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jld1 « JBL 4350B »
Publié le 02/04/22 à 06:48
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Ceci est la réédition d'un avis laissé il y a assez longtemps et que j'avais je crois supprimé par erreur.
Je n'ai retrouvé qu'une copie tronquée, mais je vais essayer de reprendre la structure de ce que j'avais écrit et que certains membres d'Audiofanzine avaient eu l'amabilité de juger utile.
J'avais précisé il me semble que je possède ces monitors depuis bon nombre d'années pour les avoir acquis à l'époque de leur commercialisation qui a cessée depuis longtemps, mais qui ont laissé un souvenir assez marquant à ceux qui ont travaillé avec, ou les ont installés chez eux. C'était après avoir acheté en occasion de première main des JBL 4320 que j'ai voulu persévérer chez cette marque qui à l'époque régnait en maître sur le monde des studios.
A leur sortie ces JBL 4350 n'avaient pas vraiment de concurrence, et les studios de l'époque avaient souvent recours à des solutions faites sur mesure, dans lesquelles JBL était très présent, ainsi, entre autres, qu'à Westlake, qui existe toujours.
Ces 4350 étaient prêtes à l'usage, mais réclamaient cependant pas mal de travail pour les exploiter au mieux de leurs capacités.
D'origine, elles offrent la bi-amplification, et pour en tirer tout leur potentiel je les ai exploitées dès le début en quadri-amplification.
Ces enceintes exceptionnelles ont un format imposant (121x89x51 cm) et un poids qui ne l'est pas moins (118kg).
La caisse est divisée en deux parties, la partie basse qui contient les deux boomers de 38cm (2231-H) et le filtre, et la partie haute qui renferme les deux médiums, le bas-médium papier de 30cm (2202-H), le haut-médium compression deux pouces (2440 et diffusion 2308), et l'aigu (2405).
Pour alimenter une section de grave de deux 38cm, il faut une solide amplification, un ampli de 800w après avoir commencé avec un ampli de 300w (impédance 4 ohms pour l'ensemble des deux boomers).
Pour les médiums, en ce qui me concerne deux amplis de 150w chacun, les mêmes, bien que la compression deux pouces soit un peu "envahissante", et 150w également pour l'aigu (75w suffiraient).
Ces puissances sont au-delà de celles préconisées dans la note technique, mais c'est un usage studio et pas de la sonorisation, et elles sont très bien acceptées par ces enceintes dans ces conditions et en restant vigilant sur le potentiomètre de volume du contrôleur et l'indicateur de niveau (RTW).
Le tout piloté par un filtre actif 4 voies, chez moi un JBL DSC280 qui avait autrefois son équivalent chez BSS (FDS388).
On pourrait fonctionner en tri-amplification, mais les deux médiums étant par nature très différents, il est plus confortable d'avoir deux amplis séparés pour agir sur la fréquence de coupure et sur le gain.
Toute cette mise en place demande pas mal de travail, donc du temps, et du matériel.
La multi-amplification n'est pas quelque chose de compliqué sur le papier, mais il y a tellement de paramètres à régler et à prendre en compte, en l'occurrence avec quatre amplis, que cela multiplie les raisons de commettre une erreur et d'aboutir à un fiasco.
Il faut de plus solutionner la problématique de leur installation, et là ce n'est pas si simple.
On peut penser que de telles enceintes se placent simplement au sol compte tenu de leur format. Mais idéalement, elles doivent être encastrées dans le mur de la cabine du studio, et on imagine le travail accompli avec un tel volume.
C'est pourtant le moyen de régler le problème des ondes stationnaires qui ne manquent pas d'apparaître.
De plus, comme la plupart des monitors de cette époque, ces enceintes sont directives. Il faut donc faire en sorte qu'elles soient installées de telle façon que l'utilisateur profite pleinement de tout le spectre qu'elles sont capables de restituer et il est très large.
L'écoute de ces monitors dépasse en richesse de spectre et en intensité tout ce que l'on pouvait écouter à l'époque à peu près n'importe où.
On entend absolument tout, les plus petits détails, ce sont presque des "loupes" sonores, du même type que leurs célèbres devancières, les 4320 elles-mêmes très analytiques.
L'image stéréo, avec sa largeur, est parmi ce que j'ai pu entendre de mieux, mais à condition d'être placé exactement là où il faut. On ne peut pas être plus de deux à s'y trouver.
Je dois préciser que malgré beaucoup de modifications et d'essais, je ne suis jamais parvenu à trouver la recette idéale pour remédier à une difficulté de transition entre les deux médiums.
Avec de tels monitors la moindre erreur n'est pas pardonnée et les prises de son et mixages pas toujours exempts de défauts de certains titres pourtant célèbres des décennies passées se révèlent cruellement.
En écoute domestique, c'est autre chose, et le résultat dépendra grandement de leur placement et de l'acoustique forcément imparfaite d'un local d'habitation.
On peut probablement trouver aussi bien et même mieux pour cet usage, mais il y aura inévitablement des compromis, et les 4350 ne sont pas des enceintes de compromis.
En ce qui concerne la qualité de la finition, j'ai trouvé qu'elle n'était pas exactement du niveau de ce que l'on pouvait attendre sur un modèle de très haut de gamme, tant sur la qualité de l'assemblage que du câblage intérieur, et j'ai constaté des différences étonnantes sur les deux paires que j'ai eu successivement. Les JBL d'aujourd'hui de ce niveau ont nettement progressé.
A quoi comparer ces monitors? A l'époque de leur sortie, je dirais rien.
Par la suite JBL a proposé les DMS1 (que je n'ai entendu qu'une fois chez un particulier suisse, mais assez peu mises en valeur), qui étaient des deux voies (deux graves de 35 et une compression), mais la mise au point des haut-parleurs grâce à l'informatique avait tellement progressé que quatre voies n'étaient sans doute plus nécessaires. La carrière de ce modèle de transition fut brève et peu de gens les ont entendues.
Aujourd'hui JBL propose les M2 et les 4367 (d'une architecture très différente de celle des 4350) qui peuvent rivaliser avec les 4350. Les M2 je ne les ai jamais entendu en studio et d'après des avis elles sont assez difficiles à mettre en oeuvre et n'ayant pas de filtre embarqué s'utilisent avec l'ampli Crown dédié (assez cher) sinon avec un filtre deux voies et deux amplis.
Les 4367 je les connais pour les avoir, mais elles ne se trouvent pas au même endroit que les 4350 et je n'ai jamais pu faire de comparaison directe.
Je les trouve beaucoup moins directives que leurs ainées, plus faciles à mettre en oeuvre et l'image sonore varie assez peu quand on change de place. Toutefois je n'y retrouve pas le niveau de grave extraordinaire des 4350.
Je les utilise à domicile avec une acoustique pas idéale et non en studio, ceci expliquant peut-être cela.
Chez les concurrents de JBL, on peut citer les imposantes Genelec 1236A, monitors multi-amplifiés de tous les superlatifs, aux normes d'aujourd'hui, et qui surpassent largement les 4350 mais à un prix qui les réserve aux très grands studios (compter 60000€ minimum, installés par les ingénieurs de la marque qui se déplacent spécialement avec tout le matos de mesure). Je les ai entendu en studio et sont parmi celles qui me rappellent le plus les 4350 dans leur impact sur le grave, et je regrette que JBL ne propose plus aujourd'hui quelque chose qui soit de ce niveau, à l'image de ce que furent les 4350 à leur époque mais qui maintenant paraissent un peu dépassées à côté de ces Genelec.
Chez Westlake, cité au début, ont existé les TM3 et, BBSM15 plus récents, monitors passifs avec également deux graves de 38cm.
On ne peut pas non plus ne pas citer les célèbres TAD 2401 (dont les prix de revente sont deux à trois fois plus élevés que ceux des 4350), avec également leurs deux 38cm et leur magnifique ébénisterie, qui équipent bon nombre de très grands studios aux USA, dont le légendaire Criteria Studios racheté par The Hit Factory et qui abrite une immense console SSL de presque 100 voies. Des TAD équipaient aussi le studio personnel de Prince à Paisley Park.
J'ai pu les écouter dans un studio et cela restera un souvenir de ceux qu'on n'oublie pas.
JBL a aujourd'hui quasiment disparu de ces gigantesques studios, et il semble que la marque soit maintenant aux mains de gens occupés à surfer sur un passé prestigieux pour engranger des bénéfices en vendant une foule de produits ordinaires eux-mêmes noyés dans l'océan des productions de bas de gamme destinées à des consommateurs de streaming en mp3 pas regardant sur la qualité audio.
Je joins à cet avis la fiche technique, qui concerne les 4350B uniquement (les miennes), car il a existé plusieurs versions.
Une série avec des haut-parleurs Alnico (leur nom se termine par la lettre A), les 4355 qui différaient légèrement par les médiums (fréquence de coupure et pente), plus différentes versions de caisses (terminaison WX).
Ceci est est un résumé, et ceux que cela intéresse peuvent trouver assez facilement plus d'informations sur internet. JBL publie la liste des composants de ses différents monitors. Il y a aussi des forums d'amateurs passionnés (anglophones et même francophones) qui savent tout sur JBL et se font un plaisir de renseigner les novices en quête d'informations et bien que je connaisse JBL depuis longtemps j'y ai appris des détails que seuls ces puristes partagent entre eux.
Je n'ai utilisé et écouté que la 4350B, mais la version A serait encore supérieure.
En occasion les 4350 ont vu leur prix s'envoler à la revente. De 12000 à 20000 € selon la marge prise par le revendeur qui s'est chargé de leur restauration.
Parmi ce que je connais chez JBL, il y a une alternative qui se rapproche avec les JBL 4343 ou 4344, quatre voies aussi, avec un seul 38, mais plus abordables (bien que leur prix de revente ait connu aussi une certaine inflation), moins imposantes et plus faciles à mettre en oeuvre que les 4350. Je cite aussi les JBL 4345 qui ont la particularité d'être équipées d'un boomer unique, mais de 46cm! Je ne les ai jamais eu, ni entendu en studio, mais leur écoute doit s'approcher de celle des 4350; elles sont rares en Europe. Cependant l'augmentation de la taille d'un boomer jusqu'à cette dimension peut générer des problèmes induits de linéarité, mais je fais confiance à JBL pour avoir su les maitriser. Il y a sur Audiofanzine la copie d'un texte (en anglais) par Greg Timbers le concepteur de ce modèle d'exception. Cette dimension de boomers a été plus fréquente en sonorisation scène qu'en studio.
En sortant du domaine professionnel, il y a bien sûr les célèbres et bien nommées JBL Everest. Malgré leur format lui aussi assez exceptionnel, un poids encore plus important, elles sont sûrement plus adaptées à une mise en place dans une pièce d'habitation, et n'étant pas optimisées pour l'usage en studio, plus utilisables au quotidien, pour ceux qui ont la chance de les avoir dans leur salon.
Je ne les ai personnellement jamais entendu, et je ne peux pas en parler davantage.
J'ai rajouté une photo des Everest d'origine, extraite d'une brochure que j'ai de l'époque de leur sortie (1986).
Je n'ai retrouvé qu'une copie tronquée, mais je vais essayer de reprendre la structure de ce que j'avais écrit et que certains membres d'Audiofanzine avaient eu l'amabilité de juger utile.
J'avais précisé il me semble que je possède ces monitors depuis bon nombre d'années pour les avoir acquis à l'époque de leur commercialisation qui a cessée depuis longtemps, mais qui ont laissé un souvenir assez marquant à ceux qui ont travaillé avec, ou les ont installés chez eux. C'était après avoir acheté en occasion de première main des JBL 4320 que j'ai voulu persévérer chez cette marque qui à l'époque régnait en maître sur le monde des studios.
A leur sortie ces JBL 4350 n'avaient pas vraiment de concurrence, et les studios de l'époque avaient souvent recours à des solutions faites sur mesure, dans lesquelles JBL était très présent, ainsi, entre autres, qu'à Westlake, qui existe toujours.
Ces 4350 étaient prêtes à l'usage, mais réclamaient cependant pas mal de travail pour les exploiter au mieux de leurs capacités.
D'origine, elles offrent la bi-amplification, et pour en tirer tout leur potentiel je les ai exploitées dès le début en quadri-amplification.
Ces enceintes exceptionnelles ont un format imposant (121x89x51 cm) et un poids qui ne l'est pas moins (118kg).
La caisse est divisée en deux parties, la partie basse qui contient les deux boomers de 38cm (2231-H) et le filtre, et la partie haute qui renferme les deux médiums, le bas-médium papier de 30cm (2202-H), le haut-médium compression deux pouces (2440 et diffusion 2308), et l'aigu (2405).
Pour alimenter une section de grave de deux 38cm, il faut une solide amplification, un ampli de 800w après avoir commencé avec un ampli de 300w (impédance 4 ohms pour l'ensemble des deux boomers).
Pour les médiums, en ce qui me concerne deux amplis de 150w chacun, les mêmes, bien que la compression deux pouces soit un peu "envahissante", et 150w également pour l'aigu (75w suffiraient).
Ces puissances sont au-delà de celles préconisées dans la note technique, mais c'est un usage studio et pas de la sonorisation, et elles sont très bien acceptées par ces enceintes dans ces conditions et en restant vigilant sur le potentiomètre de volume du contrôleur et l'indicateur de niveau (RTW).
Le tout piloté par un filtre actif 4 voies, chez moi un JBL DSC280 qui avait autrefois son équivalent chez BSS (FDS388).
On pourrait fonctionner en tri-amplification, mais les deux médiums étant par nature très différents, il est plus confortable d'avoir deux amplis séparés pour agir sur la fréquence de coupure et sur le gain.
Toute cette mise en place demande pas mal de travail, donc du temps, et du matériel.
La multi-amplification n'est pas quelque chose de compliqué sur le papier, mais il y a tellement de paramètres à régler et à prendre en compte, en l'occurrence avec quatre amplis, que cela multiplie les raisons de commettre une erreur et d'aboutir à un fiasco.
Il faut de plus solutionner la problématique de leur installation, et là ce n'est pas si simple.
On peut penser que de telles enceintes se placent simplement au sol compte tenu de leur format. Mais idéalement, elles doivent être encastrées dans le mur de la cabine du studio, et on imagine le travail accompli avec un tel volume.
C'est pourtant le moyen de régler le problème des ondes stationnaires qui ne manquent pas d'apparaître.
De plus, comme la plupart des monitors de cette époque, ces enceintes sont directives. Il faut donc faire en sorte qu'elles soient installées de telle façon que l'utilisateur profite pleinement de tout le spectre qu'elles sont capables de restituer et il est très large.
L'écoute de ces monitors dépasse en richesse de spectre et en intensité tout ce que l'on pouvait écouter à l'époque à peu près n'importe où.
On entend absolument tout, les plus petits détails, ce sont presque des "loupes" sonores, du même type que leurs célèbres devancières, les 4320 elles-mêmes très analytiques.
L'image stéréo, avec sa largeur, est parmi ce que j'ai pu entendre de mieux, mais à condition d'être placé exactement là où il faut. On ne peut pas être plus de deux à s'y trouver.
Je dois préciser que malgré beaucoup de modifications et d'essais, je ne suis jamais parvenu à trouver la recette idéale pour remédier à une difficulté de transition entre les deux médiums.
Avec de tels monitors la moindre erreur n'est pas pardonnée et les prises de son et mixages pas toujours exempts de défauts de certains titres pourtant célèbres des décennies passées se révèlent cruellement.
En écoute domestique, c'est autre chose, et le résultat dépendra grandement de leur placement et de l'acoustique forcément imparfaite d'un local d'habitation.
On peut probablement trouver aussi bien et même mieux pour cet usage, mais il y aura inévitablement des compromis, et les 4350 ne sont pas des enceintes de compromis.
En ce qui concerne la qualité de la finition, j'ai trouvé qu'elle n'était pas exactement du niveau de ce que l'on pouvait attendre sur un modèle de très haut de gamme, tant sur la qualité de l'assemblage que du câblage intérieur, et j'ai constaté des différences étonnantes sur les deux paires que j'ai eu successivement. Les JBL d'aujourd'hui de ce niveau ont nettement progressé.
A quoi comparer ces monitors? A l'époque de leur sortie, je dirais rien.
Par la suite JBL a proposé les DMS1 (que je n'ai entendu qu'une fois chez un particulier suisse, mais assez peu mises en valeur), qui étaient des deux voies (deux graves de 35 et une compression), mais la mise au point des haut-parleurs grâce à l'informatique avait tellement progressé que quatre voies n'étaient sans doute plus nécessaires. La carrière de ce modèle de transition fut brève et peu de gens les ont entendues.
Aujourd'hui JBL propose les M2 et les 4367 (d'une architecture très différente de celle des 4350) qui peuvent rivaliser avec les 4350. Les M2 je ne les ai jamais entendu en studio et d'après des avis elles sont assez difficiles à mettre en oeuvre et n'ayant pas de filtre embarqué s'utilisent avec l'ampli Crown dédié (assez cher) sinon avec un filtre deux voies et deux amplis.
Les 4367 je les connais pour les avoir, mais elles ne se trouvent pas au même endroit que les 4350 et je n'ai jamais pu faire de comparaison directe.
Je les trouve beaucoup moins directives que leurs ainées, plus faciles à mettre en oeuvre et l'image sonore varie assez peu quand on change de place. Toutefois je n'y retrouve pas le niveau de grave extraordinaire des 4350.
Je les utilise à domicile avec une acoustique pas idéale et non en studio, ceci expliquant peut-être cela.
Chez les concurrents de JBL, on peut citer les imposantes Genelec 1236A, monitors multi-amplifiés de tous les superlatifs, aux normes d'aujourd'hui, et qui surpassent largement les 4350 mais à un prix qui les réserve aux très grands studios (compter 60000€ minimum, installés par les ingénieurs de la marque qui se déplacent spécialement avec tout le matos de mesure). Je les ai entendu en studio et sont parmi celles qui me rappellent le plus les 4350 dans leur impact sur le grave, et je regrette que JBL ne propose plus aujourd'hui quelque chose qui soit de ce niveau, à l'image de ce que furent les 4350 à leur époque mais qui maintenant paraissent un peu dépassées à côté de ces Genelec.
Chez Westlake, cité au début, ont existé les TM3 et, BBSM15 plus récents, monitors passifs avec également deux graves de 38cm.
On ne peut pas non plus ne pas citer les célèbres TAD 2401 (dont les prix de revente sont deux à trois fois plus élevés que ceux des 4350), avec également leurs deux 38cm et leur magnifique ébénisterie, qui équipent bon nombre de très grands studios aux USA, dont le légendaire Criteria Studios racheté par The Hit Factory et qui abrite une immense console SSL de presque 100 voies. Des TAD équipaient aussi le studio personnel de Prince à Paisley Park.
J'ai pu les écouter dans un studio et cela restera un souvenir de ceux qu'on n'oublie pas.
JBL a aujourd'hui quasiment disparu de ces gigantesques studios, et il semble que la marque soit maintenant aux mains de gens occupés à surfer sur un passé prestigieux pour engranger des bénéfices en vendant une foule de produits ordinaires eux-mêmes noyés dans l'océan des productions de bas de gamme destinées à des consommateurs de streaming en mp3 pas regardant sur la qualité audio.
Je joins à cet avis la fiche technique, qui concerne les 4350B uniquement (les miennes), car il a existé plusieurs versions.
Une série avec des haut-parleurs Alnico (leur nom se termine par la lettre A), les 4355 qui différaient légèrement par les médiums (fréquence de coupure et pente), plus différentes versions de caisses (terminaison WX).
Ceci est est un résumé, et ceux que cela intéresse peuvent trouver assez facilement plus d'informations sur internet. JBL publie la liste des composants de ses différents monitors. Il y a aussi des forums d'amateurs passionnés (anglophones et même francophones) qui savent tout sur JBL et se font un plaisir de renseigner les novices en quête d'informations et bien que je connaisse JBL depuis longtemps j'y ai appris des détails que seuls ces puristes partagent entre eux.
Je n'ai utilisé et écouté que la 4350B, mais la version A serait encore supérieure.
En occasion les 4350 ont vu leur prix s'envoler à la revente. De 12000 à 20000 € selon la marge prise par le revendeur qui s'est chargé de leur restauration.
Parmi ce que je connais chez JBL, il y a une alternative qui se rapproche avec les JBL 4343 ou 4344, quatre voies aussi, avec un seul 38, mais plus abordables (bien que leur prix de revente ait connu aussi une certaine inflation), moins imposantes et plus faciles à mettre en oeuvre que les 4350. Je cite aussi les JBL 4345 qui ont la particularité d'être équipées d'un boomer unique, mais de 46cm! Je ne les ai jamais eu, ni entendu en studio, mais leur écoute doit s'approcher de celle des 4350; elles sont rares en Europe. Cependant l'augmentation de la taille d'un boomer jusqu'à cette dimension peut générer des problèmes induits de linéarité, mais je fais confiance à JBL pour avoir su les maitriser. Il y a sur Audiofanzine la copie d'un texte (en anglais) par Greg Timbers le concepteur de ce modèle d'exception. Cette dimension de boomers a été plus fréquente en sonorisation scène qu'en studio.
En sortant du domaine professionnel, il y a bien sûr les célèbres et bien nommées JBL Everest. Malgré leur format lui aussi assez exceptionnel, un poids encore plus important, elles sont sûrement plus adaptées à une mise en place dans une pièce d'habitation, et n'étant pas optimisées pour l'usage en studio, plus utilisables au quotidien, pour ceux qui ont la chance de les avoir dans leur salon.
Je ne les ai personnellement jamais entendu, et je ne peux pas en parler davantage.
J'ai rajouté une photo des Everest d'origine, extraite d'une brochure que j'ai de l'époque de leur sortie (1986).
