réactions à la news Saison 51 des ‘Compositions Inspirées’
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patrick_g75
8755
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
Sujet de la discussion Posté le 31/05/2021 à 12:30:00Saison 51 des ‘Compositions Inspirées’
Vous avez envie de composer un morceau inspiré par une image ? (parce qu'AF ne sert pas qu'à échanger autour du matériel...)
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"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
KaeRZed
11965
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
171 Posté le 17/06/2021 à 21:25:28
Citation de Celestin :
Merci Célestin. Pour être totalement franc, ce n'est pas la première fois que l'on trouve un petit arrière goût de Vangelis dans mes compos et... ça me plaît bien. KaeRZed : ombres : on est bien dans le thème, ça monte progressivement c'est très bien construit , planant : on se laisse emporter .. un petit coté Vangelis
patrick_g75
8755
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
172 Posté le 17/06/2021 à 23:21:59
Citation de Yoshed :
Pour Patrick :
Sur tes réflexions du compositeur qui se regarde en train de faire et qui peut se retrouver dans des états seconds (je te confirme) :
La musique mettrait en jeu les neurones miroirs, neurones particulièrement actifs lors de phénomènes empathiques. Que le musicien puisse se voir en train de créer n'est peut-être pas étranger à cela. Que cette capacité à l'auto-observation soit reliée à cela reste à prouver.
Chez les musiciens plus particulièrement, on montre que certains marqueurs neuronaux se synchronisent avec la pulsation musicale. Il est possible que cette synchronisation induise pour partie un état théorisé et étudié par le psychologue hongrois Mihaly Csiksentmihamyi que l'on nomme état de flow. C'est un état modifié de conscience qui pour le moment n'a que très peu été étudié par les neurosciences. On sait cependant que l'état de flow est vécu par bon nombre de musiciens en train de jouer ou de composer.
Enfin, la musique permet de libérer de la dopamine (induit plaisir et concentration) mais en état de flow, on trouve aussi : épinéphrine (aide à la concentration), endorphine (diminue douleur), anandamide (provoque l'extase), sérotonine (induit le bien-être) et ocytocine (agit sur la confiance et l'empathie).
Pour info, la libération de dopamine chez le musicien (le mélomane y compris) s'effectue davantage lorsque il y a deux effets combinés : synchronicité entre musique et cerveau (pour faire simple) et consonance (là encore je simplifie). On note également que lorsque le plaisir intervient du fait de cette combinaison, une part du cerveau (l'insula), liée à l'émotion et à l'empathie, et de ce fait au désir de partager, est activée.
J'ai lu, Yoshed, avec le plus vif intérêt, cet aperçu sur les versants scientifiques de notre affaire.
Quoique ce ne soit pas trop ma façon de l'aborder spontanément, je ne mets aucunement en doute la validité (scientifique) des informations que tu nous donnes ici.
Mais, pour le dire rapidement, mon abord est, avant d'être scientifique, d'ordre... poétique.
Disons, pour métaphoriser facile que, si je dois faire un tour en bagnole, la configuration du paysage traversé m'intéresse plus que les principes du moteur à explosion...
Ceci dit, il semble en effet avéré que nos actions/sensations produisent des substances spécifiques dans notre organisme, et que l'ingestion de certaines substances peut y provoquer des actions/sensations particulières...
Quant à cet état de "flow", que je nomme moi aussi "transe", il est ici au cœur de la question...
Si je peux ici raconter ma vie - un peu ?
Il se trouve que j'ai assez intensément pratiqué la peinture pendant trois dizaines d'années. Et que j'y ai connu quelques épisodes de ce genre : des moments de concentration de toutes ses facultés attachées à l'élaboration d'une forme voulue, tels que l'on y oublie tout le reste, à commencer par le "temps qui passe".
Mais rien de comparable à ce qui peut venir dans la musique. Sans doute, comme tu le signales, parce que la musique agit sur le corps par le moyen de la pulsation. Non seulement la pulsation de la musique actualisée effectivement produite, mais plus encore la pulsation... "rêvée", intériorisée ?
Mais il y a aussi que, par la musique, nous sommes "dans le temps", le temps étant ici comme la matière même du musicien, comme la couleur est celle du peintre.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
THOMAS charette
14732
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
173 Posté le 17/06/2021 à 23:38:47
Des sujets passionnants mais insolubles .parler d universalité dans la musique c est casse gueule . La musique qui le détend MOI est aussi celle qui est utilisé pour torturer à Guantanamo. tout comme l hypnose la transe à mon sens est la corrélation entre l individu son histoire , sa construction, et le monde et l inconscient collectif qui l entoure , et le contexte dans lequel on écoute cette musique. Il sera donc difficile de trouver une formule universelle .
C est comme en psychanalyse , l école freudienne marche bien pour un individu d Europe de l ouest , moins pour d autres . D ou les travaux de Jung .
Pour déformer olivenstein (qui parlait des drogues ) : c est la rencontre d un produit et d une personne dans un endroit .
J aime l idée d une universalité de la musique , mais déjà bien savant celui qui arrivera à définir ce qui est musique ou pas …..
C est comme en psychanalyse , l école freudienne marche bien pour un individu d Europe de l ouest , moins pour d autres . D ou les travaux de Jung .
Pour déformer olivenstein (qui parlait des drogues ) : c est la rencontre d un produit et d une personne dans un endroit .
J aime l idée d une universalité de la musique , mais déjà bien savant celui qui arrivera à définir ce qui est musique ou pas …..
Thom'
jensouniev
10408
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 8 ans
174 Posté le 18/06/2021 à 02:43:32
Certains états de transe ou d'auto-hypnose n'ont peut-être pas forcement un lien avec une périodicité. Quand on fait quelque-chose et qu'il nous semble s'être écoulé quelques minutes alors que cela fait en réalité une heure et demie que l'on peint, conduit, sculpte, travaille... Quoi que. Les coups de pinceaux, les lignes blanches, le bras qui ponce, un tableur de 3000 lignes... On doit effectivement pouvoir trouver des boucle d'évènements ayant une fréquence..
philrud
3712
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 17 ans
175 Posté le 18/06/2021 à 05:39:39
Voici ma compote saison 51 :
Philrud : L'île mystérieuse.
https://fr.audiofanzine.com/romantique/compos/a.play,t.20420.html
Philrud : L'île mystérieuse.
https://fr.audiofanzine.com/romantique/compos/a.play,t.20420.html
Mon soundcloud Good times !
Anonyme
176 Posté le 18/06/2021 à 06:40:07
Citation :
Il se trouve que j'ai assez intensément pratiqué la peinture pendant trois dizaines d'années. Et que j'y ai connu quelques épisodes de ce genre : des moments de concentration de toutes ses facultés attachées à l'élaboration d'une forme voulue, tels que l'on y oublie tout le reste, à commencer par le "temps qui passe".
Je continue à peindre et je vois ce que tu veux dire. La création artistique donne un autre rapport au temps qui passe. Mais cela va plus loin que ça, elle fait rentrer dans une sphère de liberté qui peut amener à un début d’extase.
C’est vrai que cette transition d’un monde à un autre est plus rapide avec la musique que la peinture.
Peut-être parce que les vibrations sonores sont plus faciles à capter que celles émises par les couleurs.
( Cf l’essai de Kandinsky « Du spirituel dans l’art et en particulier dans la peinture » ).
Panse-bête
1019
AFicionado·a
Membre depuis 19 ans
177 Posté le 18/06/2021 à 07:20:03
Universalité, transe, temporalité, ... Voilà des aspects de la musique qui mériteraient des tonnes et des tomes d'ouvrages pour compléter ceux déjà existants. Finalement, on voit bien toute la complexité de la chose et tout ce que cela engage en termes de processus ( pour le compositeur) puis d'écoute et d'impact ( pour l'auditeur). Il y a tellement de paramètres scientifiques, émotionnels, poétiques et j'en passe que je rejoins Thomas sur le fait que c'est vraiment casse gueule comme sujet. Je pense que le plus important à retenir, c'est que nous ne faisons pas tous la même expérience de la musique selon que nous soyons en train de composer, de jouer sur scène, de l'écouter pendant un concert ou tranquillement assis dans son salon. Sans compter que nous avons tous notre propre sensibilité, nos environnements respectifs et une culture déterminante dans notre approche du monde. Peut-être que le plus grand pouvoir de la musique c'est celui de pouvoir nous surprendre, sa magie qui se passe effectivement de mots ( même s'il est passionnant et intéressant d'en comprendre ses ressorts).
Anonyme
178 Posté le 18/06/2021 à 07:33:07
Citation de philrud :
Voici ma compote saison 51 :
Philrud : L'île mystérieuse.
https://fr.audiofanzine.com/romantique/compos/a.play,t.20420.html
Toujours cette volonté de transgresser les règles. Des contretemps inattendus qui suscitent
l’étonnement et qui peuvent même déranger une oreille conformiste.
Une expression livrée à l’état brut.
Un pied de nez à la musique de salon et de plateaux de télévision.
Une recherche qui ne fait aucune concession.
Beaucoup de choses intéressantes donc dans les créations de Philrud.
Anonyme
179 Posté le 18/06/2021 à 07:35:58
Citation :
et j'en passe que je rejoins Thomas sur le fait que c'est vraiment casse gueule comme sujet.
Les essais des premiers aviateurs l’étaient aussi mais ils ont persévéré et l’homme a pu voler.
Celest1
4737
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 8 ans
180 Posté le 18/06/2021 à 09:47:13
Philrud : L'île mystérieuse : Quand j'écoute les morceaux de Philrud j'imagine un artiste écorché vif .. Pour l'île mystérieuse ça m'a projeté un Indiana jones rêveur genre la chèvre qui galère dans la jungle, se prend les pieds dans les ronces , chute dans un ravin et se pète une jambe , traverse la mer dans un radeau de fortune prenant l'eau et doit finir à la nage dans un océan de méduse le dévorant .. quand il arrive sur l'île il est épuisé et a perdu son chapeau .. ça colle à l'image
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