Vos annonces de concerts en Bretagne
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Will Zégal

postez ici vos concerts en Bretagne (membres d'AF uniquement).
De préférence, présentez ça comme ça :
Date & Département Ville
Nom du groupe / pseudo du membre
Lieu (salle), téléphone/infoline, prix d'entrée
Notes (style, infos diverses)
Si c'est dans un petit bled, précisez dans quel coin ça se situe.
Pour signaler des bons concerts qui ne sont pas les vôtres, merci de poster dans le thread "bons plans concerts en Bretagne"
Merci

B.B.
[ Dernière édition du message le 08/12/2009 à 12:15:07 ]

Will Zégal



A Binic (22)
programme complet à télécharger ici :
https://www.la-morue-en-fete.com/
https://fr-fr.facebook.com/LaMorueEnFete
A part ça : https://www.facebook.com/bhtgroupe
Morue en Fête commence jeudi. Il y a plein de trucs : un marché d'artisans d'arts (des vrais, ceux qui fabriquent leurs trucs) d'une cinquantaine d'exposants, des déambulations, plusieurs scènes et beaucoup de concerts dans des styles variés. Je vous le recommande. J'y étais il y a deux ans comme spectateur et j'ai passé un super week-end.

comemich

mettre des machines dessus.
Quelle horreur !
Chuchumuchu, ce n'est pas une machine. Je n'aime pas qu'on mette du Coca Colas dans mon cidre, surtout quand c'est du bon cidre pur jus, fait maison. Je veux bien admettre que la notion de "mauvais gout" est relative, mais si on ne se donne pas de limite, ça devient n'importe quoi. A force de boire des cochonneries, certains perdent le gout des bonnes choses. On ne fait pas un produit de terroir avec des OGM industrielles d'importation. Chacun est libre d'ingurgiter ce qu'il veut, bien entendu, mais de grâce, épargnez nous le blouguiboulga.
Il y a 20 ans, j'avais un ordinateur 32 bits. Maintenant j'ai un magasin de farces et attrapes 64 bits.
[ Dernière édition du message le 08/05/2016 à 19:48:21 ]

boulooban


Will Zégal

Ah ! On a trouvé un puriste passéiste. Cool

ça me rappelle une liste de discussion autour de la chanson française dont je fus membre (et même admin) et que j'ai quitté notamment parce qu'après avoir trollé en disant que "à partir du moment où il y avait de la guitare électrique ou de la batterie, ça n'était plus de la chanson", des gens avaient répondu avec le plus grand sérieux "absolument".
Bon, départ demain pour la Chine.

Retour avec un fest-noz le 28 à Ergué Gaberic. Bisous les copains.

Anonyme

Bon, départ demain pour la Chine.
Vous arriverez à pied ?

Très bon périple, on a hâte de lire cette expérience

[ Dernière édition du message le 09/05/2016 à 10:08:35 ]

boulooban

J'ai un pote en Chine actuellement, le genre de mec a prendre un visa pour le mauvais canton et en + se rendre compte une fois sur place que google map ça marche pas.
Bon voyage.

Pretextat

Yīlù píng'ān !
Beaj vat quoi


comemich

+1
Ah ! On a trouvé un puriste passéiste. Cool
Il y a d'authentiques musiciens très créatifs qu'aucune machine ne peut remplacer. Ceux qui ont recours à ces gadgets, c'est La plupart du temps, pour palier leurs incompétences. Chuchumuchu n'a pas besoin de ça pour innover. Krismenn, c'est très intéressant, mais qu'est ce qu'il y a de breton là dedans ? C'est hors sujet.
Il y a 20 ans, j'avais un ordinateur 32 bits. Maintenant j'ai un magasin de farces et attrapes 64 bits.

boulooban

Krismenn, c'est très intéressant, mais qu'est ce qu'il y a de breton là dedans ? C'est hors sujet.
Visiblement + que ce que tu as l'air de penser.
Ceux qui ont recours à ces gadgets, c'est La plupart du temps, pour palier leurs incompétences.
Réac et désobligeant, bienvenue à toi


Krapod

Il y a d'authentiques musiciens très créatifs qu'aucune machine ne peut remplacer. Ceux qui ont recours à ces gadgets, c'est La plupart du temps, pour palier leurs incompétences.
Quand WZ reviendra de Chine, il te dira peut-être comment il est devenu incompétent.

Mais ce n'est pas a question ici, on ne va pas refaire les débats : Les instruments électroniques sont-ils des instruments de musique?, les DJ sont-ils des musiciens?, Vaut-il mieux-être un vrai musicien non créatif ou un faux musicien créatif?, etc. Je te trouverai des liens si besoin.
Bienvenue aussi.


Anonyme

Quand WZ reviendra de Chine
Ça devait pas être cette semaine ? Si c'est bien le cas j'imagine qu'ils ont tous la tête à l'envers, mais j'ai un peu hâte de connaître les détails de leur périple


Krapod

Je crois qu'il s'est fait hacker son compte


Anonyme



Will Zégal

Bon, vous avez eu un aperçu du pire dans les COS. Je ne sais pas trop où raconter le meilleur, mais c'était génial. Une expérience vraiment sympa et un honneur d'exporter mon incompétence à l'autre bout du monde


j-master


"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

Will Zégal


Pretextat

Raison : "BHT de la Chine à la Bretagne, le meilleur ! Avant le prochain concert le **/**/****"


Will Zégal

Citation de Krâpôd :Citation :Il y a d'authentiques musiciens très créatifs qu'aucune machine ne peut remplacer. Ceux qui ont recours à ces gadgets, c'est La plupart du temps, pour palier leurs incompétences.
Quand WZ reviendra de Chine, il te dira peut-être comment il est devenu incompétent.
J'avais pas envie de discuter avec une porte, encore moins fermée, mais je ne résiste pas à l'invitation vu que ça me touche, mon cher Krâpôd, que tu sembles te souvenir de mes mésaventures.
Donc, mon cher comemich, je fus chanteur et guitariste pendant à peu près 25 ans, dont une dizaine d'années en professionnel. Puis un jour, en réalisant pour une de mes machines (oui, je cultivais déjà mon incompétence) un flightcase qui n'existait pas sur le marché, j'ai malencontreusement laissé traîner les doigts de ma main gauche dans une scie circulaire. Terminé la guitare. Et aussi la basse, les flûtes et pas mal d'autres instruments que je pratiquais alors.
Je me suis alors totalement tourné vers les machines. Suis-je devenu moins musicien pour autant ? Penses-en ce que tu veux. Mais même si je souffre toujours de la perte de la guitare, je crois que je suis devenu meilleur beatmaker/producteur/machiniste que je ne fus jamais guitariste et que j'apporte surement aujourd'hui (avec les musiciens de mon groupe) à la musique bretonne des choses plus intéressantes que je n'aurais jamais pu le faire comme guitariste.
Une chose sur laquelle nous sommes d'accord : il n'y a pas besoin de machines pour innover. Heureusement, sinon la musique n'aurait pas bougé jusqu'aux années 60-70. Il y a des choses qu'une machine ne peut remplacer ? Heureusement. Je déteste d'ailleurs qu'on utilise les machines pour remplacer des musiciens, pas plus qu'on ne remplace une bombarde par une guitare. Il faut utiliser les machines pour ce qu'elles sont : des instruments à part entière. Car il y a des choses que les machines peuvent faire qui ne peuvent être faites autrement. C'est là qu'elles sont intéressantes.
Mais au nom de quoi l'apport de tel ou tel instrument serait-il interdit dans une musique, surtout lorsque c'est une musique en perpétuelle réinvention, en perpétuel renouvellement comme l'est la musique bretonne ?
Le passéisme, ça n'a jamais été mon truc. Mais en musique bretonne, il est totalement hors sujet. Car la musique bretonne n'est pas une musique traditionnelle, bien que ce soit le nom qu'on lui donne. C'est une musique qui se base et s'appuie sur une longue tradition, souvent redécouverte et réinventée à partir de bribes et d'un patient travail de collectage, mais qui est sans arrêt réactualisée, réinventée, qui se nourrit des apports des autres musiques comme d'autres instruments.
Les bagadous ? C'est une invention des années 50 calquée sur le modèle des pipe-bands écossais.
Ce sont aussi des gens comme Stivell qui, dans les années 60, ont redonné une légitimité à cette musique et une fierté aux bretons qui avaient intériorisé l'image de plouc et le rejet de leur culture qu'on leur avait inculquée.
Or, Stivell a depuis les débuts utilisé les instruments contemporains de son époque : guitares et basses électrique, batterie, synthés. Sans lui, sans les Tri Yann, sans les Sonorien Dû, la musique bretonne ne serait pas ce qu'elle est. J'ajoute Malicorne à la liste, même si ce n'était pas de la musique bretonne, mais pour l'approche similaire à ces groupes et pour le renouveau du folk, pour l'influence qu'ils ont certainement eu sur des groupe comme Ar re Yaouank ou Startijenn.
La tradition ? Au XIXe siècle, la musique bretonne se résumait à l'accordéon et au chant, lesquels était plus économiques que les couples de sonneurs qui, de toutes façons, avaient pratiquement disparu. Et les sonneurs d'aujourd'hui ne sonnent pas comme ceux d'il y a 30 ans, heureusement.
Va dire à Yann-Fanch Kemener, Eric Marchand, Denez Prigent, Youn Kamm, à Konogan An Habask, aux ex-membres d'Angel IK ou à ceux de Plantec et j'en passe que ce qu'il font n'a rien de breton comme tu le fait de Krismenn qu'on rigole 5 mn. Et au passage, si tu ne vois pas ce que Krismenn a de breton, c'est que ta culture musicale se résume à reconnaître le son d'une bombarde.
Heureusement que des passéistes rigides comme toi, on en voit peu. Après, tu as le droit de ne pas aimer la musique électronique ou les sons électroniques. Mais avant de juger la musique qu'on produit avec et les musiciens qui sont derrière, il me semble qu'il te faudrait une culture musicale que tu ne sembles pas avoir, y compris en ce qui concerne la musique bretonne.
Au plaisir d'en discuter autour d'une bière si on se croise dans un fest-noz ou ailleurs.
[ Dernière édition du message le 25/05/2016 à 16:52:36 ]

boulooban

J'ai vu le bagad de Vannes y a 2 ans, sur Lorient, il illustre bien la constante évolution de la musique "traditionnelle" bretonne.

comemich

Les musiciens bretons furent très créatifs au 19ème siècle. La musique instrumentale traditionnelle a été marquée, vers 1830, par une évolution des binious anciens (le biniou coz joue une octave plus haute que la bombarde). Il y avait aussi des violons en Haute Bretagne, des veuzes autour de Nantes, des vielles dans le Penthièvre. Les couples de bombarde & biniou se sont multipliés, parfois accompagnés de tambours. Le répertoire s’est étoffé et diversifié. On a recensé plusieurs centaines de sonneurs au plus fort de cette prospérité musicale à la fin du 19ème siècle. La guerre 14-18 a marqué un tournant. Dans les années 20, les jeunes bretons avaient un regard nouveau sur la Bretagne et ses traditions ancestrales. Les habitudes vestimentaires ont évolué et les pratiques culturelles aussi. La désaffection des danses collectives au profit de nouvelles danses en couple s’est accentuée dans les années 30. Les instruments anciens furent souvent remplacés par la clarinette, l’accordéon, le saxophone... Plusieurs personnalités du Mouvement breton s’en sont inquiété et ont cherché une riposte. Ce sont des bretons, émigrés à Paris, qui ont créé en 1932 le premier ensemble musical inspiré des pipe-bands. Ils ont été séduits par cette forme instrumentale militaire qui s’était développée dans les colonies de l'empire britannique. Ils ont adopté les cornemuses et les caisses claires écossaises qui étaient jusqu’alors inconnues des bretons. Mais ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale que les premiers bagadou ont pris leur essor. Le caractère folklorique et l’intérêt touristique ont contribué à leur succès. C’est surtout une formidable école qui a formé des milliers de sonneurs. Même si c’est très différent de la musique ancienne, et même si c’est une tradition relativement récente, les bagadou font incontestablement partie du paysage musical traditionnel. C’est un patrimoine vivant qui se renouvelle et innove. A partir de 1970, la naissance du fest-noz moderne en centre Bretagne s’est inspiré de traditions plus anciennes. Le retour du Kan ha Diskan et le duo biniou/bombarde séduisent à nouveau les musiciens et les danseurs. Mais la société médiatisée du 21ème siècle est plus perméable que la communauté rurale du 19ème siècle. Le fest-noz évolue, se met au goût du jour, subit des influences extérieures. Aujourd’hui, les musiques bretonnes sont très diversifiées et cohabitent dans un foisonnement de manifestations variées.
Quoi de particulier ?
A la fin de la renaissance, la gamme tempérée du solfège s’est imposée progressivement dans toute l’Europe. Mais les bretons, réticents à la normalisation de leurs pratiques traditionnelles, sont restés fidèles à la gamme naturelle pentatonique. Les gens qui n’y sont pas habitués, trouvent parfois que ces instruments jouent faux. De plus, les rythmes des danses bretonnes ne sont pas toujours basés sur une durée strictement égale de tous les temps, comme c’est habituellement le cas. Aujourd’hui, encore, les pratiques locales perpétuent ces anciens modes musicaux et certains chanteurs y sont fidèles. Pour combien de temps ? Car cette musique est mal perçue par des oreilles habituées à la norme en vigueur dans les médias. Il y a donc un réel danger de voir la musique bretonne se vider progressivement de ce qui a fait son caractère particulier. « Trimartolod », reprise par une chanteuse de variété, c’est très différent de « la gavotte de Lannilis » chantée autrefois dans le Bas Léon. Elle chante « bien », c’est-à-dire « juste » au sens classique. C’est comme ça qu’on leur apprend à chanter pour la télé. Mais cela n’a rien de particulièrement breton, même si ça y ressemble et que ça plait à beaucoup de bretons. De même que les cercles celtiques ont dénaturé la tradition en voulant la sauver de l’oubli, le fest-noz a profondément changé la musique en transformant des pratiques de terroirs en produit médiatique. La mondialisation culturelle occupe l’espace et fait le vide autour d’elle. La richesse et la diversité des musiques bretonnes d’aujourd’hui est la conséquence logique de son histoire au 19ème et 20ème siècle. Ça continue, bien sûr, mais les dangers menacent. Certains opportunistes se servent de clichés mélodiques ou phonétiques comme d’une curiosité folklorique à insérer dans le rap, le rock, le reggae, la techno, le jazz, funk, groove… etc. Il y a un public pour cela, et le marché est d’autant plus porteur qu’il déborde évidemment de la clientèle bretonnante. Ces musiques s’invitent dans le gros fest-noz urbain pour revendiquer une certaine forme de légitimité. Les techniques sophistiquées de l’électro-acoustique et les progrès de l’audionumérique permettent de mixer tout et n’importe quoi au nom d’une prétendue celtitude décomplexée. Mais qu’est-ce qu’il y a de breton là-dedans ?
Idées fausses et vrais problèmes
Alors que le métissage est souvent jugé, à tort, comme une ouverture sur le monde, le retour aux sources sera perçu par certains comme un repli sur soi, à tort aussi. Les musiciens imprégnés de leurs terroirs, s’inspirent de la tradition pour innover. Car l’innovation, c’est l’essence même de leur musique non écrite. Depuis toujours, la transmission orale a donné lieu à cette créativité individuelle : D’abord, on écoute, ensuite on reproduit avec sa touche d’improvisation personnelle. La diversité des interprétations, rythmiques et mélodiques, enrichi le répertoire collectif. Ça n’a rien à voir avec de la musique programmée. Mais maintenant, beaucoup de musiciens ont une formation classique avant d’aborder les modes musicaux traditionnels. Ainsi, les techniques d’ornementations et de variations issues de la composition académique se substituent souvent à la spontanéité. Les danseurs sont beaucoup plus exigeants qu’autrefois, le public a des habitudes de consommation très normalisées. Ainsi, les musiciens ont quelquefois du mal à faire en direct ce qu’ils ont fait en studio d’enregistrement. C’est pour cela qu’on voit de plus en plus souvent des machines assister les artistes sur scène. Boites à rythmes, ordinateurs et « Musical Instrument Digital Interface» s’invitent dans la ronde. C’est normal que les machines aient leur place dans la musique vivante car elles font partie de notre vie quotidienne, tout comme les travaux agricoles rythmaient le quotidien dans la communauté rurale de nos ancêtres. Mais attention, les automates programmés ont tendance à aligner toutes les musiques sur un modèle unique. C’est sans rapport avec l’ouverture d’esprit qui caractérise la transmission par l’oreille. Ce n’est pas seulement une question d’authenticité, c’est aussi la création spontanée qui est en cause et le mode de communication inter générations.
Il y a 20 ans, j'avais un ordinateur 32 bits. Maintenant j'ai un magasin de farces et attrapes 64 bits.

Will Zégal

Tu as aussi raison sur le risque que les machines "uniformisent" les musiques. Enfin, dis comme ça, c'est totalement faux, de même qu'il y a des milliers de styles différents joués avec le violon ou la clarinette qui ont pourtant des caractères sonores très particuliers, il y a des tones de styles musicaux très différents qui sont pourtant réalisés à partir de machines.
C'est un des trucs sur lesquels on travaille et qui rend si difficile le mélange que l'on fait. Pour te donner un exemple, sur notre dernier titre, un ingé son a fait les prises des instruments acoustiques (lesquels ont évidemment joué sur une piste témoin des machines) et on a travaillé une journée ensemble en fin de mixage.
Lorsqu'on a commencé cette journée, on a commencé par écouter les pistes individuellement. Et là, il me dit "ta grosse caisse ralentit... ah non. Ah si".
Non, elle ne ralentit pas. C'est juste qu'il y a des petits décalages de temps pour respecter le groove de la danse et de la gavotte. Et ceci est plutôt en contradiction avec le principe de la musique électronique plutôt binaire (même si ça aussi est faux, la gestion du placement du temps pour générer du groove étant aussi vrai en musique électronique qu'ailleurs).
Ce que tu dénonces et sur lequel je te rejoins en partie, c'est finalement le concept de la world musique : la transformation de musiques traditionnelles en une musique occidentale et même essentiellement anglo-saxonne.
Ce n'est pas ce qu'on essaye de faire. On essaye pas de faire de la musique électronique avec une couleur bretonne. Ce qu'on essaye de faire, c'est bien de la musique bretonne électronique. Je ne dis pas qu'on y arrive encore, ou sur tous les morceaux, mais c'est la démarche. Et tu es pour l'instant le seul puriste que j'ai rencontré que cela chiffonne.
Ce qui me gène aussi dans ton propos, c'est que tu passes très vite sur les apports à la musique bretonne traditionnelle de cette musique que tu dénonces comme "semi-bretonne" ou même pas bretonne du tout. Sans ces musiques et sans ses artistes et groupes phares, la musique trad serait probablement morte, ou figée dans un petit cercle de puristes qui se regarderaient le nombril. J'ai d'ailleurs l'impression que c'est ton souhait. Je le respecte, mais moi je choisis l'ouverture.
[ Dernière édition du message le 11/06/2016 à 13:51:31 ]

boulooban

Et prendre Nolwenn Leroy pour illustrer tes propos


comemich

Je ris jaune. J’ai lu dans ce forum que
la musique bretonne n'est pas une musique traditionnelle
Il y a 20 ans, j'avais un ordinateur 32 bits. Maintenant j'ai un magasin de farces et attrapes 64 bits.

berl

Ce serait joué par des instruments acoustiques (l'en faudrait plein

Et tous les danseurs du cercle de Melrand étaient dans la danse, et dans la transe.
Faite en Bretagne, avec des musiciens bretons, des instruments bretons (biniou-bombarde), qui respectent les mélodies et les codes de la danse bretonne, je ne vois pas comment l'appeler autrement que musique bretonne.
Bernard
http://sonotrad.org --- http://diato.org --- "Collectionneur" de tables numériques Innovason et de micros DIY --- Fer à souder toujours chaud...

Will Zégal

Comemich, je pourrais respecter ton avis et même ton discours s'il ne comportait cette accusation de malhonnêteté de la part de ceux qui font une musique non conforme à tes vues, notamment quand tu parles d'"opportunistes". Je te trouve assez gonflé de t'arroger le droit de juger de la sincérité des gens.
Par ailleurs, je trouve extrêmement optimiste et bretoncentrique le fait de penser qu'on puisse choisir la musique bretonne par "opportunisme". Parce que si cette musique a bénéficié de "vagues" et été à la mode à plusieurs époques, je n'ai vraiment pas l'impression que ça soit le cas aujourd'hui. Il n'y a qu'à voir tous ces fest-noz qui faisaient des milliers de personnes il y a quelques années et se contentent désormais de quelques centaines d'entrées. Quant aux mass medias, je ne les pratique pas, mais j'ai pas entendu que Krismenn soit en rotation intensive sur Skyrock.

Enfin, tu parles de "légitimité". Eh bien sache qu'en ce qui me concerne, je m'en contrefous totalement. Dans tous les domaines musicaux, on trouve toujours des gens qui s'arrogent le droit de juger de la légitimité d'untel ou untel à jouer telle ou telle musique. Et personnellement, je n'ai jamais joué de musique qui se trouve coller pile poil aux petites cases.
Ce qui m'importe, c'est que je m'éclate, mes collègues aussi et, visiblement, le public aussi. Que certaines personnes puissent, comme toi, penser que ce qu'on fait n'est pas de la musique bretonne, ça m’indiffère totalement. On fait notre musique, celle qu'on a envie de faire, on la fait sincèrement au mieux de nos moyens et avec beaucoup de plaisir et, visiblement, le public aussi prend du plaisir. Et ce qui nous fait d'autant plus plaisir, c'est que le public peut aussi bien être des jeunes (et moins jeunes) qui dansent façon free que des jeunes jusqu'aux vieux qui dansent les danses bretonnes, et ceci sur un même concert. Pour moi, tout l'esprit que j'aime dans la musique bretonne est là. Le reste...
[ Dernière édition du message le 13/06/2016 à 21:58:20 ]
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