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Test de la série Onyx de Mackie - Sous les faders, le feu...

Avec l'Onyx, Mackie sonne la relève de sa bonne vieille série VLZ. Nouveaux préamps, nouveaux EQ et option FireWire : telles sont les caractéristiques de cette table qui se veut aussi à l'aise sur scène qu'en Home Studio.


Qui n’as­so­cie pas immé­dia­te­ment le nom de « Mackie » à « table de mixage » ? La valeu­reuse série VLZ, bien connue des home-studistes comme des profes­sion­nels, a été un véri­table succès mondial. Simples, compactes, solides et recon­nues pour leurs quali­tés audio, ces consoles ont été utili­sées autant en live qu’en studio pendant presque 15 ans.

C’est donc l’am­bi­tieux pari de la succes­sion que Mackie tente aujour­d’hui avec la série Onyx, en nous promet­tant une qualité sonore irré­pro­chable et une entrée de plain pied dans le numé­rique.

La gamme Onyx comprend 3 tables de mixage, au format 19" rackable. De gauche à droite sur la photo ci-dessous, on a ainsi la 1220 (12 voies / 2 bus), la 1620 (16 voies / 2 bus) et le « vais­seau amiral de la flotte », la 1640 (16 voies / 4 bus) dont il sera ques­tion dans ce test.

La gamme Onyx : la 1220, la 1620 et la 1640

Ces trois modèles partagent les 3 inno­va­tions majeures de cette série :

  • Une refonte complète des préam­plis par rapport à la série VLZ.
  • De nouveaux égali­seurs signés Perkins.
  • Une inter­face Fire­Wire (en option) permet­tant de diri­ger jusqu’à 18 voies vers votre station de travail audio­nu­mé­rique tout en moni­to­rant 2 voies.

    Débal­lage

    Mackie Onyx 1640

    A un prix infé­rieur à 1500€, la Onyx 1640 propose un nombre de fonc­tion­na­li­tés impres­sion­nant :

    • 16 voies pré ampli­fiées (mic / line) propo­sant une réserve géné­reuse de 60 dB de gain. Mackie a pensé aux prises directes d’ins­tru­ments en incluant une entrée haute impé­dance sur les 2 premières voies.
    • Un EQ 4 bandes (+/- 15db par bande), para­mé­triques pour les hauts et les bas mediums.
    • 4 bus et 6 départs auxi­liaires (post / pre fader), ce qui est plutôt géné­reux puisque la plupart des produits concur­rents n’en proposent que 4.
    • 16 Direct Out (post gain / pre insert) très pratiques pour l’en­re­gis­tre­ment. Ces sorties sont malheu­reu­se­ment au format TASCAM DB25, ce qui oblige l’achat de câbles adéquats pour pouvoir en tirer parti.
    • Un talk­back avec micro inté­gré, mais avec la possi­bi­lité de bran­cher un micro externe.

    Face arrière de l'Onyx 1640 de Mackie

     

    Construc­tion et ergo­no­mie

    Mackie Onyx 1640 : 16 tranches bien équipées

    Très compacte au regard des fonc­tion­na­li­tés propo­sées, cette 1640 respire la qualité de fabri­ca­tion. La construc­tion en acier semble solide et apte à résis­ter aux situa­tions les plus pénibles : une bête vrai­sem­ba­ble­ment taillée pour le « live ».

    Du côté des fonc­tion­na­li­tés, on n’est pas déçu non plus, avec des tranches très complètes qui rassemblent les éléments suivants :

    • Un coupe bas (75hz) et une alimen­ta­tion fantôme 48 Volts (1 par voie, ce qui est suffi­sam­ment rare pour être remarqué. ).
    • Une section d’éga­li­sa­tion, complè­te­ment débrayable en « true bypass ». On regret­tera juste que le bouton permet­tant d’ac­ti­ver/désac­ti­ver l’EQ ne soit pas accom­pa­gné d’une LED, car il est telle­ment petit qu’il est diffi­cile d’être sûr de sa posi­tion. En situa­tion Live, cela peut parfois créer quelques problèmes.
    • Une section Aux Send sans histoire avec ses 6 potars pour doser l’en­voi du signal dans l’ef­fet.
    • Un réglage de pano­ra­mique et un fader de 60 mm (on aurait préféré 100) pour le volume de la tranche, accom­pa­gné d’un vu-metre très fonc­tion­nel (LED à 4 segment : –20/0/+10/Over­load).
    • Les tradi­tion­nels boutons Mute et un Solo, tous deux accom­pa­gnés d’une LED témoin.

    Bref, une console bien conçue dans l’en­semble, qu’il convient à présent d’écou­ter, histoire de juger des progrès réali­sés du côté de la préam­pli­fi­ca­tion et de l’éga­li­sa­tion.

    Comment ça sonne ?

    Disons le tout de suite : les préam­plis de l’Onyx marquent une réelle avan­cée, qui selon mon avis person­nel, méritent à eux seuls l’up­grade depuis la série VLZ.

    Avec un impres­sion­nant 123 dB de dyna­mique, ils sont à la fois clairs, précis et musi­caux. Sans être vrai­ment typés, ils respectent l’in­té­gra­lité du signal et sont surtout doués d’une absence presque totale de bruit de fond. Utili­sés avec des micros répu­tés bruyants (tel l’Oktava MK012), les préamp de l’Onyx n’ont produit qu’un bruit de fond très accep­table, malgré le gain requis rela­ti­ve­ment élevé.

    Autre avan­cée majeure par rapport à la série VLZ, les EQ signés Carl Perkins ont un parti pris plus « british » et s’avèrent très musi­caux et très doux. L’am­pli­tude de boost/cut de 15 dB les rend utili­sables pour de nombreuses appli­ca­tions.

    La fréquence de coupure est fixée à 12khz pour les aigus, et à 80hz pour les graves. Les mediums sont quant à eux para­mé­triques, les hauts mediums sont réglables de 400hz à 8khz, et les bas mediums de 100hz à 2khz.

     

    Set me on Fire… Wire !

    La véri­table inno­va­tion de cette série de console est en option ! En effet, Mackie s’in­té­resse de près à la conver­gence analo­gique / numé­rique en propo­sant une carte option­nelle qui, pour 450 € envi­ron, permet­tra de redi­ri­ger les 16 voies de la table ainsi que les 2 voies du bus master vers n’im­porte quelle station de travail audio­nu­mé­rique. 2 voies venant de l’or­di­na­teur peuvent ainsi être moni­to­rées sur la console, un pavé dédié permet­tant de les diri­ger au choix vers le moni­to­ring prin­ci­pal, la sortie « tape »ou les bus 1–2 et 3–4.

    L'option FireWire de l'Onyx 1640 de Mackie

    Track­tion, goodies de luxe

    Testé sur Audio­Fan­zine dans sa version 1.5, Track­tion est livré en version 2 avec de nombreux produits Mackie.

    Jouant la carte de la diffé­rence en matière d’ér­go­no­mie, ce séquen­ceur audio/MIDI ne saurait sans doute pas, en terme de fonc­tion­na­li­tés, rempla­cer les réfé­rences que sont Cubase, Sonar ou Logic au coeur d’un Studio. Reste que sa remarquable intui­ti­vité et ses idée inno­vantes en font LE parfait second séquen­ceur : un bloc note musi­cal qui montrera peut-être ses limites pour produire un morceau de A à Z, mais qui n’a pas son pareil pour jeter rapi­de­ment les bases d’une compo.

    Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les grands noms de la MAO se sont pour la plupart inspiré de Track­tion pour faire évoluer leur logi­ciel (Editeur Inplace dans Cubase SX 3, Racks virtuels dans Able­ton Live 5, etc.).

    Côté logi­ciel, Mackie privi­lé­gie le « prêt à l’em­ploi » en livrant Track­tion 2, le séquen­ceur que la société a récem­ment racheté à Raw Mate­rial, en bundle avec l’op­tion Fire­Wire.

    Le driver livré avec cette dernière est quant à lui d’une simpli­cité extrême, propo­sant unique­ment un réglage de la latence et de la fréquence d’échan­tillon­nage, et peut pilo­ter jusqu’à 2 consoles en simul­tané.

    A l’usage, on sent que le pilote est très robuste, et les tests d’en­re­gis­tre­ment simul­ta­nés sous Cubase SX2 démontrent une grande stabi­lité. La qualité de la conver­sion est très bonne et supporte très faci­le­ment la compa­rai­son avec nombre de cartes audio­nu­mé­riques du marché.

    Seule ombre au tableau, cette option Fire­Wire est complè­te­ment pensée pour un usage d’en­re­gis­tre­ment Live. La conver­sion se fait donc pre-EQ et pre-fader, afin de pouvoir réali­ser un enre­gis­tre­ment direct ne tenant pas compte des réglages pour la scène.

    En usage Home-studio, on perd donc la possi­bi­lité de « mixer » physique­ment avec la console, et donc d’uti­li­ser les redou­tables EQ de la table en enre­gis­tre­ment. C’est vrai­ment dommage, et la qualité audio de cette console aurait mérité qu’on en laisse la possi­bi­lité à l’uti­li­sa­teur.

    Conclu­sion

    Mackie fait un bon en avant énorme avec la série Onyx, tant du point de vue de l’er­go­no­mie que de celui de la qualité audio. Les nouveaux préam­plis et EQ sont une réelle avan­cée quali­ta­tive, tandis que l’op­tion Fire­Wire rend la console compa­tible avec les dernières tech­no­lo­gies d’en­re­gis­tre­ment numé­rique.

     

    Mackie Onyx 1640

    Seule ombre au tableau, l’em­pla­ce­ment de la conver­sion numé­rique dans la chaîne audio rend son utili­sa­tion plus limi­tée dans un strict cadre de studio. En dépit de cette petite réserve, le rapport qualité / prix impres­sion­nant de la série Onyx la désigne comme la digne remplaçante de la véné­rable série VLZ.

     


  • Les nouveaux préamplis précis et sans bruit de fond.
  • La pertinence de l'EQ signé Perkins.
  • 4 bus et 6 départs auxiliaires.
  • 1 alim fantôme par voie.
  • Construction robuste et bien pensée.
  • L'excellent rapport qualité/prix.
  • Qualité de la conversion numérique.
  • Stabilité et simplicité du pilote de l'option FireWire.
  • Conversion numérique ne prenant pas en compte l'égalisation de la console, ce qui la rend plus pertinente en Live qu'en Studio.
  • Sorties Direct Out au format DB25.
  • Pas de LED témoin concernant la mise en/hors service de l'EQ.
  • mplf 32 posts au compteur
    mplf
    Nouvel·le AFfilié·e
    Posté le 30/07/2009 à 16:21:00

    appelle les pompiers

  • emartin 471 posts au compteur
    emartin
    Posteur·euse AFfamé·e
    Posté le 20/12/2022 à 17:24:01
    Correction importante, contrairement à ce qui est dit dans l'article, il est bien possible d'enregistrer en FW Post-EQ (voir point 27 page 15 du manuel), du moins sur la 1640i, la seule que je connaisse.
  • christian_r 2141 posts au compteur
    christian_r
    AFicionado·a
    Posté le 06/03/2024 à 13:41:58
    Citation :
    une alimen­ta­tion fantôme 48 Volts (1 par voie, ce qui est suffi­sam­ment rare pour être remarqué. ).

    Quel est l'intérêt plutôt qu'une alimen­ta­tion fantôme globale ?

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