réactions au dossier Sondage : de l'apprentissage d'un instrument de musique
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- 1 oui, dans une école (140 - 41%)
- 2 non (72 - 21%)
- 3 oui, avec des tutos gratuits (69 - 20%)
- 4 oui, avec des formations payantes (60 - 18%)

Gronoeil Vert

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Tamen pax et amor, oscula.

the bubble

Le procès des conservatoires de musique...On en est pas la. Mais si tu ne maintiens pas un niveau d’excellence, ça ne sera plus le conservatoire, mais une MJC
Serais tu en train d'affirmer que les profs d'écoles associatives (comme moi) ne seraient que des animateurs avec des élèves sans niveau? Je t'invite une journée voir comment on travaille en ruralité, et aussi les moyens qu'on a et on en reparle. Amener la culture dans les campagnes est une priorité et est bien plus astreignant que d'aller enseigner dans un conservatoire. Je suis dumiste de formation et encore en 2023 l'injustice culturelle campagne/ville est un canyon. Ma femme aussi est dumiste et ce qu'elle récolte de son travail dans des écoles de villages de 500 habitants est tout simplement incroyable. A un moment la croyance de l'élitisme est tenace mais est une idée fausse. C'est le fonctionnement social le plus injuste qui soit, même si l'élitisme a sa place dans une société, mas sa centralisation à outrance est une véritable gangrène là où des gens qu'on ne croit pas "intelligents" parce "ne matchant pas "dans notre système social sont loin d'êtres les imbéciles que l'on pense.
Imaginons un violon qui postule dans un orchestre renommé, qui sort du conservatoire et qui joue tout juste moyen, ça le fait pas
Tous les instrumentistes qui sortent du conservatoire n'ont pas pour ambition de devenir des musiciens professionnels. Certains peuvent devenir de bons enseignants et continuer à évoluer instrumentalement pendant leur carrière d'enseignant; voilà pourquoi la barrière de l'âge par rapport aux diplômes est un scandale inadmissible. Si tu savais le nombre de gens qui n'ont pas le diplôme dans l'éducation nationale mais qui font du super boulot avec les enfants, il y en a un paquet: je peux en témoigner parce que je l'ai vu en tant que dumiste, mais comme ils ne sont pas scolaires, ils n'obtiennent pas les diplômes et sont obligé d'arrêter le métier au grand regrets des directeurs d'établissement qui les emploient. Le tout diplôme ça ne fonctionne plus, si je ne m'abuses, les hommes préhistoriques n'avaient pas de diplôme pour inventer le feu.....encore en 2023 on privilégie une seule forme de fonctionnement cognitif et ça fait peur. La première question à de poser est: c'est quoi être intelligent? ça me parait déjà bien complexe à répondre.
[ Dernière édition du message le 14/06/2023 à 21:05:35 ]

Berzin

Citation :Si un diplôme docusles hommes préhistoriques n'avaient pas de diplôme pour inventer le feu.....
"Les gens d'en bas qu'il faut respecter". M. Barnier

the bubble


Anonyme

Serais tu en train d'affirmer que les profs d'écoles associatives (comme moi) ne seraient que des animateurs avec des élèves sans niveau?

deb76

Citation :et ça n'a pas changé. ma propre prof (pas celle dont je parlais dans mon long post mais celle qui m'a tout appris avec patience) a elle même arrêté le piano après le cnsm, on est revenu la chercher pour enseigner et aujourd'hui elle a fait toute sa carrière et est en retraite. Elle a tout essayé pour changer cela modestement, mais on en est au même point mais il faut dire que le terme conservatoire veut bien dire ce qu'il veut dire, on conserve, avec des toiles d'araignées, et ce musicalement et pédagogiquement, il signifie aussi pour moi "boite de conserve". (...)J'ai la chance de jouer avec un ami depuis quasi 10 ans, qui a fait 20 ans de conservatoire de piano, mais qui a arrêté quasiment aussi longtemps car il a été totalement dégouté du milieu et de l'élitisme
Aces ces affirmations péremptoires, si ce n'est pas une attaque en règle contre les conservatoires, je ne sais plus lire ni comprendre le sens des phrases ! Donc, non, nous ne sommes plus au même point - ça me rappelle ce qui se disait dans les 70 - les conservatoires ont énormément évolué au niveau de la pédagogie et de l'enseignement. Et pour ce que j'en constate dans mes régions de vie, Haute-Normandie et Picardie, Rouen, Dieppe, Abbeville, Amiens, les relations entre les écoles de Musique dans les petites agglomérations et les Conservatoires sont excellentes, avec des professeurs à l'écoute et des enseignements d'instruments ou de disciplines diversifiés, notamment en musique électroacoustique. Je pense à Amiens avec sa classe d'électroacoustique et surtout à Dieppe avec la Grande_Fabrique de Francis Faber. Et dont je ne résiste pas d'insérer le texte de présentation "La Grande Fabrique est en résidence permanente dans les locaux du Conservatoire Camille Saint-Saëns de Dieppe. Elle apporte son savoir-faire et son support technique à la classe de musique électroacoustique.
Le cursus de la classe s'inscrit dans le schéma pédagogique général des conservatoires et mène à un DNOP (500 heures de cours sur 3 ans).
Le contenu de l'enseignement est varié : improvisation musicale, MAO, signal sonore et traitement audionumérique, post-synchronisation, composition électroacoustique, live electronique, programmation Max MSP. La classe est ouverte autant aux enfants qu'aux élèves confirmés." Francis Faber est connu dans le monde de l'électroacoustique pour la création de meta-instruments.
Enfin, je connais pas mal de professeurs de Conservatoires ou d'anciens élèves devenus compositeurs, musiciens professionnels ou enseignants, je n'ai jamais ressenti aucun mépris condescendant de leur part envers moi, modeste compositeur en électroacoustique/informatique musicale. Et concernant l'élitisme, là aussi même constat, les échanges étaient plutôt au niveau d'une passion commune : la Musique !
[ Dernière édition du message le 14/06/2023 à 23:28:49 ]

patrick_g75

Bien entendu, l'enseignement de la musique est conditionné, en partie, par tout ça : la ville et la campagne, et la banlieue défavorisée et les quartiers huppés, et le contexte de la formation professionnelle, et celui des loisirs, etc.
Etc.
Mais en quoi toutes ces considérations sont-elles spécifiques à l'enseignement de la musique ?
Moi, ce qui me retenait ici était ça : comment doit être enseigné la musique ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/

Anonyme

Et pour ce que j'en constate dans mes régions de vie, Haute-Normandie et Picardie, Rouen, Dieppe, Abbeville, Amiens, les relations entre les écoles de Musique dans les petites agglomérations et les Conservatoires sont excellentes, avec des professeurs à l'écoute et des enseignements d'instruments ou de disciplines diversifiés, notamment en musique électroacoustique.

Gronoeil Vert

Citation de the bubble :Citation :et ça n'a pas changé. ma propre prof (pas celle dont je parlais dans mon long post mais celle qui m'a tout appris avec patience) a elle même arrêté le piano après le cnsm, on est revenu la chercher pour enseigner et aujourd'hui elle a fait toute sa carrière et est en retraite. Elle a tout essayé pour changer cela modestement, mais on en est au même point mais il faut dire que le terme conservatoire veut bien dire ce qu'il veut dire, on conserve, avec des toiles d'araignées, et ce musicalement et pédagogiquement, il signifie aussi pour moi "boite de conserve". (...)J'ai la chance de jouer avec un ami depuis quasi 10 ans, qui a fait 20 ans de conservatoire de piano, mais qui a arrêté quasiment aussi longtemps car il a été totalement dégouté du milieu et de l'élitisme
Aces ces affirmations péremptoires, si ce n'est pas une attaque en règle contre les conservatoires, je ne sais plus lire ni comprendre le sens des phrases ! Donc, non, nous ne sommes plus au même point - ça me rappelle ce qui se disait dans les 70 - les conservatoires ont énormément évolué au niveau de la pédagogie et de l'enseignement. Et pour ce que j'en constate dans mes régions de vie, Haute-Normandie et Picardie, Rouen, Dieppe, Abbeville, Amiens, les relations entre les écoles de Musique dans les petites agglomérations et les Conservatoires sont excellentes, avec des professeurs à l'écoute et des enseignements d'instruments ou de disciplines diversifiés, notamment en musique électroacoustique. Je pense à Amiens avec sa classe d'électroacoustique et surtout à Dieppe avec la Grande_Fabrique de Francis Faber. Et dont je ne résiste pas d'insérer le texte de présentation "La Grande Fabrique est en résidence permanente dans les locaux du Conservatoire Camille Saint-Saëns de Dieppe. Elle apporte son savoir-faire et son support technique à la classe de musique électroacoustique.
Le cursus de la classe s'inscrit dans le schéma pédagogique général des conservatoires et mène à un DNOP (500 heures de cours sur 3 ans).
Le contenu de l'enseignement est varié : improvisation musicale, MAO, signal sonore et traitement audionumérique, post-synchronisation, composition électroacoustique, live electronique, programmation Max MSP. La classe est ouverte autant aux enfants qu'aux élèves confirmés." Francis Faber est connu dans le monde de l'électroacoustique pour la création de meta-instruments.
Enfin, je connais pas mal de professeurs de Conservatoires ou d'anciens élèves devenus compositeurs, musiciens professionnels ou enseignants, je n'ai jamais ressenti aucun mépris condescendant de leur part envers moi, modeste compositeur en électroacoustique/informatique musicale. Et concernant l'élitisme, là aussi même constat, les échanges étaient plutôt au niveau d'une passion commune : la Musique !
Haaaa je me rappelle de Francis, quand il débarquait au CNR de Rouen c'était un peu le trublion qui faisait des choses super bizarres avec ses magnétophones et ses machines![]()
Tamen pax et amor, oscula.

ClaudeLeBelge

Par exemple, pour dégrossir un peu, il aurait fallu du contexte. ("Et en quelle année?"). J'ai bien appris le violon à l'école (conservatoire de musique), mais c'était à la fin des années 50. Tout a tellement changé depuis, poser la question aussi simplement n'a aucun sens.

deb76

Haaaa je me rappelle de Francis, quand il débarquait au CNR de Rouen c'était un peu le trublion qui faisait des choses super bizarres avec ses magnétophones et ses machines![]()
+ 1000. Un sacré personnage... Et toujours à Dieppe, il y a Jacques Marmoud qui est professeur de guitare au Conservatoire. A côté, il se produit beaucoup dans les festivals pour des concerts classiques mais aussi autour des musiques Sud-Américaines. Mais c'est en jazz que l'ai trouvé le plus impressionnant. Il a une technique incroyable et d'une modestie tout aussi incroyable...

Anonyme

Ces sondages sont d'un léger! Aucune chance d'en tirer une info sérieuse.
Par exemple, pour dégrossir un peu, il aurait fallu du contexte. ("Et en quelle année?"). J'ai bien appris le violon à l'école (conservatoire de musique), mais c'était à la fin des années 50. Tout a tellement changé depuis, poser la question aussi simplement n'a aucun sens.
Je trouve du sens à ce sondage par la participation des posteurs et leurs multiples visions et expériences.

Berzin

Ici, les cours particuliers, la personne autodidacte ou celle qui a appris avec un parent ou un ami n'a pas de possibilité de réponse. Le principal enseignement qu'on peut en tirer c'est que faire des sondages c'est un métier.
"Les gens d'en bas qu'il faut respecter". M. Barnier

Anonyme

Hors sujet, mais peut être pas tant que ça : j'en profite pour rendre hommage aux différent.es prof.es, il doit bien y en avoir ici, certes, on peut toujours dire que c'est leur boulot, mais qui transmettent avec passion leur savoir, font preuve d'une immense patience, surtout avec les anciens comme moi qui ont un peu la tête dure qui ne comprennent pas toujours tout du premier coup, il faut alors expliquer, réexpliquer, détailler, faire des croquis, des annotations sur les partitions, encourager, motiver.... Voila.

Metalloïd

Ma réponse, à la question finale, Thierry : indispensable.
Sans aucune théorie on ne comprend rien à ce qu'on fait. On exécute, mais on ne comprend pas le pourquoi de ce qu'on exécute. Donc on n'avance pas vraiment de façon intelligente (là je sais que je vais hérisser le poil à pas mal de monde). On tâtonne. Ce qui est totalement différent.



1. Dans le cadre de la création pure, instinctive, je n'ai aucune espèce de cadre ni de limites avec le manche et les cordes de ma guitare, je n'ai qu'à laisser mes doigts agir tous seuls, et parfois, ça peut donner des trucs sympas (relatif), trucs sympas qui sont, depuis le tout début, depuis mes 9 ans, la matière même de toutes mes créations, leurs briques élémentaires.
2. Et même dans le cadre d'un travail collectif, seules mes oreilles - et bien sûr celles des autres - sont mes outils de travail. Je ne me dis pas "Ah attends, je vais faire un La mineur, ou un solo à la tierce, trop bath", j'essaie simplement de m'harmoniser avec les autres, de comprendre / de ressentir leurs intentions, etc...
3. Dans le cadre d'une reprise (ce que perso je n'aime pas du tout faire, n'ayant jamais travaillé le moindre plan sur tablature ou partoche, comme mes aimables collègues), une grille d'accords peut aider à aller plus vite, mais dans les faits, tu pourrais le constater si tu jouais avec moi : c'est tout à l'instinct et à la feuille.
Exemple : pour reprendre "Stairway to Heaven", il m'a suffit dans un premier temps de regarder un pote le jouer (mal) une seule fois, puis, plus tard, au cinéma, d'observer attentivement la main gauche de Jimmy Page dans le film "The Song Remains The Same". Enfin, une écoute attentive de la version studio m'a suffit à peaufiner le tout (et mon chant, très important) afin de pouvoir réellement frimer devant la gent féminine (Séduire, n'est-ce pas le but ultime de tout.e gratteux.se débutant.e qui se respecte ?

La seule chose que je ne pourrais jamais faire, tout simplement parce que je déteste singer les autres : reprendre le solo final note à note, bend après bend, glissando après glissando. Si jamais j'avais l'occasion d'en faire un ce serait une impro totale, complètement aléatoire et éphémère, très certainement bien moins bonne que l'original, mais perso je m'en contrefout, et je suis sûr que Jimmy Page aussi*.
. . .
* J'invite d'ailleurs celui-ci à intervenir en personne dans cette discussion, afin d'exprimer son sentiment sur la question.



- Tiffeine - ...Poésie ?...
[ Dernière édition du message le 16/06/2023 à 09:48:38 ]

Berzin

La seule chose que je ne pourrais jamais faire, tout simplement parce que je déteste singer les autres : reprendre le solo final note à note, bend après bend, glissando après glissando. Si jamais j'avais l'occasion d'en faire un ce serait une impro totale, complètement aléatoire et éphémère, très certainement bien moins bonne que l'original, mais perso je m'en contrefout, et je suis sûr que Jimmy Page aussi*.
J'abonde, d'autant plus que la copie est nécessairement inférieure à l'original, donc autant innover. C'est du rock, pas de la musique classique.
"Les gens d'en bas qu'il faut respecter". M. Barnier

le reverend

Citation :Je préfère le rock
À la musique classique
Evangile selon Big Soul, Verset 2 du livre sacré Le Brio.
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)

McREMY

Citation :La seule chose que je ne pourrais jamais faire, tout simplement parce que je déteste singer les autres : reprendre le solo final note à note, bend après bend, glissando après glissando. Si jamais j'avais l'occasion d'en faire un ce serait une impro totale, complètement aléatoire et éphémère, très certainement bien moins bonne que l'original, mais perso je m'en contrefout, et je suis sûr que Jimmy Page aussi*.
J'abonde, d'autant plus que la copie est nécessairement inférieure à l'origina.l, donc autant innover. C'est du rock, pas de la musique classique.
On est dans le HS, mais je suis 100% d'accord. J'aime m'approprier les choses, interpréter à ma manière. C'est aussi pourquoi les tribute bands me saoulent profondément, d'autant plus qu'ils ont la côte en ce moment...
Le note pour note est bien pour bosser mais c'est assez rébarbatif je trouve. Le travail d'oreille pour choper les notes ou les passages importants est ce que je fais pour les reprises, sauf des fois ou c'est 100% impro. Pour les compos, ça dépend, c'est souvent des passages définis, basés sur des impros, le reste entre les passages définis: impro. Au final ça s'équilibre sur plusieurs morceaux.
playlist de l'album démo de mon ancien groupe (rock prog instrumental)
Mon univers musical bercé entre pink floyd, dream theater, Satriani, etc...

the bubble

j'en profite pour rendre hommage aux différent.es prof.es, il doit bien y en avoir ici, certes, on peut toujours dire que c'est leur boulot, mais qui transmettent avec passion leur savoir, font preuve d'une immense patience, surtout avec les anciens comme moi qui ont un peu la tête dure qui ne comprennent pas toujours tout du premier coup, il faut alors expliquer, réexpliquer, détailler, faire des croquis, des annotations sur les partitions, encourager, motiver.... Voila.
Eh bien non pas si vrai: notre expérience nous fait apprendre plus vite là où un jeune enfant ne comprend pas. Et puis plus ça devient pointu (comme dans tous les domaines d'ailleurs) plus ça demande du temps.
il faut alors expliquer, réexpliquer, détailler, faire des croquis, des annotations sur les partitions, encourager, motiver.... Voila
Ce qui est difficile, est de trouver le bon moment pour.......c'est à dire qu'aborder une nouvelle notion juste parce que c'est dans le programme est idiot, mais améliorer une position, un geste, apprendre une nouvelle notion parce dans l'histoire de l'apprentissage d'une personne fait que ça va plus vite que de le végéter pendant du temps. Et, certaines fois, on aborde partiellement pour reprendre plus tard (on peut aussi faire ça avec le répertoire d'ailleurs). Le seul problème avec l'âge c'est la perte de souplesse générale qui peut devenir pénalisante sur des techniques difficiles, mais le bon côté est que la musique permet d'assouplir le corps et de reculer son vieillissement avec la gymnastique corporelle que ça demande! Idem pour l'intellect donc tout benef. En général , quand je vois que ce n'est pas le moment d'expliquer avec des adultes parce qu'ils ne sont pas prêts à fonctionnement autrement j'attends, je donne juste des mini pistes et un jour le déclic se fait naturellement. C'est moins violent et au final, plus rapide quand c'est compris. Bon je fais pareil avec les enfants......


On est dans le HS, mais je suis 100% d'accord. J'aime m'approprier les choses, interpréter à ma manière. C'est aussi pourquoi les tribute bands me saoulent profondément, d'autant plus qu'ils ont la côte en ce moment...
[ Dernière édition du message le 17/06/2023 à 16:04:03 ]

Anonyme

Citation de steffgo :Citation de BlackWinny :Il y a aussi ceux qui jouent sans avoir jamais rien appris.
Si on arrive à jouer d'un instrument c'est forcément qu'on a appris à le faire ! Apprendre: acquérir la connaissance d'une chose par l'exercice de l'intelligence, de la mémoire, des mécanismes gestuels appropriés, etc. Apprendre ne signifie pas nécessairement apprendre de quelqu'un d'autre.
C'est précisément ce que j'ai écrit ici :
https://fr.audiofanzine.com/instrument-materiel-audio/forums/t.805157,commentaires-sur-le-dossier-sondage-de-l-apprentissage-d-un-instrument-de-musique,post.11687823.html
Et aussi ici où j'ai donné une suggestion que ne renieront certainement pas de nombreux pratiquants sur Audiofanzine:
https://fr.audiofanzine.com/instrument-materiel-audio/forums/t.805157,commentaires-sur-le-dossier-sondage-de-l-apprentissage-d-un-instrument-de-musique,post.11687706.html
Et ce n'est pas contradictoire avec ce que je viens d'écrire juste ci-dessus dans le dernier message. Relis bien...
Par ailleurs il y a une grande différence entre apprendre seulement la technique d'un instrument et apprendre AUSSI le pourquoi du comment du solfège et de l'harmonie (bref : la théorie de la musique).
Se contenter d'apprendre seulement la technique d'un instrument sans apprendre le pourquoi du comment de la musique (bref : la théorie de la musique) mène à un éternel tâtonnement. Apprendre la technique d'un instrument en apprenant AUSSI le pourquoi du comment de la musique permet d'aller non seulement beaucoup plus loin (pas nécessairement plus vite) mais aussi d'avoir de bien meilleures ressources pour faire des improvisations... ainsi qu'une bien meilleure exécution de l'instrument... et de varier infiniment plus les compositions sans recourir aux artifices modernes que sont les noyages dans des océans d'effets pour cacher la misère qui se trouve dans la compo.
Et la théorie, ça peut tout à fait s'apprendre sans professeur, comme je l'ai écrit dans mon premier message. Mais il est clair que ça mènera à une excellente pratique amateur, ça ne mènera que très rarement à une pratique professionnelle. Et comme je l'écrivais, pour un amateur le plus important n'est-il pas de prendre son pied à ce qu'on fait ?
Désolé, mais il y a contradiction, sur l'emploi du terme apprendre, comme je l'ai dit, vous en utilisez une mauvaise définition, on peut très bien apprendre tout seul, vous répondez sur autre chose.

jimmyjim


El Fifou de la Véga

Ensuite entré en cours de saxophone tout en continuant le solfège. Y'avait plus de place en guitare ou en piano, et j'avais pas compris que le sax était un instrument monophonique


En parallèle de tout ça, au bout de 2 ans de sax - alto et baryton - et 4 ans de solfège, j'ai commencé tout seul la guitare avec la méthode à Dadi. Et d'oreille j'ai reproduis mes morceaux préférés : Police et tous les hits qui passaient à la radio.
Puis entré dans un groupe de reprise de variétés, reprises top 50 et bals populaires. La meilleure école quoi qu'on en dise ! Si le groupe joue mal la piste se vide, si tout le monde danse c'est gagné et quelle dose d'adrénaline !
Du coup le bassiste du groupe m'a montré les rudiments de la basse, j'ai accroché de suite. Puis le batteur m'a montré les bases et m'a prêté sa batterie tout un été : env 6 heures de batterie par jour à jouer par dessus les hits sur cassettes, idem.
20 ans plus tard, j'ai suivi un stage guitare avec René Lebhar à l'Utopia dans le 14è à Paris. Il m'a ouvert vers d'autres horizons et ça m'a enrichi, y'a pas à dire les cours c'est utile, merci René.
Plus tard j'ai été prof de musique indépendant à mon compte, sans reproduire les erreurs observées durant ma jeunesse, ça a bien marché ! J'ai appris la clarinette pour l'enseigner à une élève qui le demandait, et aussi le clavier/piano - je sais c'est pas pareil.
Au final, avec mes 60 ans au compteur, j'ai appris beaucoup d'instruments seuls MAIS parce que j'avais de bonnes bases acquises dans une structure avec de vrais profs diplômés et expérimentés, et les meilleurs étaient de vrais pédagogues !!
[ Dernière édition du message le 23/06/2023 à 11:21:33 ]

Philucpro

Pour ma part, il m'a fallu un mix de beaucoup de choses pour apprendre à jouer de la guitare puis du piano.
J'ai eu ma première guitare à 11 ans et j'ai pris des cours particuliers avec un prof qui était un excellent guitariste classique. Au bout de 6 mois j'ai arrêté car ce que j'apprennais ne correspondait pas du tout avec ce que j'écoutais (stones, pink Floyd...). Mais je peux dire que ce que j'ai appris m'a servi par la suite, lire-déchiffrer (même très lentement) une partition, suivre un métronome.
Puis un an plus tard, je rencontre un pote (avec qui je joue encore) un peu plus avancé qui me motive car là pour le coup on écoute la même musique (folk rock...). Mais je jouotte seulement pourquoi? Ben parce que la musique qui trottait dans ma tête ne correspondait pas du tout aux misérables notes que je produisait à l'époque. Mais bon année après année on progresse malgré tout en jouant avec les copains, en écoutant et en essayant de reproduire certains thèmes, accompagnements, solos que l'on écoute (au passage, apprendre par ce moyen m'a permis de développer une bonne oreille, une bonne mise en place, puis plus tard quand je suis venu à l'improvisation et que j'ai pu me détacher des ces phrases apprises, jouer par dessus la musique me permettait de capter l'énergie et d'engranger des idées supplémentaires). Puis est venu le temps de la bossa nova. Là on apprends de beaux accords, de belles harmonies, de belles mélodies, des rythmes chaleureux bref on s'étoffe en remerciant les éditeurs qui avaient sorti une série de bouquins remarquables ainsi que les magazines guitaristiques qui offraient de belles tablatures ! Et avec ça le besoin de comprendre qui m'a donné envie à 24 ans de prendre des cours (une année en bossant cette fois-ci) de jazz. Un prof super, à l'écoute, exigeant, passionné, lui même musicien dans un groupe et autres. Et là j'ai commencé un travail qui s'est jamais arrêté. Ça fait 35 ans.
Les idées se canalisent, on monte un groupe, puis un autre...je compose (~200 morceaux enregistrés à la SACEM) ça reste modeste mais on s'amuse

C'est donc un mix de pleins de choses qui a fait le musicien (sans prétention aucune) que je suis. Et lorsque j'ai voulu me mettre au piano pour apprendre la salsa, toutes mes connaissances musicales m'ont permi d'aller plus vite.
Quant au débat sur le conservatoire, ça reste une fabrique à très bons instrumentistes, mais pas forcément à très bons musiciens. J'ai connu pas mal de zicos sortis du conservatoire perdus sans partition ou incapables d'improviser et cantonés à un style unique (ce qui n'est pas grave bien sûr). J'ai connu des zicos en Afrique ou dans le milieu tzigane qui avaient appris sur le tas et dont j'enviais la dextérité et la musicalité.
Tous les moyens sont bons pour apprendre et jouer de la musique, le but étant l'immense plaisir que l'on en tire!
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