Jensen C12K-8

Ce HP a bien des qualités et quelques caractéristiques qui ont fait que je n’ai pas accroché.

Il équipait mon Fender Deluxe Reverb Ri65 d’origine.



Ses qualités :

* Gros rendement et Gros volume sonore : 99,5 dB/1W/1m.

* Couplé à l’amplification du Deluxe Reverb, du grave en veux-tu, en-voila ! Mais Fat et un peu baveux dés les faibles volumes sonores. On dirait que l’ampli fonctionne avec un effet loudness.

* Il délivre du bon headroom : ça sonne plein et quand on pousse le volume dans un Deluxe Reverb, il devient même brutal.

* Le son a de la définition et les notes percutent.


Ce qui ne m’a pas plu :

* Le son est sombre dans le haut du spectre. Impossible de sortir un son cristallin et encore moins brillant de ce HP. Ça sonne « Américain » mais pas le sparkling sound ou le shime d’un Princeton, d’un Bassman ou d’un Vibrolux... qui ont tous des HP de 10’, c’est vrai.
Sur ce point j’ai essayé le C12Q et le Tornado Classic 100 W. Ce n’est pas du tout la même crémerie, surtout pour le C12Q. Avec ces deux HP, on « a du brillant et du cristal » dans le son !

* L’excès de grave rend l’utilisation des humbucker terne et « sans nuance » dans une pièce de type salon. C’est moins le cas en extérieur.

* Quand on mets beaucoup de saturation, le son devient fuzzy, dur et agressif.


J’ai fini par renoncer à ce HP et aujourd’hui j’ai deux Jensen C10Q en parallèle qui font mon bonheur dans mon Deluxe Reverb.

Déjà possesseur d'un C12Q au rapport qualité/prix tout juste inouï, j'ai profité d'une bonne occasion pour acquérir le grand frère baptisé C12K Ceramic Vintage.
Son rendement supérieur (99,1 contre 93.9 DB) et sa puissance admissible de 100W (35W pour le C12Q) pour le côté technique et la qualité superlative du C12Q m'ont amené à acquérir ce modèle "dopé".
J'ai monté ce HP dans un cab Palmer dont je ne dirai jamais à quel point il excelle. Sa taille généreuse et sa rigidité permettent au HP monté de s'exprimer au mieux.
Ce baffle me sert avec un combo Fender Hot Rod Deluxe et des têtes Ampeg GVT15H et Marshall Class5.

Par rapport au C12Q, le C12K apporte plus de corps, des médiums un poil plus chaleureux (sans doute découle de cela l'appellation "Vintage"), des basses nettement plus profondes et perd quelque peu de la restitution analytique du "petit frère".
Mais les sons clairs restent fabuleux de précision et de définition sur tout le spectre. Là encore le mariage avec la tête Ampeg -une merveille à un prix dérisoire- atteint la perfection.
Avec des pédales d'OD ou Disto, et une LP, j'obtiens exactement le son que j'aime : un immense sustain, un contrôle parfait des basses fréquences, des médiums riches et chauds et des harmoniques qui sortent toute seules. Le grain est toujours superbe, sans rugosité.
Le micro chevalet de ma LP'57 sonne comme jamais dénué de toute agressivité.
La dynamique n'est pas en reste et le jeu main droite autorise une multitude de nuances.

Je possède pas mal de HP's : Eminence Governor, Eminence Man O War, Celestion V30, Jensen C12Q et, donc, ce C12K.
Les Jensen sont en passe de devenir mes préférés, suivi de tout près par le Governor.
J'aime absolument tout dans ce HP qui ne souffre d'aucun point faible. Son équilibre séduit dès les premières notes jouées et la richesse de ses timbres constitue un autre de ses points forts.
A 97€ en neuf, le rapport qualité/prix me parait parfait. Et nul doute que je l'achèterai immédiatement si cela s'avérait nécessaire.
A noter que le Hot Rod Deluxe l'apprécie particulièrement, en complément de l'Eminence d'origine car le rendement respectifs des deux haut-parleurs est très proche, ce qui n'est pas le cas avec le C12Q.
J'adore!