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réactions au dossier Sondage : de l'apprentissage d'un instrument de musique

  • 96 réponses
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341 vote(s)
1 réponse(s) maximum Fin du sondage : 23/06/23
1 Posté le le 09/06/2023 à 11:00 Sondage Clos
Avez-vous appris la pratique d'un instrument ?
  • 1 oui, dans une école (140 - 41%)
  • 2 non (72 - 21%)
  • 3 oui, avec des tutos gratuits (69 - 20%)
  • 4 oui, avec des formations payantes (60 - 18%)
Sondage réalisé du 09/06/2023 au 23/06/2023 - 341 participants - 1 réponse par participant
Sujet de la discussion Sondage : de l'apprentissage d'un instrument de musique
5302.jpg
Que vous soyez guitaristes, pianistes, batteur·se·s, ou adepte·s de tout autre instrument...


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Tamen pax et amor, oscula.

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31
Citation de patrick_g75 :
En plus : le solfège, et un peu de théorie minimum, c'est pas la mer à boire !
:mdr:

Tout à fait d'accord. En fait, tout dépend comment s'est enseigné. En France on a dans les cours "académiques" une vieille habitude ancrée depuis bientôt un siècle qui consiste à rendre le solfège le plus barbant possible pour les débutants. Mais dans les cours modernes les choses sont bien plus sympathiques. Même dans les livres. Pas mal de profs particuliers s'inspirent maintenant beaucoup plus de certains excellents livres plutôt que du "programme officiel" français. Et c'est bien plus intéressant, bien plus accrocheur pour le débutant.


Citation de patrick_g75 :
Je disais aux récalcitrants :
Le solfège ? C'est : investissement minimum pour bénéfice maximum.

+1000. Excellent résumé de ce que j'écrivais dans mes trois ou quatre précédentes interventions.
32
Citation de BlackWinny :
Citation de patrick_g75 :
Citation de BlackWinny :
Ma réponse, à la question finale, Thierry : indispensable.


Cher Thierry, nous sommes donc, là, tout à fait en phase !
:bravo:

Thierry n'est-il pas ton deuxième prénom ?
:clin:


Quelle drôle d'idée...
D'où donc te serait-elle venue ?
:mrg:

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

33
Il y a quelques jours j'ai écrit ça dans un autre forum (pas sur Audiofanzine). Vous en penserez ce que vous voudrez.

Citation :
Je pense que la raison principale pour laquelle les élèves sont indifférents (voire rebelles) à l'éducation musicale à l'école c'est en raison d'un gouffre abyssal entre les styles de musique enseignés dans l'école et les styles de musique écoutés hors de l'école. L'Education Nationale s'obstine à "intellectualiser" l'enseignement de la musique. Les enfants, eux, veulent vivre dans leur corps. On devrait donc leur apprendre à vivre dans leur corps à travers l'éducation musicale, donc leur apprendre avant tout à découvrir ce qui se passe dans les rythmes, avec la danse, avec l'expression corporelle. Une éducation du rythme (des rythmes) à travers le corps serait de toute évidence le meilleur moyen d'intéresser les enfants à la musique, et probablement même de passionner nombre d'entre eux. Ainsi ils apprendraient de façon naturelle le sens de la mesure, du découpage temporel, par les percussions, soit en utilisant de vrais instruments de percussion... soit en faisant des jeux collectifs avec les claquements de mains, l'utilisation de tous les objets qu'ils ont à leur disposition sur leurs tables. C'est en partant du corps que l'acquisition des principes du rythme s'intellectualiserait alors peu à peu. Le professeur instillerait lentement mais sûrement les quelques règles arithmétiques qui fondent les différents rythmes. Les enfants apprendraient bien mieux et de façon bien plus intéressée ce qu'est une noire, une blanche, une croche, une noire pointée, une ronde, une pause, un silence, un rythme binaire, un rythme ternaire, une mesure, une syncope, etc. Tout cela en prenant des exemples exclusivement sur des morceaux de musique écoutés à la radio ou bien venant des rythmes ancrés dans les gènes de nombre d'entre eux : les rythmes africains (y compris ceux de la diaspora africaine, les Antilles, le Brésil, etc.). Déjà rien qu'à cette étape on peut être certain de susciter des vocations parce qu'il est certain que nombre de ces enfants réclameraient l'achat d'instruments de percussion à leurs parents.

Une fois les premiers rythmes acquis, on commence l'apprentissage des notes, tout en approfondissant l'étude des rythmes. Tranquillement, sans se presser, et en utilisant là aussi comme support non pas des oeuvres classiques mais des oeuvres modernes. De la musique pop des années 70 (mais il faut que ce soit les morceaux qui ont été vraiment populaires) jusqu'à (et surtout) des morceaux actuels. En choisissant les morceaux les plus rythmés, les plus dansants qui soient. On leur apprend ainsi à associer les notes aux rythmes, puis à comprendre comment fonctionnent ces notes. Et sans oublier la mise en pratique permanente et immédiate, peu importe l'instrument utilisé.

Quand on veut enseigner quelque chose à un enfant il est essentiel de lui enseigner cette chose d'une façon qui ne se contente pas de seulement l'intéresser un peu mais qui l'accroche vraiment, c'est à dire d'une façon qui ait le plus de chances possibles de susciter un très vif intérêt voire une passion. La musique classique comme support d'enseignement dès la première année d'éducation musicale, il faudrait oublier ça ! Il n'y a rien de plus rebutant pour un jeune enfant qui veut avant tout vivre dans son corps. La musique classique ne fait pas partie du quotidien de l'enfant (sauf dans les milieux très aisés, donc à peine 5% de la population), et elle est même perçue d'emblée dès l'enfance comme une musique intellectuelle, donc élitiste. Nous vivons même dans un monde de plus en plus politisé où les enfants sont déjà rebelles à toute image pouvant représenter une classe sociale élitiste. Et pas seulement chez les enfants d'ethnies africaines ou maghrébines, c'est le cas aussi chez les enfants d'origine tout à fait française et européenne. Ce que veulent les enfants c'est vivre avec leur corps et dans leur temps et avec leur appartenance sociale. Il est clair que la musique classique ne fait pas partie de leur monde. C'est seulement à partir d'environ 8 à 9 ans que les enfants commencent à vraiment intellectualiser leur vie, c'est donc seulement à partir d'environ 8 à 9 ans qu'on devrait commencer à aborder des petites oeuvres classiques, et sans leur mettre la pression sur la musique classique (s'ils sont intéressés par la musique, ils y viendront éventuellement plus tard à l'adolescence ou jeunes adultes... et avec un bien plus vif intérêt). Et des extraits d'oeuvres simples pour que la musique classique ne paraisse pas d'emblée trop intellectuelle, et en alternance avec des oeuvres moderne. Une alternance impérative pour ne pas rebuter l'enfant si on commence à le soûler avec la musique classique. Ce serait bien plus intelligent de la part de l'Education Nationale de procéder de cette façon car au moins tout l'essentiel des principes de la musique serait déjà acquis avec bien plus de ferveur par l'enfant puisqu'on aura intéressé l'enfant depuis l'âge de 6 ans avec comme support les morceaux de musique qu'il écoute chez lui (on fait évidemment attention à choisir ce qu'il y a de mieux dans la pléthore de musiques qui passent à la radio aujourd'hui). Double intérêt : on éduque ainsi quand même l'enfant à la musique... et on lui apprend à comprendre pourquoi il aime tant certaines musiques actuelles. Et troisième intérêt au passage : en procédant ainsi on susciterait certainement beaucoup plus d'envies de devenir musicien soi-même et non simplement auditeur.

On se heurte au départ à un problème évident : le problème juridique des droits d'usage. Mais je suis convaincu que ce problème serait vite résolu si le Ministère de l'Education Nationale s'entendait avec les éditeurs de musique pour obtenir les droits d'usage sur de simples extraits des "oeuvres", sachant que tout le monde serait gagnant, les éditeurs de musique comme l'Education Nationale.

(- - -)

J'ajoute une chose importante : en Asie l'enseignement de la musique n'est pas obligatoire dans les écoles. Dans aucun pays. Elle figure uniquement comme enseignement facultatif. Mais les méthodes d'enseignement sont si pédagogiques et si passionnantes (je les ai décrites dans mon précédent post où j'expliquais ce que je souhaiterais comme méthode d'enseignement en Europe) que la majorité des enfants s'inscrivent à ces cours (ou à des cours d'art graphique, au choix voire les deux). Car l'enseignement des arts est très populaire en Asie, au moins un enfant sur deux apprend tous les rudiments de la musique en passant par ces cours "facultatifs" mais très populaires car passionnants. Il faut dire aussi que les écoles chinoises, sud-coréennes et japonaises sont particulièrement bien équipées en instruments de musique modernes. Tout le contraire de la France !
Seule l'Inde est un cas particulier... en raison de la grande pauvreté moyenne de sa population et l'importance souvent de devoir travailler après l'école dans les usines où travaille la maman... voire les deux parents. En Inde le taux de scolarisation des enfants est de 95% (il était de 60% en 1970). Mais c'est une scolarisation extrêmement précaire puisqu'une grande partie de la population ne scolarise que de façon partielle les enfants (moins de 50% du temps scolaire d'un européen). Et c'est seulement cette année (2023) que le gouvernement indien a fait entrer en vigueur une loi instaurant l'école obligatoire aux enfants en Inde. Les 8 millions d'enfants qui n'étaient pas scolarisés devront l'être obligatoirement à partir de septembre 2023, mais une scolarisation qui restera encore très partielle puisque la durée moyenne des classes ne dépasse pas 4 à 5 heures par jour, donc à peine le temps nécessaire pour apprendre aux enfants indiens à lire, écrire, et compter.

(- - -)

J'ai eu la chance de commencer la musique avec une mère violoniste (violon et ErHu et occasionnellement GuQin) et pianiste et un oncle flûtiste (toutes sortes d'instruments à vent depuis la flûte classique Bohm jusqu'au Zheng, Xun, etc.), tous deux avaient été membres d'un orchestre symphonique en Chine (à Kunmin et à Shanghai) avant leur exil vers la France (à l'époque de Mao). Je suis né de cette mère musicienne chinoise et d'un père français (pas musicien du tout mais sachant tout particulièrement apprécier la musique classique, son activité rurale ne l'empêchait pas d'être poète... et conteur des légendes de Touraine).

J'ai appris le solfège avec mise en pratique immédiate. La théorie et la pratique étaient concomitantes, simultanées. Il était hors de question d'apprendre quelqu'élément de théorie que ce soit sans une mise en pratique immédiate et simultanée. L'apprentissage n'a donc jamais été barbant pour moi, au contraire il a été dès le premier jour un immense plaisir. Je reconnais que j'ai eu une très grande chance en tant que petit français d'avoir ce privilège d'apprendre la musique de cette façon, parce qu'il est vrai qu'en France (et en Europe d'une manière générale) on traîne encore ce vieux paradigme de la musique classique considérée comme un art résolument intellectuel.

En Asie ce n'est pas du tout le cas. Que ce soit en Chine, au Japon, en Corée du Sud ou au Vietnam la musique, même classique, est depuis toujours une activité scolaire importante considérée comme un art dont tout le monde doit avoir les bases élémentaires dès l'enfance au même titre que la calligraphie, le dessin à l'encre et la manipulation des couleurs. La pratique de la musique est très développée dans les écoles primaires et secondaires asiatiques et avec une nécessité de la démocratiser le plus possible, de la considérer le moins possible comme un art essentiellement intellectuel. La pratique minimale d'au moins un instrument est donc toujours concomitante de l'acquisition de la théorie de la musique, du solfège et de l'harmonie.

Elle est tellement populaire et démocratique, la musique en Asie, que les principes du solfège et de l'harmonie font partie des exemples sur lesquels on travaille dans les exercices primaires de calcul, de logique, de maths élémentaires, d'algèbre, de géométrie, etc. Et ce dès la classe équivalente au CP en France... et jusqu'au Bac. Des exercices sur les fractions ? On apprend avec les tierces, les quartes, les quintes... Des exercices d'algèbre ? On apprend les demi-tons, les rapports de fréquences entre octaves, les tessitures, etc. Des exercices de géométrie ? Ca va être l'occasion d'aborder le cycle des quintes. Etc. La quinte du loup et sa raison on la connaît déjà à dix ou douze ans ! Interrogez dans votre ville une centaine de jeunes français (ou arabo-français) d'environ 20 ans sur ce que signifie ce terme "quinte du loup" et 98 sur les cent (les 2 derniers sont ceux qui font de la musique classique ou jazz après le travail) vont vous proposer d'emmener le loup voir un vétérinaire pour soigner sa toux ! En Asie, plus de la moitié des jeunes adultes de 20 ans savent au moins que c'est bien un terme de musique, parce qu'il l'ont appris à l'école et s'en souviennent, et facile 20 pour cent peuvent vous en donner une définition à peu près correcte... parce qu'ils continuent la pratique de la musique par plaisir et la pratiqueront toute leur vie vu que les méthodes d'enseignement de la musique à l'école ne les en ont pas dégoûtés.

La plupart des occidentaux s'étonnent du nombre incroyable de très jeunes talents en musique classique chez les chinois, les coréens, les japonais, les asiatiques en général. La raison n'est pas ailleurs, elle est là, bien là... dans cette façon diamétralement opposée d'enseigner la musique. Nous les asiatiques (ou métis semi-asiatiques) ce que nous n'arrivons pas à comprendre... c'est pourquoi les ministres européens de l'enseignement et les ministres européens de la culture refusent obstinément de remettre en cause leur fichue approche européenne terriblement intellectuelle et absolument rébarbative de l'enseignement du solfège et de la musique en général. Cela fait plus de quarante ans que l'Asie présente dans les concours internationaux amateurs (et dans les vidéos Youtube) des quantités astronomiques d'enfants ayant dès l'âge de dix ans déjà une solide expérience pratique d'un instrument, théorie comprise, et avec une joie irréfutable dans l'exercice de l'instrument. Tout simplement parce qu'on apprend la musique comme un jeu éducatif dès les premières heures de l'apprentissage, et avec le plaisir de la mise en pratique dès les premières heures. Et ce dès l'âge de 5 ou 6 ans pour tout le monde ! Et les politiques européens chargés de l'éducation s'entêtent à fermer les yeux sur leur erreur monumentale qui consiste à faire aborder à l'enfant la musique sous un angle intellectuel abstrait, rébarbatif et décourageant au point de dégoûter 90% des enfants de la belle musique et des principes qui la régissent.
34
Citation de pom246 :
Pour ma part, j'ai répondu non, parce que pas vraiment
Je viens de la musique électroacoustique, et mon apprentissage s'est fait sur des magnétos à bandes,dans un cours de musique électroacoustique et en écoutant des paysages . Ensuite j'ai commencé une pratique en Live, avec différents set mellant contrôleurs, objets, ordinateur.. Puis j'ai fabriqué un premier instrument, un deuxième et maintenant un troisième, ce que l'on appelle lutherie "sauvage" ou -et électronique. Je les ai conçu pour répondre à un désir sonore et gestuel. Une fois réalisé, il a fallut du temps pour apprendre ce que "l'instrument avait à dire", il me faut en général environ 4 à 5 ans d'avancée, de modifications, de recherche pour que ça sonne et que je commence à avoir une forme de dextérité; J'utilise médiateur-archer-baguettes-cymbales et autres objet. L'instrument est à peu prés accordé selon mon désir.
Je joue une musique faite de sons, de rythmes, de ruptures, de plans sonores, de grandes trames.
C'est de la composition instantanée. Il faut pouvoir être dedans et dehors en même temps pour aller développer des matières qui peuvent se répondre, s'entrelacer ou s'entrechoquer, des pulses et des résonances qui peuvent embarquer l'imaginaire. le mien et celui des auditeurices; Apprendre là-dessus c'est s'entrainer à saisir ce qui arrive, on ne peut pas tout maîtriser, c'est s'entrainer à lâcher., à écouter toujours avec une oreille neuve. Alors je travaille tous les jours, parfois avec un métronome, ou avec des exercices comme "passer d'un espace à l'autre", faire une montée inéxorable de pas moins de 20mn avec des résidus.. et aussi j'écoute des choses qui me surprennent, dans tous les styles..


J'ai beaucoup apprécié cette relation que tu fais de ta démarche, pom246 - et c'est pourquoi je me la cite ici in extenso.
En fait, je comprends très bien toutes les racines et ramifications de cette approche faite exclusivement par le son, lui-même, en tant que phénomène concret, et sensible dans tous ses aspects.
Est-ce étonnant, compte tenu de ce que je dis de la nécessité d'une connaissance théorique ?
Peut-être un peu surprenant au premier abord. Mais, en fait, dans les faits : la connaissance théorique n'est pas incompatible avec cette pratique qui est la tienne, telle que tu la décris ! Elle n'y est en rien opposée ! Elle serait un complément très utile, je crois.
Mais je ne veux pas, ni ne peux, ici, faire du prosélytisme.
Cette "utilité" de la connaissance théorique (qui est celle, en profondeur, de toute la musique occidentale des cinq derniers siècles), tu en découvriras par toi-même la réalité, quand il sera temps.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 10/06/2023 à 19:45:09 ]

35
Rien de tout ça. J'ai commencé dans les années 80, pas de cours dispo autour. A la feuille.
J'ai pris mes premiers cours au bout de 10 ans d'instruments. Et pas de tutos ou d'internet, ça n'existait pas

http://soundcloud.com/in-mobile

 

[ Dernière édition du message le 10/06/2023 à 21:15:55 ]

36
Je ne peux pas voter il manque "seul avec mes oreilles". Quand j'ai débuté le mot tuto n'existait pas.
37
Citation de particle67 :
Je ne peux pas voter il manque "seul avec mes oreilles". Quand j'ai débuté le mot tuto n'existait pas.


Le mot 'tuto', non, sans doute.
Mais des tuteurs, si ?
:clin:

Mais, si tu as tout seul, avec tes seules oreilles, reconstituer toute la pensée musicale qui pouvait t'être utile pour au moins débuter de façon efficace...
Alors : Premier prix ! À l'unanimité ! Avec les félicitations du jury !
:bravo:

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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[ Dernière édition du message le 10/06/2023 à 23:30:03 ]

38
Bonjour,
Je me suis mis à la musique au moment de ma retraite, à 60 ans, en commençant par des cours de chant lyrique en privé parallèlement avec une inscription au conservatoire pour le solfège et une pratique collective avec la prof auprès de laquelle je prenais des cours en privé. Ceci pendant 3 ans.
Je n’ai pas beaucoup progressé en solfège : je déchiffre mais ne lit pas rapidement.
Puis j’ai souhaité apprendre un instrument et j’ai abandonné le chant car je n’aime pas beaucoup ma voix, bien que cela ait été très formateur pour moi.
J’ai choisi la contrebasse pour plusieurs raisons : j’aime le son, il n’y a que 4 cordes et de la place pour poser ses doigts 🤭😉… (j’avais essayé la guitare en autodidacte vers l’âge de 20 ans mais trop de notes à jouer en même temps, trop d’accords à apprendre et à retenir, peu de place pour les doigts, puis la trompette vers la trentaine mais bonjour les voisins et même la famille…). Dans la contrebasse j’apprécie aussi la fonction rythmique.
J’ai donc commencé à prendre des cours de contrebasse classique au conservatoire mais ça a vite tourné en eau de boudin au bout de deux mois car un jour que je jouais très mal, le prof m’a très violemment agressé (verbalement mais en me menaçant quasiment physiquement) en me disant qu’il n’était pas d’accord pour qu’on accepte n’importe qui dans ce conservatoire, qu’il me fallait aller apprendre dans une MJC, etc…
Bref, c’était un excellent instrumentiste et bon prof avec des élèves de haut niveau mais très mauvais pédagogue pour qui ne progressait pas suffisamment vite à son goût.
Le problème est qu’il n’y a pas beaucoup d’écoles de musique ou de MJC qui enseignent la contrebasse à des amateurs…
Après un peu de tentatives en autodidacte et une autre avec un contrebassiste qui s’était improvisé enseignant mais qui n’avait pas vraiment de méthode et d’expérience en matière pédagogique, j’ai recommencé à prendre des cours dans un autre conservatoire, beaucoup plus tolérant envers les praticiens amateurs que le précédent.
Malheureusement, là encore, le professeur n’était pas prof de contrebasse mais tromboniste et chef de chœur : il n’enseignait la contrebasse que pour « dépanner » son ami directeur du conservatoire. Parallèlement j’avais entrepris un cursus « jazz » dans ce conservatoire mais le niveau théorique était trop ardu pour moi. Échec là encore.
J’ai alors décidé de prendre des cours en privé avec un prof de guitare, de basse et de contrebasse et là, pendant environ 5 ans, j’ai vraiment progressé.
Parallèlement j’ai commencé à jouer dans l’atelier « Musique Traditionnelle » du deuxième conservatoire (et j’y joue toujours). Je pense que j’y ai maintenant ma place. J’aimerais jouer des musiques plus variées mais c’est un vrai plaisir de jouer en bal Trad et de voir des gens danser sur la musique que l’on fait pour eux. Plaisir redoublé lorsqu’après chaque morceau ils applaudissent pour remercier les musiciens et qu’à la fin du bal ils nous félicitent.
A 73 ans je prends donc du plaisir à jouer sans avoir suivi un parcours linéaire classique et sans avoir un bon niveau (j’ai laissé tomber l’archet, je ne joue qu’en pizz).
Je n’ai aucune expérience des méthodes et de la démarche « asiatique » mais je partage les idées de la personne qui s’est exprimée à ce sujet : il faudrait modifier profondément l’apprentissage dans notre pays, pour les enfants, dès le plus jeune âge.
Pixef
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Je pense qu’en France (j’étudie l’orgue en Belgique), certains profs au conservatoire ont un complexe de supériorité. Ils devraient enseigner avant tout le plaisir de jouer.
Malheureusement, on accepte n’importe qui comme enseignant.
40
Autodidacte, on vote comment?