Le coin du français.
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Pevets
Feupied
On imagine bien que c’est un coup du correcteur automatique, mais il travaille comme un cochon.
Hit !
Qu'en dithitle correcteur automatique ?
_ _ _ _ _ _ _
Deux choses.
Un jour que je déménageais une maison, tombe d'un carton mal ficelé et destiné aux encombrants un cahier, que j'ai conservé avec quelques devoirs.
Il y était inscrit : "Cours d'anglais", à la belle plume dûment trempée dans une encre de couleur violette.
Lorsque je l'ai feuilleté chez moi, j'ai découvert avec stupeur le degré que l'on pouvait inculquer à des gamins de 12-14 ans juste avant la seconde Guerre, voici 80 ans. Le niveau est réellement surprenant !
Pour s'en donner une idée :
- les verbes irréguliers étaient copiés et recopiés et... gare à la plume mal affûtée ou à une infime tache de chocolat sur le devoir ! : l'on vous retirait sans vergogne plusieurs points.
- moi, qui ai un niveau assez moyen en anglais (il se trouve que j'ai toujours mis une sorte de "point d'honneur" à être premier dans cette matière, depuis mon premier cours jusqu'au Bac E -qui n'était certes pas littéraire-), eh bien je tombais là des nues en constatant que ledit cahier et les devoirs regorgeaient de verbes... dont j'ignorais complètement l'existence à l'âge de 18 balais !
Des chaînes spécialisées dans l'Histoire diffusent parfois le récit, par exemple de nouvelles du front dans les tranchées de "14-18", de lettres adressées aux familles.
Il faut se pincer assez sévèrement pour se convaincre que ces lettres furent rédigées par des seconde-classe, les chair-à-canon du régiment, le sous-peuple en quelque sorte.
Et sans vouloir moquer le moins du monde d'illustres écrivains, je trouve ces écrits d'un niveau pratiquement équivalent à celui d'un Mallarmé (sic), d'un Apollinaire ou encore d'un France !
Lorsque l'on devine les conditions dans lesquelles les Poilus pouvaient rédiger d'une respectable calligraphie (je fais des "arrêt-sur-image") et, qui mieux est encore et ainsi que le précisait sonicsnap : sans aucune faute , je me dis qu'il n'y a plus très loin à ce que nous redevenions des ânes en troupeau.
J'hésite, ici, entre "spoiler" et "hors-sujet".
=> Va pour spoiler : ça fera moins long à lire pour ceux qui s'arrêtent ici.
Ce sont la rigueur et la discipline.
L'encouragement au goût de l'effort.
En bref, ce genre de trucs dangereusement rétrogrades qui vous font vous éjecter des forums en étant traité de nazi. Et c'est insupportable.
Connaissent-ils quelque virtuose, aucune Callas ni le moindre roi-Pele qui ne travaillât moins de 6 à 8 heures par jour depuis qu'il est... tout petit !?
Il n'existe, certes, qu'un seul Mozart.
Mais n'avons-nous pas tous bien fait de nous en inspirer avant que les influenceuses et autres rappeurs ne soient devenus les nouvelles sommités ?
Tiens ! c'est drôle : on ne nous parle jamais du nombre de disques vendus chaque année par Wolfgang Amadeus, Antonio, Ludwig, Johannes ou Jean-Seb'
Hit ! - THREAD "Le Rendez-vous des Belges". / THREAD "Les Conneries publiques" (anecdotes non musicales).
[ Dernière édition du message le 14/01/2023 à 04:39:49 ]
Sybelle
Un jour que je déménageais une maison, tombe d’un carton mal ficelé et destiné aux encombrants un cahier, que j’ai conservé avec quelques devoirs.
Il y était inscrit : " Cours d’anglais ", à la belle plume dûment trempée dans une encre de couleur violette.
Gamine, en fouillant malicieusement le tiroir de l’impressionnant bureau de Grand-Mère, j’étais tombée sur une drôle de petite bouteille carrée, ceinte d’une belle étiquette décorée d’un moulin à vent. Je pars facilement statufiée en rêveries (ce qui a longtemps inquiété ma psy !) et j’étais restée un long moment à voyager sur les ailes de ce moulin qui, bien sûr, m’évoquait les « Lettres » de mes contes préférés. Grand-Mère était entrée, et sans me gronder, Grand-Mère ne grondait jamais, elle expliquait, et elle m’avait fait une démonstration, puis incitée à prendre cet étrange stylet muni d’une pointe effrayante pour tente d’imiter les pleins et déliés, gracieuses ribambelles violettes, qu’elle avait tracés en trempant la plume de fer dans ce que qui s’avérait être… un encrier…
Vingt-cinq ans plus tard, je descendais du train à la gare de Puteaux, non loin de la Défense, en proche banlieue de Paris. Il me fallait, d’après mon GPS, traverser un petit parc, juste au-dessus, sur le chemin de mon rendez-vous professionnel. Et là, subitement, subliminalement, sublimement, un choc dans ma poitrine : un superbe moulin de pierre se dressait devant moi, les ailes immenses, comme des bras chaleureux pour m’enlacer. Quelque chose de zébrant avait accéléré mon rythme cardiaque, avait fusé dans mes membres tremblants, avait mouillé le coin de mes yeux. Dans mon crâne se bousculait des souvenirs impalpables, des guirlandes de mots, des crissements, des étoiles mauves postillonnées. Après quelques belles secondes de cette transe quasi orgasmique, j’avais repris mon pas, déboussolée, vers ma destination. Ma destination ? Rue Gutenberg, heureusement toute proche.
— Il est joli le portique de votre établissement, avais-je demandé au vigile mathusalémique, on dirait l’entrée d’une usine du siècle dernier !
— Oui, avait-il répondu, c’est tout ce qu’il reste des anciennes usines Lorilleux, de l’encre ont y fabriquait, pour l’imprimerie et les écoliers, le moulin, vous savez...
https://www.puteaux.fr/puteaux/Puteaux-TV/Parc-du-Moulin
Je suis vulgaire mais j'aime la vie avec des petits bouts des autres dedans. (Et l'amour avec des gros bouts...)
[ Dernière édition du message le 14/01/2023 à 09:33:29 ]
Anonyme
La recette ? Tout le monde la connaît mais personne ne l'applique plus guère.
Ce sont la rigueur et la discipline.
L'encouragement au goût de l'effort.
En bref, ce genre de trucs dangereusement rétrogrades qui vous font vous éjecter des forums en étant traité de nazi. Et c'est insupportable.
L'encouragement marche s'il y a intérêt ou volonté.
J'ai le goût de l'effort, mais pas pour des choses qui ne m'intéressent pas. Suis-je stupide ou fainéant ? Est-il intéressant de forcer l'éducation ?
[ Dernière édition du message le 14/01/2023 à 10:05:27 ]
Sybelle
J'ai le goût de l'effort, mais pas pour des choses qui ne m'intéressent pas. Suis-je stupide ou fainéant ? Est-il intéressant de forcer l'éducation ?
Stupide ou fainéant, je ne sais pas, mais dans «éducation» il y a aussi «civilisation», non ?
Je n'avais pas de penchant particulier à voler les jouets de mes petits camarades, mais on m'a enseigné, entre autres choses, que cela n'était pas correct, alors que d'autres, ne serait-ce que par l'exemple de leurs «géniteurs» sont confrontés quotidiennement à la rapine, à la violence, au mensonge et du coup s'en portent bien (hors contraintes juridiques) parce que leur sur-moi ne les tracassent pas.
Bien sûr, cela nous éloigne un peu de la nécessaire rectitude orthographique, mais pour ma part, j'en fais un tout «civilisationnel».
Fainéant, si c'est une justification pour les choses qui n’intéressent pas, alors cela ouvre la porte beaucoup de comportements «sociopathiques».
(Ok, ok, j'y vais un peu fort, là...)
«Non, un homme ça s'empêche. Voilà ce que c'est un homme, ou sinon…» Albert Camus - Le premier homme
Je suis vulgaire mais j'aime la vie avec des petits bouts des autres dedans. (Et l'amour avec des gros bouts...)
Neveud
Fainéant
encore un joli mot. Fait-néant: fait rien.
Différent de faire seulement ce qui intéresse. De toute façon on doit toujours faire des choses qui ne nous intéresse pas (même dans les cadre des choses qui nous intéressent), donc bon.
EDIT: plus joli que "branleur" en tout cas.
Alain Souchon n'est pas un film
[ Dernière édition du message le 14/01/2023 à 13:20:14 ]
Neveud
Je m'en fiche, je suis nihiliste.
(les nihilistes)
Alain Souchon n'est pas un film
[ Dernière édition du message le 14/01/2023 à 14:18:47 ]
Sybelle
Je m'en fiche, je suis nihiliste.
«Je suis» accolé à «nihiliste» est un oxymore. Non ?
Ou alors, ce sont tes dernières paroles avant de t'auto-collapser en un point final, point qui sert habituellement à terminer une phrase faite de mots (et parfois de sens !) mais peut également résumer une trajectoire immobile, de l'être au néant...
Je suis vulgaire mais j'aime la vie avec des petits bouts des autres dedans. (Et l'amour avec des gros bouts...)
Neveud
Alain Souchon n'est pas un film
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