réactions au dossier 5 astuces pour progresser en MAO
- 127 réponses
- 47 participants
- 10 794 vues
- 50 followers
RED BEATS
Lire l'article
Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Will Zégal
Je rajouterais, mais c'est un avis plus qu'une expérience, c'est comme dans n'importe quel corps de métier aujourd’hui, il faut se spécialiser, trouver sa niche.
et son style.
C'est malheureusement vrai dans tous les arts : il faut avoir un style identifiable et personnel.
C'est très relou pour ceux qui aiment au contraire explorer plein d'univers, mais hélas, pour le public, pour les partenaires pro, l'attente est que ton nom soit associé à un genre, une couleur, un style particulier.
C'est très difficile de travailler dans différents styles.
Jusqu'a aujourd’hui, ou y'a quelques années, je produis plus, je faisais de la prod musicale en m'inspirant de plein de référence, déjà de 1, la dispersion...
Hélas vrai aussi. Plutôt que de butiner partout et d'être médiocre partout, il vaut mieux se concentrer sur un truc pour y devenir particulièrement bon.
Cela n'empêche quand même pas d'explorer d'autres trucs, à la fois pour le plaisir et aussi pour enrichir sa créativité. Parce qu'à ne se focaliser que sur un truc, on risque aussi de s'enfermer.
Anonyme
Je ne partage pas tes propos.
Citation :ou que se mettre devant tel ou tel synthé ou effet en attendant qu'il y sorte un truc magnifique, ça n'arrivera pas ou très peu, très très peu si on fait de la musique tout les jours de façon "professionnelle", même un xenakis forçait le hasard.
Je suis un grand adepte des contraintes en création, mais des fois, on peut simplement improviser en se faisant plaisir et il en sort souvent de belles choses.
Il faut impérativement enregistrer son impro pour la réécouter, par contre, sinon ça sera perdu.
Ça dépend ce que l'on recherche, si c'est se faire plaisir, peu importe la direction que l'on prend, on peut être quasiment invisible sur les réseaux sociaux et s'amuser sur le plan émotionnel et amical en ne faisant qu'improviser chez soi et faire les jams de son quartier.
Et d'ailleurs déjà sur ce point, on se crée beaucoup plus d'opportunité en faisant des jams devant un vrai public,
je pense qu'un des défauts du "métier" de "producteur" c'est de ne jamais sortir de chez soi, ou prendre le risque de ne rien partager si on bosse sur un gros projet seul.
Enregistre son impro: j'ai pris l'habitude de ne plus les enregistre, peut être est ce une erreur, j'ai un ami qui est dans la vidéo, qui lui aussi n'enregistre jamais ses tests, il en avait d'ailleurs même parlé à son psy.
Je pense que lui comme moi, avons un problème avec l'idée de l’accumulation qui fait courir le risque de ne rien faire de toutes ces idées accumulées, mais tout cela est aussi une question de caractère.
Citation :Si tu est instrumentiste et que dans ta ville tout le monde fait du rock et si toi t'aime le funk, tu devras travailler beaucoup pour t'appliquer à jouer dans ces groupes de rock et tenter d'en vivre un peu.
J'ai un ami qui dit que c'est un péché dans la vie que de ne pas faire ce que l'on sait faire. J'ajoute que c'est un péché que de ne pas faire ce que l'on aime. Et souvent un mauvais calcul.
Bien sur, si comme tu le dis tu es dans une ville où il n'y aucun groupe de funk... mais peut-être pourras-tu le monter et trouver aussi un public content d'entre autre chose que encore et toujours du rock.
Tu rejoins ce que je dis, il faut créer sa niche, surtout aujourd’hui ou l'underground finalement existe encore, mais est cannibalisé par YouTube et soundcloud et se matérialise en nombre de vues, MAIS aussi sous forme de pléthore de tutoriels qui permet de se perfectionner sur des genres bien précis, c'est d'ailleurs le boulot de red beats.
Mon propos ici est surtout de dire, comment faire pour vivre de la musique, sortir un tube ou faire de la musique a l'image assez régulièrement pour en tirer une indépendance financière,
Je pense que si l'indépendance financière n'est pas le but, le dilettantisme ou la procrastination restent des états propres à chacun, chaque personne à sa propre ambition.
Si le but est de se perfectionner, il y'a quand même des bases à avoir, le solfège, la pratique d'un instrument, capter les tendances et les modes, être capable de créer de l'émotion dans son public, les faire danser!! ...,bien connaître et savoir utiliser techniquement son matériel, un mix se fait à l'oreille mais aussi avec de bonnes bases techniques, savoir faire parler de soi, savoir s'entourer. C'est paradoxal quand on sait que la production sonore comme en parle red beats demande de rester souvent derrière un écran.
[ Dernière édition du message le 14/01/2020 à 12:18:49 ]
Will Zégal
Enregistre son impro: j'ai pris l'habitude de ne plus les enregistre, peut être est ce une erreur, j'ai un ami qui est dans la vidéo, qui lui aussi n'enregistre jamais ses tests, il en avait d'ailleurs même parlé à son psy.
Je pense que lui comme moi, avons un problème avec l'idée de l’accumulation qui fait courir le risque de ne rien faire de toutes ces idées accumulées, mais tout cela est aussi une question de caractère.
Entendons-nous bien : il ne s'agit pas d'accumuler des kilomètres d'impro qui dormiront sur des disques durs. Il s'agit d'enregistrer une impro, puis de l'écouter tranquillement et d'en sortir les moments intéressants, les bonnes idées.
Sortir, c'est à dire les découper et virer tout le reste.
Ensuite, utiliser ces bonnes idées, soit toutes ensemble pour en faire un morceau, soit séparément dans plusieurs morceau. Et si on n'en a pas l'usage immédiat ou qu'on n'a pas le temps de faire le(s) morceau sur l'instant, les mettre dans le dossier "recherches" qu'on va régulièrement réécouter, surtout quand on est en panne d'inspiration.
J'ai un groupe avec lequel on travaille beaucoup comme ça. Quand on attaque un morceau (pour lequel on a généralement une base, apportée par un des membres. On jamme dessus en s'enregistrant en multipistes. Ensuite, on écoute et on fait un travail de montage en prenant les meilleurs moments, les bonnes idées, parfois en essayant de mélanger tel passage de tel instrument avec tel autre passage (d'où l'intérêt de l'enregistrement multipistes qui permet aussi de bien écouter une piste isolée).
Ensuite, ces bons moments sont les briques avec lesquels on va construire l'édifice du morceau en y ajoutant ou retranchant ce qui semble nécessaire.
Seul, je travaille un peu différemment. Je commence par rechercher des trucs, en accumuler, puis je joue tout ça en enregistrant. J'écoute ensuite et je vois ce qui est bon et ce qui ne l'est pas assez, ce qui marche bien ensemble et ce qui est hors sujet, etc. Je fais ensuite le ménage pour virer tout ce qui n'a pas d'intérêt et j'ai les éléments de mon morceau.
Je dois juste faire attention à ne pas chercher trop de trucs dès le départ : ça prend du temps alors qu'il faudra en balancer une partie et souvent, c'est difficile de jeter des bonnes idées.
Anonyme
Citation :Enregistre son impro: j'ai pris l'habitude de ne plus les enregistre, peut être est ce une erreur, j'ai un ami qui est dans la vidéo, qui lui aussi n'enregistre jamais ses tests, il en avait d'ailleurs même parlé à son psy.
Je pense que lui comme moi, avons un problème avec l'idée de l’accumulation qui fait courir le risque de ne rien faire de toutes ces idées accumulées, mais tout cela est aussi une question de caractère.
Entendons-nous bien : il ne s'agit pas d'accumuler des kilomètres d'impro qui dormiront sur des disques durs. Il s'agit d'enregistrer une impro, puis de l'écouter tranquillement et d'en sortir les moments intéressants, les bonnes idées.
Sortir, c'est à dire les découper et virer tout le reste.
Ensuite, utiliser ces bonnes idées, soit toutes ensemble pour en faire un morceau, soit séparément dans plusieurs morceau. Et si on n'en a pas l'usage immédiat ou qu'on n'a pas le temps de faire le(s) morceau sur l'instant, les mettre dans le dossier "recherches" qu'on va régulièrement réécouter, surtout quand on est en panne d'inspiration.
Oui!
J'ai l'impression que ton expérience musicale te permet "d’insérer" ces moments d'improvisation dans un espace plus maîtrisé ou qui peut répondre à un style, des demandes ou des opportunités particulières.
Je travaille comme ça pour mon métier "alimentaire" qui est aussi un métier créatif, je teste beaucoup, mais dans un laps de temps plus court parce que je doit satisfaire des demandes et des personnes particulières et (je travaille dans la communication) un public.
Paradoxalement, mon rapport à la musique à lui, toujours été de l'ordre de la recherche personnelle sans fin... mais c'est que j'ai du y trouver un intérêt personnel, mais avec le recul, je me dis que parfois ça à été une perte de temps et que j'aurais du beaucoup plus me contraindre.
Charles Bunk
Pour moi, ça ne sert à rien de chercher à imiter. Il faut créer de l'originalité.
Enfin là on est carrément H.S.
Et pas d'accord, Na !
[ Dernière édition du message le 14/01/2020 à 13:58:19 ]
patrick_g75
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 14/01/2020 à 14:23:20 ]
patrick_g75
Citation de Will :Pour moi, ça ne sert à rien de chercher à imiter. Il faut créer de l'originalité.
Enfin là on est carrément H.S.
Et pas d'accord, Na !
Oh, tu as vraiment dit ça, Will ?
...
Ceci dit, là, on serait en plein dans notre sujet !
Je ne vois pas comment on peut vraiment aborder une pratique artistique créatrice sans se coltiner cette question - imitation et originalité...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
chapolin
c'est bien que ça s'emmêle aussi, parfois.
J'aurais plutôt dis "que çà s’entremêle" ... et je trouve çà bien aussi, même salutaire.
Pour revenir au sujet je pense qu'il faut aussi distinguer ce qui est de l'ordre de la considération professionnelle de ce qui est de l'ordre du monde de l'amateurisme et du loisir. Il y a un moment où si on veut arriver à quelque chose dont on rêve, il faut considérer une posture professionnelle; investissement beaucoup plus important en temps principalement, en étude (que ce soit auprès des autres ou avec sa propre expérience), en matériel (et là çà va vite cartonner pour la musique électronique). Il y a des choses qu'on ne peut pas faire en tenant une posture d'amateur et même en tant qu'amateur, sans avoir une posture d'amateur "éclairé". Ce que je dis n'a rien de péjoratif mais il ne faut pas se méprendre sur certaines réalités.
Je me cite en exemple avec la pratique du paramoteur, environ un vol tous les 15 jours depuis 9 ans: avec le temps et cette régularité j'arrive à bien maîtriser certains trucs et çà me permets plein de bonnes balades. Mais il y a 1 mois et demi j'ai dépassé mon domaine de compétence en voulant décoller dans des conditions particulières, rares et en mettant en pratique pourtant une technique que j'avais effectuée des dizaines de fois, résultat; j'ai cassé et suis resté cloué au sol jusqu'à aujourd'hui -difficulté à faire réparer- et çà m'a coûté cher, j'ai même du vendre un synthé. Cette technique que j'ai ratée, je sais maintenant que je l'ai ratée par inexpérience et manque de pratique et en dépassant ainsi la limite de mon domaine. J'ai beau retourner l'équation dans tous les sens, avec dans les paramètres le plaisir certain à réussir un tel déco et le désir de le réaliser à nouveau - car je l'ai déjà réussi dans le passé et çà donne de super sensations - mais il faut être raisonnable et admettre qu'il me faut aussi manger et que donc je n'irais pas m’entraîner à ce truc mais que j'irais plutôt bosser pour mettre des sous-sous dans ma popoche. Dans ce cas çà équivaut car je n'en ai ni le temps et ni l'argent à laisser tomber la partie du domaine qui devient clairement celle de quelqu'un qui peut pratiquer tous les jours.
C'est pareil pour la musique ou n'importe quelle pratique personnelle, je pense qu'il est important à un moment donné de se poser la question de où on place le "curseur".
[ Dernière édition du message le 14/01/2020 à 14:57:56 ]
Anonyme
Vraiment intéressant, de suivre cet échange - même si ça part, parfois, sur des problématiques qui ne sont pas sur un même plan, quand ça tire des bords entre les aspects socio-économiques de la pratique de la musique (solo / groupe / amateur / professionnel...) d'un côté, et de l'autre les aspects méthodologique de cette pratique (qui valent d'ailleurs pour l'artiste en général aussi bien, cela a été dit, que pour le musicien en particulier). Parfois, ça veut aller sur les deux bords en même temps - et les voiles s'emmêlent un peu. Mais pas grave : l'existence humaine n'est pas une juxtaposition de petites boîtes étanches, alors, c'est bien, que ça s'emmêle aussi, parfois.
C'est peut-être moi qui ai un peu dévié.
En gros, ce que je veux dire, et je pense que ça vaut pour beaucoup de musicien et de beatmaker, si tu n’exposes pas ta musique, de un sur les réseaux sociaux (avec le peu de retours que cela suscite) et de deux face à un vrai public qui n'est pas ton conjoint ou tes potes. Ça n'aide pas à avancer et à se perfectionner.
Et le risque de tourner en rond ou pire se créer une forme de perfectionnisme personnel, ça peut faire perdre beaucoup de temps et même courir le risque de s'enfermer sur soi même.
Dans mon boulot, qui est aussi créatif, beaucoup de mes clients me demandent de corriger ci et ça, de rajouter ça et autres, et ben en fait, ça m'aide beaucoup du côté de mon amour propre, la critique devenant constructive et m'aidant à m’améliorer, j'ai appris aussi à moins considérer la critique du tout venant et à être moins perfectionniste, mais finalement beaucoup plus partageur, les retours étant plus nombreux.
Un truc qu'il ne faut pas négliger non plus, c'est qu'il n'y a que les musiciens eux-mêmes qui peuvent t'apporter une critique musicale sur un point précis, et encore, si tu fais du baile funk, faut trouver des musiciens qui en font aussi, le "grand" public, il s'en fout, il aime, ou il n'aime pas, et sa critique ou son désintérêt peut être parfois même méprisants, il faut aussi apprendre à s'armer contre ça.
Donc, oui, je ne sais pas si ça a été cité dans les astuces, mais savoir s'entourer et filtrer les critiques, ça aussi c'est important. D'autant plus qu'avec reddit, YouTube, les groupes Facebook, etc. virtuellement on peut déjà avoir des retours sur des points précis, il vaut peut être mieux être bien dans ce bain la, plutôt que de l'observer.
Aussi, c'est quoi la durée de vie d'une nouvelle prod qu'on expose sur les réseaux sociaux sans grand renfort de promo ou de teasing, deux semaines? C’est un délai court, mais il faut faire avec, et après ces deux semaines, il faut sortir une nouvelle prod, c'est une gymnastique qu'il faut prendre en compte.
Ce gars par exemple sur youtube, compose beaucoup de ses prods sous forme de live youtube, et comme il a une petite communauté, il reçoit même de l'argent pour émettre des critiques sur des morceaux qu'on lui envoi, et la critique, il l'a fait en direct, il découvre les morceaux au même moment que ceux qui regardent le live.
https://www.youtube.com/channel/UCTNAGAxqqanthoCgmrbHbBA/videos
et ça aide sa micro-communauté (et lui-même) à évoluer et s’améliorer sur des techniques précises.
[ Dernière édition du message le 14/01/2020 à 17:51:56 ]
patrick_g75
Ayant plutôt passé ma journée à... faire de la musique, j'ai un peu perdu le fil de la discussion.
Cependant, lu à la louche, j'ai l'impression que, souvent, est marquée comme une opposition 'artistique' entre celui qui compose, produit, "pour en vivre" (comme on dit), et celui qui compose, produit, "pour son plaisir" - pour dire les choses rapidement.
Je comprends bien, évidemment, les importances respectives, pour chacun, de son "vivre" et de son "plaisir".
Par contre, même en cherchant profond - et surtout en cherchant profond, je ne vois pas quelle différence essentielle peut se glisser là, entre des méthodologies de composition proprement dite. Qu'est-ce qui va justifier une différence d'exigence vis-à-vis de soi-même ?
(Les "clients", c'est autre chose)
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 14/01/2020 à 21:01:50 ]
- < Liste des sujets
- Charte