réactions au dossier Faire un mastering pour YouTube et Spotify !
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RED BEATS
76
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 7 ans
Sujet de la discussion Posté le 20/12/2020 à 09:05:05Faire un mastering pour YouTube et Spotify !
Dans cet épisode de Pass Pass Le Beat, RED vous montre comment il masterise ses tracks pour les diffuser en streaming.
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laurend
3176
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 16 ans
331 Posté le 20/01/2021 à 02:51:20
C'est pas faux
Le truc est de servir la musique.
Le truc est de servir la musique.
MaximalSound.com
Le mastering algorithmique en ligne depuis 2010
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[ Dernière édition du message le 20/01/2021 à 02:53:30 ]
the bubble
4074
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 20 ans
332 Posté le 20/01/2021 à 20:45:14
Citation :
Ca n'a absolument rien de sorcier.
Il existe différentes méthode pour y parvenir.
Le plus simple pour expliquer et tenter l'expérience soit même :
On prend un synthé bass de son choix, on coupe tout sous 120 hz.
Un autre synthé ou le même qui joue la même séquence mais cette fois en choisissant uniquement une forme d'onde sinusoïdal comme oscillateur, et là on coupe tout au dessus de 120 hz.
Bon, c'est un exemple très simpliste...
Ca peut aussi se faire en live avec une vraie basse, on peut utiliser des pédales qui transforment la basse en synthé, et splitter le signal en deux bandes de fréquence.
Pour un sample ou une boucle audio, un effet "audio to midi" fait jouer le synthé.
Pour la batterie il existe différents systèmes de trigger qui permettent de faire jouer un autre son.
etc, ...
j'ai compris, mais ça sert à quoi je jouer "deux sons en un?"
Electrop69
507
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 10 ans
333 Posté le 20/01/2021 à 21:41:43
Je suis pas ingé mais de mon côté j’utilise pour ça pour traiter un « instrument » (fait de deux sons) différemment sur deux zones du spectre distinctes. On obtient donc une gestion plus flexible de la dynamique.
Time2Groove
Anonyme
334 Posté le 20/01/2021 à 22:42:54
Citation :
j'ai compris, mais ça sert à quoi je jouer "deux sons en un?"
A avoir un grave qui ne soit pas boueux.
Des fois c'est peine perdu de vouloir traiter un son qui ne s'y prête pas, donc tu peux lui imputer un morceau qui ne fonctionne pas pour le remplacer par un autre, tout en gardant le son de basse qui te plaît.
Puis pour aller plus loin, on peut aussi dire qu'en musique électro, cela te permet facilement et sans effort de créer une ligne mélodique dans le sub qui accompagnera le kick sans avoir à se battre avec lui, chose assez compliqué à réaliser si on utilise uniquement une grosse basse pleine de contenu, je veux dire tout l'inverse d'un signal pur.
Laurend > Désolé pour le HS
Citation :
Quoi ?
Le mixage de la piste master
[ Dernière édition du message le 20/01/2021 à 22:43:50 ]
rroland
27030
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 20 ans
335 Posté le 20/01/2021 à 22:53:37
Chose promise, chose due (même avec du retard), voici la traduction de l'article de Tim Oliver (si vous ne savez pas qui c'est, Google est votre ami).
Citation :
Make LUFS not war
La guerre est finie, sortez de la jungle !
Comme certains soldats japonais perdus dans la jungle Philippine 29 ans après la seconde guerre mondiale, ne sachant pas que le conflit était terminé, il existe clairement quelques ingénieurs de mastering, de mixeurs ou d'artistes enfermés dans des studios tout autour du globe, qui ne savent pas que la guerre du volume est terminée ou qui s'obstinent dans le déni.
Ce n’est pas 29 ans, probablement même pas 29 mois, mais le passage du CD au streaming a pratiquement éliminé la nécessité de coller au plus près le plafond sonore. C'était amusant tant que ça durait, mais toutes les bonnes choses ont une fin (sauf les saucisses qui en ont deux). Maintenant que la majorité de la musique est consommée via streaming, les plateformes ont adopté des normes de diffusion en vue de permettre des volumes subjectifs aussi uniformes que possible pour l'auditeur (hormis les coupures publicitaires !) Les règles du jeu ont changé !
Pour tous ceux qui dormaient ces dernières années, les plateformes de streaming utilisent la normalisation du volume : un volume moyen par rapport à un niveau cible standard. Et ceci est réalisé en utilisant une mesure nommée LUFS (Loudness Unit relative Full Scale). La "pleine échelle" est de 0 dB, donc le LUFS est toujours une valeur négative. LUFS peut aussi être un niveau absolu momentané, auquel cas il est équivalent au dBFS, mais la mesure LUFS dont nous parlons ici, appelée « intégrée », utilise une norme algorithmique basée sur des tests d'écoute subjectifs qui prennent les fréquences en considération (parce que nous entendons fréquences de même niveau à différents volumes appelées « Pondéré K »). Ceci pour mesurer le niveau subjectif moyen d'une piste.
Les plateformes de streaming possèdent un volume cible et tout l'audio sera ajusté vers le haut ou vers le bas pour atteindre ce niveau (toutes les plateformes n'ajustent pas vers le haut : certaines ne normalisent qu'à la baisse). Si tu venais de te réveiller, j'espère que je ne te donne pas envie de retourner dormir avec toute cette technique, qui est indispensable pour comprendre l'utilisation des normes.
Le suprématisme de la dynamique
Pour certains, c'est une violation des libertés civiles, comme la vitesse moyenne limitée sur les
autoroutes : vous ne pouvez plus foncer entre les radars et lever le pied à l'approche de ceux-ci. Pour les autres, c'est une nouvelle liberté retrouvée pour réaliser pleinement la plage dynamique d'un mix sans qu'il disparaisse à côté d'un monstre gonflé. Les sections plus silencieuses permettent aux crescendos de mieux sortir et de donner par moment l’impression de sonner plus fort que le monstre d'à côté qui est aplati du début à la fin.
Bien sûr, vous devez encore répondre à une dynamique estimée pour divers environnements sonores, mais je pense que cela est bénéfique pour diverses raisons, dont la principale que l'on garde toujours en premier les considérations créatives par rapport à l'utilisation de la compression, qui va donner de l'énergie quand elle est utilisée efficacement et rendre un son équilibré, plutôt que pour réduire exagérément la plage dynamique, jusqu’à sa quasi disparition.
Mais revenons au LUFS qui, même avec la complexité d'une mesure basée sur des algorithmes faisant la moyenne d’un titre en analysant les différentes parties, et en éliminant un pourcentage des sections les plus basses comme des sections les plus élevées, il doit y avoir des gagnants et des perdants et des manières de d'optimiser le système ?
J'ai eu une large écoute sur Spotify pour voir si quelque chose se démarque, qu'il s'agisse d'artistes individuels, de chansons individuelles ou de genres spécifiques, pour essayer de trouver quelque chose qui puisse nous donner un indice sur la façon dont fonctionne le système.
Mon attente générale était que les pistes de batterie lourdes souffriraient et sonneraient petit, et que les chansons acoustiques sonneraient mieux, mais cela ne semble pas être la règle. Par exemple, Nick Drake s'en sort plutôt bien mais Leonard Cohen semble timide et se retire en comparaison. Le premier est moins dynamique, mais les sons forts de Leonard, disons, Alléluia ou Suzanne, ne sont pas aussi bruyants que Nick sur Pink Moon. Au début Ed Sheeran sonne tout aussi petit sur son premier album acoustique et Joni Mitchell sonne étonnamment plat par comparaison à la fois quand elle est seule et quand tout le groupe y est. Il n'y a pas de données scientifiques dans ces évaluations, juste mon écoute avec quelques paires de casques, ce qui pourrait également affecter la réponse subjective aux niveaux.
TROP DE MEDIUM
Des artistes de Dance Music, comme The Killers, Kings of Leon, Kasabian qui sont tous assez écrasés et rendent exagérément les fréquences médiums supérieures semblent sonner plutôt mal, bien que la largeur stéréo rende mieux, ce qui peut sembler évident, mais surprend par son impact. «Sex onFire » sonne beaucoup plus fort que " In The Heat of The Moment" de Noel Gallagher, remarquez que le mixage est bien
pire !
Le plus surprenant est la force du hip-hop au tempo lent, de la trap, etc. En comparaison avec les autres genres. Là où la production porte essentiellement sur le bas du spectre et sur la voix, avec une instrumentation peu chargée et peu de bas médium, le volume subjectif semble nettement plus puissant.
La même chose s'applique aux pistes comme la dernière version de Gorillaz avec Elton John et "Teardrop" de Massive Attack. Cet aspect "basse et voix" ne s’applique pas uniquement aux pistes à tempo bas : L’album de Billie,Eilish, "When We All Fall Asleep" donne l'impression de sonner particulièrement fort tout au long, et bien que cette production se compose principalement de basses fréquences et de voix, il y a beaucoup de choses au pays du tempo disco.
Ce que cette production possède également, c'est une image stéréo extrême, sans grand-chose se déroulant ailleurs qu'aux extrêmes de la stéréo et au centre, ce que l'on remarque également dans « Kings of Leon» de Noel Gallagher.
Encore une fois, je ne fais aucune mesure ici, j'écoute juste à un volume constant au-travers une gamme de genres. Ce que j’ai surtout appris, c’est que l'algorithme qui gère le LUFS réalise un très bon travail dans l'ensemble et que les disparités sont mineures. Mais comme le succès de Dave Brailsford dans le cyclisme (avec une attention méticuleuse aux détails et plusieurs améliorations mineures), un producteur conscient du processus de reproduction sonore sur les plateformes de streaming doit être à même d'améliorer les chances de succès en augmentant la sensation de volume sonore.
Rroland www.studiolair.be
[ Dernière édition du message le 21/01/2021 à 15:29:58 ]
laurend
3176
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 16 ans
336 Posté le 20/01/2021 à 23:35:52
Citation :
Il faut aussi prendre en compte la suite de chaine de reproduction....un producteur conscient du processus de reproduction sonore sur les plateformes de streaming doit être à même d'améliorer les chances de succès en augmentant la sensation de volume sonore.
Ce que je retiens de cette égalisation des volumes est que certains sont "plus égaux que d'autres" malgré tous les efforts déployés par les normalisateurs.
MaximalSound.com
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Démo SoundCloud
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[ Dernière édition du message le 20/01/2021 à 23:41:21 ]
the bubble
4074
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 20 ans
337 Posté le 21/01/2021 à 08:38:44
Merci Roger!
d'accord, merci pour la précision (je me doutais du sens de la réponse)
Parfois, comme tu dis, quand le son ne "convient pas", tu peux aussi lui donner une autre couleur. ça m'arrive souvent avec les sons de basses de xpand, bien boueux dans le bas du spectre. Je coupe jusqu' 120/180 hz (à l'oreille); ça laisse la place au kick, et ces sons là ont souvent un intérêt entre 200/300 hz, et là du coup ils prennent leurs places dans le mix. Evidemment, ça leur donne une autre couleur un peu différente de celle d'origine, mais ils gardent quand même une partie de leur identité sonore.
Inversement, certains leads agressifs dans le haut du spectre ont besoin d'un pass haut, sinon ils bouffent les autres pistes.
ce qui est marrant je trouve, c'est le parallèle avec des émulations de vrais instruments, sur lesquels je tends à avoir le même réflexe de mix en général (entre basse électrique, kick de batterie, caisse claire, etc), et c'est excitant quand on matche avec les fréquences exactes interéssantes et à retirer pour une piste.......! A ce niveau, ssl blundle de waves m'a aidé, vu sa précision.
@roger: j'adore l'article, avec lequel je suis d'accord à 100%. il y a une telle corrélation entre le mix et l'équilibre d'écriture des musiques que du coup, selon le styles, i y a "des trous" et certaines fréquences sont "éxagérées". ça m'arrive souvent d'entendre des mixs avec vraiment trop de basses dans le bas du spectre, ou trop de médium sur la voix, et pourtant des grosses prods, une véritable aberration anti musicale au service du pur marketing.
Du coup, perso, je suis en train de calibrer tous mes mixs avec le dpmeter (si c'est bien comme ça qu'il s'appelle) et là si on équillibre bien le mix, on peut gagner du headroom même en sonnant moins fort. Vraiment très intéressant comme débat........
Citation :
A avoir un grave qui ne soit pas boueux.
Des fois c'est peine perdu de vouloir traiter un son qui ne s'y prête pas, donc tu peux lui imputer un morceau qui ne fonctionne pas pour le remplacer par un autre, tout en gardant le son de basse qui te plaît.
Puis pour aller plus loin, on peut aussi dire qu'en musique électro, cela te permet facilement et sans effort de créer une ligne mélodique dans le sub qui accompagnera le kick sans avoir à se battre avec lui, chose assez compliqué à réaliser si on utilise uniquement une grosse basse pleine de contenu, je veux dire tout l'inverse d'un signal pur.
d'accord, merci pour la précision (je me doutais du sens de la réponse)
Parfois, comme tu dis, quand le son ne "convient pas", tu peux aussi lui donner une autre couleur. ça m'arrive souvent avec les sons de basses de xpand, bien boueux dans le bas du spectre. Je coupe jusqu' 120/180 hz (à l'oreille); ça laisse la place au kick, et ces sons là ont souvent un intérêt entre 200/300 hz, et là du coup ils prennent leurs places dans le mix. Evidemment, ça leur donne une autre couleur un peu différente de celle d'origine, mais ils gardent quand même une partie de leur identité sonore.
Inversement, certains leads agressifs dans le haut du spectre ont besoin d'un pass haut, sinon ils bouffent les autres pistes.
ce qui est marrant je trouve, c'est le parallèle avec des émulations de vrais instruments, sur lesquels je tends à avoir le même réflexe de mix en général (entre basse électrique, kick de batterie, caisse claire, etc), et c'est excitant quand on matche avec les fréquences exactes interéssantes et à retirer pour une piste.......! A ce niveau, ssl blundle de waves m'a aidé, vu sa précision.
@roger: j'adore l'article, avec lequel je suis d'accord à 100%. il y a une telle corrélation entre le mix et l'équilibre d'écriture des musiques que du coup, selon le styles, i y a "des trous" et certaines fréquences sont "éxagérées". ça m'arrive souvent d'entendre des mixs avec vraiment trop de basses dans le bas du spectre, ou trop de médium sur la voix, et pourtant des grosses prods, une véritable aberration anti musicale au service du pur marketing.
Du coup, perso, je suis en train de calibrer tous mes mixs avec le dpmeter (si c'est bien comme ça qu'il s'appelle) et là si on équillibre bien le mix, on peut gagner du headroom même en sonnant moins fort. Vraiment très intéressant comme débat........
[ Dernière édition du message le 21/01/2021 à 08:45:35 ]
Anonyme
338 Posté le 21/01/2021 à 11:26:52
Ce que dit Tim Oliver à la fin de l'article confirme ce que je pensais : les arrangements dépouillés sonnent (subjectivement) mieux. La taille ou la forme du tuyau produit... un certain type de tube. L'artiste et le streaming, c'est un peu comme l'oeuf et la poule, on se demande qui a pondu l'autre
Anonyme
339 Posté le 21/01/2021 à 15:39:44
Citation :
Du coup, perso, je suis en train de calibrer tous mes mixs avec le dpmeter (si c'est bien comme ça qu'il s'appelle) et là si on équillibre bien le mix, on peut gagner du headroom même en sonnant moins fort. Vraiment très intéressant comme débat........
Pour tes prochains mix, si tu ne veux pas à avoir à les recalibrer, il est facile de partir sur de bonne base pour avoir un niveau proche de ce que demande les plateformes de streaming et un niveau perçu assez semblable entre tes différents mixs.
Capture d'écran de l'outil d'analyse que j'utilise en permanence.
Ici j'ai passé un bruit rose dedans pour l'exemple, la courbe du bruit rose est légèrement incliné car mon analyseur est réglé avec une courbe de 4.5dB/oct, un bruit rose à une inclinaison de 3 dB/oct, bref, osef.
Ce bruit rose est à un niveau qui m'affiche -16 LUFS, avec un sonomètre cela correspond à 78 dB spl (c) à mon point d'écoute .(K-système, toussa...).
En travaillant j'essaye d'osciller autour des -16 LUFS, comme repère j'utilise en ligne médiane l'analyseur de spectre à -40 dB (à peu près à la hauteur du bruit rose), je sais que mes pistes les plus forte peuvent monter à -20 dB sur l'analyseur de spectre, les moins fortes à -60 dB, souvent avec une pente descendante vers les aigues, légèrement en V, puis je garde à l'esprit que la "moyenne" est à peu près à -40 dB.
Si je constate que mon mix devient trop fort ou pas assez, bah je baisse ou j'augmente directement toutes les pistes en même temps, ou carrément le mix en entier.
De la sorte, à la fin du mix le niveau est tout de suite bon pour attaquer le mastering, et pour faire les comparaisons mix/master à même volume perçu.
[ Dernière édition du message le 21/01/2021 à 15:41:20 ]
Will Zégal
75040
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
340 Posté le 21/01/2021 à 17:56:46
Merci rrloand pour la traduction de l'article
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