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réactions au dossier [Bien débuter] Monter son home studio - Partie 9 : Enregistrement analogique Vs numérique

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Monter son home studio - Partie 9 : Enregistrement analogique Vs numérique
monter-son-home-studio-partie-9-2801.jpg
Chose promise, chose due : avant de nous décider sur le dispositif d'enregistrement qui sera le coeur de notre home studio, mieux vaut savoir ce qu'il en est de cette terrible question qui ne manque jamais d'échauffer les esprits.


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 02/05/2019 à 17:22:43 ]

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151
Citation :
Dans l'état actuel des choses, le vinyl sonne toujours bien mieux que le cd.

J'ai moi aussi constaté cette aberration des vinyles mastérisés avec une plus grande dynamique que la version CD ou MP3 (un comble), mais ça n'est pas non plus universel. D'une part parce que tout les albums ne sortent pas en vinyle, et aussi parce que la Loudness War ne touche pas la totalité de la production. Dans tous les cas pour la prod actuelle ça n'a finalement pas grand chose à voir avec le numérique, les versions vinyle étant de toute façon enregistrées et mixées en numérique. C'est juste qu'à la fin, on relâche un peu le peak-limiter.
152
Citation de Nick :
C'est juste qu'à la fin, on relâche un peu le peak-limiter.


Exact, mais ça change tout.
Nouvel album ici http://www.manumarkou.com ! Made in the supermanubox
153
Citation de Los :

Je viens de passer une semaine au Studio La Fabrique avec Leslie Braithwait : le mec a mixé Michael Jackson, Jay-Z, Beyoncé, Kanye West, Rihanna, Pharrell Williams, Lauryn Hill et à ce titre, il a un paquet de Grammy Awards sur la cheminée. À ce niveau, je m'attendais justement à voir le meilleur des deux mondes et quand on a vu qu'il faisait tout, absolument tout, avec des plug-ins (et même des vieux plug-ins coûtant pour certains une dizaine de dollars) et que la magnifique Neve 88R ne lui servait qu'à poser son Macbook, on lui a demandé s'il comptait utiliser les Tubetech ou les 1176 qu'il y avait ça et là, le gars nous a dit qu'il n'avait pas besoin de tout ça et qu'il préférait bosser avec ses plugs et à la souris. La sommation analogique ? Ça l'a fait sourire comme si notre question était naïve. Bref, c'est un mixeur particulier dans un genre particulier, mais c'est surtout un mec de 46 ans qui a fait des disques qui sonnent très bien et qui nous a expliqué que ce qui lui avait permis de réussir dans sa carrière, c'était avant tout le fait de travailler vite et d'être réactif. Il avait beau avoir appris son métier sur une grosse SSL au temps jadis où tout le monde bossait encore sur bande, ni le son d'aujourd'hui ni les contraintes d'aujourd'hui ne se prêtaient plus au fait qu'il bosse autrement qu'in the box, ce qui ne l'empêchait pas d'accorder du crédit aux autres façons de travailler. Bref, une grosse leçon de réel qui remet les choses à leurs place

j'ai aussi passé les 6 jours à la fabrique mais avec Al Schmitt.
Travailler vite, je crois que de ma vie je n'ai jamais vu une personne travailler aussi vite que lui.
Les mixes sont fait à 90% lors des captations et il ne fait qu'un ou quelques suivit de fader en guise de mixage.
Et encore "suivit de fader" je trouve que c'est vraiment beaucoup dire tellement on ne voit pas le fader bouger sous ses doigts. Résultat si il décide de faire un suivit de fader supplémentaire, un mix est fait en 1 ou 2 passes soit en gros 10 minutes pour un titre d'une durée standard de 3 à 4 minutes.
Il est donc capable d'enregistrer et mixer entièrement 2 albums - si c'est pas plus - en une seule journée de travail.

C'est là aussi une belle leçon de réel j'ai trouvé.

Ceci dans la mesure où ce que fait ce type au final se résume à faire des "balances" - c'est complètement incroyable à voir.
Je lui ai demandé pour les albums suivants : Pas d'EQ, pas de compression ou alors juste sur 3 éléments de l'orchestre sans jamais limiter au delà de -1 à -3 dB (je ne parle même pas du temps d'attaque), pas de plugins.
L'album IV de Toto, Amandla (Miles Davis), You Must Believe In Spring (Bill Evans), pas mal d'albums de Al Jarreau, George Benson, Où est la Source de M. Jonasz, etc ... 23 grammys sans parler des disques d'or et platine - le premier et seul à ce jour à avoir son étoile sur le walk of fame.
Du délire.
En revanche sa sommation analog se fait vers le haut à 192khz pour la boite de mastering à travers un JCF Audio Latte (7000€ pour un 2 entrées sorties) - Doug Sax était le type qui s'occupait de ses mixes.

[ Dernière édition du message le 11/08/2019 à 22:31:53 ]

154
Dans la veine analo numérique, je trouve qu’avec mixbus on retrouve le workflow analogique (et une partie de la teinte) dans un contexte numérique.
J’ai toujours recherché un workflow qui se rapproche du 4 pistes de mon adolescence, et c’est avec mixbus que je l’ai trouvé.

Par contre je ne fait que de l’en Audio, pas de séquençage midi.

Du groove et assimilé made in Normandie, enjoy... https://soundcloud.com/user-310971396

155
Citation de Supermanu :
Cependant, même si je suis d'accord sur le fond, côté support, force est de constater que la plupart des masters cd sont hyper compressés, et que s'il faut choisir entre un support qui s'use mais qui permet d'écouter de la musique avec une bonne dynamique et un support qui hurle de la musique, le choix est vite fait.


Comme tu l'explique toi-même par la suite, le problème n'est pas le support mais ce qui en est fait. La définition du CD audio permet de reproduire à l'identique (à matos d'écoute égal par ailleurs, bien entendu) ce qu'un vinyle est en mesure d'offrir.
Avec le numérique on est réellement dans le cas du "qui peut le plus peut le moins"' (sans jugement de valeur), seulement on nage en pleine nostalgie de certains élitismes, l'attrait purement commercial du vintage le plus vintagisant possible, le problème de l'utilisation de merde du support numérique par le tout venant et surtout les têtes de gondoles de l'industrie (qui s'appelle industrie pas par hasard, c'est sûr c'est pas cher à produire...), et un flou gaussien concernant les qualités et défauts (supposés ou non) de chaque technologie savamment entretenu par quelques gros bras de la pensé qui prennent le numérique (la technologie) pour le démon pour de mauvaises raison (les ingés "indus commerciaux" à qui on demande de faire du caca avec, tenu comme étant intrinsèque au numérique).

Plus le temps passe et plus je crains que l'échelle de mesure pour que des mentalités changent se compte en générations.

Oui la technique ne devrait jamais prendre le pas sur le plaisir et les gouts, mais quand des oreilles enfarinées viennent affirmer que le vinyle a une "chaleur supplémentaire" que le numérique "n'aura jamais" quand il s'agit de différences de master, ou s'il ne s'agit pas de nivèlement / perte de fréquences, il y a quand même un certain pot pourri de croyances à démystifier je trouve.

Tout ceci ne remettant à aucun moment en question le plaisir d'untel à écouter un vinyle, voire exclusivement sur vinyle, ou à préférer l'analo au numérique pour trouzmille raisons pratiques, esthétiques, nostalgiques, philosophiques, etc.
Pas besoin d'inventer (ou répéter sans vérifier) des raisons vaguement scientifiques pour tuteurer ses choix et gouts. (surtout quand ça confine à affirmer que "l'autre" technologie est forcément de la merde)

Je suis d'accord aussi que l'analogie avec le cinéma ou la photo est branlante, mais en la matière je reprends plus volontiers cet exemple pratique tout bête : combien de possesseurs de super appareil photo réflex avec sa grappe d'objo ne le sorte pas peu / ne l'ont pas quand il faudrait. La réussite d'un cliché ne tient pas qu'à la qualité "cristal clear" du rendu. Je ne sais plus qui disait : le meilleur appareil photo du monde, c'est celui qu'on a sur soit au moment où on en a besoin. (et c'était à propos d'un artiste spé appareils jetables à l'époque il me semble).

En ce qui me concerne je place le débat du choix de la techno / philosophie d'une pratique dans un triangle praticité / cohérence (avec soi) / plaisir. Puis bon un peu le budget aussi...
(je ne fais presque jamais entrer la "valeur / qualité" d'un matériel en jeu)

[ Dernière édition du message le 24/08/2019 à 13:29:55 ]

156
La ville versus la campagne? Une opposition aussi valable que digital versus analogique, mais dont on ne parle jamais.
Je suis né en ville (Bruxelles) et y ai longtemps habité. Il faut tout isoler, trouver l'espace, souvent une cave sans lumière. J'ai fait trois enfants, et j'ai déménagé ici, pleine cambrousse, où l'espace est presque gratuit. Une cabane construite sans permis puis légalisée (formulaire K1 auprès des Impôts). Et donc, célibataire depuis 20 ans, j'habite dans mon studio: une table, un canapé, le reste c'est des machines. Toutes achetées d'occase, ici sur AF, sauf mes genelec 1024 qui m'accompagnent depuis 38 ans (ma deuxième paire d'oreilles).
Cet article a le défaut de parfois considérer le musicien débutant comme un futur ingénieur du son, ce qu'il n'est pas. Pour quelqu'un comme moi, qui ai commencé au temps où le digital n'existait pas, le vieux débat est hors-propos. J'ai un studio "à l'ancienne" mais je n'irais pas m'embarrasser avec de la bande magnétique: dans ma cambrousse, il n'y a simplement pas la compétence technique pour régler et entretenir ces vieilles machines. Mes enregistreurs "analogiques" (très bon convertisseurs) sont des Akaï DR-8 (3x=24 pistes). Mes effets sont tous digitaux, chacun utilisant ses propres convertisseurs AD/DA (j'ai encore une SRV-2000, qui le fait en 12Bits). Au milieu se trouve la perle, un mixer analogique Anglais avec beaucoup d'entrées, tout en symétrique pour le silence. J'avais une DDA Q2, je viens de la remplacer par une Midas qui a 20 ans de moins (1500€ sur AF). Pas d'updates, et comme je ne travaille qu'un morceau à la fois, pas besoin de mémoire: quand je rallume, les pots n'ont pas changé de position, ça me convient. L'automatisation éventuelle se fait en MIDI.
Ceux qui ont lu jusqu'ici comprendront: studio de composition musicale, grand espace, peu de micros, pas de groupes de rock. Pour moi la vraie innovation (vers 1985) c'est le MIDI, pas l'enregistrement digital. Bien sûr j'ai eu les premiers samplers, d'abord le Roland S1 avec ses mini-diskettes. C'était cool, pour composer, d'avoir tous ce sons à disposition, même s'ils n'étaient pas très réalistes à l'époque. Mais l'idée de génie reste d'avoir dissocié jeu et timbre, c'est ce qui se faisait en musique classique avec la partition. Vous voyez des notes sur une feuille de papier mais le son n'y est pas. Combien de pistes de batterie j'aurai joué sur mon clavier en plastique, en commençant parfois avec un son de piano! Eh oui, une idée qu'on a eu d'une phrase de guitare (attaque) ne sonnera pas pareil avec un timbre de violoncelle, en voilà un outil créatif. Et riche (CC, Sysex etc).
Tout ça (sons + sequencer real-time) se retrouve dans mon clavier-maître (un vieux Roland Fantom Xa) et mon PC ne fait pas partie du studio (Il me connecte à l'internet). C'est donc un choix possible.
Mais à part le fait qu'on est tous des cas particuliers: j'ai rarement lu un article aussi clair et pertinent (en Français).

[ Dernière édition du message le 11/08/2025 à 15:16:58 ]

157
Citation de ClaudeLeBelge :
Pour moi la vraie innovation (vers 1985) c'est le MIDI, pas l'enregistrement digital.


Le MIDI a été une véritable révolution qui a contribué à la création de nombreux home-studios constitués d'un micro-ordinateur (Atari ST en tête) et de synthés, boîtes à rythmes, samplers ou même parfois d'un simple synthé ou rack multitimbral (série Roland JV par exemple).
Pour l'enregistrement digital je ne suis pas d'accord, avant l'arrivée du direct-to-disk sur le marché grand public (milieu/fin des années 90), les home-studistes enregistraient leurs productions finales sur cassette (pratique mais son pourri), bandes (plus cher et déjà obsolètes) ou pour les plus fortunés en DAT (ou le DCC à la courte carrière, pour ceux qui s'en rappellent). L'enregistrement/mixage se faisait alors dans le meilleur des cas sur des 4 pistes à cassettes (assez onéreux à l'époque), 8 pistes pour les plus fortunés, et la qualité était loin d'être exemplaire.
Pour ma part j'ai connu le passage du 4 pistes magnétiques (K7) au 8 pistes DTD et le gain de qualité était tout simplement incroyable (44.1/16-bit aux tout débuts), on avait un vrai son hifi et sans souffle, sans variations diverses et distorsions harmoniques propres aux bandes magnétiques, un SNR à des années-lumière de la K7 et surtout les possibilités d'édition permises par le numérique. Enfin on pouvait exporter directement son travail et le graver sur CD-audio.
Donc l'arrivée de l'audio dans les séquenceurs (qui au début ne faisaient que du MIDI) est pour moi une révolution aussi importante que celle du MIDI au début des années 80.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 11/08/2025 à 18:45:42 ]

158
Toutes proportions gardées, on peut dire qu'il y a, de la codification MIDI au rendu audio (audible !), le même écart que de la musique transmise sur partition à celle exécutée, live ou enregistrée, sur des instruments, 'acoustiques' ou 'numériques', non ?
...
Bon, je crois que quelque chose comme ça a déjà été dit ici...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

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Le chef d'orchestre et son interprétation en moins! Mais oui on est pas loin! Je me souviens avoir lu une nouvelle de Berlioz ou il rêvait déja de ce genre de techniques, en inventant l'ipad au passage 😅

#ALAPLAJ L'été n'est pas fini partout!

160
Dans tous les cas, on peut dire que la-musique, c'est d'abord quelque chose qui est sonore. Et (nous le savons tous ici), le moindre son peut-être un objet complexe - très complexe.
Admettons que l'on sache codifier toute cette complexité...
Oui, admettons que cela existe, d'ailleurs, sous la forme de l'encodage numérique. Cependant, cet encodage ne peut être 'décodé', dans le temps réel - je veux dire : 'humain'. Seule une machinerie elle-même numérique peut assurer ce décodage.
C'est pourquoi l'écriture de la musique destinée à la lecture d'un instrumentiste humain (la partition) ne pourra jamais, jamais, contenir toutes les indications nécessaires au rendu de toute la complexité d'un son.
Etc.
Et... heureusement !
:bravo:

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 11/08/2025 à 23:16:58 ]