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Test de la G5120 JimmyC edition de Gretsch - Pimp my Gretsch

Gretsch aime les séries limitées et les modèles signature. Alors c’est la G5120, une hollow body fabriquée en Corée, qui s’y colle cette fois-ci, avec une version tunée par JimmyC, artiste habitué à customiser des voitures et des motos…

Gretsch aime les séries limi­tées et les modèles signa­ture, alors c’est la G5120, une hollow body fabriquée en Corée, qui s’y colle cette fois-ci, avec une version tunée par JimmyC, artiste habi­tué à custo­mi­ser des voitures et des motos…

 

G5120

 



Le procédé utilisé par l’ar­tiste est le même que sur les voitures (les bandes sur le capot ou les flammes sur la portière !), à savoir le « pins­tri­ping ». Les courbes se font à main levée et demandent un savoir-faire certain, comme on peut le voir sur cette vidéo. La custo­mi­sa­tion de la guitare est donc faite main et assure à chaque modèle un côté « unique », du pain bénit pour les collec­tion­neurs ! Cepen­dant, comme on peut le voir sur le site de Gretsch, les pin stripes, si elles diffèrent légè­re­ment d’un modèle à l’autre, restent calquées sur le même modèle.

Mais passons en revue la guitare en elle-même, qui n’est rien d’autre qu’une G5120.






Une riche histoire

G5120

Gretsch a une très longue histoire : la marque est fondée en 1883 par un immi­grant alle­mand nommé Frie­drich Gretsch qui s’ins­talle à Brook­lyn pour vendre des Banjos, des batte­ries et des tambou­rins. Mais il faut attendre les années 50 pour que Gretsch connaisse un véri­table succès, grâce à ses guitares élec­triques désor­mais mythiques : la 6120 Nash­ville, la Duo Jet, la White Falcon ou encore la Coun­try Club. De grands noms se sont asso­ciés à la marque comme Chet Atkins, George Harris­son ou plus tard Brian Setzer (The Stray Cats) et Malcolm Young (AC/DC). Mais après le rachat de la marque par Bald­win Piano en 1967, rien ne va plus, Chet Atkins arrête l’en­dor­se­ment à cause de la baisse de qualité des instru­ments et la produc­tion s’ar­rête en 1981. En 1989 la marque est rache­tée par un descen­dant de Frie­drich et la produc­tion est délo­ca­li­sée au Japon, seule­ment quelques modèles custom shop étant fabriqués aux États-Unis. En 2002, un accord est trouvé entre Gretsch et Fender, et le marke­ting, la produc­tion  et la distri­bu­tion sont désor­mais assu­rés par ces derniers. La qualité est de nouveau au rendez-vous et Chet revient en 2007. Les séries « Elec­tro­ma­tic » peu onéreuses et fabriquées en Corée cartonnent, et la G5120 devient l’une des guitares les plus vendues par Gretsch.

 

Jacky edition

 

G5120
C’est juste­ment cette G5120 qui nous inté­resse aujour­d’hui. Ce modèle s’ins­pire de la 6120, une hollow body avec une seule échan­crure et des micros double bobi­nage. Les modèles de 5120 à 5129 possèdent quant à eux des micros simples bobi­nages DeAr­mond.

La G5120 est donc une demi-caisse avec un corps en érable, une table en érable dotée de deux ouïes en « F », un manche collé en érable sur lequel est posée une touche en palis­sandre avec 22 cases. Les micros doubles bobi­nages sont signés Gretsch et reliés à un sélec­teur 3 posi­tions. On dispose d’un volume par micro, d’un volume géné­ral et d’une tona­lité géné­rale. Le cheva­let est un Ajusto-Matic avec une base en palis­sandre posée direc­te­ment sur la caisse. Le vibrato est un Bigsby B60, les méca­niques sont de type vintage et tout l’ac­cas­tillage est chromé.

La fini­tion de la guitare est très bonne et l’on voit où Gretsch a réalisé des écono­mies, notam­ment sur quelques détails comme le binding sur la tête et les ouïes. Le cheva­let est beau­coup mieux que celui que l’on peut trou­ver sur les 5129, non ajus­table. Les attaches cour­roies sont très pratiques et la guitare a un poids très raison­nable. Le manche est très confor­table et la guitare bien équi­li­brée, ce qui fait de la 5120 un instru­ment très agréable à jouer aussi bien assis que debout. Le travail que JimmyC a pu faire sur l’ins­tru­ment est parfait et la guitare en jette un maxi­mum. On voit bien les coups de pinceau fait par l’ar­tiste et le travail est très propre. Le vibrato s’est montré rela­ti­ve­ment stable (pour un bigbsy) et la guitare est restée bien accor­dée même après quelques coups sur la tige.

Fina­le­ment, les seuls petits reproches que l’on pourra faire vis-à-vis de cette guitare sont au niveau des méca­niques, qui sont de qualité moyenne. De même, le cheva­let pourra être changé pour un modèle à roule­ment, utile avec le Bigsby, les cordes casse­ront moins et les coups de vibra­tos seront plus fluides. Les potards, s’ils sont jolis, donnent une impres­sion de résis­tance lorsqu’on les tourne, comme s’ils étaient grip­pés.

Mais bran­chons main­te­nant la guita­re…

Bran­chez la guitare

 

G5120
Les deux micros double bobi­nage sont des Gretsch qui, s’ils sont bons pour une guitare de ce prix (900€), peuvent être rempla­cés plus tard par des bien meilleurs TV Jones, équi­pant les Gretsch plus pres­ti­gieuses.  Le son ne change donc pas des G5120 clas­siques, et heureu­se­ment, car cette guitare sonne déci­dé­ment très bien et dans l’es­prit Gretsch. Pour ce prix-là, il faut avouer que c’est tentant. Le micro grave est doux et chaud à la fois, parfait pour le jazz, le blues et le rock (à Billy !). La guitare se défend aussi bien avec des sons clairs, que crunch ou satu­rés. Le micro cheva­let est quant à lui beau­coup plus hargneux, twang bien comme il faut et peut se révé­ler tran­chant à souhait sans pour autant être agres­sif. Le fait d’avoir un double bobi­nage permet d’avoir un son assez épais et de pouvoir envoyer la sauce en son saturé. La guitare possède une réson­nance très carac­té­ris­tique et recon­nais­sable entre mille. Évidem­ment, une guitare ayant un tel carac­tère ne plaira pas à tout le monde et les adaptes de sons modernes à base de micros actifs n’y trou­ve­ront pas leur compte.

 

Voici donc quelques exemples sonores réali­sés avec un micro Beyer­dy­na­mic M88 placé devant la gamelle d’un nouveau Spider Valve mkII de Line 6/Bogner :

 

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Conclu­sion

 

G5120
Alors cette guitare est-elle une bonne affaire ? À vrai dire, c’est avant tout une histoire de goût et de collec­tion­nite. La G5120 de base est une très bonne guitare coûtant à peu près 700€, au lecteur de voir s’il est prêt à rajou­ter 200€ pour avoir un modèle « édition limi­tée » au look plai­sant et origi­nal et à la fini­tion irré­pro­chable. 900€ peut paraître au premier abord un poil exagéré, mais lorsque l’on sait que les dessins sont faits à la main, guitare après guitare, on se dit que fina­le­ment cet instru­ment pour­rait inté­res­ser les guita­ristes collec­tion­neurs et/ou les fans de pins­tri­ping.

 

 

 

 


  • Look original
  • Pinstriping de qualité
  • C’est une G5120
  • Bons micros
  • Très agréable à jouer
  • Accastillage un ton en dessous
  • 200€ de plus qu’une G5120 classique
  • berry036 1641 posts au compteur
    berry036
    AFicionado·a
    Posté le 26/10/2009 à 11:01:04
    Fabriquée en Corée du Sud? Je ne pense pas que ce soit, de la part de Gretsch, un bon calcul. On est vraiment loin de Nashville, de Memphis, de la légende du rock...
    Je préfère acquérir une 100% extrême-Orient (ex: Ibanez): au moins, il n'y a aucune ambigüité.
  • Floyd 4 posts au compteur
    Floyd
    Nouvel·le AFfilié·e
    Posté le 05/11/2009 à 17:56:56
    M'enfin juste comme ça , il n'y a que les custom shop de gretsch qui sont encore fadriquées aux US, les series pro elles sont fabriquées au Japon depuis pas mal de temps...

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