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Les recettes pratiques - Les liaisons audio analogiques (4/4)

Il est simple de connecter les équipements standards entre eux : un micro en XLR sur l’entrée XLR, un effet en ligne… Mais parfois, on est obligé de faire quelques entorses aux normes, tout simplement parce que les équipements dont on dispose ne sont pas assez polyvalents ou importants pour des besoins instantanés. Alors, au risque de faire hurler les puristes de l’électroacoustique, voici donc pour terminer, quelques recettes pratiques…

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Il est simple de connec­ter les équi­pe­ments stan­dards entre eux : un micro en XLR sur l’en­trée XLR, un effet en ligne… Mais parfois, on est obligé de faire quelques entorses aux normes, tout simple­ment parce que les équi­pe­ments dont on dispose ne sont pas assez poly­va­lents ou impor­tants pour des besoins instan­ta­nés. Alors, au risque de faire hurler les puristes de l’élec­troa­cous­tique, voici donc pour termi­ner, quelques recettes pratiques…

Les micros

Micro

Un micro dyna­mique, s’il est câblé en symé­trique, se connec­tera sur l’en­trée XLR de la console. Mais si celle-ci, bas de gamme, ne possède que des entrées jack, donc forcé­ment asymé­triques ? Il faudra réali­ser un adap­ta­teur XLR femelle/jack symé­trique/asymé­trique et monter le gain d’en­trée de la tranche en choi­sis­sant celle qui annonce la possi­bi­lité de câblage micro/ligne. Si ce micro est livré, comme c’est souvent le cas en bas de gamme, livré avec un câble XLR/jack, voire carré­ment moulé sur le micro, pas d’hé­si­ta­tion non plus. En revanche, est-il possible de bran­cher un micro sur un ampli guitare, comme on le voit parfois faire dans les petits groupes amateurs ? Eh bien, en prin­cipe, peu de chance que ça marche correc­te­ment, tout simple­ment parce que les impé­dances ne seront pas compa­tibles. En ‘pous­sant’ le niveau de sortie du canal, on obtien­dra bien un peu de bruit, mais les basses ont toutes les chances de passer à la trappe ! Même cause, même effet si vous connec­tez votre micro sur une carte-son d’or­di­na­teur qui ne prévoit qu’une entrée ligne…

Un micro statique a besoin d’une alimen­ta­tion exté­rieure, par pile ou dite fantôme (voir page suivante). Cela impose néces­sai­re­ment une connexion en XLR et il ne sera pas possible de l’uti­li­ser, sauf à inter­ca­ler un préam­pli qui propo­se­rait une sortie au niveau ligne et de le bran­cher en asymé­trique.

L’ali­men­ta­tion fantôme

Alimentation fantôme

Les boîtes de direct actives ont besoin d’une alimen­ta­tion élec­trique pour acti­ver leur élec­tro­nique. Elles prévoient en géné­ral à cet effet un loge­ment pour une pile 9 volts. Les micros statiques ont eux aussi, besoin d’une alimen­ta­tion qui peut être un boîtier que l’on inter­cale entre le micro et l’en­trée de la tranche de console, alimenté par pile ou parfois sur secteur. Afin de s’af­fran­chir des piles vieillis­santes au moment ‘où il ne faut pas’, les consoles semi-profes­sion­nelles et profes­sion­nelles prévoient de dispen­ser une tension de 48 volts sur la fiche XLR qui vont alimen­ter les circuits qui ont besoin de cette tension. La tolé­rance (entre 9v et 48v !) de fonc­tion­ne­ment des appa­reils que l’on alimente fait qu’ils s’ac­com­mo­de­ront préci­sé­ment d’une tension comprise entre les deux. Toute­fois, certains micros n’ont qu’une faculté d’adap­ta­tion assez faible et si la tension chute de 3 ou 4 volts, leur courbe de réponse va fluc­tuer et le niveau de bruit de fond va augmen­ter.

Atten­tion donc sur certaines consoles ‘moyen de gamme’, car si l’on solli­cite sur toutes les tranches l’ali­men­ta­tion fantôme, la tension s’ef­fondre et on ne four­nit plus les 48 volts requis… Et si on branche un micro dyna­mique sur une entrée où l’ali­men­ta­tion fantôme est acti­vée, va-t-on le détruire ? Si notre micro dyna­mique est câblé en symé­trique, aucun risque. En revanche, s’il est câblé en asymé­trique (ou si une soudure est défec­tueuse dans son connec­teur, ou s’il y a un problème de contact dans le micro), on peut craindre que la tension de 48 Volts n’en­dom­mage la capsu­le…

Les instru­ments

Guitare électrique

 

 

La guitare élec­trique suppose néces­sai­re­ment d’être reliée à une entrée à haute impé­dance, ce que propose bien évidem­ment, l’am­pli guitare (entrée ‘Hi-Z’), ou que l’on peut resti­tuer avec une boîte de direct. Bran­chée sur une entrée ligne de console, on perdra quasi­ment tous les aigus. Sur certaines guitares élec­tro-acous­tiques ou à élec­tro­nique active, on peut parfois béné­fi­cier d’une sortie au niveau ligne que l’on pourra connec­ter sur une boîte de direct.

Les claviers ont en géné­ral un niveau de sortie ligne asymé­trique. On peut donc les connec­ter sur une entrée ligne de console, sur l’en­trée basse impé­dance que propo­sera un ampli pour clavier (connecté sur l’en­trée haute impé­dance de l’am­pli guitare, on a toutes les chances de récu­pé­rer un signal distordu et sans basses), ou bien entendu, sur notre incon­tour­nable boîte de direct.

Les sources

Platine

Les diffé­rentes platines (CD, DAT, Cassettes, MD), les tuners radio se connectent en entrée ligne, en asymé­trique si les distances sont courtes, et de préfé­rence en symé­trique, au travers de boîtes de direct (il en faudra 2, une par côté) si on dépasse 3 à 4 mètres de câble. Les bala­deurs (CD ou MP3) proposent en géné­ral une sortie au niveau ligne, mais certains modèles écono­miques ne disposent que d’une sortie casque. Il peut être possible de raccor­der la sortie casque sur une entrée ligne, bien que cela ne soit pas très acadé­mique, car nous sommes bien loin de condi­tions d’im­pé­dances adap­tées ! La qualité sonore dépen­dra de l’étage d’am­pli­fi­ca­tion du bala­deur et de sa faculté à s’adap­ter à une charge dont l’im­pé­dance est plus élevée que celle requise (plusieurs dizaines de KΩ au lieu de quelques dizaines d’ohms). Il faudra en revanche être prudent sur le réglage de gain d’en­trée de la console. Si l’on doit bran­cher tout ce monde-là sur un ampli guitare, par exemple, là encore, préfé­rez l’en­trée basse impé­dance.

La platine disque vinyle est un cas parti­cu­lier. Compte tenu de son procédé de fonc­tion­ne­ment et des courbes de correc­tions fréquen­tielles de la norme RIAA, il faut la raccor­der impé­ra­ti­ve­ment sur une entrée Phono tenant compte de cette correc­tion en fréquence ou utili­ser un préam­pli RIAA sous forme de boîtier auto­nome et dont les sorties seront au niveau ligne.

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