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Edirol R-44
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Oliviercool Oliviercool

« Un choix par défaut, au début, mais il s'avère le plus souple des multicanaux »

Publié le 12/12/09 à 00:19
Rapport qualité/prix : Correct
Cible : Tout public
Enregistreur multicanal 4 canaux portable d'épaule sur carte flash SD / SDHC.


INTRODUCTION

Cela fait depuis un bout de temps déjà que je fais des enregistrements. Je suis d'origine ce qu'on appelle un "chasseur de sons". Le tout premier enregistreur portatif d'épaule relativement pro que j'avais était le Marantz CP-430 (ou PMD-430), qui enregistrait sur cassette audio. C'était la grande époque des années 90. Robuste et équipé d'un dbx type II et de batteries rechargeables lui permettant de tenir plusieurs dizaines d'heures, ce portable permettait de réaliser des enregistrements très proche de la qualité CD. C'était le meilleur compromis entre autonomie, qualité sonore, robustesse et prix. D'ailleurs, je n'avais guère le choix: c'était le seul enregistreur portable à cassette à avoir le dbx intégré.

Ensuite, en septembre 1995 en ce qui me concerne est arrivé le DAT. Je me suis donc procuré un Tascam DA-P1, un autre modèle en bandoulière, sitôt qu'il est sorti. Bon, j'avais aussi un Sony TCD-D3, un DAT portatif "à main" plus ou moins format walkman mais dont la mollette REC LEVEL était placé devant l'appareil: il se déréglait trop facilement. Bon, vous connaissez le système DAT: mécaniques et cassettes fragiles, maintenances coûteuses et portables très énergivores (la batterie ne tenait que deux heures, et encore: seulement lorsqu'elle est neuve) bref, je n'ai jamais osé prendre le Tascam à l'air libre vu son prix et quant au Sony, je me suis aperçu que son autonomie de fonctionnement était trop faible. Je prenais cependant volontiers le Tascam dehors mais pour autant que je puisse le brancher sur une prise de courant dans une salle ou une pièce quelconque. Qualité du son un peu meilleur que celle du Marantz pour quasiment le triple du prix: dans ce type de DAT portable, je n'avais pas le choix, c'était soit ce Tascam, soit le Sony TCD-D10 II Pro qui était 1000 CHF plus cher ou soit le gros Fostex PD-4 à 10 ou 12 tickets.

Dans la fin des années 2000, le DAT est en voie de disparition. Il m'a fallut donc une solution de rechange pour la chasse aux sons. Normalement, on choisis un équipement audio en fonction de ses sonorités - enfin, normalement. Car là non plus, j'ai pas eu beaucoup le choix - pour ne pas dire pas eu le choix du tout. Tout d'abord, il faut que je puisse faire des enregistrements à l'extérieur sans crainte de mécanique fragile - donc, exit tous les modèles fonctionnant sur disque dur (au moment de l'achat, les SoundDevices, le Nagra VI, Sonosax, les Edirol R-4 et R-4 Pro, etc. d'ailleurs trop chers pour la plupart) car un disque dur, le moindre choc et c'est foutu. Et certains d'entre eux sont bruyants (crrr crrr crrr ...). Exit aussi les modèles "à main" (sauf le Zoom H2, le Zoom H4n, le Zoom H6 et le Sony PCM-M10 - j'y reviendrai) car ils n'ont pas l'air vraiment pratiques et, surtout, je craignait à juste titre les bruits de contact des mains sur l'appareil. Il me fallait un modèle d'épaule. Et parmi ceux qui restent (et il y en a à peine 4 ou 5 maxi), il y en a un qui sort du lot, c'est cet Edirol R-44 car c'est un portable quadriphonique, sur carte mémoire. C'était, à ce moment-là, outre le Zoom H4n qui est un portable à main, le seul quadripiste qui soit à ma portée. Le prochain modèle, c'est l'Edirol R-4 Pro qui est vers les 4000 - 5000 CHF, ce qui est vraiment la limite de ma portée - et il fonctionne sur disque dur. Bon, il est évident que si Nagra aurais fait une version simplifiée mais 4 pistes de son Nagra LB, il y aurais longtemps que je l'aurais pris, même si il est tout juste à la limite de ma portée de bourse. Mais ils n'en proposent pas, argl... Alors, je me suis rabattu sur cet Edirol R-44.


LES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU R-44:

- 4 canaux
- 16 et 24 bits 44.1, 48, 88.2, 96 et 192 KHz (Le 24 bits 192 KHz: sur 2 pistes uniquement)
- 4 entrées combos XLR-Jack TRS avec alim fantom switchable individuellement par canal
- A la fonction d'écoute mono
- 4 sorties cinch
- Entrées - sorties numériques pour 2 canaux
- Décodeur M/S et limiteur intégré (entre autre)
- Ecran LCD de type Organic EL
- Rapport signal bruit: entre 100 et 103 dB
- Autonomie sur piles: env. 4 heures sur 4 piles alkalines
- Port USB 2.0 Mini-B
- Possibilité de le faire fonctionner en synchro avec un second R-44 (Je n'ai pas pu tester cette fonctionalité n'ayant pas de second exemplaire de ce modèle)
- Fonction d'agrandissement des vu-mètres pour qu'ils prennent toute la largeur de l'écran ou presque (dès l'OS v1.21)
- Avec la fonction Auto Sens, une fonction de réglage de sensibilité automatique (dès l'OS v1.21)
- Avec fonction Playlist (dès l'OS v1.21)
- Support d'enregistrement: carte flash SD ou SDHC


COMMENT IL FONCTIONNE, SA PHILOSOPHIE:

Tout d'abord, il convient de préciser que c'est un 4 pistes, certes, mais ce n'est pas un multipiste (comme l'est en revanche le Zoom H4n !!! ^^^^^). On ne peux pas enregistrer une première piste puis enregistrer les secondes tout en écoutant les pistes enregistrées, non. C'est juste un enregistreur multicanal quadriphonique, c'est-à-dire qu'il enregistre les 4 pistes à la fois en cas de besoin mais c'est tout. Une fois l'enregistrement terminé, c'est-à-dire une fois qu'on appuie sur STOP, impossible de continuer d'enregistrer dans le même projet: il enregistre dans un nouveau projet - donc, et ça c'est un avantage, impossible de faire des effacements accidentels ^^ Tout est conçu dans cet appareil pour faire des prises de son et les transférer vers l'ordinateur c'est tout point barre.

Edirol conçoit entre autre des appareils pour la vidéo broadacst et institutionnelle et c'est dans cette optique que sont conçus leurs enregistreurs portables: 4 pistes, avec synchro vidéo et fonctions de montage intégrés.

Ce R-44 est une version simplifiée de ses grands frères Edirol R-4 et R-4 Pro: pas de fonctions de montage ni de synchro vidéo, tout se fait ensuite sur votre logiciel d'édition vidéo et / ou audio favori. Vous pouvez générer des fichiers WAV ou BWF monos (en 16 ou 24 bits: 44.1 et 48 KHz uniquement), stéréos voir même quadriphoniques 16 ou 24 bits 44.1, 48, 88.2, 96 ou 192 KHz (ce dernier en stéréo ordinaire uniquement). Vous pouvez enregistrer à partir de 4 micros, 2 micros et une source "line" (sortie de table de mix, CD, MP3, etc.), 2 micros et l'entrée numérique (et il existe maintenant des tables de mix numériques), des 2 micros internes et les 2 autres entrées analogiques ou à partir des deux micros internes uniquement. Vous pouvez même faire un enregistrement Surround quadripiste: vous le convertirez ensuite en 5.1 avec l'ordinateur. Enfin, vous pouvez même enregistrer à partir de micros M/S, un effet intégré permet de transcrire le signal M/S en signal stéréo ordinaire pour l'enregistrement. En outre, il est même possible de faire saisir à vos noms de projets un préfixe afin de mieux s'y retrouver. Comme par exemple, vous pouvez lui demander qu'il nomme tous les fichiers WAV "Edirol R-44 x", le x représentant le No de la prise ^^

Un enregistreur qui a des effets intégrés ??? Bein oui, l'Edirol R-44 dispose d'un processeur d'effets mais attention, les effets sont adaptés uniquement au traitement de la prise de son: égaliseur 3 bandes dont la bande centrale est paramétrique, égaliseur graphique 6 bandes, noise gate, enhencer, compresseur avec de-esser et conversion de signaux M/S en stéréo ordinaire avec champ stéréo réglable. Ces effets peuvent être appliqués au signal avant de parvenir sur la carte - donc transformation du son avant l'enregistrement - ou seulement au moment de la lecture ou les deux. Ces effets, ainsi qu'un limiteur et un passe-haut tout deux numériques ne peuvent être choisis que pour les 4 canaux canaux à la fois, on ne peut pas affecter un effet différent pour chaque piste. Cependant, on peut les linker par paire, les 4 ensembles ou pas du tout entre autre.

Le décodeur de signaux M/S intégré est très utile pour les possesseurs de micros stéréos de type M/S: cela évite l'achat d'une mixette avec décodeur M/S très onéreuse genre Aeta Audio Mixy rien que pour effectuer le dématriçage de ces signaux. Bien sur, vous pouvez utiliser un micro M/S sur n'importe quel enregistreur 2 pistes ordinaire mais le hic, c'est qu'au monitoring ou à la lecture, vous entendez le son produit avec une stéréo "déformée": c'est normal c'est le son M/S brut. Même en écoute mono, impossible de contrôler à l'oreille le bon positionnement de votre micro par rapport à la source à enregistrer. Le convertisseur de signaux M/S intégré à cet Edirol permet donc de rétablir la stéréo normale à partir de cette stéréo "déformée". Le hic, c'est qu'il est impossible d'utiliser ce décodeur uniquement pour le monitoring. Oui, parce que enregistrer un son en M/S permet ensuite une plus grande souplesse pour le mixage de la stéréophonie lors de la postproduction. Le procédé M/S permet une compatibilité totale de la stéréo avec les équipements monophoniques (en radio, par exemple). On ne peut utiliser ce décodeur qu'en lecture ou pour l'enregistrement (il décode donc les signaux M/S avant de les écrire sur la carte). Pour pouvoir décoder les signaux M/S uniquement pour le monitoring, il faut quand-même une mixette portative externe, rien à faire. Alors que ce R-44 a une mixette intégrée: c'est un comble !

Pour régler le niveau d'enregistrement des 4 pistes, il est un peu particulier. Il lui faut 2 mollettes par pistes: 1 bouton rotatif avec un anneau indépendant tournant autour. L'anneau règle la sensibilité d'entrée - 11 positions crantées entre -56 et +4 dBu (et dont nom de la piste apparaît en vidéo inversée en cas de saturation analogique ^^) et le bouton rotatif central le niveau d'enregistrement proprement dit - lui n'étant pas cranté. Pour la prise de son depuis les deux micros intégrés, seuls les 3 premiers crans de l'anneau fonctionnent: Low, Mid et High. Bon, ces boutons sont aussi placés à l'avant de l'appareil mais ce ne sont pas des molettes facilement déréglables, c'est des vrais boutons rotatifs. Avant l'achat, j'ai cru qu'il fallait aller dans les menus pour régler la sensibilité d'entrée, que l'anneau externe réglait le niveau d'enregistrement et que le bouton rotatif central servait à régler le volume de la piste concernée pour le monitoring au casque mais en fait, c'est cette fonction qui est accessible dans les menus - et encore, l'écran "table de mix monitoring" est indisponible pendant l'enregistrement, dommage.

L'Auto Sens (disponible dès l'OS v1.21) est une fonction qui permet de procéder à un réglage automatique de la sensibilité d'entrée (et non pas du niveau d'enregistrement). Il s'agit du fameux Auto Sens présent sur les fameuses cartes son Roland UA-55 Quad-Capture, Roland UA-1010 Octa-Capture et Roland StudioCapture UA-1610. Mais petite déception: ici, ce réglage ne se fait pas automatiquement, non: cette fonction ne fait que suggérer les réglages, à vous ensuite de les appliquer. Elle peut être très pratique :-) Malheureusement, pendant la procédure, on ne peut écouter aucun son... Eh oui, en effet, cette fonction est inaccessible lorsque l'enregistreur est en mode Pause d'enregistrement; elle est accessible uniquement en mode STOP et dans ce mode, impossible d'écouter les sons provenant des entrées, ARGL...

Pour faire des enregistrements Surrounds, alors là, il faut s'équiper pour environ 2000 CHF de micros, de pied de micro spécial et d'accessoires: c'est plus cher que l'enregistreur lui-même ! C'est pourquoi je ne pense pas faire d'enregistrements de ce type avec cet Edirol. Et c'est là que le Zoom H2 peut s'en sortir haut la main car c'est un enregistreur "à main" qui a quatre micros intégrés disposés de façon à faire des enregistrements Surrounds (ou presque) sur 4 pistes et il ne coûte que 320 CHF ! Un nouvel achat en vue, quasi garanti.

Ce qui est génial maintenant dans ce genre d'enregistreur, c'est qu'ils ont tous ou presque une mémoire tampon pré-record. Il s'agit d'une mémoire qui enregistre en continu un certain nombre de secondes de son et qui les ajoute au début du fichier au moment de la création de celui-ci lorsque l'enregistrement démarre. En d'autres termes, grâce à cette mémoire tampon, l'enregistreur a déjà enregistré un certain nombre de secondes avant le démarrage de la prise. Sur le terrain, c'est super pratique car vous ne pouvez pas prévoir quand commence quelque chose d'intéressant à enregistrer. Grâce à cette mémoire tampon, si vous êtes assez rapide, il ne vous manquera plus le tout début à vos prises. La mémoire tampon du R-44 varie entre 3.6 et 23.7 secondes selon les réglages effectués. En principe, pour épargner du temps d'accès à la carte flash et surtout de la batterie, cette mémoire tampon devrais être de type mémoire vive mais le mode d'emploi ne le confirme pas.

Contrairement à un enregistreur à bande même multipiste, à cassette ou DAT, la façon d'utiliser un enregistreur qui enregistre sur carte mémoire dépend beaucoup de comment son OS fonctionne, et il faut faire très attention à cela, au moment du choix de votre enregistreur: il doit être choisi avec soin en fonction de ce que vous allez faire avec lui. N'ayez pas peur de potasser le mode d'emploi avant achat sinon vous risquez d'être très déçu. Par exemple, mon Zoom H6 ne peut pas lire de fichiers audios provenant de l'extérieur, il ne peut lire que les enregistrements faits avec. Je l'utilise beaucoup moins souvent que prévu à cause de ce problème, et cela force l'achat d'autres modèles d'autres marques pour compléter. Car il peut avoir d'énormes différences de façon de fonctionner d'un modèle à l'autre, surtout en ce qui concerne la lecture de fichiers stéréo simples et la gestion des scènes, des fichiers audios et des projets.

Dans l'audio numérique, un ensemble de fichiers audios chaqu'un correspondant à 1 ou 2 piste/s ou à 1 ou 2 canal/canaux muni d'au moins d'un fichier de session le tout stockés dans un dossier est appelé "projet" (l'équivalent à "maquette" au temps de la bande ou cassette analogique ou du numérique sur bande). Les "scènes" sont les fichiers qui stockent les réglages d'un mixage, tendis que les "fichiers audio" sont les fichiers contenant les données audionumériques, qu'ils soient dans un dossier de projet ou non. Par exemple, avec le Tascam DR-680 (et son successeur Tascam DR-680 MKII) qui est un multicanal 8 canaux d'épaule proche de notre R-44, il est impossible de renommer les projets et encore moins les fichiers audios. Alors comment vous vous organiser, à l'intérieur de votre appareil ? C'est juste impossible: il vous faut exporter vos projets vers l'ordinateur tout de suite après vos prises, c'est le seul moyen. C'est un poil un peu mieux avec le Zoom H6: ce dernier permet de renommer les projets (mais pas les fichiers audios), certes, mais on n'a à disposition que 8 caractères. C'est déjà mieux, mais on s'y sens un peu à l'étroit... ;-)

Il y a aussi la profondeur de dossiers maximale à tenir compte. Sur le Tascam DR-05 par exemple, vous pouvez lire les fichiers audios stéréos tels quels et les classer, certes, mais vous ne disposez que de deux profondeurs de dossiers maxi. Sur le Marantz PMD661, vous pouvez aussi les lire mais vous n'avez qu'une seule profondeur de dossiers. Cela limite fortement les possibilités de classement.

Et de plus, lorsque vous posez des marques, pas tous les enregistreurs posent des marques qui soient lisibles par tous les logiciels audio. Par exemple, chez Marantz et Denon, vous êtes obligé de recourir au logiciel Marantz / Denon PMD Mark Editor (qui, en plus, n'est disponible que sur PC) pour pouvoir les retrouver, et ce logiciel n'a aucune fonction d'édition. Vous ne pouvez même pas convertir ces marques propriétaires Marantz en marques standards. Vous ne pouvez que diviser et combiner les fichiers audios, et c'est tout. Rien qu'à cause de cela, le Marantz PMD 661, par exemple, je ne l'utilise presque pas, et pourtant il a un atout non négligeable: il a une entrée numérique S/PDIF, ce qui devient rare de nos jours. Eh bein sur cet Edirol, les marques que vous posez sont compatibles avec tout logiciel audios. Exit les éditeurs propriétaires.

Et il a une fonction qui permet d'écouter, aussi bien en enregistrement qu'en lecture, les 4 canaux en stéréo, seulement les deux premiers canaux en stéréo, les canaux 3 et 4 en stéréo, chaque canal en mono et, surtout, l'ensemble des 4 canaux en mono dont les deux premiers canaux. Ca, c'est très utile lorsqu'on numérise des cassettes et des bandes magnétiques car lorsque l'azimuth de la tête de l'enregistreur analogique lecteur est mal réglé, en mono vous l'entendez tout de suite. Aussi, cette fonction mono permet de régler l'azimuth de l'enregistreur lecteur avec précision avant de numériser. Cet Edirol R-44 est le seul enregistreur numérique qui a cette fonction, et, du coup, lorsque je dois numériser une bande magnetique ou une cassette audio, c'est cet Edirol que je prends, no comment. Avec les autres enregistreurs sur carte, il faut pour cela utiliser un ampli casque externe ayant la fonction MONO, comme par exemple le Samson Q5 ou Sound Devices HX-3 (ce dernier est même un des rares à pouvoir fonctionner sur piles). Sur l'autre multicanal que j'ai, le Zoom H6, avec lui il faut accéder via menus à la mixette intégrée et mettre tous les PAN au centre pour avoir le même résultat: c'est plus fastidieux.

Avec une platine à bande, DAT ou à cassette, par exemple, vous avez toujours l'assurance de pouvoir lire un enregistrement fait avec un autre appareil, puisque c'est standard. On est donc en droit d'attendre de la part des enregistreurs à carte mémoire de pouvoir lire les fichiers WAVs provenant d'autres modèles. Eh bein non, c'est souvent impossible, et pourtant ces fichiers sont aussi standards. Cela va me conduire à acheter, outre cet Edirol R-44, un Roland R-07 exprès pour la lecture de ces fichiers stéréos. J'ai fait d'autres tentatives d'achats pour compléter mais ils se sont soldés par des échecs: avec le Marantz PMD661, le Tascam DR-05, le Sony PCM-M10 et le Zoom H1. C'est à croire qu'ils font exprès pour faire acheter, acheter, acheter. Aussi, maintenant, j'achète le plus souvent possible d'occasion lorsque je ne suis pas certain des fonctions de lecture et de gestion de fichiers et de projet qu'il a. Parce qu'il y en a marre.

Justement, cet Edirol R-44, lui, a un OS qui a une façon de fonctionner qui le rend d'une souplesse redoutable. Parce qu'avec lui, il n'enregistre sous forme de projet que les prises de son qui ont plus de 2 pistes, ou pour être plus exacte plus de 2 fichiers stéréos ou monos . Les prises stéréo sont enregistrés sous forme de simples fichiers stéréos et une prise mono sous forme de simple fichier mono. Et de plus, vous pouvez renommer, copier, déplacer et supprimer les projets, mais aussi les fichiers lorsqu'ils ont étés enregistrés en seulement 2 pistes dans des fichiers stéréos ou 1 piste dans un fichier mono. Ce qui permet, par exemple, de supprimer immédiatement un enregistrement raté, ou, si vous n'avez pas la possibilité d'exporter vos enregistrement vers votre ordinateur immédiatement, de les nommer afin de savoir sans les réécouter de quoi il s'agit. Vous pouvez même créer des dossiers dans lesquels vous pouvez placer des projets ou des fichiers stéréos ou monos simples, et là, ô surprise, vous n'avez aucune limitation de profondeur de dossier. J'ai essayé jusqu'à 10 profondeurs de dossiers, et ça marche tonnerre de non de non. Et de plus, lorsque vous posez des marques, eux, au moins, ils sont compatibles avec tous les logiciels audios: il est donc super aisé de les retrouver facilement. Et, cerise sur le gâteau, ce R-44 a une entrée numérique S/PDIF. Résultat, c'est l'enregistreur que j'utilise le plus souvent pour mes enregistrements, no comment ! :-)

C'est juste trop dommage qu'en tant que lecteur de fichiers audios, il "bogue" un peu (non, en fait, ce n'est pas un bogue mais c'est plutôt un vice de conception de son OS) . Lorsque vous le mettez en pause de lecture, la pause se dévérouille lorsque vous passez au fichier suivant ou précédent; dommage, j'aurais bien voulu qu'il reste sur pause ! ^^ Mais bon, il reste cependant sur pause lorsqu'on passe d'une marque à l'autre, c'est déjà ça. Donc, au cas où il faut utiliser cet Edirol comme lecteur dans le cadre d'un spectacle par exemple, rien n'empêche de faire un fichier audio unique dans lequel se trouvent toutes les musiques avec au début de chaqu'une d'elle une marque et le tour est joué ^^

Et de plus, son navigateur de fichiers est d'une de ces lenteurs lorsqu'il s'agit de passer d'un fichier ou d'un projet à l'autre lorsqu'ils défilent de haut en bas ou de bas en haut, lorsqu'il s'agit de quitter le navigateur de fichier et d'arrêter une prise de son en cours... Il met environs entre 2/3 et 3/4 de seconde pour passer d'un fichier ou projet à l'autre, c'est énorme... Imaginez que vous avez 500 fichiers ou projets dans votre enregistreur, il va vous falloir environs 6 minutes pour faire défiler toute la liste des fichiers de haut en bas ou de bas en haut. Et ce n'est pas fini: il peut mettre environs 10 secondes pour sortir du navigateur de fichiers, pour sortir d'un dossier ou pour arrêter un enregistrement... C'est énorme, on a le temps de se tourner les pouces en 10 secondes. 1 ou 2 secondes pour cela aurais largement suffit. :-(((

Et c'est aussi un poil dommage que lorsque vous renommez un fichier ou un projet, le curseur de sélection du navigateur de fichier ne suis pas le fichier (car une fois renommé, il change d'emplacement, dans la liste, puisqu'ils sont classés par ordre alphabétique)... Et encore une autre chose d'un poil dommage: il est impossible de sélectionner plusieurs fichiers ou projets à la fois. Donc si vous devez supprimer plusieurs fichiers, il faudra les supprimer l'un après l'autre...

L'ergonomie, parlons-en. Il a l'air un peu moche comme ça (enfin, ça dépend des goûts) mais, à part cette touche MARK mal placée, il a plein d'innovations ergonomiques uniques en leurs genres qu'on retrouve uniquement sur les deux autres Edirol à bandoulière (Edirol R-4 et Edirol R-4 Pro). La plus évidente est la face avant où se trouve l'écran LCD. Elle est inclinée à 45 degrés environ, ce qui permet une lecture de l'écran aisée quelle que soit son utilisation: en bandoulière ou sur le bureau. L'écran LCD, qui est de type Organic EL, est lumineux et super lisible avec un fort taux de contraste, quelque soit l'angle avec lequel l'opérateur le regarde. Les vu-mètres peuvent être agrandit pour prendre toute la largeur de l'écran ou presque (dès l'OS v1.21). Ensuite, certaines touches sont lumineuses: la touche REC par exemple. Impossible de ne pas voir que l'appareil est en train d'enregistrer ou est en pause d'enregistrement, c'est flagrant. Et, comble du raffinement en cas de prises de son effectuées dans des endroits sombres ou lorsqu'il fait nuit: les touches peuvent être toutes légèrement lumineuses en vert. Impossible de se tromper. En outre, toutes les touches sont en caoutchouc, ce qui réduit considérablement le bruit "clic" d'enfoncement, bruit qui peut être capté surtout par les deux micros internes. Et, cerise sur le gâteau, il est plus petit que la plus part des enregistreurs portables à bandoulière. Cependant, juste un point noir, une fois dans sa housse d'origine, l'Edirol CB-R44, certains boutons, ceux de transport et le bouton "Enter / Finder" dessus l'appareil et la trappe où se trouvent le lecteur de carte et la prise USB sont difficiles d'accès. Attention, l'enregistreur en lui-même ne possède pas de boucle de bandoulière. Pour le porter à l'épaule, il faut le mettre soit dans sa housse d'origine soit dans n'importe quel sac à bandoulière.

L'autonomie de fonctionnement, maintenant. Outre sur le secteur, cet enregistreur peut aussi fonctionner sur 4 piles AA LR6 de 1.5 volts chaqu'une. C'est le format de piles le plus courent. Avec ces piles, son autonomie ne dépasse guère les 4 heures malheureusement. Plus rien à voir donc avec l'autonomie phénoménale de mon regretté Marantz à cassette... Cependant, des mesures peuvent être appliquées pour économiser au maximum les piles. Comme par exemple, il est possible de faire diminuer l'intensité lumineuse de l'écran LCD au minimum après 10 secondes d'inutilisation. Il existe aussi parmi les micros à condensateur des modèles qui n'ont pas besoin de l'alimentation fantôme car fonctionnant également sur pile comme par exemple mon Audiotechnica AT825 que j'ai toujours - il est increvable, ce micro ! - ou des boîtiers externes fournissant l'alimentation fantôme; enfin bref, il est possible de se passer de l'alim fantôme de l'Edirol et donc de lui faire économiser les piles. L'appareil est aussi prévu pour fonctionner avec un dispositif d'alimentation externe. Comme par exemple un bac à piles. Et vous savez la meilleure ? Vous pouvez même le brancher sur la prise d'alimentation DC IN de l'appareil, pas besoin de fausses piles. En effet, vous pouvez changer le voltage final (de 9 à 12 Volts) et définir si c'est du courent alternatif ou continu ! ^^ Juste dommage qu'Edirol ne propose pas de bacs à piles externe en option, il faut s'adresser à un autre constructeur comme par exemple SonicStudios, un constructeur américain spécialisé dans les accessoires pour enregistreurs portables - le hic, c'est que c'est pas importé dans tous les pays. Dommage aussi qu'il n'y aies pas de chargeur de piles rechargeables intégré, dans cet Edirol: il faut donc un jeu de 8 piles rechargeables minimum plus un chargeur externe à prendre avec soi surtout si on part faire des prises de son loin de chez soi. Mais malgré toutes ces mesures, j'ai dû me prendre pour les enregistrements à l'extérieur un Zoom H6 qui est nettement plus endurent en terme d'autonomie sur piles.

Il y a juste un petit hic: je ne peux pas me permettre un enregistrement raté à cause d'une interruption de la prise de son avant la fin à cause de piles à plat. Car j'ignore si la table des matières de la carte SDHC est mise à jour avant que l'enregistreur ne s'arrête et ne s'éteigne en cas de piles à plat ou en cas de coupure de courent; cela n'est pas indiqué dans le mode d'emploi. Car si la table des matières n'est pas mise à jour, la prise est tout simplement perdue. Je change donc les piles lorsqu'il ne reste plus qu'1 seule barre sur 4 dans l'indicateur batterie (donc lorsqu'il reste encore potentiellement 1 heure d'autonomie). Résultat, je me retrouve avec seulement 3 heures d'autonomie réelle au lieu des 4 heures annoncées. C'est tout juste pile poil ce qu'il faut sans aucune marge pour imprévus. Et encore, il ne faut pas qu'il fasse en dessous de 0 degrés lorsqu'on l'utilise dehors en hiver parce que sinon, l'autonomie des batterie se réduit comme peau de chagrin. Je me retrouve donc avec des piles au trois quart vide seulement à devoir jeter... J'essaie de les garder pour ma télécommande de télévision par exemple mais cette dernière consomme très peu d'énergie, et donc ces piles au 3/4 vides s'accumulent... ^^ C'est donc pas très économique, mais bon... C'est aussi pourquoi j'aurais préféré un enregistreur avec une plus grande autonomie, cela m'aurais permis de réduire la dernière part inutilisable des piles de 1/4 vers 1/8 ou 1/12. C'est aussi pour cela que je ne peux pas utiliser de piles rechargeables car pour pouvoir conserver leur durée de vie le plus longtemps possible, il faut bien souvent pouvoir les décharger complètement avant de les recharger, ce qui est impossible à faire si je suis obligé de les retirer 1 heure avant qu'elles ne soient complètement à plat.

Encore un petit hic: impossible de programmer l'ordre des morceaux à lire (playlist - fonction disponible à partir de l'OS v1.21) directement depuis l'enregistreur. Il faut le faire dans un fichier texte depuis l'ordinateur et placer ce fichier texte sur la carte mémoire de l'enregistreur. Ensuite, il faut activer la playlist, dans les réglages système. Ce n'est pas des plus pratique...

Et pour transférer les fichiers vers l'ordinateur, vous pouvez brancher l'appareil en USB 2.0 sur l'ordinateur: il est reconnu comme un disque dur externe USB. L'Edirol utilise le système de fichiers FAT32. La taille maximale par fichier ne peut donc excéder 2 Go mais que ni: en cas de dépassement, l'Edirol continue d'enregistrer sur un second voir un troisième fichier si il le faut ^^ Le hic, c'est que le lecteur de carte intégré semble être juste assez rapide pour pouvoir suivre lors d'enregistrement et de reproduction de sons. En effet, j'ai chronométré le temps de transfert d'un fichier wav de 739 Mo: l'Edirol met 3 minutes et 24 secondes, c'est beaucoup... J'ai fait le même essai depuis la même carte via un lecteur de cartes externe branché sur l'ordinateur et la copie de ce fichier n'a duré que 42 secondes ^^ Car il est toujours possible de retirer la carte SD ou SDHC de l'appareil et de la lire via un lecteur de cartes récent mais il n'est pas facile de la retirer et de la remettre, c'est difficile d'accès, surtout avec la housse d'origine. Et en vice-versa (transfert ordi vers Edirol): je transfère 17 wavs d'essai 16 bits 44.1 KHz donc en principe reconnaissables par l'enregistreur, mon R-44 n'en reconnais que 11... Je me suis aperçu qu'il ne supporte pas les accents, certains caractères et des noms de fichiers trop longs. Bon, mais au pire des cas, il est toujours possible d'attribuer juste des numéros d'ordre de passage au lieu de noms... Et là, tous les fichiers sont reconnus. ^^

Le mode d'emploi est livré en format papier uniquement en anglais: pour les autres langues, ils le livrent en PDF dans un CD-ROM. Il faut donc prévoir environ une 30taine de CHF pour le faire imprimer et le faire brocher en français. Et surtout, l'enregistreur est livré avec un guide pratique sur comment placer les microphones selon les cas de figures. Génial, mais il n'est qu'en format papier (en PDF sur le site d'Edirol) et surtout en anglais uniquement... J'aurais bien voulu l'avoir dans la langue de Molière lui aussi, argl. Car il ne sert à rien de disposer d'un enregistreur si sophistiqué si on a pas de notion sur le placement du (ou des) micro(s). Pour un enregistrement réussi (du moins techniquement parlant), l'emplacement des micros par rapport à la source à enregistrer est primordial.

Il est aussi dommage que je ne puisse pas me servir de l'Edirol R-44 comme carte son USB, cela m'aurais été 'achement utile. Parce que ma Sek'd Prodif Plus est devenue tout à coup obsolète car elle ne peut pas reproduire certaines fréquences d'échantillonnage que l'Edirol utilise. Il faudrais que je m'achète une carte son compatible avec toutes ces fréquences. Pour l'instant, je pense plutôt à la RME Fireface 400 ou UC. Là au moins j'ai le choix: ces RME font partie des meilleures dans le genre. Mais elle vaut un peu moins de 1400 CHF: plus du prix de l'enregistreur ! Et en attendant, j'ai pas le choix, je dois me limiter à des prises de son en 24 bits 48 KHz avec cet Edirol, bien que ma Prodif Plus prend en charge le 96 KHz sur le papier, mais je ne sais pas pourquoi, ça ne marche pas.

Malgré que son OS possède un écran permettant de mixer les 4 pistes, il est impossible d'utiliser ce R-44 comme mixette 4 canaux portable. En effet, cet écran n'est accessible qu'en lecture, argl. De plus, aucun des potards avant ne permet de régler le volume d'écoute par piste.


SES SONORITES:

Je m'attendais à retrouver plus ou moins les mêmes sonorités exceptionnelles de mon Roland VS-1680 (un "multitracker" sur disque dur) puisqu'Edirol est une fiale de Roland. En effet, on retrouve ce son "super lisse", les fréquences s'harmonisent, un léger moins bien que sur le VS certes mais c'est tout de même pas mal du tout. De toute façon, il sonne quand même mieux que mon Tascam DA-P1, c'est clair, et ce pour un prix en tout cas entre deux et trois fois moins élevé neuf aux moments de leurs sorties. En effet, sur le Tascam, les sons sont même pas aussi lisses ^^ C'est pas la même période de conception et cela se l'entend.

En outre, j'ai remarqué un léger bourdonnement de masse lorsque le R-44 est utilisé avec l'adaptateur secteur fourni. Ce bourdonnement se retrouve non seulement dans le casque mais aussi sur les sorties analogiques et lorsqu'on le branche sur l'ordinateur via USB, ce bruit disparaît mais de toute façon l'enregistreur est inutilisable en temps que tel pendent ce temps-là. J'ai fait des essais d'enregistrement de silence avec la sensibilité et le niveau d'enregistrement poussés à fond sur les 4 canaux: ouf, on n'y entend pas cette légère ronflette, c'est donc pas très grave. De toute façon, on dirait que les ingénieurs d'Edirol ont pensé à ce problème: il y a sur le côté gauche de l'appareil une borne de mise à la terre (une petite vis) ^^ Il y a juste un truc: cette dernière est super mal placée. Il y a intérêt à faire très attention à la prise d'alimentation qui se trouve à moins d'un centimètres à côté sous peine de court-circuit.

Il me fait aussi de légers craquements de contacts au moment d'appuyer sur Play ou sur Stop mais bon: vaut mieux utiliser le mode Pause pour les éviter, en mode lecture.

Au niveau préampli micro intégrés, je suis un peu légèrement sceptique: l'enregistreur risque de souffler si on enregistre les chants des oiseaux dans la forêt par exemple mais il existe des préamplis externes de grande qualité pour ce type d'enregistrements, comme par exemple le Sound Devices MixPre qui fait aussi office de mini mixer portatif mais il est quasiment le prix de l'enregistreur... Alors on verra: dans un premier temps, j'utilise cet Edirol tel quel et si vraiment les préamplis intégrés soufflent trop, je lui trouverai un ou plusieurs préamplis externes.


CONCLUSIONS:

De toute façon, à ce moment-là (décembre 2009), je n'avait pas les moyens de faire la fine bouche car comme je l'ai dit plus haut, je n'avais pas eu le choix. A part les Zoom H4n et éventuellement H2 qui sont des enregistreurs à main, les autres multicanaux portatifs sont hors de prix. Bon, justement, j'ai attendu le plus longtemps possible avant de l'acheter pour si au cas où d'autres modèles sortent mais en vain. Et à un moment donné, je ne peux pas attendre plus longtemps car j'ai très prochainement des enregistrements à l'extérieur à faire...


Ce que j'ai adoré:

- C'est un quadriphonique, RARE pour ce prix !!! Voir même rare tout court !!! ^^
- La face avant (et donc l'écran d'interface aussi) est inclinée à environ 45 degrés, génial et RARE !!! ^^
- On peut poser des repères et les effacer même pendant la lecture
- Il a une fonction d'écoute mono (RARE !!!)
- Les repères sont compatibles avec les logiciels audios !!! ^^^
- On peut écouter des fichiers audios WAV provenant de l'extérieur (RARE !!!)
- Nombre de profondeur de dossiers illimité (limitée uniquement par le système de fichier FAT32, apparemment) (RARE !!!)
- Il est relativement petit pour sa catégorie ^^
- L'écran LCD est ultra-lisible :-)))
- La fonction d'agrandissement des vu-mètres à l'écran (dès l'OS v1.21)
- La fonction Auto Sens (dès l'OS v1.21)
- Les touches peuvent s'illuminer légèrement en vert pour pouvoir bien les voir lorsqu'il fait sombre ou nuit (RARE !!!)
- On peut régler l'entrée d'alimentation finale de façon à pouvoir lui faire accepter du courent continu de différents voltages: on peut donc y connecter un bac à piles externe, yessssss ^^
- Les sonorités sont proches de celles du fameux Roland VS-1680 ^^
- Décodeur de signaux M/S intégré (RARE !!!)
- Il utilise le format de piles AA LR6: des alcalines ou des Ni-MH rechargeables standards

Ce que j'aime moins:

- Seulement 4 heures d'autonomie sur un jeu de 4 piles alkalines, c'est un peu juste, argl !
- La touche de pose de repères MARK est difficile d'accès lorsque l'enregistreur est porté en bandoulière, re-argl !
- Le limiteur est numérique: on l'aurais préféré analogique. Ainsi, il serait en amont par rapport aux convertisseurs d'entrée et donc, cela aurais permis d'éviter la saturation numérique, ce qui en fait est le but ^^
- N'a qu'une seule entrée numérique: donc enregistrement direct depuis une source numérique possible seulement pour 2 pistes. C'est un 4 pistes pourtant. Dommage car il existe des préamplis micros de haute qualité équipés de convertisseurs intégrés (et donc de sorties numériques).
- Son OS est parfois pas mal lent...
- Lorsqu'il enregistre sur un seul fichier WAV mono, il enregistre uniquement l'entrée 1 au lieu de mixer les deux entrées 1 et 2.
- Le lecteur de cartes intégré est un peu lent, surtout lorsqu'il s'agit de transférer des fichiers 24 bits.
- En lecture, la touche PAUSE se dévérouille (et passe donc en PLAY) lorsqu'on passe aux projets suivants ou précédents (mais reste en pause lorsqu'on passe d'une marque à l'autre dans le même projet)
- N'enregistre et prend en charge comme type de fichier que le WAV ou BWF; n'enregistre et ne prends pas en charge le MP3.
- La playlist (dès l'OS v1.21) n'est pas des plus pratique à éditer. Il faut la créer et l'éditer depuis l'ordinateur !
- La fonction Auto Sens (dès l'OS v1.21) ne règle pas la sensibilité automatiquement: il suggère les réglages que vous devez vous-même appliquer
- Impossible d'écouter des sons pendant la procédure de l'Auto Sens
- Impossible de l'utiliser comme mixette portative malgré la présence d'un écran de mixage dans son OS. Avec cet écran, il est possible de mixer les 4 pistes uniquement en lecture. Pendant l'enregistrement, on peut juste écouter les 4 pistes à la fois, 2 pistes à la fois ou chaque piste en solo; en stéréo ou en mono, c'est tout.
- Impossible de ne faire fonctionner le décodeur M/S uniquement pour le monitoring des sons entrant: le son M/S ainsi décodé est enregistré décodé sur la carte.
- En enregistrant sur 2 pistes à la fois, il est possible de le régler pour qu'on puisse écouter au casque les 4 pistes ou en solo les pistes inutilisées: ça ne sert à rien puisque ce n'est pas un multipiste, cela permet juste de risquer une erreur de manipulation inutile. Lorsqu'on enregistre en mono ou en stéréo, les vu-mètres des pistes inutilisées restent affichées: ça peut prêter à confusion
- Légère ronflette lorsqu'on l'utilise sur secteur à l'écoute: cette ronflette ne s'enregistre pas et peut être éliminée grâce à la borne de mise à la terre
- Les fichiers sur la carte ne peuvent pas dépasser 2 Go. Si le fichier dépasse les 2 Go (ce qui peut arriver souvent en 24 bits 96 KHz voire plus), l'enregistrement continue sur un second fichier audio.
- Ne peut pas recharger les piles rechargeables lui-même, il faut un chargeur de piles rechargeables externe
- Vis de mise à la terre trop près de l'entrée d'alimentation - je n'oserais jamais l'utiliser !
- Edirol ne propose pas de bac à piles externe en option, dommage.
- Lorsqu'on choisis d'enregistrer depuis l'entrée numérique, le R-44 ne se cale pas sur l'horloge de l'appareil source. Résultat: il faut à chaque fois régler la fréquence d'échantillonnage pour qu'elle concorde à celle reçue sur l'entrée numérique
- Ne prend pas en charge le 16 bits 32 KHz, ARGL !!! Certaines cassettes DAT sont enregistrées dans ce format-là. Copie numérique dès lors impossible, il faut copier en analogique. Dans les enregistreurs à mémoire flash portable dotés d'une entrée numérique, seuls les Marantz PMD670 et PMD671 sont capables de prendre en charge le 16 bits 32 KHz.
- Ne prend pas en charge non plus le 24 bits 176.4 KHz. Après tout, le 192 KHz, c'est du 48 KHz (qualité DAT et DVD) multiplié par 4: le 176.4 KHz, c'est du 44.1 KHz (qualité CD) multiplié par 4. Cela aurais pu permettre des calculs avec plus de nombres entiers lors de la conversion finale vers la qualité CD - donc moins de perte de qualité.
- Impossible de savoir avec quel version d'OS il fonctionne.
- N'a pas la fonction de lecture en différé du fichier en cours d'enregistrement (Time Shift). A ma connaissance, seul le Marantz PMD671 a cette fonction.
- Sa housse de protection sur mesure vieillit mal avec le temps: sa partie transparente surtout devient opaque et craquelle...


Compte tenu des circonstances actuelles, cet Edirol n'est donc pas un si mauvais achat en fin de compte. Je l'ai équipé d'une carte SDHC de 32 Go: de quoi tenir environ 8 heures en 24 bits 192 KHz 2 pistes ou 24 bits 96 KHz 4 pistes. Bien protégé dans sa housse d'origine, je le cale dans un sac à bandoulière avec en permanence le micro Audio-Tecnica AT825, un casque Fostex T-20RP, son transformateur, un câble pour la borne de masse, un minimum de câbles et d'adaptateurs (bein oui puisque c'est un 4 pistes: 2 pistes peuvent être utilisées pour enregistrer d'autres sources), un petit appareil photo numérique compacte et une bonne réserve de piles alkalines et c'est parti l'aventure ! :-))))

Bon, il est clair qu'il est impossible de partir en voyage avec sans prendre avec soi une réserve importante de piles, ce qui alourdi l'encombrement. Si vous vous déplacez beaucoup et que les 2 pistes de la stéréophonie vous suffisent, alors optez plutôt pour le Sony PCM-D100, un enregistreur "à main" DSD capable de tenir entre 12 et 25 heures (selon comment on le règle) sur 4 piles AA LR6 !!! ^^^^ Vous voyez que c'est possible de concevoir des magnétophones à carte mémoire avec une meilleure autonomie ^^ J'vous dis, si jamais Sony sortent un enregistreur d'épaule sur mémoire flash capable d'une telle autonomie, je saute dessus ! Surtout si c'est un multicanal ^^ Mais pour l'instant, ils ne font que des appareils "à main", argl !!!

La technologie de la mémoire flash permet de dépasser les limites des standards physiques des bandes (après tout, pourvu que vos prises de son sont exportables sur ordinateur; pour le reste, tout est possible) et certains constructeurs en profitent pour concevoir des enregistreurs ayant des caractéristiques propres. Par exemple, si vous voulez faire des enregistrements Surround pour une bouchée de pain, alors là, c'est plutôt vers le Zoom H2 qu'il faut se tourner, encore un enregistreur "à main". Pour ça, il est unique en son genre. En effet, il dispose de quatre micros intégrés qui enregistrent chaqu'un sur une piste séparée. Le Zoom H4n lui aussi est unique en son genre car c'est le plus universel parmis les enregistreurs "à main". Il est d'ailleurs apprécié par certains professionnels du son. Il tiens bien dans la main (mais pas dans la poche !), n'est pas cher (529 CHF prix catalogue), il enregistre en 24 bits 96 KHz sur 4 pistes à la fois (2 via les micros intégrés et 2 via les 2 entrées combo Jack-XLR) et peut même être utilisé comme un vrai multipiste 4 pistes avec multi-effets intégré, entre autre ^^ Et si la qualité du son est importante, alors optez pour le Nagra Ares-ML, encore un enregistreur "à main" - décidément, c'est la mode ^^: même si il ne fait pas du 24 bits 96 KHz, il a des convertisseurs et des préamplis micros intégrés exceptionnels, surtout pour son prix. Le M-Audio MicroTrack II (encore un modèle "à main" !) a une particularité bien à lui: il a l'alimentation phantom sur ses deux jacks 6.3 TRS d'entrées micros !!! ^^ Quand au Marantz PMD661 (un hybride enregistreur à main et d'épaule), il a une fonctionnalité unique jamais vue dans le genre à ce jour: il a un timer de lecture et surtout d'enregistrement. Pratique pour enregistrer une émission radio pendant son absence, yessss. Surtout qu'il a en plus une entrée numérique lui autorisant d'enregistrer la radio numérique (je pense surtout aux radios internet équipées d'une sortie numérique ^^). Et le Marantz PMD-671, lui, un 2 pistes d'épaule, est lui aussi unique en son genre car c'est le seul à ce jour qui une fonction Time Shift. Autrement dit, avec lui, vous pouvez lire en différé le fichier qui est en cours d'enregistrement, voir même lire un autre fichier pendant l'enregistrement. Dans certaines situations, cela peut être très utile. Lors d'enregistrements de réunions ou de conférences, par exemple, il peut être très utile de pouvoir réécouter un passage sans devoir interrompre la prise de son. Parmis les modèles équipés d'une entrée numérique, c'est aussi le seul avec le PMD670 à prendre en charge le 16 bits 32 KHz: indispensable lorsqu'il s'agit de transférer certaines cassettes DAT ou d'enregistrer en numérique certaines rares stations de radio qui émettent en 32 KHz. Sinon, cet Edirol R-44 est aussi à conseiller car il est lui aussi unique en son genre, en tout cas pour l'instant.

Parmis les enregistreurs d'épaule abordables, le concurrent le plus proche est le Zoom F4 (septembre 2016). Un peu plus grand que le présent Edirol R44, il n'a pas d'entrées - sorties numériques. Cependant, il a lui aussi 4 entrées combos jack - XLR, sa sortie sur XLR et, surtout, il a un jeu de bornes Time Code. Il enregistre sur 8 pistes: Depuis les 4 entrées XLR + l'entrée RTN stéréo et sur 1 paire de pistes réservée pour le mixdown de ces entrées. Son autonomie annoncée est de 9h30 env., certes, mais sur 8 piles AA.

Le seul d'épaule qui est intéressant au niveau autonomie est le Fostex FR2 LE. Il est capable de tenir 8 heures avec seulement 4 piles AA. Mais bon, vu l'expérience que j'ai de Fostex, j'ai de la peine, vraiment beaucoup de peine, à leur faire confiance. Statistiquement parlant (expérience personnelle mais objective), au niveau fiabilité, c'est encore pire qu'Edirol ^^

Il n'y a plus qu'à espérer qu'il va durer plus longtemps que mon Edirol PCR-50, un clavier maître 4 octaves USB qui n'a pas fait long feu - six mois à une année à peine - car de conception mal étudiée comme tout.

UPDATE DU 26 JANVIER 2010:
Ironie du sort, surtout que j'ai attendu exprès le plus longtemps possible avant de prendre cet Edirol R-44: je viens à peine de l'acheter que j'apprends que deux nouveaux modèles de portables d'épaule multicanaux viennent tout juste de sortir: le Tascam HS-P82 et surtout le Tascam DR-680, argl !!! Ce dernier est un portable d'épaule 8 pistes sur carte SDHC doté de 4 entrées combos XLR-Jack avec alim fantom + 2 entrées jack TRS avec alim fantom + 2 entrées numériques sur 1 connecteur cinch coaxial. Il est capable d'enregistrer ces 8 pistes en 24 bits 96 KHz, voir en 192 KHz en 2 pistes. Il peut même enregistrer directement en MP3 (dans ce cas, 4 pistes maxi). Tout cela pour un encombrement très proche à quelques milimètres près de mon DAT Tascam DA-P1 et pour environ 330 CHF de plus prix catalogue. Est-ce que je vais revendre mon Edirol pour prendre à la place ce DR-680 ? Mouaif, je suis mitigé. La touche MARK est bien mieux placée, c'est clair, mais il n'a pas plus d'autonomie sur piles que l'Edirol. Pourtant, il lui en faut le double: 8 au format AA pour 4 heures voir 4h30 alors que pour l'Edirol, il lui en faut seulement 4 du même format pour la même autonomie. La consommation des piles sur ce DR-680 passe donc du simple au double...

UPDATE DU 11 NOVEMBRE 2010:
Roland a fermé sa fiale Edirol et a repris tous leurs produits. Ainsi, tous les produits informatique musicale (cartes son, interfaces MIDI, claviers maîtres, etc) ont étés repris par Cakewalk et tous les produits de vidéo et audio professionnelle par Roland. Aussi, l'Edirol R-44 a été réédité sous le nom "Roland R-44". J'ignore si des améliorations techniques ont étés effectuées au passage mais je ne pense pas. A mon avis, seule la marque Roland a été sérigraphiée à la place de celle d'Edirol. Ca fais plus pro :-)