Jared James Nichols se fait tranquillement un nom sur la scène blues et c'est tout naturellement qu'Epiphone pense à lui pour un modèle signature à apprécier sur douze mesures, comme il se doit...
![Test de l’Epiphone Jared James Nichols "Gold Glory" Les Paul Custom : Blues Power!](https://img.audiofanzine.com/img/fr/article/cover/3656.jpg?fm=pjpg&w=704&h=396&fit=fill&s=bc3e9ef02771a1a6957465583b03e063)
Double Gold, mono micro
Cette « Gold Glory » reprend les caractéristiques principales de sa grande sœur « Old Glory ». On retrouve un corps de Les Paul Custom 1955 (le modèle équipé de deux micros P-90) avec son binding à sept plis sur la table et à cinq plis au dos de la guitare. La table possède un galbe assez joli mais pas totalement conforme à celui d’une table de Les Paul originale.
Une des nouveautés de cette « Gold Glory » est de disposer de la (plus très) nouvelle tête de manche Kalamazoo qui lui va plutôt bien. Cette dernière porte le nouveau logo de la marque, le célèbre diamant splitté et elle est peinte en noir avec un « stinger » descendant très bien réalisé portant la signature du guitariste. Toute la guitare est recouverte d’une finition Gold Vintage Aged originale et agréable au toucher. Il s’agit d’une sorte de vernis satiné/mat qui, en plus de conférer à la guitare un look vintage très chouette, permet un bon confort de jeu.
Une glorieuse Les Paul
À vide, la guitare dégage un volume sonore tout à fait convenable. Cependant, et c’est assez surprenant, le corps ne vibre pas beaucoup. Le manche en revanche, est très résonnant et on sent toutes les ondes sonores se propager jusqu’à la tête. La guitare développe quand même un assez bon sustain, même à vide. J’allume mon petit combo Marshall Origin 5 et branche « Gold Glory ».
![](https://img.audiofanzine.com/images/u/audio/490298.png)
- Clean:chorus:tone tweaking01:43
- Crunch – JHS Charlie Brown : SuperBolt02:25
- Lead – Carl MArtin Panama + Fulltone OCD Ge01:32
Équipée que d’un seul micro en position chevalet, cette Les Paul Custom est étonnamment polyvalente. Le micro répond bien aux différentes sollicitations, qu’elles soient d’ordre dynamique ou électronique. Les micros P-90 ont cette particularité d’être très répondants et d’offrir un caractère mordant qui a beaucoup de charme. Ce Seymour Duncan qui équipe la belle signature Jared James Nichols ne fait pas exception.
En sons crunch avec mes fidèles JHS Charlie Brown ou Superbolt, l’instrument excelle particulièrement. Le son est précis, détaillé et avec beaucoup de caractère. Les accords sonnent de manière ample et très riche alors que les notes seules jouissent d’une bonne attaque, d’un sustain agréable et d’un timbre particulier. La guitare ne possédant pas de table en érable, elle génère un son plus direct et moins brillant qu’une Les Paul « standard », dans le bon sens du terme. Ce côté plus mat et direct se ressent d’ailleurs quand on joue la guitare à vide. On peut passer, comme le fait Jared James Nichols, d’un gros crunch à un son clair par simple manipulation du potard de volume.
Le manche est confortable mais ne plaira à tout le monde ; il est quand même plutôt épais, il faut aimer. Il n’est sans nul doute pas étranger au sustain assez conséquent développé par l’instrument. Cette Les Paul Custom affiche un poids tout à fait raisonnable, elle est confortable et agréable à jouer. J’enclenche ma Carl Martin Panama (testée dans nos colonnes) pour passer sur une saturation beaucoup plus énervée. Le Seymour Duncan P-90 ne bronche pas et retranscrit la même précision et le même grain typiques entendus en sons crunch. Un souffle caractéristique accompagne le son dans la mesure où un micro P-90 est un micro simple bobinage.
Pour le blues, mais pas que