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Sujet Les vieux d'AF

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Sujet de la discussion Les vieux d'AF
Bonjour si,

- tu es proche des obsèques ou l'hopital
- tu veux rien léguer au nouvelles générations
- tu es presbyte
- jeune mais vieux dans ta tête
- que personne supporte les calembours que tu postes
- tu ne comprend rien à la MAO

.... Bref tout un tas de trucs qui te font penser que tu es vieux alors Bienvenu(e) ici





Dans le doute, le mieux ça serait quand même une ligne inox.

 

 

[ Dernière édition du message le 12/01/2010 à 19:37:56 ]

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1961
Citation de Rifki :
Citation de will_bru :
Ouais t'as arrêté de fumer et tu grossis :oops2:


Même que j'ai remis deux fois de la crème fraîche sur ma part de tarte. :bravo:

:mdr:
1962


À notre époque, nous savions faire de la vraie musique avec un vrai contenu artistique. :bave:
Dans le doute, le mieux ça serait quand même une ligne inox.

 

 
1963
Validé

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

1964
J'ai préparé un chili con carne. Y'en a pour toute la résidence. :bave:

Y'a une galette de T-rex qui tourne



:aime:

Dans le doute, le mieux ça serait quand même une ligne inox.

 

 
1965
Citation :
J'ai préparé un chili con carne. Y'en a pour toute la résidence. :bave:

:mdr:
1966
Au moins en Allemagne, les jeunes vont rendre visite aux personnes âgées.

Dans le doute, le mieux ça serait quand même une ligne inox.

 

 
1967


L'album préféré de Charlie Oleg. Écoutez le et vous aurez l'impression de passer la soirée avec OSS117 en mission.
Dans le doute, le mieux ça serait quand même une ligne inox.

 

 
1968
Ouais je sais. je suis pas tout seul dans ma tête. C'est l'avantage d'avoir un cerveau vintage.
Dans le doute, le mieux ça serait quand même une ligne inox.

 

 
1969
Octobre 1987... je fais mes classes de service militaire dans un régiment High Level de la Farce d'action rapide, à Orléans. Un truc de transmissions équipé d'un matos nommé RITA qu'on a même vendu aux ricains, c'est dire qu'on est à la pointe. Enfin nous on fait les classes, on apprend à distinguer un adjudant d'un colonel rien qu'en regardant ses galons, on apprend à récurer des plinthes aux cotons tiges... la belle RITA on y aura droit dans 3 semaines, à la fin des classes, on pourra enfin la mater. Ze récompense selon un pitaine, persuadé qu'on en avait kekchose à foutre... Le colonel est tout guilleret à l'idée de nous faire visiter RITA (qui est pas un nom de BMC*, je précise). On se pointe vers la belle RITA, drapée dans ses plus beaux atours, de magnifiques containers kakis-camouflage... Et là, v'là le colon qui dit...
-Non, interdiction formelle est faite à Xipe d'approcher Rita à moins de 50 mètres...
Je me suis pas senti vexé, hein... sa RITA je m'en cognais bien... mais je m'ai questionné, in petto... Qu'est ce que j'ai bien pu faire pour subir l'infâmante interdiction d'aller peloter la RITA ? Je m'ai pas déclaré agent du KGB, n'ai participé de près ou de loin à aucune tentative d'infiltration des services spéciaux, à part des manifs lycéennes ou étudiantes, pas de politique... Mais le colon ça semblait l'effrayer que j'approche sa RITA, que j'y trifouille les entrailles, la mate, la reluque, lui tripote les manettes.
Je ne voyais qu'une raison à l'interdiction qui m'était faite d'aller câliner RITA la kaki...

Remontons 27 ans en arrière, 1960, je n'étais même pas né.
Nikita Krouchtchev vient en visite officielle en France, faire coucou au Général et aux camarades Thorez et Cie.
Mon grand père paternel qui a gardé des amitiés de la résistance a une copine haut placée au PCF qui lui propose d'assister à la réception donnée par Nikita à l'ambassade, le genre de truc réservé aux militants de première catégorie, triés sur le volet, garantis purs cocos. Quand il a dit à ses potes cocos qu'il était invité à l'ambassade, parait qu'ils faisaient la gueule les camarades... z'étaient vexés, inviter un socialo, de l'aile gauche anti-colonialiste soit mais un socialo-FO, qu'a même des potes trotskards, hein...

Donc, v'là Pépé à l'ambassade d'URSS, tous les camarades, des vrais garantis stals devenus anti-stals sur ordre qui passent devant ce brave moujik de Nikita, un par un, serrage de louche, 3 mots...
-Ah... très Saint Père... enfin j'voulais dire Camarade secrétaire général, vivement qu'on ait droit nous aussi au paradis sur terre, l'Eden du prolétariat... merci de venir nous guérir de nos écrouelles capitalistes...
Arrive Pépé, serrage de louche à Nikita, 3 mots par l'intermédiaire de l'interprète... Pépé y va de sa provoc', je vais pas vous dire que c'est le paradis du prolo chez vous, j'y suis jamais allé mais j'aimerais bien y aller pour me faire une idée...
Krouchtchev, par l'intermédiaire de l'interprète... Prenez les coordonnées de Monsieur, nous vous inviterons camarade... Camarade suivant...
Quelques semaines se passent, un agent consulaire plus soviétique qu'un kolkhoze se pointe chez mes grands parents et remet à mon grand père une invitation à se rendre à l'ambassade d'URSS... Pépé y va et se fait remettre une lettre tapuscrite (en russe) du secrétaire général du Parti communiste Soviétique, dédicacée par Krouchtchev lui même, avec en plus quelques mots écrits de la main même du plus ardent défenseur du prolétariat mondial... Juste une invitation à passer 1 mois en URSS, à l'invitation de Krouchtchev lui même et aux frais de l'URSS, à charge pour mon grand père de payer son passeport... Veuillez, camarade, faire votre programme, sur place vos disposerez d'un chauffeur et d'un interprète... Pépé fait son programme, Bolchoï, Kirov, Léningrad et l'Ermitage, Moscou, le Kremlin, Stalingrad, la Mer Noire, les barrages sur le Don et la Volga et j'en passe.
A la descente de l'avion à Moscou, pas de contrôle du passeport, faut aimer le nord de la Sibérie pour avoir envie de contrôler un invité personnel du premier secrétaire... Et tout à l'avenant. Pépé veut aller au Bolchoï ? Bien, quand, voilà le programme... Je veux voir ça... Bien camarade. Allo, le Bolchoï ? Demain soir la loge du premier secrétaire. Pépé veut du caviar... hop, on rentre dans un magasin spécial Nomenklatura et v'là Pépé qui se met à bouffer du caviar à la louche... il m'a toujours dit "oui, pas à la louche mais à la cuiller à soupe, j'ai bouffé pour des millions de francs du caviar spécial Krouchtchev". Pépé veut visiter l'Ermitage, visite spéciale incluant la visite des salles interdites au public, celles avec de l'art décadent, du Picasso, Léger, Braque, Matisse, Kandinski, Chagall... Le Kremlin, oui, mais il n'a pas revu Nikita... Un jour, Pépé qu'était un peu provo sur les bords voit un type bourré dans la rue... en rigolant il dit à l'interprète "eh bé, il lésine pas sur la vodka ce camarade, il fête encore Stalingrad ?" Réaction de l'interprète, z'avez raison, camarade, c'est inadmissible... L'interprète voit un téléphone, le décroche, passe un appel, 3 minutes après une voiture noire déboule embarque le type bourré, malgré les protestations de Pépé qui s'en voulait encore des décennies plus tard..."merde, y'a peut être un type qu'a fait 10 ans de goulag par ma connerie"...
Pépé m'a toujours dit que ça lui avait fait bizarre d'avoir été traité comme un roi par l'état et le parti qui étaient censés avoir aboli les classes... Tout comme ça lui avait fait bizarre d'avoir été invité, lui le petit fonctionnaire, par un des 2 personnages les plus puissants du monde... La lettre de Krouchtchev est encadrée dans son bureau, le Pépé n'est plus là, mais je pense que la lettre restera longtemps dans la famille.

Voilà, je n'ai pas d'autre explication à l'interdiction qui m'a été faite 27 ans plus tard d'aller admirer cette belle gourgandine de RITA, Réseau Intégré de Transmissions Automatiques...



*BMC, Bordel militaire de campagne, authentique expression militaire en vigueur avant la loi dite scélérate, la loi Marthe Richard.
1970