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Pédago
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Régler le ratio et le seuil du compresseur - Le guide du mixage — 30e partie

Cette semaine, suite et fin de notre méthode consacrée à l’apprentissage de l’impact sonore des principaux réglages d’un compresseur. Après les temps d’attaque et de relâchement, c’est au tour du ratio et du seuil de passer à la moulinette.

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Ratio gaga

Penchons-nous tout d’abord sur le cas du ratio. Régler le ratio est bien souvent une histoire de compro­mis entre contrôle du signal et consi­dé­ra­tion « esthé­tique ». Plus il est élevé et plus votre signal sonnera « ferme », sous contrôle, mais « petit ». Inver­se­ment, un ratio faible privi­lé­gie le « gros son » au détri­ment de la maîtrise de la dyna­mique et donc de la sensa­tion de « fermeté ». Mora­lité, il convient d’ef­fec­tuer ce réglage en réflé­chis­sant en termes de « gros­seur » contre « fermeté ».

La compression dans le mixage audio

Pour l’ins­tant, comme le ratio est à son maxi­mum, votre son est hyper­com­pressé. Essayez donc de le réduire sans pour autant dimi­nuer l’im­pact et le groove que vous avez savam­ment mis en place avec les temps d’at­taque et de relâ­che­ment. Lorsque vous attei­gnez le point où l’ef­fet précé­dem­ment conçu dispa­raît, remon­tez légè­re­ment le ratio et vous devriez alors arri­ver au meilleur des compro­mis.

Passons enfin au réglage du seuil. Actuel­le­ment, votre réglage est bien entendu exagéré. Étant donné le travail effec­tué précé­dem­ment, en remon­tant petit à petit le seuil, vous devriez très faci­le­ment arri­ver au résul­tat sonore que vous souhai­tiez obte­nir.

Une remarque cepen­dant, afin d’ob­te­nir un son plus « orga­nique », il est conseillé de fixer un niveau de seuil de façon à ce que le compres­seur n’agisse pas en perma­nence. En effet, cela préser­vera une certaine notion de contraste dyna­mique dans votre signal, ce qui est gage d’un son perçu comme « vivant ». Notez égale­ment que si le compres­seur affiche en perma­nence un certain nombre de déci­bels de réduc­tion de gain, mettons qu’il ne remonte jamais au-dessus de −4 dB par exemple, et bien il s’agit là de ce que l’on nomme une « compres­sion statique », c’est-à-dire que cela ne compresse pas tout à fait réel­le­ment. De fait, cela revient peu ou prou à atté­nuer votre signal de 4 dB dans son inté­gra­lité, avouez que cela ne présente pas un grand inté­rêt. Je simpli­fie ici la chose volon­tai­re­ment, car la réalité est beau­coup plus compliquée que ça, mais j’es­père que vous saisis­sez l’idée. Ceci étant, si le résul­tat sonne et corres­pond exac­te­ment à vos attentes malgré cette compres­sion statique, alors au diable ce que je viens d’écrire ! L’im­por­tant, c’est de concré­ti­ser ce fameux son que vous avez en tête.

La compression dans le mixage audio

Pour finir, juste un mot en ce qui concerne le « make-up gain », c’est-à-dire le réglage permet­tant de compen­ser la perte de gain en sortie du compres­seur. Je vous conseille de ne pas y aller comme une brute avec ce potard. N’ap­pliquez pas aveu­glé­ment le prin­cipe suivant lequel l’af­fi­cheur de réduc­tion de gain indique au maxi­mum une valeur de -X dB donc on remonte le signal de +X dB. Dans la vraie vie, ça ne marche tout simple­ment pas. Faites plutôt confiance à vos oreilles et remon­tez le signal de façon à ce que le volume perçu avec compres­sion soit sensi­ble­ment le même que celui sans compres­sion. De cette façon, l’ac­tion de votre compres­seur respec­tera au mieux tout le travail que vous avez déjà effec­tué en amont lors des étapes de la mise à plat et de l’éga­li­sa­tion.

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