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Régis(seur) est un con - Le jeu

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Sujet de la discussion Régis(seur) est un con - Le jeu
Dans alertes citations fut postée :
Citation :
Citation :
j ai pour projet fou de réaliser un "jeu/simulateur" de régis son et lumière

http://profile.ak.fbcdn.net/hprofile-ak-prn1/s160x160/14358_206550574038_2815514_a.jpg


L'idée de faire un jeu sur un Régis qui serait à la fois un con et régisseur son et/ou lumière m'a semblé digne du pub.

Je vous le propose sous forme d'histoire à suivre, dont chacun écrit la suite et où Régis vit des zaventures dans le monde extraordinaire et la régie, aventures imprégnées de son incommensurable connerie.


Pour éviter les croisements de posts douteux prompts à dérégler le déroulement logique de l'histoire et à créer des forks, j'invite les plus diserts à rédiger leurs longs posts à l'avance.


Début de l'histoire.

Régis est chez lui. Comme d'habitude, son réveil sonne à l'aube, vers 15 heures du matin. Car Régis sait bien que c'est vers cette heure que les employeurs paniquées commencent à chercher un régisseur en urgence (seul cas où il peut, malgré sa longue expérience, espérer bosser). Il y quelques mois, une copine de passage lui a réglé l'alarme du réveil. Régis attend toujours avec un peu d'angoisse le jour où il faudra changer la pile, car lors du dit réglage, il avait mis une main au cul de la "copine" qui lui avait répondu d'un majestueux pain fort peu enamouré avant de disparaître définitivement de sa vie.

[ Dernière édition du message le 05/02/2013 à 01:01:42 ]

2
Alors qu'il songeait à la pile de son réveil, c'est l'ampoule de son chevet qui vint à rendre l'âme.
"Tiens" se dit Régis, cela faisait au moins deux mois que je n'avais pas eu de travail...

(pas très inspiré, c'était surtout pour flaguer:-D)
3

"pour accéder à votre dossier, dîtes dossier" répétait une voix mécaniquement mélodieuse dans son combiné;

"c'est vrai que je n'ai fait que 23 heures en 8 mois" se languissait-il en attendant de pouvoir actualiser sa situation auprès de son interlocutrice, Nora Sedik (pour info, c'est le vrai nom de ma banquière!!).

 

Soudain, une crise identitaire l'envahit: s'appelait-il Régis Seurson,ou Régis Seurlaïte, ou Régis Seurplato, ou pire encore, Régis Seurgé????

 

4
La réponse claqua dans son esprit comme un coup de tonnerre:
"Régis Seurgé" se dit il, voilà comment ses parents l'avaient appelé et ce, depuis ce matin pluvieux de novembre 73.

La langue molle, l'esprit embourbé, il essaya vainement de se glisser dans sa douche histoire de faire quelque chose au moins ce mat.. aujourd'hui.
"Damned! s'écria t'il "je n'ai plus de Monsavon noisette/abricot"
Il savait qu'il ne pourrait se parfumer de la délicate essence du verger qu'il affectionne tant. Comment allait il se sortir de ce guêpier?

[ Dernière édition du message le 05/02/2013 à 13:32:41 ]

5
Heureusement, une fois n'est pas coutume, son cerveau embrumé fit preuve d'imagination: Il se saisit du baril de lessive acheté 3 ans plus tôt et qui était aromatisé à la pêche synthétique.

Après avoir plongé sa main humide dans le paquet, il retira une poignée de paillettes de savon chimique, à l'aspect peu amen et s'en frotta copieusement le cuir chevelu et les poils pubiens.

D'une pilosité habituellement grasse et filasse, il ressortit de son bac à douche avec des cheveux frisotants et hirsutes, encore luisants de lessive.
Horreur! Il ressemblait ainsi à un afro-jamaicain bassiste de funk!

Comment allait-il, maintenant, paraitre crédible face à l’éventuel employeur sur le point de le contacter?

 

 

6

Son sang ne fit qu'un tour, et il repensa à cette vidéo de Michel Leeb qui l'avait tant fait rire. Il se dit "si lui y arrive, Regis Saurgé peut y arriver!"

Ni une ni deux, il attrapa le pot de cirage et commença à s'enduire la face en noir. 
"si j'ai pas ce poste, je pourrais toujours appeler SOS racisme!"

Et voilà notre Regis Afroïser qui descend tranquillement dans la rue, comme si de rien était. 

7
Mais après quelques mètres, il manqua de renverser la petite factrice, chargée de colis...
Il s'excusa, tout en remerciant le ciel de cette petite bousculade.
Depuis le temps qu'il attendait une occasion de lui adresser la parole !
Nerveux, il se passa la main droite dans les cheveux pour se recoiffer, mais ses doigts restèrent prisonniers de la masse capillaire qui continuait visiblement à muter sous l'effet de sa lessive périmée.
Tout en se contorsionnant, en vain, pour se désengager de cette nasse,
il se frotta de son autre main, dans un geste réflexe, le nez, qui reprit une couleur rosâtre et pas du plus bel effet, en plein milieu de sa figure cirée.
« heu, vous n'auriez pas pour moi, un colis venant de haute-marne, mam'zelle ? J'attends un livre depuis une semaine, et j'ai l'impression que je me suis fait truandé. »
« Vous êtes ? »
« Régis Seurgé, le régisseur , vous savez .. » répondit-il en se rengorgeant. Maintenant qu'il avait pu lui dire qu'il travaillait dans le monde du spectacle, elle allait forcément lui jeter un regard émoustillé.
Mais les yeux de la jeune préposée aux PTT restèrent inexpressifs :
« Non , j'ai rien à ce nom.. » lui cracha t-elle plus qu'elle ne lui répondit, avant de tourner les talons.
8
La belle en cuisse roulait de la croupe tel le cheval de trait au petit matin.

"Quelle dichotomie!" se dit-il déchiré entre cette vision exquise d'un postérieur baroque après le café du matin, et l'amertume du piquant râteau, cette magistrale défaite qui n'était pas sans rappeler la gifle reçu le 19 juillet 88 au camping familiale, par la petite Magalie, déjà très avancée corporellement pour sa future entrée en 3ème.

Machinalement, son esprit vengeur hérité de cette adolescence ingrate, fit tendre sa main sur la généreuse courbure du popotin vacillant de la postière récalcitrante.
9
Aussitôt elle pris la fuite et au détour d'un carrefour elle croisa une bande de crânes rasés. La voyant apeurée ils lui demandèrent ce qu'il se passait. Bafouillant des propos incohérents, les hommes en bombers retinrent les mots "visage noir"...

Le malheureux Régis se battant encor avec ses cheveux ne vit pas les malabars rasés lui fondre dessus.

Après 1/4 d'heure à se faire tabasser, il rampa non sans peine jusque devant chez lui pour s'évanouir la face contre sa porte...
10
Et mouru. Fin. Non, jdéconne, je relance l'affaire: Lorsque ses yeux de nouveau s'ouvrirent....
11
ce fut pour s'apercevoir que la porte, mal fixée, lui était tombée dessus, lui écrasant le nez et quelques doigts au passage.

La flemme est l'avenir de l'homme. Pff, jsuis fatigué je ne vais pas plus lo..

12
C'est alors que son portable sonna. Comme ses doigts douloureux l'empêchaient de le sortir de la poche, poche qu'il n'atteignait que péniblement avec l'autre main, il décida d'ôter son pantalon.
Il finit par attraper son téléphone et tenta de décrocher juste au moment où la sonnerie s'arrêta, son correspondant ayant été orienté sur son répondeur.
A ce moment, la porte d'en face sur le pallier s'ouvrit et la jolie voisine, Mme Lamourette, sorti de chez elle précédée de ses deux enfants de 4 et 6 ans.
C'est devant les regards horrifiés de ceux-ci, puis de leur jolie mère que Régis constata qu'il avait oublié de mettre un caleçon à son réveil et était donc littéralement cul nul.
13
La saucisse à l'air, gêné et surprit, il recula et glissa dans l'escalier sous le regard idiot du chien de Martine, la concierge de ce charmant immeuble en pierre de taille du 19ème siècle, et sombra de nouveau...

Régis est chez lui. Comme d'habitude, son réveil sonne à l'aube, vers 15 heures du matin. Car Régis sait bien que c'est vers cette heure que les employeurs paniquées commencent à chercher un régisseur en urgence (seul cas où il peut, malgré sa longue expérience, espérer bosser).

Il a comme une impression de déjà vu. Sa main frôle le bord de son lit à la recherche de la molette salvatrice de sa lampe de chevet. S'il elle ne s'allume pas, il aura fait un rêve prémonitoire et se voit déjà médium richissime faisant ses tours de passe-passe sur les plateaux tv du samedi soir. S'il elle s'allume, comment est il arrivé ici? Sa main aveugle pressée de retrouver le maudit bouton de la lumière, tituba sur ce qui semblait être un genou, doux et rond. L'image de la postière lui revint en mémoire.
"Tu es réveillé?" entendit-il.

[ Dernière édition du message le 05/02/2013 à 19:04:37 ]

14

On ne passe pas du présent,au passé simple,à l'imparfait aussi surement.  (A tout auteur qui le lira.)

 

 Sinon ,  j'adore .  Continuez!!!

15
Mais cette voix ne ressemblait en rien à celle d'une jolie jeune femme...
Un fois ce satané bouton en main, Régis alluma et les yeux inondés d'une lumière rose (c'était la seule ampoule qui lui restait) il découvrit avec effroi l'étalon qui se tenait à ses côtés.

La confusion de son esprit, les douleurs de son fondement et les restes d’ectasie l’empêchaient de rassembler ses idées.
16
En fait d'étalon, heureusement pour régis, c'était tout simplement la banane gonflable rose sur laquelle Régis se faisait traîner derrière un bateau pendant ses vacances à Berck plage. Ah, mauvais souvenir, Berck plage. Il avait passé une journée terrible à tenter de sonoriser le Club Mickey avec des enceintes Behringer. Un des mômes arrive en plein milieu d'une séance de réglages pour lui dire:
"Régis, t'es qu'un faux fourniss! Ici tu te la racles avec tes enceintes à deux balles parce que tu penses qu'on n'y connaît rien, mais sur AF tu te serais fait pouner par orygen en cinq sec!"

Bref, Régis se leva, dégonfla la banane, et alla prendre une douche. Une bonne douche. Une de celles sous laquelle on resterait des heures. A rêver. A flâner. A chantonner. A s'imaginer le roi du monde...
17
Mais le volupté de la douche ne dura pas : Régis n'avait toujours pas de savon.
Il se méfiait, depuis ses aventures de la veille, de la lessive et du cirage, et cherchait donc un autre substitut. Il aperçut, dans un coin de la salle de bains, une bouteille d'eau de Javel.

[ Dernière édition du message le 06/02/2013 à 14:46:51 ]

18
Pour se donner du courage, il en but au goulot une grande lampée. Le liquide froid lui tapissa l'estomac, crispant toutes ses cellules une par une, et Régis s'écroula comme un chateau de cartes dans sa cabine de douche. Propre, il ne l'était pas, mais rincé, plus qu'à son tour. Quand il se réveilla deux heures après, la peau fripée par l'eau qui coulait toujours...
19

Il se découvrit une nouvelle personnalité, en effet, en un quart de seconde, boire de l'eau de javel l'avait transformé l'espace d'un instant en un régisseur compétant, compris que "alim fantôme" n'était pas une blague, il s'est mis à penser en 4 univers DMX distincts, il savait dans quel sens tourner pour visser et bien plus encore...

20
Emerveillé par sa conscience nouvelle des choses, il comprit ce qui l’avait sorti de son sommeil javélisé : la sonnerie du téléphone !
Incapable de se lever, il a assista à distance au déclenchement du répondeur :
« Régis, c’est moi..réponds bordel, je t’ai mis sur un plan ce soir.
C’est au Fistinière Club House. Un showcase. Un groupe de rock féminin.
Je te préviens, elles sont un peu casse-couille.
Dépêche en tout cas, je leur ai dit que la balance était à 18h. Côté matos, tu auras juste une 01V si j’ai bien compris, mais je crois qu’il y a un problème dans le moteur des faders. On m’a conseillé de prendre des gants de sécurité..bref, tu verras..
Ah ouais, histoire que tu sois prévenu et moins con que moi tout à l’heure…la batteuse, et la bassiste, les éloigne pas trop dans ton plan de scène… elles sont siamoises les connes.. »
21
Régis rampa difficilement sur le carrelage de la salle de bains. Comme il tentait de se remettre debout en s'appuyant sur ses bras, la paume de ses deux mains glissa sur les restes de savon éparpillés la veille et il se vautra comme un gros phoque bourré en s'éclatant le menton sur le sol dur.
Tandis qu'il tentait de reprendre ses esprit, sa langue jouait machinalement avec une dent sur le point de quitter la mâchoire.
22

"Futain, fais fier" dit-il

"pas une infifive, v'en ai pu'qu'une maintenant"

23

"En pluf, à la Fiftinière, ils me connaifent touf, j'fais encore pafer pour un con" s'interloquait-il.

Soudain, l'épisode avec la javel lui revint en tête:

 

"Mais f'est bien fur!!" s'exclama-t-il en fonçant sur le bidon de javel la croix qui jonchait encore le sol.

24
En deux temps trois mouvements il se confectionna une incisive criante de vérité dans le plastique blanc. Il l'ajusta patiemment devant sa glace. L'illusion était parfaite. Et puis, en soirée, il lui suffirait de pas trop ouvrir la bouche et ça passerait...
...
... mais ce goût de javel dans la bouche...
25
... éloignerait les éventuelles prétendantes. Qu'avait il sous la main... Du décap'four à la pomme.
Ce n'était pas l'abricot des grands jours, mais justement, il décidait que changer serait son nouveau crédo. Il sentait bien la granny smith pétillante sur sa langue, la douce volupté de l'inconnu... Quel plaisir.

le moral revint, tout comme le souvenir du concert prévu par les siamoises cochonnes.
"Mon dieu!" se dit il en voyant l'horloge de sa salle de bain.
"Il est 17h55, fait chier." dit-il à voix haute pour mieux se motiver.

Heureusement, il habitait à 2 minutes de la Fistinière, et ne serait par conséquent pas trop en retard.

Arrivé sur place, il hallucinait sur l'énorme...