réactions au dossier [Bien débuter] Monter son home studio - Partie 9 : Enregistrement analogique Vs numérique
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Los Teignos
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 02/05/2019 à 17:22:43 ]
Ema
https://lewebpedagogique.com/physiris/files/2009/10/Shannon.pdf
Evidemment, en pratique, on filtre un peu en dessous de la demie fréquence d'échantillonnage (44;1 kHz => filtrage à 20 kHz), mais un filtre n'est jamais de pente -infini db/oct, donc on laisse toujours passer des fréquences hautes qui vont créer du repliement.
Dernière chose: la différence s'entend surtout pour les musiques riches en hautes fréquences (typiquement, du jazz acoustique avec de belles cymbales). Pour de l'électro avec des samples de cymbales de TRxxx, pas de pb...
Le mieux serait de toutes façons de rester à 96 kHz sur toute la chaîne, mais quand ça finit en streaming sur youtube, bandcamp ou autres...
Le 24 bits, par contre, c'est un vrai confort de travail, surtout sur des musiques avec de grosses variations dynamiques à l'enregistrement (batterie jazz, une fois de plus...).
Très récents: Muzo, Shingouz, Smart Zombies, piA MErv, pANDrilO,
Et aussi: Seize, bunzap, Maiale, Maximum Antechrist
Danbei
Je ne sais pas quelle compression vidéo, mais quand c'est pour finir sur youtube ou consort, il y a souvent il me semble une recompression utilisant des algorithmes proche de ceux du MP3 (quand ce ne sont pas ceux-là) et perso j'ai déjà entendu Lame faire des trucs vraiment bizarres avec les fréquences élevées, même en 320kb, peut-être que...
(j'ai même je crois gardé des samples apparemment "neutres" en wave qui donnent des trucs complètement inaudibles en MP3 quoi qu'on fasse).
A ce propos il y a l'exemple du codec opus, qui fait le choix de tout faire en 48kHz en interne quelque soit ce qu'on lui donne :FAQ Opus. Ce qui apparemment évite des soucis à supporter plusieurs fréquences d’échantillonnages.
Alligator427
Au sujet du vinyle il y a cet aussi cet article https://www.lesnumeriques.com/audio/qualites-sonores-vinyle-pointes-sur-i-a3023.html Il reprend les thèmes évoqués dans le post (la loudness War entre autre).
Et un de mes chouchous https://www.pasbanal.com/les-10-plus-gros-mensonges-en-audio_132/
qui déborde un peu du débat.
Bon, pour le PC/MAC, on y va? Parce que, MAC, c'est moche, hein....
iktomi
Danbei
Pour éviter de rentrer dans des explications pointues, je vais utiliser cette image :
Imagine que tu dois résoudre un problème mathématique qui demande 15 calculs intermédiaires. Tu dois fournir le résultat avec une précision de 2 décimales (après la virgule).
Quel résultat sera le plus juste ? Celui où tu auras utilisé les valeurs des 15 calculs intermédiaires arrondies à 2 décimales où celui tu n’auras pas arrondis les 15 calculs intermédiaires ?
C’est pareil pour la sommation de toutes tes pistes dans ta Stan. Le fait d’enregistrer les pistes individuelles à une fréquence d’échantillonnage > à 44.1KHz permet que le résultat (le master stéréo final) soit meilleur.
Pas vraiment convaincu que ce soit ça le problème. A mon avis c'est simplement à la conversion A/N que certains défauts apparaissent plus en 44,1kHz qu'en 48kHz, concrètement : atténuation des extrêmes aigus et/ou repliement spectral, selon la configuration du convertisseur. Ce qui correspondrait bien avec la description "son moins ouvert".
[ Dernière édition du message le 03/05/2019 à 10:37:30 ]
iktomi
Il y avait aussi l'algo retirant de l'info juste derrière des forts volume (pour profiter d'une brève période de "surdité"), toujours pour alléger le fichier, je ne sais pas si cet outil a été conservé aujourd'hui.
[ Dernière édition du message le 03/05/2019 à 10:43:58 ]
Los Teignos
Je viens d'ailleurs d'y rajouter une section : Pourquoi certains albums sonnent mieux en vinyle qu'en CD.
C'est dommage que cet article soit tellement dirigé, car il est clair que Los Teignos n'aime pas enregistrer sur bande. Mais plutôt que d'avoir une réflexion sur ce qui attire les musiciens home-studistes vers l'enregistrement numérique ou analogique ou un mélange des deux technologies que l'on retrouve souvent aussi, c'est au final un article qui cherche à convaincre que le numérique est meilleur que l'analogique parce que plus pratique. Ce qui en terme journalistique n'est pas très intéressant. Plutôt qu'un listing des défauts de la bande et des qualités du numérique, j'aurai aimé un article avec moins de parti pris.
En fait, la direction de cet article comme de toute cette série tient surtout au fait qu'il s'agit de monter un home studio plus qu'à mes goûts (dans le prochain article, j'ai un long passage qui s'appelle "Éloge du low tech" où je reparlerai de ces musiciens qui font le choix du 4 pistes face à l'ordinateur et qui ont de bonnes raisons de le faire). En gros, il s'agit d'aider depuis le début un débutant à s'équiper pour faire de la musique, de sorte que les questions de budget et l'aspect pratique sont extrêmement importantes.
Je comprends parfaitement l'attachement qu'on peut avoir à la bande mais au débutant qui voudrait en passer par là, je conseillerais plutôt de se payer un studio spécialisé là-dedans (ce qui est dit dans l'article) car à la fin, il obtiendra un meilleur résultat qu'en achetant d'occasion un magnéto à l'usage plus complexe et à l'entretien et aux consommables couteux. Dire dans un article pour les débutants que numérique ou analogique, c'est une question de préférence uniquement serait une réelle absurdité, et nier le fait en outre que la quasi-totalité de la musique produite aujourd'hui a complètement abandonné l'enregistrement analogique pour ces mêmes raisons de coûts et d'ordre pratique. Ce serait un peu comme défendre le plomb en imprimerie : oui, cela se fait encore et c'est très bien que cela se fasse, mais non, à celui qui veut imprimer une affiche, on ne va pas lui dire de se mettre à la typographie.
Si tu me sens peut-être "défendre" le numérique, c'est aussi pour lutter contre l'obscurantisme galopant que j'observe ça et là en provenance de certains audiophiles qui propagent bien des idées fausses sur la physique en général, et sur l'acoustique, l'électricité et l'audionumérique en particulier. Non, le son qui sort d'un CD ne fait pas de l'électricité en escalier pas plus que la terre est plate.
Après moi, ce que j'en pense, c'est qu'un bon disque est un bon disque et que je serais bien incapable de distinguer à l'oreille ce qui a été enregistré en analogique ou en numérique. Love over Gold de Dire Straits a été enregistré sur bande et il sonne très bien. Brothers in Arms a été enregistré en numérique, et il sonne très bien. Pourquoi ? Parce que 99% de ce qui fait la qualité d'un disque tient à la qualité du groupe et des chansons et que dans le seul petit pour cent qui reste, 80% tient dans la compétence de l'ingénieur du son et de son aptitude à tirer partie de son équipement. Les 20% qui restent ? C'est à 80% l'acoustique du lieu et la qualité du système d'écoute. Autant dire que de cette façon de voir les choses, enregistrer en numérique ou en analogique ne fait pas un grosse différence à la fin car cela arrive après les micros, les préamps, les effets et traitements au travers d'une succession de 80/20 comme je viens de le faire. Mais je devais en passer par là pour éviter les serpents de mer qui reviennent fréquemment lorsqu'on parle d'enregistrement pour avancer dans le propos de cette série d'article : monter un home studio, et non pas monter le studio Kerwax ou le studio de Lenny Kravitz.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 03/05/2019 à 11:03:11 ]
perigo
L'article est excellent bien sûr sauf qu'un tout petit peu "bipolaire" à mon sens. Beaucoup de studio que j'ai visité utilisent "le meilleur des deux mondes".
Il y a deux points sur lesquels je souhaiterais revenir car j'ai dû mal à dissocier la technologie de son utilisation et le résultat de la technologie de son contexte d'écoute.
De l'hypercréativité compusilve et permanente :
Il y a une question centrale qui n'est pas toujours abordée quand on parle d'enregistrement aussi bien dans le cadre d'un home studio que d'un studio pro d'ailleurs : quand est-ce que j'appuie sur le bouton "REC" ?
et bien la réponse est simple et je vais la faire un peu caricaturale exprès : à peu près tout le temps avec le numérique et seulement quand je suis vraiment prêt à enregistrer avec l'analo, c'est à dire quand mon morceaux, ma tracks sont aboutis et prêtes à être inscrites sur la bande.
Pourquoi ? parce que on n'a effectivement pas envie de cramer de la bande et qu'on ne peux pas faire des RE-RE à l'infini à moins d'être fortuné mais même les gros studios prenaient en compte à l'époque ces contraintes financières.
C'est le même questionnement avec la photo ou la vidéo. Cela a été très bien expliqué par Los Teignos mais on peut voir les choses à l'envers : Les limites du support analo sont aussi finalement d'excellentes contraintes qui impliquent une certaine forme d'exigence au musicien et au groupe.
(A ce propos, j'ai croisé des types aux manettes qui en studio n'en pouvaient plus de faire des copier-coller, d'enregistrer une batterie, une basse et pour tout devoir reprendre derrière avec des softs parce que rien n'était en place. Et de passer des heures devant un écran à bidouiller, rattraper, corriger et s'éloigner toujours un peu plus de l'inspiration première, de la source initiale et créative du son et de la musique, de la bonne intention de départ.
Feu Lucas Trouble que certains d'entre vous ont aussi un jour dû croisé m'expliquait que quand Bloodshot Bill était venu dans son studio enregistrer, il n'avait eu qu'à appuyer sur REC et que le gars avait enregistré une cinquantaine de morceau dans la journée quasiment en "one shot". Tout le monde n'est pas Bloodshot Bill mais tout de même, il y a une réflexion à en tirer de la méthode et de l'approche, je pense. Difficile de séparer la démarche d'enregistrer de ce que le groupe a à enregistrer.) Le monde de l'analogique a aussi cela d'intéressant qu'il exige de déployer des astuces et des techniques à l'enregistrement qui vont à la fin parfois être payantes : par exemple, je ne peux pas utiliser quinze reverb différentes de plug-in donc je vais devoir m'en contenter d'une bonne dans la bonne pièce à la source. Il y a déjà un souci et un esprit d'économie que je trouve pertinent et ce particulièrement dans le monde dans lequel on vit. La qualité de compression de la bande analo exonère ceux qui n'en ont pas les moyens d'avoir un ou deux compresseurs. Les préamp des studios intégrés analo type tascam 388, 688 etc et la série akai MG que je possèdent sont plutôt de bonne qualité et on peut brancher direct des voix et des instrus dedans et avoir un bon résultat (à condition que la chaîne sonore soit de qualité, de la source jusqu'à la table.)
De la modification de la perception de la musique dans le monde du "tout-consommable" numérique : et le résultat dans tout ça ?
Il y a tellement de bons trucs enregistrés aujourd'hui mais il y a aussi tellement de daubes qui sont des empilements sans fin de "tracks" ; et toute cette prod sans saveur est de plus en plus "consommée" qu' à la fin, tout est mis sur un même plan dans une forme d'horizontalité car même recettes, même couleur, même son. Je vous rassure, c'était à peu prêt pareil à l'époque du tout analogique sauf que, la facilité technique du numérique a peux-être rendu la musique encore plus consommable qu'elle ne l'était. Tout ça est discutable bien sûr mais prenons un exemple. Dans le royaume du mauvais goût,nombreux sont mes gamins de collège d'une banlieue de France où j'habite qui n'arrivent même plus à faire la différence entre une bonne tracks de hip hop épurée, efficace, fondamentale et une réelle daube de R'NB pleurnicharde auto-tunée et bourrée de gadgets sonores inutiles. C'est pas de leur faute, ni celle du numérique bien sûr mais peut-être qu'il y a des liens à établir entre la facilité qu'on a à produire et à effacer en masse du son et la manière et les effets que cela produit sur ceux qui l'écoutent : leurs oreilles sont finalement conditionnées pour cela et c'est un peu le reflet du monde dans lequel on vit, et dans lequel ils consomment tout le temps et partout, musique incluse. Une fois que la "track buzz" de tel artiste a fait son effet, on l'efface, on la jette dans l'infini et on la remplace par une autre.
Je me suis certainement un peu éloigné du sujet initial mais je pense qu'en plus des conditions techniques lorsqu'on compare les deux mondes analogique et numériques (de fait pas toujours si éloignés que ça au demeurant), il est aussi intéressant de parler de la démarche de l'enregistrement, de la méthodologie de l'utilisation de ces techniques, voire de la matière sociologique ou philosophique qu'il y a derrière.
Le Père, le Fils et le Saint Esprit...A quand un troisième monde ?
"Je voudrais connaître la musique dont la queue de mon chien bat la mesure"
Mes oreilles préfèrent une bonne musique mal enregistrée qu'une mauvaise musique bien enregistrée.
Denfert
Citation de Los :
Tu fais bien, et j'en profite pour rappeler le tunnel dans lequel je me suis engagé à tous les copains de la modération : Analogique VS Numérique sera suivi de Hardware VS Software puis, après une courte pause, de Mac VS PC. Comment ça, je cherche la merde ?
iktomi
Et en la matière, évidemment qu'environ tout le monde aimerait être capable d'enregistrer que des premiers jets parfaits avec du matos de pointe, mais en plus de l'élitisme qui tourne souvent à 'l’entre-soi exclusif, il y a toujours (même involontairement) une violence symbolique qui touche au mépris de classe aussi, et même si Los Teignos ne l’exprime pas spécifiquement, en le lisant j'ai vraiment l'impression qu'il fait des pieds et des mains pour justement ne pas tomber dans ce piège "chasse gardée du bon gout / club d'élite / matos de riches".
Après c'est mon ressentit et peut-être que je lis ses articles avec un mauvais préampli et des enceintes de monitoring nazes.
La démocratisation du numérique a certainement permis à des artistes qui trouveraient grâce à tes yeux de se découvrir, chose qu'ils n'auraient peut-être jamais tenté en restant dans une période technologique tout argentique couteux, compliqué, cher et pas dispo partout. (et comme le disait je ne sais plus quel artiste, on peut faire de la très bonne photo même avec un jetable, ou les dessins au stylo bic de Juan Francisco Casas)
[ Dernière édition du message le 03/05/2019 à 11:27:44 ]
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