réactions au dossier Faire un mastering pour YouTube et Spotify !
- 625 réponses
- 55 participants
- 36 196 vues
- 61 followers
RED BEATS
76
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 7 ans
Sujet de la discussion Posté le 20/12/2020 à 09:05:05Faire un mastering pour YouTube et Spotify !
Dans cet épisode de Pass Pass Le Beat, RED vous montre comment il masterise ses tracks pour les diffuser en streaming.
Lire l'article
Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Lire l'article
Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Will Zégal
75429
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
341 Posté le 21/01/2021 à 18:01:09
Le problème des analyseurs, c'est qu'on finit par mixer avec ses yeux.
Même problème pour le mastering. Contrôler qu'on ne va pas dans le rouge, c'est bien. Sinon, sauf si on travaille pour le broadcast, les oreilles, ça reste le meilleur outil.
Evidemment, ça demande de ne pas les leurrer. Par exemple, classiquement, on a tendance à monter le son au fur et à mesure d'une séance.
Chez moi, trois recettes :
- le niveau normal d'écoute confortable d'un morceau (dans l'esprit du k-system) marqué sur mon contrôleur de monitoring.
- un retour régulier au mix ou master de référence (de comparaison)
- des pauses régulières.
C'est le troisième point que j'ai le plus de mal à respecter, mais c'est curieusement une peu moins problématique en mix qu'en mastering.
La quatrième recette, corolaire de la troisième, c'est de travailler rapidement. S'il faut passer des heures sur un mastering, c'est probablement que le mix a un problème.
Même problème pour le mastering. Contrôler qu'on ne va pas dans le rouge, c'est bien. Sinon, sauf si on travaille pour le broadcast, les oreilles, ça reste le meilleur outil.
Evidemment, ça demande de ne pas les leurrer. Par exemple, classiquement, on a tendance à monter le son au fur et à mesure d'une séance.
Chez moi, trois recettes :
- le niveau normal d'écoute confortable d'un morceau (dans l'esprit du k-system) marqué sur mon contrôleur de monitoring.
- un retour régulier au mix ou master de référence (de comparaison)
- des pauses régulières.
C'est le troisième point que j'ai le plus de mal à respecter, mais c'est curieusement une peu moins problématique en mix qu'en mastering.
La quatrième recette, corolaire de la troisième, c'est de travailler rapidement. S'il faut passer des heures sur un mastering, c'est probablement que le mix a un problème.
[ Dernière édition du message le 21/01/2021 à 18:01:55 ]
Anonyme
342 Posté le 21/01/2021 à 18:21:21
Oui, enfin repérer une saturation à l'oreille... faut être batman.
rroland
27060
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 20 ans
343 Posté le 21/01/2021 à 18:40:27
Citation :
Oui, enfin repérer une saturation à l'oreille... faut être batman.
Pas nécessairement.
Il y a deux aspects :
1) disposer de moniteurs suffisamment performant que pour révéler les distorsions (et autres défauts)
2) écoute sélective en sachant ce que l'on cherche. On "scanne" les reverb, les distorsions,les fréquences qui gênent dans le bas, le niveau de la basse, du kick, de la voix, etc. Là ce n'est pas l'oreille qui travaille, mais le cerveau : l'auditeur sait ce qu'il cherche.
Citation :
Merci rrloand pour la traduction de l'article
Avec plaisir !
Rroland www.studiolair.be
[ Dernière édition du message le 21/01/2021 à 18:42:13 ]
Anonyme
344 Posté le 21/01/2021 à 18:50:21
Citation :
Le problème des analyseurs, c'est qu'on finit par mixer avec ses yeux.
Ou bien que ça peut aider à mixer avec les oreilles.
Tu peux virer tes bargraphes, vu mètre et autre analyseur qu'on te met dans n'importe quel EQ aujourd'hui et qui souvent induisent plus en erreur qu'autre chose, et retrouver ça correctement en un seul écran.
Puis je ne suis pas d'accord qu'on arrive à tout faire uniquement avec les oreilles et sans erreur, notamment pour les effet de spatialisation qui déforme littéralement la forme spectral et la corrélation de phase.
[ Dernière édition du message le 21/01/2021 à 18:51:12 ]
Anonyme
345 Posté le 21/01/2021 à 19:14:31
@rroland : oui, de très bons moniteurs et une acoustique d'équerre... bref, pas la situation de M. tout le monde. Pareil pour ta méthode d'écoute sélective, elle demande une grosse expérience. Du coup les vu-mètres sont indispensables. Perso j'utilise GainMatch pour tempérer les ardeurs des plugins, très bon moyen d'éviter les cumuls de gain.
@dsikolg : par exemple qu'est-ce que tu conseilles pour les effets de spatialisation ? A quoi faire attention exactement ? avec quels outils ? à quel moment dans le processus de mix ?
@dsikolg : par exemple qu'est-ce que tu conseilles pour les effets de spatialisation ? A quoi faire attention exactement ? avec quels outils ? à quel moment dans le processus de mix ?
azertyvince
3157
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 18 ans
346 Posté le 21/01/2021 à 19:25:31
A la lecture de l'article, on a l'impression que l'essentiel c'est que ça sonne fort.
Est-ce bien là l'essentiel ?
Est-ce bien là l'essentiel ?
Citation de rroland :
Chose promise, chose due (même avec du retard), voici la traduction de l'article de Tim Oliver (si vous ne savez pas qui c'est, Google est votre ami).
Citation :Make LUFS not war
La guerre est finie, sortez de la jungle !
Comme certains soldats japonais perdus dans la jungle Philippine 29 ans après la seconde guerre mondiale, ne sachant pas que le conflit était terminé, il existe clairement quelques ingénieurs de mastering, de mixeurs ou d'artistes enfermés dans des studios tout autour du globe, qui ne savent pas que la guerre du volume est terminée ou qui s'obstinent dans le déni.
Ce n’est pas 29 ans, probablement même pas 29 mois, mais le passage du CD au streaming a pratiquement éliminé la nécessité de coller au plus près le plafond sonore. C'était amusant tant que ça durait, mais toutes les bonnes choses ont une fin (sauf les saucisses qui en ont deux). Maintenant que la majorité de la musique est consommée via streaming, les plateformes ont adopté des normes de diffusion en vue de permettre des volumes subjectifs aussi uniformes que possible pour l'auditeur (hormis les coupures publicitaires !) Les règles du jeu ont changé !
Pour tous ceux qui dormaient ces dernières années, les plateformes de streaming utilisent la normalisation du volume : un volume moyen par rapport à un niveau cible standard. Et ceci est réalisé en utilisant une mesure nommée LUFS (Loudness Unit relative Full Scale). La "pleine échelle" est de 0 dB, donc le LUFS est toujours une valeur négative. LUFS peut aussi être un niveau absolu momentané, auquel cas il est équivalent au dBFS, mais la mesure LUFS dont nous parlons ici, appelée « intégrée », utilise une norme algorithmique basée sur des tests d'écoute subjectifs qui prennent les fréquences en considération (parce que nous entendons fréquences de même niveau à différents volumes appelées « Pondéré K »). Ceci pour mesurer le niveau subjectif moyen d'une piste.
Les plateformes de streaming possèdent un volume cible et tout l'audio sera ajusté vers le haut ou vers le bas pour atteindre ce niveau (toutes les plateformes n'ajustent pas vers le haut : certaines ne normalisent qu'à la baisse). Si tu venais de te réveiller, j'espère que je ne te donne pas envie de retourner dormir avec toute cette technique, qui est indispensable pour comprendre l'utilisation des normes.
Le suprématisme de la dynamique
Pour certains, c'est une violation des libertés civiles, comme la vitesse moyenne limitée sur les
autoroutes : vous ne pouvez plus foncer entre les radars et lever le pied à l'approche de ceux-ci. Pour les autres, c'est une nouvelle liberté retrouvée pour réaliser pleinement la plage dynamique d'un mix sans qu'il disparaisse à côté d'un monstre gonflé. Les sections plus silencieuses permettent aux crescendos de mieux sortir et de donner par moment l’impression de sonner plus fort que le monstre d'à côté qui est aplati du début à la fin.
Bien sûr, vous devez encore répondre à une dynamique estimée pour divers environnements sonores, mais je pense que cela est bénéfique pour diverses raisons, dont la principale que l'on garde toujours en premier les considérations créatives par rapport à l'utilisation de la compression, qui va donner de l'énergie quand elle est utilisée efficacement et rendre un son équilibré, plutôt que pour réduire exagérément la plage dynamique, jusqu’à sa quasi disparition.
Mais revenons au LUFS qui, même avec la complexité d'une mesure basée sur des algorithmes faisant la moyenne d’un titre en analysant les différentes parties, et en éliminant un pourcentage des sections les plus basses comme des sections les plus élevées, il doit y avoir des gagnants et des perdants et des manières de d'optimiser le système ?
J'ai eu une large écoute sur Spotify pour voir si quelque chose se démarque, qu'il s'agisse d'artistes individuels, de chansons individuelles ou de genres spécifiques, pour essayer de trouver quelque chose qui puisse nous donner un indice sur la façon dont fonctionne le système.
Mon attente générale était que les pistes de batterie lourdes souffriraient et sonneraient petit, et que les chansons acoustiques sonneraient mieux, mais cela ne semble pas être la règle. Par exemple, Nick Drake s'en sort plutôt bien mais Leonard Cohen semble timide et se retire en comparaison. Le premier est moins dynamique, mais les sons forts de Leonard, disons, Alléluia ou Suzanne, ne sont pas aussi bruyants que Nick sur Pink Moon. Au début Ed Sheeran sonne tout aussi petit sur son premier album acoustique et Joni Mitchell sonne étonnamment plat par comparaison à la fois quand elle est seule et quand tout le groupe y est. Il n'y a pas de données scientifiques dans ces évaluations, juste mon écoute avec quelques paires de casques, ce qui pourrait également affecter la réponse subjective aux niveaux.
TROP DE MEDIUM
Des artistes de Dance Music, comme The Killers, Kings of Leon, Kasabian qui sont tous assez écrasés et rendent exagérément les fréquences médiums supérieures semblent sonner plutôt mal, bien que la largeur stéréo rende mieux, ce qui peut sembler évident, mais surprend par son impact. «Sex onFire » sonne beaucoup plus fort que " In The Heat of The Moment" de Noel Gallagher, remarquez que le mixage est bien
pire !
Le plus surprenant est la force du hip-hop au tempo lent, de la trap, etc. En comparaison avec les autres genres. Là où la production porte essentiellement sur le bas du spectre et sur la voix, avec une instrumentation peu chargée et peu de bas médium, le volume subjectif semble nettement plus puissant.
La même chose s'applique aux pistes comme la dernière version de Gorillaz avec Elton John et "Teardrop" de Massive Attack. Cet aspect "basse et voix" ne s’applique pas uniquement aux pistes à tempo bas : L’album de Billie,Eilish, "When We All Fall Asleep" donne l'impression de sonner particulièrement fort tout au long, et bien que cette production se compose principalement de basses fréquences et de voix, il y a beaucoup de choses au pays du tempo disco.
Ce que cette production possède également, c'est une image stéréo extrême, sans grand-chose se déroulant ailleurs qu'aux extrêmes de la stéréo et au centre, ce que l'on remarque également dans « Kings of Leon» de Noel Gallagher.
Encore une fois, je ne fais aucune mesure ici, j'écoute juste à un volume constant au-travers une gamme de genres. Ce que j’ai surtout appris, c’est que l'algorithme qui gère le LUFS réalise un très bon travail dans l'ensemble et que les disparités sont mineures. Mais comme le succès de Dave Brailsford dans le cyclisme (avec une attention méticuleuse aux détails et plusieurs améliorations mineures), un producteur conscient du processus de reproduction sonore sur les plateformes de streaming doit être à même d'améliorer les chances de succès en augmentant la sensation de volume sonore.
Learn, learn, learn.
[ Dernière édition du message le 21/01/2021 à 19:25:49 ]
laurend
3176
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 16 ans
347 Posté le 21/01/2021 à 19:28:45
Un analyseur n'affiche une image que 30 fois par seconde. Ce qui est affiché est le résultat d'une FFT dont la précision en fréquence est proportionnelle au nombre d'échantillons utilisés pour l'analyse et le moyennage. Bref c'est presque mille fois plus lent que l'oreille. Si c'est visible sur l'analyseur, c'est un problème énorme qu'une oreille avertie aura détecté depuis longtemps.
Les analyseurs de niveaux "true peak" LUFS, RMS sont clairement plus utiles avec les grandeurs physiques qu'ils affichent.
Les analyseurs de niveaux "true peak" LUFS, RMS sont clairement plus utiles avec les grandeurs physiques qu'ils affichent.
MaximalSound.com
Le mastering algorithmique en ligne depuis 2010
Démo SoundCloud
Sound On Sound Shootout
Crédits YouTube
Anonyme
348 Posté le 21/01/2021 à 19:38:42
Citation :
@dsikolg : par exemple qu'est-ce que tu conseilles pour les effets de spatialisation ? A quoi faire attention exactement ? avec quels outils ? à quel moment dans le processus de mix ?
A partir du moment où tu utilise des effets de modulation : phaser, flanger, chorus, effet d'élargissement stéréo . ainsi que les reverbes . Il faut bien les choisir en surveillant la corrélation de phase et l'impacte sur la forme spectral, si besoin corriger par de l'eq en Mide/Side.
Souvent on égalise, on ajoute de la reverbe et zut on perd ce qu'on a égalisé avant la reverbe, sans vraiment comprendre pourquoi.
Dans un analyseur, quand la courbe side dépasse le mid, c'est que t'es dans les chou avec ton corrélateur de phase et que ton mix présente des problèmes de compatibilité mono.
Avec un corrélateur de phase tu ne vois pas d'où vient le problème, avec un analyseur capable de montrer le mid et le side, le problème est vu en un clin d'œil.
Et c'est aussi utile à la prise de son...;.
the bubble
4074
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 20 ans
349 Posté le 21/01/2021 à 19:58:12
Citation :
Chez moi, trois recettes :
- le niveau normal d'écoute confortable d'un morceau (dans l'esprit du k-system) marqué sur mon contrôleur de monitoring.
- un retour régulier au mix ou master de référence (de comparaison)
- des pauses régulières.
C'est le troisième point que j'ai le plus de mal à respecter, mais c'est curieusement une peu moins problématique en mix qu'en mastering.
La quatrième recette, corolaire de la troisième, c'est de travailler rapidement. S'il faut passer des heures sur un mastering, c'est probablement que le mix a un problème.
je vois qu'on travaille de la même manière!
ok, je comprends maintenant pourquoi y' a des problèmes de corrélation de phase après les réverbs (et autres effets)! Et ces problèmes de phase, c'est invariable que ces effets soient en aux ou en insert?
Jai du mal à comprendre comment corriger ça avec un m/s (je sais ce que c'est le mid/side).
Citation :
pour ma part utilisant à 90% des vsts, moins de soucis à ce niveau, les euls pistes audios sont celles de ma voix (lead et backvocals) et de mon piano numérique. Je voudrais d'ailleurs tenter des prises de mon acoustique (u1) avec deux se8, mais y'a du taf rien que pour trouver le bon placement!Et c'est aussi utile à la prise de son...;.
dsikolg: merci pour l'idée. J'ai regardé: ton plug est payant et je ne peux pas investir pour l'instant. Je pense du coup rester sur l'idée de dp meter, même avec mes prochains mixs (dont ma nouvelle compo attaquée cet aprem). Enfin, tu as dit mix.......moi c'est la master que j'ai calibré à la norme ebu 128. Alors lequel faut il calibrer, le mix ou la master?
[ Dernière édition du message le 21/01/2021 à 20:02:35 ]
laurend
3176
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 16 ans
350 Posté le 21/01/2021 à 20:51:54
Avoir un problème de phase à 20 KHz, on s'en fiche. À 100 Hz on aura un espace énorme, sans impact ni pression sonore. Rien n'est interdit. Mais pour une rythmique efficace, c'est contre productif.
Utilisé en insert ou en auxiliaire, n'importe quel effet stéréo de type phaser, flanger, delay, ou reverb augmentera la différence entre canaux gauche et droit. C'est ce qui est recherché.
Utilisé en insert ou en auxiliaire, n'importe quel effet stéréo de type phaser, flanger, delay, ou reverb augmentera la différence entre canaux gauche et droit. C'est ce qui est recherché.
MaximalSound.com
Le mastering algorithmique en ligne depuis 2010
Démo SoundCloud
Sound On Sound Shootout
Crédits YouTube
- < Liste des sujets
- Charte