné le même verdict : il faut que j'arrive à lier le fonctionnement (ou du moins le principe) d'un processus numérique (n'importe lequel) à une partie du programme (pas forcément du programme de Terminale) de mathématiques pour que mon oral soit lié avec mes spécialités (Mathématiques et Informatique).
Pour l'informatique, je vais expliquer le principe de fonctionnement d'une réverb numérique qui est le principe de FIFO (premier arrivé, premier sorti) que j'ai étudié en informatique. Donc pour l'informatique, c'est lié avec le programme, pas de soucis.

Mais pour les mathématiques je n'ai rien ! Comment lier un principe mathématique à un principe numérique dans le thème de la musique ? J'ai fait une liste de processus qui peuvent être liés, je pense avec les mathématiques. Dites moi si c'est le cas :
- les réponses impulsionnelles (IR quoi)
- les plugins
- le compresseur (le faite de réduire le volume du son dès qu’il franchit un seuil non voulu)
- le noise-gate (le fait de couper le son à un certain seuil voulu)

Ce serait parfait si parmi la liste que j'ai écrit au-dessus vous me précisiez quel principe fonctionne avec les maths et également que vous me précisiez quel type de maths :)

Sinon, vous pouvez me dire un principe numérique qui n'est pas dans la liste qui fonctionne avec les maths et également préciser quoi dans les maths :)

Voilà voilà j'espère avoir été clair et j'espère également que vous avez compris le problème que j'aimerais résoudre pour mon bac :)

Si quelqu'un pouvait m'aider à résoudre ce problème ce serait génial ! :bravo:
Je vous remercie par avance :)

Musicalement,
Terence
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11
Re bonjour !
Alors j'ai finalisé la mise en lien du numérique avec les mathématiques.
Je mets bien l'accent sur le faite que c'est un oral qui est destiné à des personnes lambdas qui ne sont pas forcément passionné par la musique en général, c'est pourquoi j'ai vulgarisé au maximum.

Pour faire simple une réverbération à convolution est un processus permettant de reproduire la réverbération (la résonance) acoustique d’un espace physique ou virtuel. Ce processus est basé sur l'opération de convolution mathématique, et utilise d’une réponse impulsionnelle de l'espace étant modélisé.
Une réponse impulsionnelle est un fichier audio contenant une prise virtuelle des caractéristiques sonores d’un environnement acoustique.
Pour donner un exemple : vous êtes violoniste et vous voudriez enregistrer votre album dans la basilique Saint-Pierre de Rome. Deux solutions s'offrent à vous : la première consiste à prendre l'avion jusqu'en Italie et convaincre les hautes autorités du Vatican de vous laisser enregistrer vos prises de son : c'est pas gagné…
La deuxième solution consiste à enregistrer ou télécharger une réponse impulsionnelle de ladite basilique qui vous permettra, via un processeur à convolution, d’implémenter cette réponse impulsionnelle et ainsi de faire sonner vos pistes audio comme si vous aviez posé un couple de micros sur l'autel. Le tout, sans bouger de chez vous, avec une qualité audio optimale.
Je vous ai dit plus tôt que la réverbération à convolution était basée sur la convolution mathématique. Cette convolution mathématique est une opération qui consiste à multiplier deux signaux x(t) et h(t) au moyen d'un calcul intégrale :

bien-debuter-3263313.jpg

Le signal x(t) représente le signal d'entrée ou signal à traiter, là en l'occurrence le signal émis par le violon, y(t) le signal de sortie traité, et h(t) la réponse impulsionnelle témoin du système.
On va se servir d’un haut-parleur pour émettre un signal sonore et un micro pour capturer ce signal sonore.
Le signal sonore sera, soit :
de nature impulsionnelle. Certains fabricants utilisent par exemple un pistolet à blanc ;
avec une méthode de balayage sinusoïdale ;

Ce signal sonore, lorsqu'il est "convolué", va donner l'illusion très convaincante que le violon a été enregistré dans la basilique.

Qu'en pensez-vous ?
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Tirer au pistolet dans la basilique Saint-Pierre de Rome permet effectivement de connaître sa réponse impulsionnelle :bravo:

Christian

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Plusieurs précisions :

- il vaut mieux parler de multiplication glissante pour décrire la convolution.
- Ce que tu as écrit est parfaitement juste. D'un point de vue algorithmique, on préfère passer en fréquence pour une question de rapidité. Pour reprendre tes notations : y(t) = (x*h)(t) (convolution en temps)
On démontre que la transformée de Fourier d'un produit de convolution est un produit simple : Y(f) = X(f).H(f)
Ainsi, tu effectues une multiplication point par point avec la fonction de transfert de ton filtre. Il te suffit de faire une transformée de Fourier inverse pour retrouver ton signal temporel y(t). Renseigne-toi aussi sur l'algorithme FFT et pourquoi il est plus "rapide" d'un point de vue complexité algorithmique.
- Pour estimer les réponses impulsionnelles, on préfère effectivement utiliser un balayage sinusoïdal. De manière générale, un signal riche à phase déterministe peut faire l'affaire.
14
Il y a une hypothèse fondamentale qui sous-tend cette analyse : la linéarité des transferts. Pas l’oublier !
D’une part elle permet d’expliquer pourquoi on calcule ces intégrales (on réécrit le signal en somme pondérée d’impulsions... c’est quand même la base)
D’autre part un certain nombre de processus ne sont pas linéaires dans le traitement audio, et il faut savoir s’arrêter à temps

[ Dernière édition du message le 15/02/2021 à 14:49:54 ]

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Citation de JepMetalway :
Plusieurs précisions :

- il vaut mieux parler de multiplication glissante pour décrire la convolution.


Etant donné que cet oral est destiné à des personnes qui n'y connaissent rien, je ne risque pas de les perdes si je rajoute ce terme qu'est "glissante" ?
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Citation de Dr.Riton :
Il y a une hypothèse fondamentale qui sous-tend cette analyse : la linéarité des transferts. Pas l’oublier !
D’une part elle permet d’expliquer pourquoi on calcule ces intégrales (on réécrit le signal en somme pondérée d’impulsions... c’est quand même la base)
D’autre part un certain nombre de processus ne sont pas linéaires dans le traitement audio, et il faut savoir s’arrêter à temps


Je pense que je vais m'arrêter la car le but de cet oral c'est qu'il soit compréhensible par tout le monde et le faite que de rajouter encore une hypothèse j'ai peur que cela fasse trop. La ce que je veux faire c'est lié un principe mathématique à un principe numérique, c'est tout :lol:

Mais merci quand même, c'est cool d'avoir autant de réponses en aussi peu de temps sur un sujet qui est important pour moi et plus précisément pour mon avenir, rien que ça :bravo:
17
x
Hors sujet :
J'aimerais définir ce qu'est un effet numérique d'un point de vue d'un informaticien et d'un point de vue d'un mathématicien... Pour le point de vue d'un informaticien j'aimerais dire qu'est effet numérique est codé en 24 bits en expliquant les 2 images ci-dessous. Mais je ne sais pas vraiment ce que c'est la "résolution" d'un multi-effets numérique :/ Pouvez-vous m'expliquer cela svp ? :lol:
bien-debuter-3265959.jpg
bien-debuter-3265962.jpg

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Houla.

Tu vas vite quitter les maths et tomber dans le charabia marketing.

Ici tu touches des notions liées à la discrétisation (échantillonnage...) et la quantification (... numérique) des signaux. C’est une science à part entière... tu n’en as pas besoin pour expliquer la réponse impulsionnelle, et c’est risqué car ça introduit plein de nouvelles questions.

La profondeur de numérisation (ou dynamique numérique, ou ici "résolution" employé improprement) donne une (fausse) idée du bruit ajouté par le convertisseur lors de la conversion du signal analogique en numérique — ou le "pas d’escalier" minimum dans cette conversion. Dans un monde idéal, avec 32 bits d’échantillonnage, ton signal numérique est, à 1/2^32 près, égal au signal analogique. En audio c’est assez utile d’avoir une grande dynamique car la sensibilité de l’oreille est logarithmique... mais la plupart du temps les sources sont bien plus bruitées que ça, et sauf cas exceptionnel 24 bits suffisent pour convertir et enregistrer et 32 bits c’est bien pour mixer ou traiter le son, comme ici, pour pas saturer lors des calculs.
Enfin tu vois ça nous emmène vite loin du sujet...

[ Dernière édition du message le 15/02/2021 à 21:51:16 ]

19
Citation de Dr.Riton :
Tu vas vite quitter les maths et tomber dans le charabia marketing.


La je suis du côté informatique mais oui je m'éloigne trop :/ je vais chercher un autre exemple pour expliquer ce qu'est un effet numérique d'un point de vue d'un informaticien :lol:
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Re tout le monde !
Alors j'ai donc fait mon oral devant ma classe de maths et devant ma classe d'informatique et j'ai eu 2 avis différents...
Pour ma classe de maths tout le monde m'a félicité et m'a dit que j'étais très à l'aise.
Ma prof de maths m'avait prévenu qu'on allait juste faire la partie de l'oral et pas la partie question du jury. Donc je n'ai pas pu expliqué le fameux processus de réverbération de convolution par le biais d'un produit de convolution.

Devant ma classe d'informatique ça a été tout le contraire... j'étais passé une fois avant en impro total et mes camarades et mon prof m'ont dit que c'était mieux la semaine d'avant en impro ! :???: Bizarre ça.
Alors voilà les critiques de mon prof sur l'oral :
- je ne rentre jamais totalement dans le sujet
- pas assez de vocabulaire technique (au lieu de dire "mettre un micro dans l'amplificateur" j'aurais du dire : "mettre un micro devant le préampli" ???????????? J'ai halluciné quant il m'a dit ça, j'avais demandé à mes potes grateux à la sortie du cours si ils avaient entendu la même chose que moi et oui en effet. Eh beh.

Ensuite il m'a sorti qu'aucun delay n'était analogique. Ah. Bon. Bref.

Faut savoir que ce prof est également prof de physique. Donc quand je lui ai parlé de mon produit de convolution en disant que c'est un produit de fonction, il a halluciné, et il a raison. En voulant vulgarisé, j'ai... trop vulgarisé.
Donc pour ça j'avoue qu'il faut que je revoie la partie technique car je suis complètement largué.

J'aimerais bien savoir si dans mon oral il y a des incohérences et si vous confirmé les critiques de mon prof ? :lol:
Je vous demande cela car j'aimerais obtenir différents avis :bravo:

Bonjour à tous, alors aujourd'hui je vais vous parler de la place du numérique dans la musique et ce que cela représente pour nous au quotidien. Pour commencer déjà, ce que nous ne nous rendons pas forcément compte c'est que le numérique est omniprésent dans nos vies, que ce soit dans les séries, les films, les pubs et ce dont on va parler aujourd'hui, la musique. Donc vous l'aurez compris, le numérique occupe une place importante dans nos quotidiens à tous. À travers cet oral je vais donc poser la problématique suivante : Comment le numérique a révolutionné le monde de la musique ?

Dans un premier temps, je vais vous définir ce qu'est un effet numérique et quelle place prend ce dernier dans la production musicale, dans un second temps, je vais vous énoncer les différences d'une production d'un album d’il y a 40 ans et d'une production d'un album actuel, et pour conclure je vais vous parler des avantages et inconvénients du matériel analogique et du matériel numérique.

Tout d'abord, qu'est-ce qu'un effet numérique ?
D'un point de vue d'un informaticien, un effet numérique est un processus programmé en 24 bits. D’un point de vue d’un mathématicien, un effet numérique est une série de formules mathématiques complexes. La place que prend ce dernier dans la musique est gigantesque. Avec l’arrivée du numérique au sein de ce monde on a aujourd’hui beaucoup plus de libertés de choix en terme de matériel, en terme de production on va y revenir, en terme de spectacles avec les concerts et l’équipement dont on a besoin on va y revenir également. Pour résumer, avec l’arrivée des technologies numériques dans le monde de la musique on a remarqué une certaine évolution de ce milieu au début des années 2000. Nous n’étions plus bloqué aux technologies analogiques avec ce changement, et c’est ce qui fait que le numérique occupe de nos jours une place majeure dans nos vies. Mais concrètement, quels sont les changements ? Quelles sont les différences remarquables avec cette technologie du numérique ?

Pour répondre à ces questions je vais traiter le sujet de la production musicale et plus particulièrement de la réalisation d’un album. Réaliser un album il y a 40 ans n'est clairement pas la même chose que réaliser un album aujourd’hui. Il y a 40 ans, quand vous vouliez réaliser un album vous devez forcément vous servir de ses fameuses bandes magnétiques qu’on a tous déjà vu dans les films. C’était le seul moyen à l’époque pour enregistrer des instruments et mixer différentes pistes audio entre elles. L’idée était la suivante, on plaçait un micro devant notre amplificateur, on jouait ce qu’on voulait produire, et les bandes magnétiques se chargeaient d’enregistrer ce que l’on avait joué. Ce schéma se répétait pour tous les instruments, ensuite on mixait ces derniers entre eux, et hop ça sortait. Dans les grandes lignes et avec énormément de vulgarisation, c’est ça.

De nos jours, produire un album est à des années lumières de cette méthode. Avec l’apparition du numérique, on est même plus obligé de se servir d’un vrai amplificateur. On peut maintenant, avec l’aide de logiciel reproduire le son d’un amplificateur de guitare bien précis et ce avec une reproduction sonore quasi parfaite du modèle existant. Aujourd’hui avec quelques logiciels, une connaissance assez solide pour comprendre parfaitement ces derniers et un peu d’argent. On peut produire un album d’électro. Toujours dans les grandes lignes et avec un maximum de vulgarisation. Et le meilleur dans tout ça ? C’est que tous les logiciels fonctionnent numériquement. Pour citer un exemple, je vais vous parler d’un groupe de metal suédois nommé Meshuggah. Depuis maintenant quelques temps ce groupe compose leur parties de batteries numériquement à l’aide d’un logiciel de batterie virtuel. La capacité intellectuelle d’un humain a des limites, on le sait tous. Vous avez beau être un très bon batteur avec d’excellentes connaissances en composition mais un jour ou l’autre votre capacité à enregistrer va être limité, c’est comme ça. Alors qu’un logiciel numérique lui n’a aucune limite. Un logiciel numérique je vous le rappelle n’est qu’une suite de 0 et de 1. Il n’a pas de capacité intellectuelle. Et donc avec l’aide de ce dernier on va alors repousser bien plus loin les limites de la composition. Et c’est là que le numérique est bluffant. On peut reproduire le son d’une batterie et composer avec cette dernière virtuellement sans limites. Vous l’aurez donc compris, le numérique a drastiquement changé le monde de la musique en apportant des solutions toujours plus abouties les unes que les autres.
Pour conclure, je vais donc vous énoncer les différences entre du matériel analogique et du matériel numérique. Pour commencer, la qualité du son. Sur ce point la, l’analogique est supérieur. Comme je vous l'ai dit, le numérique ne fait que reproduire. Ce dernier est juste une suite de 0 et de 1. Il ne saura donc pas reproduire le grain, le caractère, la chaleur d’un amplificateur. Il saura reproduire le son mais pas le caractère. Autre différence, le prix. Le numérique est bien moins cher en embarquant par exemple dans un multi-effets de moyen de gamme, plus d’une centaine d’effets en plus des simulations d’amplificateurs. Des effets analogiques vont être bien plus cher que des effets numériques. Comptez pour un bon effet analogique neuf 150€. Autre point à différencier, le transport. Un bon amplificateur de guitare tout analogique avoisine facilement les 25 kilos. Sans compter tout le matériel additionnel qui vient derrière. Pour un concert ou même une tournée, il faut avoir donc un bon nombre de ressources matériels et humaines à notre disposition ce qui n’est pas à la disposition de tout le monde. Alors qu’avec un multi-effets, on peut facilement transporter plusieurs ampli, un bon paquet d’effet et j’en passe. Tout ça pour à peine 5 kilos.

Vous l'aurez donc compris le numérique et l’analogique ont chacun ses avantages et ses inconvénients.