réactions au dossier Commentaires sur le dossier : Pourquoi les beatmakers doivent plaire aux rappeurs en 5 secondes
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Red Led

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Enzoe


La vie est belle...

Enzoe

La vie est belle...

C.i.r.c.u.s.

Beat Thang iz Dead

Will Zégal

Merci pour la vidéo. Intéressante. Vous en faites de plus en plus, des comme ça et je trouve ça vraiment bien.


Feupied


Beatless

S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.

loliatmusic38

https://soundcloud.com/goodsound-fr

Beatless

S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.

iktomi

Mais faut reconnaitre la maitrise de ces limites, et l'aise avec la quelle il navigue dedans.

pantoufles


DocK'S

Par contre en écoutant 4 mesures de mélodie et la rentrée du beat, il peut tout de suite en juger le potentiel.
De la même façon que le beatmacker a des dizaines de prods à faire écouter, les rappeurs ont des dizaines de textes ou punchline en tête et vont rapidement puiser dedans pour voir si ça match.
En fait c'est une rencontre "coup de foudre".

C.i.r.c.u.s.

Ça peut être valable pour un beat à base de loop et encore
Edit: c'est plus une critique envers les rappeurs que le beatmaker
Beat Thang iz Dead
[ Dernière édition du message le 21/05/2025 à 21:04:25 ]

Will Zégal

Le rappeur, il faut qu'il y ait une ambiance sonore qui lui parle. Ensuite, le reste, ça s'arrange avec le beatmaker, mais ce à quoi il va accrocher, c'est à une couleur sonore qui pose un cadre.
Les 5 secondes sont peut être exagérées, comme ont dit "2 mn", mais c'est souvent, tous styles confondus, que j'ai une assez bonne idée de si je vais ou pas aimer un morceau dans ses premières secondes. Dans un cadre loisir / plaisir, je prends souvent le temps d'écouter longuement, sauf si j'aime vraiment pas.
Mais pour mon boulot de DJ techno minimale, j'ai des dizaines de sorties à écouter chaque semaine, sinon chaque jour. Autant dire que je n'écoute pas tout en entier. Quelques secondes du début, puis j'avance dans le morceau. Je sais vite si ça vaut le coup d'écouter en entier ou pas.
Je passe peut-être occasionnellement à côté d'un truc, mais il y a tellement de bonnes choses qui sortent... Et je suis obligé de penser un peu efficacité.

C.i.r.c.u.s.

Beat Thang iz Dead

DocK'S

Je vois pas trop la différence avec un guitariste qui va essayer 50 riffs avant d'en trouver 1 qui l'inspire suffisamment pour aller plus loin.

SpeedyRamirez

A ceux qui, comme moi, aiment entendre et voir des beatmakers évoquer leur manière de travailler, je ne saurai que vous conseiller de vous tourner vers les deux séries de podcasts d'Arte Radio, justement nommés Beatmakers.
C'est super bien fait.
Au menu, Imhotep, Etienne De Crécy, Nicolas Repac, Laurent Garnier et beaucoup d'autres.
J'ai particulièrement aimé celui de Chloé Thévenin (seule femme dans le lot).
https://www.arteradio.com/serie/beatmakers
Si vous avez d'autres sources à partager sur ce thème, je suis preneur.
[ Dernière édition du message le 21/05/2025 à 21:52:33 ]

DocK'S

[ Dernière édition du message le 21/05/2025 à 21:41:26 ]

C.i.r.c.u.s.

Pourquoi?
Car avant le beatmaker filait une cassette de beat et le MC freestylait dessus pour tester si le flow passait mais c'était avant qu'ils ne deviennent des stars, vite écouté, vite oublié
Beat Thang iz Dead

petit professeur

Mention spéciale pour sa version lofi du side chain, c'est pas bête et finalement ça peut rendre le message musical plus clair.
En fait c'est un arrangeur, sauf qu'il arrange une chanson qui n'est pas encore composée, du coup normal qu'il aille à l'essentiel et qu'il affne après, selon le souhait de l'artiste avec lequel il collabore.
Le plus gauche des guitaristes gaucher....

Will Zégal

Inversement, les beatmakers n'avaient pas forcément les moyens de toucher des masses de rappeurs
Beatmakers et rappeur se cottoyaient, connaissaient plus ou moins les styles des uns et des autres, etc. Voire le "beatmaker" était un DJ qui mixait des disques (éventuellement complétée par une MPC) sur lesquels le(s) rappeur posait son flow.
Faire un instru demandait d'ailleurs beaucoup plus de temps qu'aujourd'hui. Moins de beatmakers qui produisaient moins d'instrus...
Les rappeurs faisaient avec ce qu'il y avait. Dans la rareté, forcément t'écoutes un peu tout ce qui passe.
Aujourd'hui, démocratisation de la MAO qui fait qu'un ado peut faire des instrus dans sa chambre avec un ordi (voire une tablette) et un casque, internet pour les échanges, plateformes de mise à dispositions et de vente d'instrus...
Les rappeurs ont des milliers et des milliers d'instrus à leur disposition. Faut bien faire le tri. Cela ne peut pas se faire en consacrant 2mn 30 ou 3 mn à chaque instru disponible
mais c'était avant qu'ils ne deviennent des stars, vite écouté, vite oublié
Opinion personnelle. Je ne suis pas fan des artistes cités dans l'intro de la vidéo. Effectivement, comme tu l'as dit, je n'ai la plupart du temps pas besoin de 2 mn pour savoir que je n'aime pas ce que font certains. Mais ils ont des fans qui, probablement, n'oublient pas vite ce qu'ils font.
Et en même temps, on peut effectivement passer à côté de trucs comme ça. Un jour, aux bureaux d'AF, Los Teignos et Red Led (qui étaient spécialistes de bides et musique) balancent un morceau boum-boum de bas étage. Je dis dès les premières secondes "putain les gars, on est vraiment obligés de subir ce genre de daube ?
- attend, écoute un peu..."
J'écoute. Je découvre que c'est pas juste du boum-boum vulgaire et que finalement, ça défonce.
Je venais de découvrir Die Antwoort.

Sauf qu'il ne faut pas souffrir de FOMO. Les gens en général considèrent que j'ai une culture musicale énorme, alors ils sont hyper étonnés quand il y a des trucs que je ne connais pas. Mais je leur rappelle que l'étendue de ce que je ne connais sera de toute façon toujours très largement supérieure à la somme de ce que je connais.
Dans la masse de bonnes choses disponibles, il faut sortir ce qui nous touche le plus. Quand c'est juste pour le plaisir, c'est pas grave de "perdre" quelques minutes à écouter un truc qui au final ne va pas nous plaire. Quand c'est professionnel, faut optimiser un peu et trouver le meilleur rapport qualité/temps.
Quand je fais des écoutes pour alimenter ma bibliothèque de mix, je ne suis pas du tout dans la même démarche que pour de l'écoute loisir. Je ne peux pas me permettre de rentrer dans ma bibliothèque des morceaux juste parce qu'ils me plaisent : il faut qu'ils soient mixables avec le reste. Et ça, je n'ai pas besoin d'écouter un morceau en intégralité pour le savoir et il peut suffire que 30 secondes d'écoute, voire moins pour savoir à quoi m'en tenir.
Juste un truc quand même : quel que soit le mépris que tu portes visiblement à ces gens et à leurs méthodes, ce sont des professionnels. Tout comme un bon mécano peut parfois déceler le problème de moteur en 2 mn à l'oreille, ces gens ont l'habitude d'écouter des milliers d'instrus et on peut supposer qu'ils n'ont pas besoin de plombes pour savoir si l'atmosphère d'une instru colle à leur inspiration du moment ou pas.
D'ailleurs, le beatmaker ne dit absolument pas que les rappeurs ne consacrent que 5 secondes à l'écoute de chaque instru, mais qu'il faut que l'atmosphère ou le point fort de celle-ci soit présente dès les premières secondes. On se doute bien que le rappeur ne fait pas un titre sur une écoute de 5 secondes, mais lorsqu'il fait une première sélection, il doit trouver l'atmosphère ou l'accroche de l'instru dans les premières secondes.
Après, je ne dis pas que cette méthode de production musicale soit ma tasse de thé. Je préfère de beaucoup l'approche du travail en groupe, où on collabore entre beatmaker et rappeur(s) pour bâtir des instrus personnelles. Mais si c'est à mes yeux beaucoup plus plaisant, je ne suis pas certain que ça soit le plus efficace.
L'alchimie d'un groupe, c'est quelque chose de très compliqué. C'est pas simple du tout de former un groupe où chacun·e kiffe intégralement tout ce que fait chaque autre membre. L'élaboration d'un morceau est un phénomène long. Les artistes solo doivent eux trouver des musiciens qui vont les accompagner. Ceux-ci vont avoir plus ou moins de marge de manœuvre pour intégrer leurs propres goûts, leurs propositions. Combien de musiciens vivent en jouant des trucs qu'ils ne kiffent pas des masses, voire pas, et s'éclatent à côté avec des projets non rentables ?
Dans le rap, les beatmakers ont toute liberté de faire les instrus qu'ils veulent tandis que les rappeurs ont des milliers d'instrus dans lesquels piocher celles qui les inspirent exactement ou qui collent précisément à leur attente du moment. C'est pas pire.

C.i.r.c.u.s.

Beat Thang iz Dead

iktomi

Die Antwoord
("la réponse")
Bon maintenant ils sont dans des dossiers bien puants... hélas...
(mais j'ai été ultra fan, je le reconnais, vus en festoche à l'Erdre, et ultra déçu par la suite)
Je pense comme Will : c'est pas mon kiff de lancer des perches en espérant qu'une plaise, mais si ça colle avec quelqu'un et que ça permet de temps en temps un titre vraiment excellent, est-ce moins légitime que des groupe à priori soudés qui en chient pour pondre des trucs kiffants malgré toute leur bonne volonté.
(et ici je ne parle même pas de plaire au public ou d'avoir du succès)
Après on peut discuter du fait d'avoir trop de choix qui pourrait être au détriment d'autre chose, tout comme trop d'info tue l'info...
[ Dernière édition du message le 22/05/2025 à 12:51:28 ]

C.i.r.c.u.s.

Beat Thang iz Dead

iktomi


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