Il est simple de connecter les équipements standards entre eux : un micro en XLR sur l’entrée XLR, un effet en ligne… Mais parfois, on est obligé de faire quelques entorses aux normes, tout simplement parce que les équipements dont on dispose ne sont pas assez polyvalents ou importants pour des besoins instantanés. Alors, au risque de faire hurler les puristes de l’électroacoustique, voici donc pour terminer, quelques recettes pratiques…
Il est simple de connecter les équipements standards entre eux : un micro en XLR sur l’entrée XLR, un effet en ligne… Mais parfois, on est obligé de faire quelques entorses aux normes, tout simplement parce que les équipements dont on dispose ne sont pas assez polyvalents ou importants pour des besoins instantanés. Alors, au risque de faire hurler les puristes de l’électroacoustique, voici donc pour terminer, quelques recettes pratiques…
Les micros
Un micro dynamique, s’il est câblé en symétrique, se connectera sur l’entrée XLR de la console. Mais si celle-ci, bas de gamme, ne possède que des entrées jack, donc forcément asymétriques ? Il faudra réaliser un adaptateur XLR femelle/jack symétrique/asymétrique et monter le gain d’entrée de la tranche en choisissant celle qui annonce la possibilité de câblage micro/ligne. Si ce micro est livré, comme c’est souvent le cas en bas de gamme, livré avec un câble XLR/jack, voire carrément moulé sur le micro, pas d’hésitation non plus. En revanche, est-il possible de brancher un micro sur un ampli guitare, comme on le voit parfois faire dans les petits groupes amateurs ? Eh bien, en principe, peu de chance que ça marche correctement, tout simplement parce que les impédances ne seront pas compatibles. En ‘poussant’ le niveau de sortie du canal, on obtiendra bien un peu de bruit, mais les basses ont toutes les chances de passer à la trappe ! Même cause, même effet si vous connectez votre micro sur une carte-son d’ordinateur qui ne prévoit qu’une entrée ligne…
Un micro statique a besoin d’une alimentation extérieure, par pile ou dite fantôme (voir page suivante). Cela impose nécessairement une connexion en XLR et il ne sera pas possible de l’utiliser, sauf à intercaler un préampli qui proposerait une sortie au niveau ligne et de le brancher en asymétrique.
L’alimentation fantôme
Les boîtes de direct actives ont besoin d’une alimentation électrique pour activer leur électronique. Elles prévoient en général à cet effet un logement pour une pile 9 volts. Les micros statiques ont eux aussi, besoin d’une alimentation qui peut être un boîtier que l’on intercale entre le micro et l’entrée de la tranche de console, alimenté par pile ou parfois sur secteur. Afin de s’affranchir des piles vieillissantes au moment ‘où il ne faut pas’, les consoles semi-professionnelles et professionnelles prévoient de dispenser une tension de 48 volts sur la fiche XLR qui vont alimenter les circuits qui ont besoin de cette tension. La tolérance (entre 9v et 48v !) de fonctionnement des appareils que l’on alimente fait qu’ils s’accommoderont précisément d’une tension comprise entre les deux. Toutefois, certains micros n’ont qu’une faculté d’adaptation assez faible et si la tension chute de 3 ou 4 volts, leur courbe de réponse va fluctuer et le niveau de bruit de fond va augmenter.
Attention donc sur certaines consoles ‘moyen de gamme’, car si l’on sollicite sur toutes les tranches l’alimentation fantôme, la tension s’effondre et on ne fournit plus les 48 volts requis… Et si on branche un micro dynamique sur une entrée où l’alimentation fantôme est activée, va-t-on le détruire ? Si notre micro dynamique est câblé en symétrique, aucun risque. En revanche, s’il est câblé en asymétrique (ou si une soudure est défectueuse dans son connecteur, ou s’il y a un problème de contact dans le micro), on peut craindre que la tension de 48 Volts n’endommage la capsule…
Les instruments
La guitare électrique suppose nécessairement d’être reliée à une entrée à haute impédance, ce que propose bien évidemment, l’ampli guitare (entrée ‘Hi-Z’), ou que l’on peut restituer avec une boîte de direct. Branchée sur une entrée ligne de console, on perdra quasiment tous les aigus. Sur certaines guitares électro-acoustiques ou à électronique active, on peut parfois bénéficier d’une sortie au niveau ligne que l’on pourra connecter sur une boîte de direct.
Les claviers ont en général un niveau de sortie ligne asymétrique. On peut donc les connecter sur une entrée ligne de console, sur l’entrée basse impédance que proposera un ampli pour clavier (connecté sur l’entrée haute impédance de l’ampli guitare, on a toutes les chances de récupérer un signal distordu et sans basses), ou bien entendu, sur notre incontournable boîte de direct.
Les sources
Les différentes platines (CD, DAT, Cassettes, MD), les tuners radio se connectent en entrée ligne, en asymétrique si les distances sont courtes, et de préférence en symétrique, au travers de boîtes de direct (il en faudra 2, une par côté) si on dépasse 3 à 4 mètres de câble. Les baladeurs (CD ou MP3) proposent en général une sortie au niveau ligne, mais certains modèles économiques ne disposent que d’une sortie casque. Il peut être possible de raccorder la sortie casque sur une entrée ligne, bien que cela ne soit pas très académique, car nous sommes bien loin de conditions d’impédances adaptées ! La qualité sonore dépendra de l’étage d’amplification du baladeur et de sa faculté à s’adapter à une charge dont l’impédance est plus élevée que celle requise (plusieurs dizaines de KΩ au lieu de quelques dizaines d’ohms). Il faudra en revanche être prudent sur le réglage de gain d’entrée de la console. Si l’on doit brancher tout ce monde-là sur un ampli guitare, par exemple, là encore, préférez l’entrée basse impédance.
La platine disque vinyle est un cas particulier. Compte tenu de son procédé de fonctionnement et des courbes de corrections fréquentielles de la norme RIAA, il faut la raccorder impérativement sur une entrée Phono tenant compte de cette correction en fréquence ou utiliser un préampli RIAA sous forme de boîtier autonome et dont les sorties seront au niveau ligne.