Le topic des rebelles de la société

Le magazine Ethical Consumer a publié sur son site un guide des alternatives à Amazon, afin d’encourager l’entreprise à payer davantage d’impôts.
Ce qui n’était qu’un ensemble de petits actes individuels (voir notre actualité) s’est transformé en un véritable mouvement collectif contre Amazon. Sous le slogan «Boycottez Amazon», une campagne a en effet été lancée pour inciter les clients à ne pas faire leurs achats de Noël chez Amazon, peut-on lire dans un article publié sur le site de The Bookseller le 19 décembre. Ces dernières semaines, les médias anglais ont beaucoup parlé du fait qu’Amazon ne payait presque pas d’impôts.

Le magazine Ethical Consumer, à l’origine de cette initiative, a ainsi appelé les clients à boycotter la société, et a publié sur son site www.ethicalconsumer.org un «guide» des enseignes qui paient leurs impôts, citant en premier lieu les librairies locales, puis les marques comme Debenhams, John Lewis, Marks & Spencer ou encore Next.

Le directeur du magazine, Tim Hunt, justifie sa démarche: «Nous lançons le boycott d’Amazon en réponse à la colère grandissante du public […] Nous voulons mobiliser le pouvoir des consommateurs pour faire qu’Amazon paie un juste taux d’impôt. Les clients bénéficient sûrement du coût avantageux des produits vendus par Amazon, mais ces promotions impactent sur la réduction des services publics. Les recettes de l’impôt d’Amazon devraient aider à financer les services publics vitaux qui sont en train d’être réduits considérablement».

Un autre supporter de la campagne, Mark Constantine, cofondateur des cosmétiques Lush, accuse Amazon d’être «cruel»: «Cela créé un avantage financier qu’ils utilisent pour faire des rabais et de la concurrence déloyale aux marchands qui donnent leur contribution à la société britannique». Reste à savoir si les consommateurs seront prêts à changer leurs habitudes.

Le magazine Ethical Internauts a publié sur son site un guide des alternatives aux librairies locales, afin d’encourager ces entreprises à restreindre l'accès au net de leurs employés durant la journée.

Le magazine Ethical Internauts, à l’origine de cette initiative, a ainsi appelé les clients à boycotter ces magasins, et a publié sur son site www.lepubdesgentlemen.net un «guide» des enseignes qui luttent activement contre ce fléau nommé «cyberconnardisation» en interdisant à leurs employés tout contact avec l'extérieur pendant leurs heures de travail sous peine de châtiments corporels bien mérités, citant en premier lieu les ateliers de couture clandestins, puis les marques comme France Téléchôme, Rinault ou encore La Peste.

Le directeur du magazine, Tim Roll, justifie sa démarche: «Nous lançons le boycott des librairies locales en réponse à la colère grandissante du public […] Nous voulons mobiliser le pouvoir des consommateurs pour faire que les librairies locales cessent cette attitude énergivore qui de plus pollue gravement le cyberespace. Rien qu'à cause de ce phénomène, ce ne sont pas moins de 5 centrales nucléaires qui sont mobilisées, dont une rien que pour une seule et unique librairie de la région bragarde».

Un autre supporter de la campagne, Xalbat Bonnemitaine, cofondateur de Wayfarer Airlines, accuse les librairies locales d’être «cruelles»: «Cela contribue au développement de la cyberconnardisation, et en plus les matières premières des livres qu'ils vendent seraient mieux utilisées en faisant des avions en papier». Reste à savoir si les consommateurs seront prêts à ne pas changer leurs habitudes et à continuer de commander en ligne.