[News] [AES] Max/MSP 5
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Number-6
Citation : ça apporte de ne pas faire que de la synthèse et de pouvoir faire du temps réel et de développer soit meme ses propres plugin !!!
Mais dans les faits, concrètement, ça apporte quoi d'un point de vue musical ?
stanlea
Careful with that axe, Eugene !
Jarod Lazarro
stanlea
Careful with that axe, Eugene !
Wolfen
J'ai trouvé que Max avait un peu le cul entre deux chaises après l'avoir bidouillé un moment, pour ces raisons là. Alors bien sûr, ça permet de profiter de certains avantages des deux mondes...
Citation : N'oublions pas que les softs ne sont pas fait pour penser à notre place !
Tout à fait, mais il ne faut pas oublier non plus qu'on a vite fait de formater notre pensée en fonction de leur mode de fonctionnement
Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud
Wolfen
D'abord je suis complètement anti-Max/MSP. Ca c'est dit. Je ne suis pas du tout fan de la programmation visuelle en général, dès qu'on bosse sur un projet un peu costaud ça perd complètement en lisibilité par rapport à du code classique. Et dès qu'on a besoin de dépasser les limites des modules de base, il faut impérativement se cogner quand même du code en C, même si au final on aura un truc infiniment plus chiant à utiliser en temps réel qu'un VST, y compris avec Pluggo. Surtout si on bosse sur un projet qui utilise autre chose que du Max (audio extérieur, instruments virtuels etc.). De plus, la prise en main de Max pour faire des choses sérieuses avec, à mon avis elle est du même ordre que celle d'un Visual Studio 2005 avec le SDK VST. Et ça nécessite les mêmes pré-requis, un peu d'informatique, un peu de sciences orientées traitement du signal. Par contre pour des petits trucs ou des projets pédagogiques (découvrez le principe de la synthèse avec Max/MSP !) là par contre je pense qu'il n'y a rien de mieux.
Bref, pour moi si on ne veut pas se prendre la tête avec l'outil de création sonore, autant aller directement sur un synthétiseur soft/hard quelconque, et si on veut vraiment avoir du contrôle sur les choses, il faudrait y aller franchement.
En plus je ne supporte pas l'élitisme à deux balles de certains dans le milieu de la musique contemporaine actuel, musique qui se veut au dessus de toutes les autres. Y compris de la musique dite électronique donc de la branche populaire, en opposition à la musique électro-acoustique (branche musique savante) alors que la frontière entre les deux est infime au niveau du contenu. Sous prétexte de faire de la musique savante et "avant gardiste", les critères d'évaluation étant flous, des compositeurs se permettent de faire du n'importe quoi avec Max/MSP ou OpenMusic par exemple. Ils justifient la pauvreté du message pûrement musical, qui est le principal reproche qu'on leur fait, par un certain élitisme (si tu ne comprends pas c'est que tu n'as pas les oreilles suffisamment éduquées ! c'est de rien comprendre qui est bien dans cette musique !), et par la richesse de la démarche moitié scientifique moitié artistique qu'il y a derrière (faut voir les fiches de quinze mètres de long qui accompagnent certaines pièces, on a l'impression d'assister à un congrès scientifique alors que c'est censé être de l'Art). Encore une fois, je précise, j'ai bien écrit "certains".
Tout ça pour arriver à la remarque que j'ai faite sur mon premier message, à savoir que Max/MSP était massivement utilisé en musique contemporaine au détriment de tout le reste. Je m'interrogeais donc sur les raisons de cela : est-ce du au lien de parenté historique de Max avec l'Ircam, à une habitude qui est née de cela ? Est-ce du mépris envers tous les autres outils qui va de pair avec l'élitisme de cette mouvance ? Ou est-ce qu'il y a des raisons d'ordre pratique ou musicales, autres que le plaisir de se compliquer la vie ? J'imagine qu'il y'en a, puisque certains artistes électro que j'apprécie s'en servent beaucoup... Jusqu'à maintenant, dans ce que j'ai observé, c'est surtout un outil qui permet d'afficher des revendications artistiques, qui permet d'éprouver le plaisir d'être le créateur d'un son, à un niveau supérieur de celui qui bidouille un synthétiseur. Mais avec une approche visuelle et quelques limites, qui lui permettent de garder un statut d'outil de création sonore plutôt que de langage de programmation universel, ce qui est quelque part rassurant pour un compositeur qui met ses pattes dessus.
Bref, qu'est-ce qu'on peut faire de marrant avec Max/MSP, qu'on pourrait pas faire avec autre chose ?
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amleth
Globalement, je suis entièrement d'accord avec Wolfen.
Sur la facette "usages de Max/MSP", je suis entièrement d'accord pour dire que le sur-usage de ce truc par les compositeurs labellisés IRCAM est étrange. Mais il faut comprendre un truc : le problème de l'IRCAM, c'est l'écriture musicale. L'écriture musicale, ça permet de jouer une oeuvre dans différents contextes, spatiaux et temporels. L'IRCAM veut que ses oeuvres soient jouables dans 20 ans, or, vous qui connaissez bien la question de la compatibilité dans le monde la musique électronique (banques de sons, sessions d'un DAW à l'autre, etc.), vous pouvez vous imaginer le bordel quand vous devez assurer la rejouabilité d'un truc spatialisé, mixte, avec des effets, de la synthèse, etc., etc. Les architectures informatiques, ça bouge (cf. Répons de Boulez et la fameuse 4X...). L'IRCAM est un musée de l'histoire informatique, c'est très intéressant. Bon, bref. Dans ces conditions, on comprend qu'ils font des efforts pour se concentrer sur un pool réduit d'outils, dont ils maitrisent bien les rougaes (un peu comme l'INA qui fait l'acquisition des bandes ET des projecteurs, et qui garde sous la main des techniciens qui connaissent les vieux bestiaux pour être sûr de pas perdre le contenu). Dans cette optique, le verrouillage OpenMusic / Max/MSP est ultra justifié.
Ensuite, les compositeurs utilisent chez eux pleins de plug-ins fous et de trucs venant de droite et de gauche. Mais quand ils rentrent en studio, leur assistants sons doivent recoder les dits effets sous Max/MSP pour les raisons de portabilité et de durabilité évoquées supra...
Bon, ensuite, sur le côté esthétique. N'ayant aucun impératif de préservation de mon patrimoine (gni gni gni), je puis faire tout ce que je veux avec n'importe quoi, et je peux donc parler librement.
Je trouve aussi que le paradigme graphique est pas terrible. Représenter une boucle, par exemple, c'est pas évident, cognitivement parlant. Ensuite, OpenMusic, j'aime bien, mais surtout comme jouet de musicologue. Pour ma part, j'utilise Common Music, qui est tout simplement une librairie de fonctions pour LISP. Voilà tout. Et en effet, pour de gros projets, je trouve ça plus clair d'organiser du texte que des icônes reliées par des fils. Bon, quand j'aurai le temps, j'initierai un thread "paradigmes visuels pour la meta-composition". Blop, blip. Blip. Blop. Blop.
And we're going to have this transitory cow fling thing right here in Cicely?
Anonyme
Citation : cette façon de vouloir faire des choses souvent tellement compliquées avec pour sortir de la musique me laissent songeur
Là je suis complètement d'accord, c'est pour cela que j'utilise Max que si c'est nécessaire. J'ai fait (et je fais) plein de projets électroac sans ce foutu logiciel.
Pour ma part, je trouve Max très bien de le sens ou si tu veux faire du live tu peux tout controler, créer des controles avec des pédales assez rapidement, intégré des plug-in facilement, etc....
Le problème c'est qu'il faut beaucoup (trop) de temps pour tout programmer alors que dans un logiciel comme Live les assignations se font super rapidement. Mais je ne suis pas sur que tu puisses faire du suivit de fréquences, de la synthèse-resynthèse le tout en controlant le son d'un saxophone avec des pédales (genre pédale de volume) et faire des déclenchements de plugs avec un pédalier midi dans Live.
En meme temps, pour être franc, j'ai jamais essayé.
Ce qui me plait aussi dans Max, c'est qu'en théorie on peut tout faire avec (surtout se prendre la tete pour que les patches fonctionnent).
D'ailleurs, je suis en train de créer un patch pour programmer ma cafetière en MIDI pour avoir du café chaud en me levant. Ce patch se base sur mes ondes cérébrales alpha et omega. En plus, mes ondes cérébrales me servent à créer de la musique pour mon levé. J'arrive bientot au bout du tunnel....mais ça fait 2 ans que je ne dors plus.
hihihihi non je déconne, mais effectivement certains zicos ont des projets comme ça qui musicalement sonnent en carton. Pour le coup, je suis d'accord avec Wolfen.
Je considère Max comme un outil qui aide à la réalisation d'un projet musical et non un outil qui va faire de la musique. Je pense que c'est là où beaucoup de gens se trompent.
Me trompe-je ?
Anonyme
Hors pour moi Max n'est pas un synthétiseur mais un outil pour faire du temps-réel.
Je pense que c'est un autre prob de ce logiciel, c'est que chacun en a une vision personnelle !
De plus pour faire du live j'essayé notre ami freeware Pure-Data...j'ai bien cru que j'allais mourir.....c'est encore pire à programmer que max et encore plus "ouvert" pour ceux qui connaissent le C et le Lisp !!!
Wolfen
Citation : Bon, quand j'aurai le temps, j'initierai un thread "paradigmes visuels pour la meta-composition". Blop, blip. Blip. Blop. Blop.
Sal Carlos >
Citation : Mais je ne suis pas sur que tu puisses faire du suivit de fréquences, de la synthèse-resynthèse le tout en controlant le son d'un saxophone avec des pédales (genre pédale de volume) et faire des déclenchements de plugs avec un pédalier midi dans Live.
En meme temps, pour être franc, j'ai jamais essayé.
Non c'est pas possible, à moins de coder ces fonctions en C sur un plug-in VST. C'est que je ferai si j'avais besoin de ces fonctionnalités, et c'est plutôt facile à réaliser pour quelqu'un qui peut faire ça avec Max. Et bien sûr, le débuggage est infiniment moins chiant en C.
Citation : Je considère Max comme un outil qui aide à la réalisation d'un projet musical et non un outil qui va faire de la musique.
Jolie phrase, je vois un peu ce que tu veux dire... Le point important dans cette phrase me semble être la définition de "projet musical". Et si un projet musical donné ne demande pas de faire du suivi de fréquences, de la synthèse-resynthèse le tout en controlant le son d'un saxophone avec des pédales, ou de déclencher des événements sonore à l'aide de l'enveloppe d'un signal issu d'un enregistrement d'une pièce de Beethoven (si si j'ai vu ça), alors Max ne présente que peu d'intérêt pour le compositeur... Du coup je me dis qu'il y a un gros manque au niveau des outils qui permettent de réaliser ce genre de fonctions sans avoir à les coder, dans des formats classiques.
Citation : Tiens j'y pense en relisant tes posts Wolfen....mais tu ne parles que de synthèse avec Max, que je trouve de qualité médiocre d'ailleurs.
Hors pour moi Max n'est pas un synthétiseur mais un outil pour faire du temps-réel
Oui enfin à partir du moment où il y a un son qui sort de logiciel, c'est de la synthèse, même si il y a des kilomètres de traitements ou de sons qui sont utilisés dessus En gros, ce que tu dis c'est que c'est une espèce de séquenceur modulaire particulier avec des fonctionnalités live ou qui ont plus avoir avec la programmation pure qu'avec l'audio...
Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud
amleth
J'ai une question très pragmatique et peu intéressante. Mais je cale. L'online store de Cycling 74 offre la possibilité de n'acheter que Max 5 (n'ayant que faire des objets MSP...), toutefois, ces satanés prix restent en dollars. Sur le site du distributeur français, MESI, impossible de ne prendre que Max (il y a la totale à 500€). Bon, alors, on est bien obligé de passer par C74 pour avoir l'intégralité du panel d'offres ? C'est fou, ou bien ai-je raté un truc ? Merci à vous !
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